AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782810200870
128 pages
Rue de Sèvres (03/04/2019)
4.01/5   144 notes
Résumé :
Quand on est le fils d’un montreur d’ours, d’un Ursari comme on dit chez les Roms, on sait qu’on ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Harcelés par la police, chassés par des habitants, Ciprian et sa famille ont fini par relâcher leur ours et sont partis vers une nouvelle vie à Paris où, paraît-il, il y a du travail et plein d’argent à gagner. Cependant leurs rêves se fracassent sur une réalité violente. À peine installés dans le bidonville, chacun se déco... >Voir plus
Que lire après Le fils de l'Ursari (BD)Voir plus
Raowl, tome 1 : La Belle et l'Affreux par Tébo

Raowl

Tébo

3.96★ (215)

2 tomes

La cavale par Stark

La cavale

Ulf Stark

3.90★ (69)

Les croques, tome 1 : Tuer le temps par Mazé

Les croques

Léa Mazé

4.09★ (1142)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 144 notes
5
16 avis
4
17 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Mica, leur voiture qui leur permettait d'aller de village en village pour leur petit spectacle, est morte. Ciprian et sa famille se trouvent coincés à Tamasciu. Lazar Zidar, son père montreur d'ours, n'attire pas les foules. Dimetriu, avec sa façon toute personnelle de faire les courses, s'attire, lui, les foudres des commerçants. Des gens comme eux, les villageois n'en veulent pas. Aussi mettent-ils le feu à leur voiture et les préviennent qu'ils feront de même avec leur caravane s'ils ne dégagent pas vite fait. le lendemain, la famille Zidar reçoit la visite d'un drôle de personnage. Il propose de leur prêter 10000 leiki à chacun pour payer le voyage pour Paris. 60000 leiki à rembourser au bout d'un mois sinon la dette double. Certains qu'ils peuvent gagner plein d'argent à Paris, ils acceptent. Mais arrivés sur place, ils déchantent bien vite et se trouvent obligés de mendier et voler. Ciprian, lui, traîne du côté du jardin du Luxembourg où il va être subjugué par deux joueurs d'échecs...

Adapté du roman éponyme de Xavier-Laurent Petit, cet album retrace le parcours d'une famille de Roms, de l'Est à Paris. Malheureusement endettés, les Zidar n'auront d'autres choix que de voler et faire la manche pour essayer de rembourser l'argent mafieusement dû. Ciprian, lui, va s'évader de ce monde cruel et malsain grâce à la découverte des échecs. Touchant et sensible, cet album aborde avec justesse divers thèmes tels que l'exil, le mal logement, la migration, l'illettrisme, la solidarité ou encore le travail des enfants (amusant ici puisqu'il est interprété par Ciprian)... Dans un style semi-réaliste, Cyrille Pomès croque avec charme aussi bien les personnages que la ville-lumière. Les couleurs surannées et un brin romantiques d'Isabelle Merlet s'accordent parfaitement à cette ambiance poétique et gorgée de bons sentiments.
Commenter  J’apprécie          472
Inspiré d'un ouvrage du prolifique auteur pour la jeunesse Xavier-Laurent Petit, l'album « Le fils de l'Ursari » propose une fidèle adaptation du roman éponyme. le récit met en scène un jeune garçon qui quitte l'Europe de l'Est avec sa famille pour gagner Paris. le problème, c'est que, une fois arrivé à destination, il leur faut rembourser les passeurs qui les ont aidé à arriver en France, or ces derniers demandent une somme exorbitante. Forcés de voler, mendier ou trafiquer, chaque membre de la petite famille doit participer. C'est justement en déambulant dans les rues de Paris pour trouver de l'argent que le jeune Ciprian découvre le jardin du Luxembourg où des retraités s'affrontent régulièrement aux échecs. Fasciné par ce jeu qu'il ne connaît pas mais dont il intègre rapidement les règles (à défaut du vocabulaire), Ciprian va peu à peu apprendre à devenir un champion.

Fidèle à celle du roman, l'histoire se révèle bien rythmée et surtout très touchante : on se prend immédiatement d'affection pour Ciprian et sa famille qui en sont réduits à vivre dans des conditions révoltantes. Les personnages qui gravitent autour du monde des échecs sont eux aussi très attachants par la bienveillance qu'il témoigne au jeune garçon. Les dessins de Cyrille Pomès ne manquent quant à eux pas de charme même s'ils nécessitent un petit temps d'adaptation, surtout pour un jeune lectorat qui pourra être rebuté par les faciès un peu grossiers des personnages et par une gamme de couleur limitée.

