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Critiques de Cyrille Pomès (139)
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Le fils de l'Ursari (BD)

Lu en 2019 (date de publication). Bande dessinée adaptée du roman de Xavier-Laurent Petit (publié en 2017, aux éditions de L'école des loisirs).

Le scénario est absolument fidèle à celui de l'excellent roman jeunesse.

J'avais retrouvé avec beaucoup de plaisir cette émouvante aventure des temps modernes, réaliste mais résolument optimiste, avec son héros si courageux, lumineux et attachant.

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Moon

L'idée de départ promettait pourtant de me parler : un "coup de foudre" qui mettrait en pause (pas "un coup d'arrêt", il ne faut pas rêver non plus ! ) à l'usage compulsif de leurs téléphones portables par une bande d'ados bien addicts, il faut le dire ; une situation qui leur échappe ; des relations qui seraient plus ancrées dans la réalité...



J'y croyais, je pensais que ce récit me toucherait davantage... et puis finalement, la mayonnaise n'a pas pris, je suis resté sur ma "fin" (c'est le cas de le dire), bref, je n'y ai pas trouvé les petites graines que j'espérais y trouver. Dommage. Les accro' aux réseaux ont retrouvé leurs doudous, n'en parlons plus.
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Le fils de l'Ursari (BD)

« Le fils de l’Ursari » est une bande dessinée écrite par Cyrille Pomès, à partir du roman de Xavier-Laurent Petit.

Le personnage principal de l’histoire s’appelle Cyprien. Il est petit et très curieux. Il habite dans un bidonville et son « travail » est d’ « emprunter » (voler) de l’argent aux personnes qui vivent à Paris. Un jour, il rencontre deux personnes qui jouent aux échecs, et à partir de ce moment, Cyprien va tous les jours se cacher pour les regarder jouer. Mais cela va lui attirer des ennuis, car le chef du bidonville lui reproche de ne pas rapporter assez d’argent.

Dans cette BD, on suit la vie quotidienne d’un petit garçon dans un bidonville. C’est malheureusement une histoire réaliste, qui nous fait découvrir la vie des roms, personnes sur lesquelles on porte souvent des jugements, sur lesquelles on a des préjugés.

Ce livre m’a plu, parce qu’il y a de l’action mais aussi de l’émotion, et en particulier de la tristesse. La vie du petit garçon est difficile et mouvementée.

C’est un livre à ne pas rater, car en plus d’être émouvant, il a un intérêt documentaire  on découvre la vie d’un enfant dans un bidonville. Il est aussi facile à lire.

Je recommande ce livre à ceux qui aiment les histoires vraies et  aussi les histoire tristes.

Grégoire
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Le fils de l'Ursari (BD)

Ciprian est le fils d’une famille d’immigrés de l’Europe de l’Est, les Ursaris, qui vivent en marge de leur pays comme montreurs d’ours. Haïs et rejetés de tous, ils sont contraints, pour sauver leur peau, de migrer vers la France, pays de l’argent facile et de la belle vie.



Au cœur de Paris, parmi toutes les pérégrinations du petit garçon, il y a le jardin du « Lusquembourg » où, en observant les joueurs, Ciprian se découvre une passion et un surprenant talent pour le jeu d’échecs.



On s’immerge, avec cette bande dessinée, dans la vie des Roms que l’on côtoie sans presque les voir, avec les passeurs sans vergogne, les bidonvilles de la périphérie de Paris, les difficiles journées de larcins et de mendicité de ces familles déracinées.



C’est émouvant et instructif, et je conseillerai à tous les adolescents de se plonger sans hésiter dans cette lecture, qui leur apprendra la tolérance, l’ouverture vers d’autres cultures et l’espoir.



Moi qui lis rarement de BD, j’ai été surprise par la qualité du texte et les superbes illustrations de Cyrille Pomès et Isabelle Merlet, sombres et vivantes, qui donnent du relief et du son à ce roman de Xavier Laurent-Petit.



Une belle découverte et un agréable moment de lecture.
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Le fils de l'Ursari (BD)

Trouvé dans une boîte à livres, j'ai longtemps disposé cette BD dans mes lectures à lire pour les redisperser au vent mais voilà comme pour la plupart des lecteurs, le dessin m'avait un tantinet rebuté. Maintenant, il est temps de vider mes PAL, poursuivre voire terminer mes séries qui traînent depuis longtemps.

