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Critiques de Dan Slott (216)
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Amazing Spider-Man Marvel now, tome 4

De quoi ça parle :



Sajani rappelle à Peter que, le lendemain matin, ils doivent présenter un projet au comité et qu’il doit, pour cela, connaitre son dossier sur le bout des doigts. Peter lui fait la promesse de l’étudier scrupuleusement dès qu’il sera chez lui. Mais, alors qu’il sort de son entreprise, il entend retentir des sirènes de police. Il enfile alors son costume de Spider-Man et se rend immédiatement là où se dirigent les forces de l’ordre. Il ne s’agit toutefois que d’un simple accident et les secours sont déjà sur place.



Pendant un court interlude, on voit Spider-Man chercher le propriétaire d’un Smartphone trouvé à proximité de l’accident. l’appareil se met à sonner mais, avant qu’il ait le temps de répondre, une explosion retentit juste derrière lui ! Arrivé sur place, il retrouve son ami Hawkeye et décide de l’aider à se sortir du pétrin dans lequel il a l’air de se trouver…



Mon avis :



Nous sommes proches de la fin de la série The Amazing Spider-Man. Il s’agit, en effet, de l’avant dernier tome de celle-ci. Cet opus n’est pas vraiment une suite du tome précédent. On peut, d’ores et déjà, commencer à faire un petit bilan de tout ce qu’a dû subir Peter Parker. Après avoir vu sa vie complètement chamboulée par Otto Octavius durant la série Superior Spider-Man, il commence, à peine, à remettre de l’ordre dans son quotidien. Le célèbre auteur Dan Slott a quand même réussi à nous offrir de bons moments en compagnie du Tisseur. J’ai particulièrement aimé le passage du Spider-Verse.



Secret Wars ayant mis un terme à toutes les séries, les aventures que vit Spider-Man, dans cet avant dernier opus, sont beaucoup moins impressionnantes que d’habitudes. Elles ont, toutefois, le mérite d’être très divertissantes. Et puis, je trouve que cela fait, aussi, du bien de voir nos Super-Héros faire « simplement » leur boulot, sans être embarqués dans de grands « runs » capitaux. Certes, ici, l’intrigue est très légère et ne permet pas de faire avancer l’histoire de Spider-Man, mais nous passons, cependant, un bon moment en compagnie de notre cher héros.



Côté graphique, Ramos fait, comme à son habitude, du très bon travail. J’aime beaucoup son coup de crayon.



Je finirai en disant que j’ai aimé ce quatrième tome, pour sa simplicité, particulièrement appréciable derrière un run comme Spider-Verse.



On se retrouve rapidement pour la chronique sur le dernier tome de cette série sur The Amazing Spider-Man !



Ma note : 13/20
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

Spider-man, th kids' idol is back for a new adventure in The Amazing Spider-man by Dan Slott. The hero of New York has to defend the city again, moreover his enemies want to show to the city who is the real Spider-man. Will he succeed to hide his identity ? In this story, I really enjoy all of the funny moments. The only thing that I dislike is the length of the book which is too short. The targets of the book are the fans and the teenagers.

Nathan
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

De quoi ça parle :



The Amazing Spider-Man fait directement suite aux évènements de la série Superior Spider-Man. On se souvient que le corps de Peter Parker avait, alors, été investi, pendant plusieurs mois, par l’âme d’Otto Octavius, un de ses pires ennemis. Ce dernier en avait profité pour chambouler, quelque peu, la vie du tisseur. Désormais, Peter est titulaire d’un doctorat, propriétaire d’une entreprise et, surtout, il a une petite amie qu’il ne connait pas du tout. Spider-Man tente cependant de donner le change afin que personne ne découvre son identité secrète. Contrairement à ce qu’il pensait, le Docteur Octopus a, quand-même, relativement amélioré certains aspects de sa vie : on pense, notamment, aux améliorations de son costume. Mais Peter découvre aussi les dégâts qui ont été commis, comme, par exemple, sa relation avec la Chatte Noire qui semble désormais le haïr. Tout ça n’est, certes, pas facile à gérer, mais Spider-Man est bien décidé à réparer les dommages causés par Octavius.



Mon avis :



Le célèbre auteur Dan Slott, nous rend, ENFIN, notre Spider-Man ! Même si j’ai adoré la série Superior Spider-Man, il était temps de retrouver le vrai Peter Parker. Si vous suivez de près les aventures du tisseur, vous avez pu constater, en effet, que cela faisait plusieurs mois qu’Otto Octavius avait investi le corps de notre héros « afin de le rendre meilleur ». Je dois reconnaître que cela permet de relancer cette nouvelle série qui s’avère des plus intéressantes.