Une adaptation de qualité et une belle histoire qui traite de thématiques difficiles et met en scène des personnages attachants. Idéal pour des collégiens.
Commenter  J’apprécie          230
N'ayant pas lu le roman éponyme, je ne suis pas capable de dire si cette adaptation BD est fidèle ou non toutefois, j'ai plutôt apprécié cette lecture ! Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, car le style de dessin n'est pas du tout ma tasse de thé ! En effet, j'ai trouvé le coup de crayon brouillon, atypique et parfois laid, surtout au niveau des visages. Heureusement, les personnages sont assez expressifs, tandis que les couleurs retranscrivent bien différentes ambiances. J'ai donc fini par mettre mon ressentiment de côté afin de me concentrer sur l'histoire. Celle-ci s'est révélée être mature, difficile et intéressante. On va suivre Ciprian et sa famille, des gens du voyage, qui vont faire une halte à Paris, dans des bidonvilles. Malheureusement pour eux, les conditions de vie sont dures et tous sont obligés de mendier ou de voler pour payer Karoly, un représentant mafieux. Ce dernier les force à leur donner de l'argent, sans quoi il les menace directement de violence, de viol ou de mort. Endettés, les pauvres Zidar n'ont d'autre choix que de céder à ce chantage. le contexte de ce récit est donc très sombre, brutal et, malheureusement, réaliste ! J'ai d'ailleurs aimé le fait que tout ne soit pas embelli par les auteurs.

L'espoir va renaître grâce aux échecs puisque, au lieu de chaparder, Ciprian va découvrir des joueurs de « tchèquématte » (échec et mat) qui se retrouvent tous les jours au jardin du « Lusquenbour » de Paris. Avec admiration et fascination, le garçon va miraculeusement apprendre les règles rien qu'en observant les joueurs. Ces rendez-vous quotidiens vont lui permettre de faire plusieurs rencontres, notamment celle de Martha, alias Madame Baleine. Celle-ci m'a touchée, si bien que j'ai regretté de ne pas la voir davantage. Son duo avec le jeune Rom m'a séduite. de façon générale, j'ai apprécié la famille Zidar dont chaque membre est touchant. Les voir subsister dans de telles conditions émeut et révolte ! Ainsi, on se demande sincèrement comment tous les protagonistes vont s'en sortir… le rythme de la bande dessinée est rapide. J'ai parfois eu du mal avec certaines ellipses néanmoins, je préfère cela au fait de s'ennuyer. Je recommande cette BD prônant la tolérance aux collégiens, car le contenu est certainement un peu trop dur pour les jeunes lecteurs…
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          190
C'est avec une certaine tendresse que je referme cette bd jeunesse.
Le fils de l'Ursari est l' adaptation du roman éponyme de Xavier-Laurent Petit, fabuleux auteur- jeunesse qui possède à son actif quelques titres publiés chez L'École des Loisirs.
Je dois dire que c'est une histoire très touchante qui est ici adaptée dans un roman graphique au style original.
Nous suivons le périple brutal et injuste d'une famille de roms qui arrive sur Paris suite aux manipulations de divers passeurs . Bien évidemment, la famille tente de survivre comme elle peut entre mendicité et pickpocket. Parmi ses membres, nous suivons plus précisément la vie de Ciprian, un jeune garçon qui va découvrir une lueur d'espoir pour lui et sa famille à travers les "Lézéchek".
C'est avec bienveillance et réalisme que Xavier-Laurent Petit nous parle des roms, fait tomber le voile des apparences pour mieux nous faire appréhender l'intimité d'une famille rom qui a du quitter son pays suite à des menaces de morts de la part des locaux.
Le regard de Petit est juste. Il ne se montre ni condescendant, ni maquilleur. L'auteur tient à capter la vie de cette famille en toute sincérité entre les injustices subies, les menaces, les actes de vols, tout cela dans un semblant de vie ultra-précaire.
Mais le Fils de l'Ursari est également une oeuvre bienveillante, pleine d'amour pour ses personnages. En tant que titre -jeunesse, l'auteur tient à montrer cet élan de solidarité qui entoure le jeune Ciprian et sa famille.
Le style graphique de Pomès et les couleurs d'Isabelle Merlet sont impeccables. Au départ, j'ai trouver les couleurs presques étouffantes comme si le ciel était un couvercle posé sur la tête des personnages. Nous sommes souvent dans une gamme de tons allant du toxique verdâtre en couleur de fond au paisible ocre sans compter une délicate ambiance nocturne. C'est un univers graphique très riche avec diverses ambiances et tons pour chaque scène.
Le fait est que les auteurs n'ont pas voulu enjoliver à outrance le quotidien des roms, les bidonvilles ne sont bien évidemment pas sublimés. Cependant, les auteurs proposent également une ambiance parfois cordiale, apaisante à travers notamment les scènes de famille où les jeux d'échecs.
Enfin notons certains planches qui s'avèrent juste magistrale, notamment une pleine page avec la figure de l'ours juste magnifique.
Le graphisme est à la hauteur de l'intrigue. Il sublime sans être factice et impose suffisamment de style et d'âme pour relever l'empathie autour du Fils de l'Ursari.
Le dessin est vivant , dynamique et mouvementé en accord avec le personnage principal de Ciprian, petite boule d'énergie qui va allez à l'encontre de son quotidien.