Quelle bonne surprise, voici une histoire difficile, touchante et réaliste. Une famille de roms survivant de bidonvilles en bidonvilles avec des dettes insurmontables auprès de leur passeur arrive à Paris. Le plus jeune membre de la famille, Ciprian, à la suite d'une promenade en tant qu'apprenti-emprunteur de portefeuille, va devenir accro aux échecs rien qu'en regardant des parties au parc du Luxembourg. C'est une histoire de résilience, de famille et de passion.

Une bonne petite découverte pour moi qui ne connaissais pas le roman.
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à la lettre près

Ok, le principe est bon de cette lettre à ouvrir 23 ans après. Oui, on suit le parcours de cet homme, à l’envers, jusqu’à la lettre, pour voir quand et où ses rêves se sont brisés, petit à petit. Cela dit, tout n’est pas très clair, d’une part, les raisons des ruptures, des conséquences futures… D’autre part, il me manque un truc. Parce que c’est bien fait, d’accord, c’est une chouette idée que de faire une lettre à celui qu’on sera plus tard et des flash back à rebours pour revenir au point de départ en expliquant ce qui s’est passé… Mais en fait, rien ne s’explique vraiment. On a des bribes de vie, comme si on lisait un chapitre sur dix dans la biographie d’une célébrité, des instantanés permettant de comprendre qu’il a fait ci ou ça, rompu avec un tel ou une telle ou connu tel autre… Et après ? A part son boulot où on connaît la raison, le reste, c’est assez flou… Alors il y a une jolie ambiance, un peu glacée, un peu sombre, mais ça n’a pas suffit à ce que je sois happé par le tout. Juste à ce que je passe un moment pas désagréable, c’est tout.





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à la lettre près

Voila une BD intéressante à plus d'un titre et que je vais soigneusement garder de côté pour la relire dans dix ans. Elle aura sans doute encore plus d'impact à ce moment-là, j'en suis certain.



Je n'avais aucune attente et aucune idée de l'histoire, je me suis donc laissé porter par le scénario et j'ai été agréablement surpris de celui-ci, notamment dans sa construction en partie à l'envers. C'est une réflexion plutôt pessimiste sur le temps qui passe et sur la nature de l'être humain, surtout chez les hommes, mais bien menée. Ce fameux poids de la réalité face aux envies de la jeunesse, aux idéaux et au reste. Mais pour autant, la vie est aussi une suite d'expériences et de choix qui nous changent, ou alors notre nature profonde se révèle petit à petit. Qui sait ?



Le dessin sert bien son propos, avec ce noir et gris aux traits anguleux. C'est une bonne façon de rendre l'ambiance et également le comportement du personnage principal, qui mériterait des baffes tant il sait être lâche, amoral et orgueilleux. Un personnage qui mériterait presque ce qui lui arrive, mais qu'on prend aussi en pitié parfois.



Le seul souci que j'ai avec cette BD, c'est qu'il manque un petit truc, la petite pointe de détail qui rendrait l'ensemble plus impactant encore, comme par exemple une planche de ce que ça lui a fait de lire cette lettre, ou un petite image sur l'après lecture. Quelque chose qui indiquerait ce qu'il advint de tout ceci. Parce que finir sur une telle note, à la fois peu positive et qui peut faire mal, ça laisse trop de choses en suspens. Je verrais à l'occasion si les quelques planches rajoutées dans la version de 2018 ont changé cela, mais pour l'instant ça me laisse un petit goût d'inachevé en bouche. Et c'est dommage que ce goût reste lorsque tout le reste est remarquablement brillant.
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Moon

J’ai d’abord été attiré par le dessin de la bande-dessinée « Moon ». Je ne connaissais pas son auteur, Cyrille Pomès, mais l’illustration était très réussie. À l’intérieur, un trait nerveux et dynamique qui donnait beaucoup de vie aux adolescents qui en peuplaient les pages. Il n’en fallait pas moins pour m’intéresser à cet ouvrage paru chez Rue de Sèvres et pesant près de 150 pages.



Cosmos est un lycée qui vit dans une station balnéaire de la Méditerranée. Après l’été, la ville semble vide. Son cœur aussi : sa mère est décédée deux ans plus tôt et son père ne s’en remet pas. Mais Cosmos a une autre particularité : il n’a pas de portable ce qui le déconnecte complètement de ses camarades. Ces derniers passent leur temps sur les réseaux sociaux et leur popularité se mesure à leur nombre de followers.



Cyrille Pomès, après nous avoir introduit ses personnages, vient bouleverser les équilibres. Lors d’un orage, l’antenne qui permettait à tout le monde d’avoir internet grille. Il faut plusieurs semaines pour réparer. Les adolescents vont alors devoir apprendre à vivre sans les réseaux sociaux et les équilibres vont (légèrement) bouger au fur et à mesure des jours…



« Moon » décrit avec justesse les tensions de l’adolescence. Entre ceux qui sont harcelés, les puissants qui peuvent bien faire ce qu’ils veulent… La partie réseau social est très développée puisqu’au cœur de l’ouvrage. Ce n’est pas toujours fin, mais ça fonctionne bien en montrant combien tout passe par là pour certains. Si Cosmos est forcément attachant par ce qu’il vit, c’est le personnage de Luna qui porte le livre. C’est elle qui évolue le plus et qui montre toutes les limites du système. Star des réseaux sociaux du lycée, elle est bien plus fragile face au beau gosse du lycée qui voudrait que son côté sexy se matérialise dans des activités plus concrètes.



Le dessin est clairement un des points forts de l’album. Il retranscrit parfaitement le dynamisme des ados, leurs excès aussi. Les expressions sont bien rendues, le découpage est efficace, les décors soignés. Rien que pour cela, je tiens à m’intéresser davantage à Cyrille Pomès. Du beau travail. Il faut signaler également que les couleurs participent fortement à la réussite de l’album en renforçant les ambiances.



« Moon » est une bande-dessinée agréable à lire et plutôt réussie dans son sujet. Sans doute qu’elle aurait pu être plus condensée et éviter certains clichés sur l’adolescence. Mais le dessin et les personnages, les situations présentées permettent d’adhérer sans peine au projet. Une jolie lecture.


Lien : https://blogbrother.fr/moon/
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Le crime parfait

Club N°51 : BD sélectionnée

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Bonne anthologie même si l'ensemble est un peu inégal.



Mention spéciale pour De Metter et Rabaté !



Clément

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11 nouvelles polars sur le "crime parfait".



L'ensemble est inégal mais grosse performance pour créer un histoire en moins de 8 pages.



Aaricia

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Bien, voir mieux que bien, petites nouvelles de crimes en tout genre, et un Chabouté que j'adore...



Jérôme

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le fils de l'Ursari (BD)

Coup de cœur pour cet album, grand prix du roman jeunesse 2017. Le malheureux destin d’une famille de Roms, chassée de son pays et qui débarque dans un camp à Paris, où ils se font exploiter par des mafieux. Beau portrait de famille dont se détache, le jeune héros, Cyprian, qui se découvre un don pour les échecs et se met à lire Chien pourri. Un trait tendre, des couleurs superbes : une réussite.
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Moon



Moon.

Cyrille POMES



Une station balnéaire française qui fonctionne au ralenti 10 mois de l’année…

Des jeunes qui s’y ennuient et se morfondent carrément lorsqu’ils sont privés d’internet suite à une panne.

Mais tentent de d’occuper avec les moyens du bord, à l’ancienne.

Absolument pas séduite par cet album.

J’ai pourtant aimé le graphisme et les couleurs, la qualité du papier aussi mais l’histoire rien du tout.

Il y a pourtant beaucoup de thèmes intéressants (deuil, ennui,amitié , réseaux sociaux, harcèlement..) mais rien n’est abouti, tout est trop flou.

C’est dommage.
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Le crime parfait

Il est vrai que la couverture attire l'oeil dans un premier temps...

Puis c'est le titre qi a retenu mon attention " le plus grand fantasme de la fiction policière" revisités par 15 auteurs de bandes dessinées.

Le moyen de passer un bon moment de lecture avec des styles différents et autant d'histoires courtes qui tiennent à chaque fois la route en peu de pages.

A lire !
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9603 kilomètres

Adil (12ans) et Shafi(14ans) sont cousins et vivent en Afghanistan. Quand son père meurt, Adil est envoyé de force chez les apprentis kamikazes par son nouveau beau-père. Sa mission suicide rate, son détonnateur ne fonctionne pas mais il est repéré par la police. Il doit alors fuir, tenter de rejoindre l'Angleterre avec son cousin.



Commence alors un périple de tous les dangers que nous font vivre de l'intérieur Marchetti au scénar et Pomès au dessin.

Qu'on en juge : Pakistan-Iran-Turquie-Grèce-Macédoine-Serbie-Hongrie, où Shafi est arrêté et bloqué dans un camp. Quelques mois plus tard, ils se retrouvent dans la jungle de Calais, l'hiver 2015.

Ils tentent un passage par camion vers l'Angleterre et seul Adil réussit. Son cousin n'en réchappe pas. Il tombe du camion, après qu'ils aient échangé leurs manteaux parce que, le voyant fiévreux, Adil lui avait proposé le sien, plus chaud.