Le Fils d'Ursari est sans doute une oeuvre essentielle parmi celles qui prônent la tolérance et l'espoir. C'est un titre que je ne conseillerais pas seulement à la jeunesse mais à un plus large public. Nous y retrouvons une certaine bienveillance toujours rafraîchissante sans naïveté. La fin ouverte reflète bien le ton de ce titre qui ne vaut pas tomber dans les clichés faciles et un ton conventionnel. En tant qu'adaptation graphique, ce titre est juste une petite merveille en harmonie avec l'intrigue original du roman de Xavier-Laurent Petit.
À lire sans regret.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai adoré cette bande dessinée qui met en scène un roman de Xavier-Laurent Petit dont j'aime beaucoup l'écriture.
Le héros, Ciprian est le fils d'une famille d'Ursari (dresseurs d'ours) en Roumanie où ils ne sont pas bien considérés. Très pauvres, obligés de voler de quoi se nourrir, ils sont bloqués car leur voiture a rendu l'âme et leur caravane est embourbée. Menacés par les habitants du village voisin qui incendient leur voiture, ils sont "miraculeusement" récupérés par un curieux personnage qui leur propose de les faire passer à l'étranger, à Paris, sous condition de le rembourser en travaillant pour lui là-bas.
Et cette modeste famille de nomades plus artistes qu'autre chose, se voit obligée de mendier et voler pour Karoly à la tête d'une mafia organisée dans le bidonville où ils ont atterri.
Jusqu'au jour où Ciprian, au jardin du Luxembourg, découvre un couple jouant aux échecs...
Le récit narré du point de vue du garçon avec ses mots, sa découverte de la lecture, de la langue et des mots en même temps que les échecs est poignant et très beau.
A lire !!!
Commenter  J’apprécie          70


critiques presse (4)
Actualitte
04 décembre 2019
Un album remarquable, une histoire pleine de vie et teintée d'une vérité souvent dissimulée. À travers l'aventure du jeune Ciprian, un petit garçon issu d'une famille Rom, Cyrille Pomès dépeint les multiples difficultés que peuvent rencontrer ces familles parfois mises à l'écart. Un récit émouvant mais optimiste, c'est toute la force de cet ouvrage.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDZoom
17 mai 2019
De belles valeurs humanistes, bienveillantes sans êtres complaisantes, irriguent une intrigue riche, émouvante, qui touchera les cœurs les plus endurcis.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BoDoi
29 avril 2019
Adaptation d’un roman jeunesse de Xavier-Laurent Petit, Le Fils de l’Ursari est un gros volume à destination des lecteurs dès 10 ans, plein de rebondissements et d’émotions, dans un décor contemporain.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
17 avril 2019
Au travers d'un scénario extrêmement fluide et très touchant, nous nous immergeons dans une vie faite de précarité extrême, de débrouille et de fragilité [...] En parallèle, Cyrille Pomès nous propose des planches absolument magnifiques et très expressives [...] Du très très beau travail !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
-C'est dingue!!
PARIS
Nan mais vous y croyez, vous? M'man, Daddu, mammada, on va à Paris!!!
La ville lumière... Les champs-Elysées, le Moulin-Rouge, Neymar, les boutiques Prada, Jean-Paul Gaultier, la Canebière...
Commenter  J’apprécie          40
Un couteau n'a pas à raconter son histoire, Ciprian. Lui seul sait à quoi et contre qui il a servi.
Commenter  J’apprécie          90
[ le couteau de l'Ursari ]
- Mon père me l'a donné le jour de mon premier combat contre un ours. Son père le lui avait donné à la veille de son premier combat, pareil pour le père de son père.
- Mais Daddu, je t'ai déjà dit, c'est un "tournoi"..
- Tu auras des adversaires ?
- Oui.
- Alors c'est un combat. (p.105)
Commenter  J’apprécie          20
- Le plus prudent serait de partir.... loin.
Dans un autre pays, en Allemagne par exemple, ou bien en France... à Paris.
- Ha ha ha ! Allons, allons, messieurs ! On n'a rien, nous, pas de papiers, pas d'argent... c'est une bien mauvaise blague à nous faire, cette histoire... (p.19)
Commenter  J’apprécie          20
M'man, elle est devenue gardienne de distributeurs de billets de banque, une invention formidable !! (...)
M'man restait à côté de la machine toute la journée, elle veillait à ce que tout se passe bien, et en échange, elle demandait aux gens une petite pièce. (p.32)
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Xavier-Laurent Petit (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Xavier-Laurent Petit
de Xavier-Laurent Petit https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/va-bien
autres livres classés : échecsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (237) Voir plus



Quiz Voir plus

Be safe

Quels sont les livres préféré de la grand mère d'Oskar ?

Des romans policiers
Des romans de science fiction
Des romans d'amour
Des livres d'histoire

7 questions
216 lecteurs ont répondu
Thème : Be safe de Xavier-Laurent PetitCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..