Mais le manteau de Shafi contenait ses propres papiers, et devant les services d'immigration Adil est contraint de prétendre être son cousin. Il est pris en charge et adopté mais l'adaptation est impossible.



Un récit dur, sans aucune concession, inventé à partir du vécu d'authentiques migrants afghans, une fuite en avant qui nous jette au visage notre ronron de Français nantis, notre petit bonheur confortable.



Dur, mais utile...
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Le crime parfait

C'est toujours le risque des titres comme celui-ci, une quinzaine d'histoires condensées en 100 pages, c'est qu'on est sur un exercice difficile.

Et malheureusement l'oeuvre est très inégale.

Certaines histoires sont pertinentes, surprenantes et bien construites malgré une contrainte certaine, mais d'autres sont plus anecdotiques et mal rythmée. Les auteurs ont tendance à rallonger le texte pour expliquer ce qu'il ne peuvent pas raconter sur la longueur et l'équilibre n'est plus présent...

Mais c'est aussi l'occasion de découvrir des auteurs, des styles et de faire des belles découvertes
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Moon

Une BD plutôt douce et calme. Elle se lit très rapidement , en moins de quelques heures.

Je ne pense pas que ce soit une BD mémorable qui vous permet de changer du plus profond de votre cœur mais elle est très sympa pour passer un petit moment dans une ville perdue du sud de la France.

Honnêtement j’ai plutôt bien aimé sur le coup mais c’est vraiment pas mémorable.
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Moon

Cet album est une immersion dans le monde très caractéristique des adolescents. On y retrouve la belle Luna qui fait fantasmer les garçons de son collège, la copine rondelette qui subit les remarques humiliantes , trop contente de faire partie de la bande qui gravite autour de Luna. Il y a le beau gosse/bad boy qui sèche les cours et harcèle Gabriel avec sa bande de suiveurs, Gabriel qui vit seul avec un père dépassé depuis le décès de sa mère. Tous se côtoient mais aucun ne se regarde vraiment car tous ont les yeux rivés sur l’écran de leur smartphone et les doigts qui virevoltent sans cesse pour chatter sur leur groupe de discussion. Il faut dire qu’ils habitent une petite station balnéaire qui ne s’anime vraiment que deux mois dans l’année, le reste du temps , il n’y a rien à faire et chacun traine son ennui, les yeux rivés sur son téléphone.

Mais un soir d’orage, l’antenne relais est foudroyée et plus aucun écran ne fonctionne, pas même la radio. Les ados vont donc devoir se regarder enfin et s’occuper autrement jusqu’à ce que le réseau soit rétabli.

Voici un album bien de notre temps qui décrit le monde de l’adolescence dans toute sa complexité.

Avec ce nouvel album, Cyrille Pomès s’attarde sur le quotidien de ces ados lorsque la station balnéaire est désertée des touristes et de ses attractions. Il s’intéresse à leurs questionnements . Nous les suivons dans un destin entrecroisé où tous se côtoient au collège. Ils sont en proie à de nombreuse émotions exacerbées qu’ils ont du mal à gérer, telles que les violences familiales, le harcèlement, le deuil , la grossophobie et surtout les dangers des réseaux sociaux où un « clic » peut avoir des conséquences désastreuses. Nous les voyons tous en quête de liberté, d’émancipation et de découverte de soi.

Un album à proposer aux ados afin ouvrir le débat et d’ échanger.



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Le fils de l'Ursari (BD)

3/5



Cela se passe dans le présent, c'est l'histoire de la famille Zidar, une famille pauvre qui vit dans un caravane. Ils organisent alors des tournois avec un ours dressé pour attirer les touristes et gagner de l'argent.

Mais les villageois n'aiment pas cette famille de voleurs, ils sont contraints alors de quitter le village. Une mystérieuse personne leurs propose de les amener à Paris et en échange qu'ils travaillent pour eux.

Ciprian, le cadet de la famille découvre alors la capitale de la France...



La lecture est moyennement facile et contient du langage familier et vulgaire parfois, je le conseille pour les adultes et les adolescents qui aiment les histoires émouvantes et réalistes.



Elsa



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Le crime parfait

Les crimes parfaits existent-ils ? Si oui, ce n’est en tout cas jamais de ceux-là dont on parle.
Lien : http://www.bodoi.info/le-cri..
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Le crime parfait

Je suis très heureux de revenir sur ce recueil de « nouvelles dessinées », tout à fait remarquable, découvert en fin d'année 2022. 15 auteurs de bandes dessinées interprètent, chacun dans son style, le thème du crime parfait sous la forme de 11 histoires courtes de 10 à 12 pages.



Une danse ?, par Guess : dessins couleurs sépias (ambiance 19ème d'un bar dansant mal famé) ou vives (scène de la danse puis celle de la bagarre au couteau). La mornifle veut aller guincher au Perlimp' avec Maurice, son « marle », un violent au langage fleuri surnommé Momo-main-lourde. Comme dans de nombreuses nouvelles, la fin rebat d'un coup les cartes. Une première histoire parfaite, illustrant l'intelligence du crime. Chaque histoire est suivie par un petit texte explicatif, très bien écrit, concernant les personnages et les faits.



Le crime de Séraphin Bouchet, par Guérineau : ambiance bleu nuit puis petits matins blêmes dans une clarté rose. Séraphin a l'amour du travail chevillé au corps, la rigueur et la passion des mécanismes de précision, une tradition dans la famille. Vous avez deviné… Il officie à la guillotine ! C'est un véritable « bourreau de travail » à une époque où la police lui envoie de plus en plus de clients, répondant ainsi à l'essor du crime. Difficile à concilier avec le travail bien fait ! le burn-out le guette… le talent et l'humour sont réunis pour illustrer le crime et sa surprenante punition.



Cry me a river, par Holgado & Seltzer : Revanche d'une femme sur des hommes violents ou cupides, traitant celle-ci comme un objet, un être inférieur dont on dispose à sa guise… Ambiance 1939 déclinant dans les classes aisées un thème traité dans l'histoire d'introduction !



12h30, par Chabouté : le crime parfait c'est, en tête de gondole, le mystère non élucidé de John F. Kennedy permettant à notre société gouvernée par le spectacle médiatique de vendre journaux, films, livres… à l'infini… Revisité ici dans un dessin très original, noir et blanc à l'encre pure, sans nuance de gris et avec peu de détail. Texte direct, laconique et percutant. Tout ou presque est dit dans l'économie des moyens !



Le train pour Paris, par Rabaté : une BD qui joue de la réplique « assassine », du cadrage, du trait décisif… Ah ! La veste quadrillée d'Adrien c'est quelque chose !!! Un père retrouve brutalement un fils qu'il n'a jamais vu auparavant. Petitesse, voire bêtise crasse dans ce crime. Ambiance ferroviaire propice au fantasme du crime !



L'aveu, par Peyraud & Liéron : j'ai apprécié le bleu gris et les quelques apparitions de rouge soulignant les moments clés et l'action. le scénario est tordu, mais pas trop, avec la fin surprenante comme il se doit. Une femme dans l'intelligence de la vengeance. Elle ne veut pas se faire prendre et fera ce qu'il faut pour ne pas aller en prison. Je n'avais rien vu venir !



Le pépère, par Emmanuel Moynot (Nestor Burma...) : une de mes préférées ! En noir et blanc avec de belles nuances de gris. L'auteur joue du double sens, cela donne des répliques savoureuses, surtout à la relecture quand on connaît la chute. le pépère et Vanessa s'imposent d'emblée dans ce crime parfait des bas fonds.



Le crime parfait, par Christian de Metter : La dernière histoire, éponyme du recueil, se présente comme une réflexion sur l'art, la liberté et la vie. En dix pages De Metter clôt superbement un album dans lequel il sera bon de se replonger...



Trois histoires m'ont moins plu : Meurtres en abyme par Sandoval & O'Griaba, le perfectionniste par Krassinsky et Danse macabre par Pomès : exploration de la folie meurtrière, du morbide… Pas trop pour moi mais c'est l'atout de cet album collectif de permettre une approche de différents styles.



La belle couverture rouge et noire, au gros titre blanc, est signée Nicolas Barral. Et en bonus on a la possibilité de prolonger la visite en découvrant des albums de l'un ou l'autre des auteurs. Pour ma part ce sont Guess et Emmanuel Moynot qui sont mes préférés ici, même si l'ensemble se lit d'un bout à l'autre avec plaisir.



Et vous, lequel de ces auteurs connaissez-vous ? Quel album conseillez-vous ?

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Lien direct ci-dessous pour chronique du blog Clesbibliofeel avec des reproductions de plusieurs planches de cette BD...
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Le crime parfait

Anthologie du crimes par des dessinateurs à la patte graphique diverse, Chaque interprétation est un petit délice macabre empreint de poésie. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eue ce genre de plaisir. Une belle découverte qui en plus offre au lecteur une page de conclusion sur fond noir pour chaque adaptation
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