Dorénavant, Peter doit apprendre à vivre dans un univers complètement perturbé par les choix qu’a pu faire le Docteur Octopus. Ce n’est pas une mince affaire car la cote de popularité de Spider-Man semble avoir drôlement chuté.



Je trouve que, dans l’ensemble, l’intrigue est menée de manière intelligente. Tout est cohérent avec les évènements précédents. De plus, l’auteur intègre un nouveau personnage dans l’histoire, ce qui promet pas mal de surprises pour la suite.



Graphiquement, les artistes ont fait un excellent travail. Ils contribuent à rendre le récit encore plus agréable à lire.



En clair et en bref, ce début est très intéressant, et j’espère que l’auteur nous réserve encore plein de surprises.



Ma note : 15/20
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

Slott gère très bien le retour de l'araignée tel qu'on l'a toujours connu. Mais là, de nouvelles choses l'attendent : son entreprise et sa petite-amie : Anna Maria. Sauf que là, lorsqu'elle comprend la vérité, cela ne sera pas facile pour elle. De plus, quand Parker se ramène à l'appart avec une nouvelle copine (et qui a quelques pouvoirs arachnéens aussi), cela donne du bon vaudeville.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

Toujours aussi maîtrisée, la narration de Dan Slott est impeccable, l’humour en plus cette fois. On le suit avec délectation lorsqu’il nous déroule toutes les pistes que lui offre ce retour.
Lien : http://www.actuabd.com/The-A..
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

The story of Peter Parker, alias Spider-Man, in this book entitled « The Parker luck » starts with the fact that he was mind-swapped with Dr Otto Octavius. So, all his life has changed : now, he has a girlfriend that he doesn’t know and that he has never seen ; he has a big tech company to his name. And he « woke up » with all these facts. He has to « restart » his life with all these elements.

Moreover, he has to repair the Dr Otto Octavius’ damages. For example, when this last one was Spider-Man, he fought against the Black Cat, and she was arrested and her identity was known.

She wants to have a revenge against Spider-Man, but it’s not the same Spider-Man now. Electro also appears as an enemy, in the Black Cat’s side, but Peter will do what he can to cure him and save him. At a certain time, some memories come back in his head, and he remembers a woman who was also bitten by a spider, and he delivers her. Together, they will fight against the Black Cat.



I really liked the book, because firstly, it was the first time that I read a comic, and I had wanted to do so for a few months. So it was a good opportunity. Also, with No Way Home which was released recently, I saw this film, but I didn’t see Garfield’s films and stories. I discovered him in this book, and it was a good thing. I also could understand some moments in the recent film that I didn’t, like Electro for example. We can find the Marvel touch, and humour that I love so much, and so we weren’t lost at all. In conclusion, it was a good moment to read this very good book, especially in English.

Baptiste

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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

Peter Parker est de retour après les événements de Superior Spider-man et a réinvesti son corps, devant ainsi payer maintenant les pots cassés.

Electro, La Chatte noire, Jameson... autant d'antagonistes que l'on retrouve avec plaisir.

Cependant ce tome révèle une surprise de taille concernant l'histoire même des origines de Peter Parker.... et si ce dernier n était pas la seule "victime" de l'araignée qui l'a mordu.

Les dessins sont très agréables et Ramos donne une dimension très manga aux illustrations. Les premières bases d'une intrigue plus dense commencent à être posées. On ne peut que se dépêcher de passer aux tomes suivants.
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

Même si la numérotation laisse penser le contraire, il s'agit bien de la suite de la série "Superior Spider-Man" qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre la situation dans laquelle se retrouve Peter Parker. Ce tome contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2014, écrits par Dan Slott, dessinés par Humberto Ramos, encrés par Victor Olazaba, avec une mise en couleurs d'Edgar Delgado.



ATTENTION - Ce commentaire révèle des éléments clés de l'intrigue de la précédente série.



Ça y est : Peter Parker a retrouvé son corps, après qu'il ait été usurpé par un supercriminel. Il doit stopper les agissements d'un groupe de 4 supercriminelles (White Rabbit, Gypsy Moth, Hippo et Panda-Mania), et faire face au retour d'Electro qui a du mal à contrôler ses pouvoirs. Il a également la surprise de voir apparaître une nouvelle superhéroïne Silk, avec des pouvoirs proches des siens. Une grande révélation l'attend dans la mesure où ces épisodes sont placés sous le signe du crossover Original sin.



Le plus dur reste quand même de découvrir dans quel état son hôte indésirable a laissé sa vie. Peter Parker se retrouve à la tête d'une entreprise dans laquelle le père de J. Jonah Jameson a investi. Il se rend compte qu'il est devenu très intime avec Anna Maria Marconi. Par contre Black Cat (Felicia Hardy) semble lui en vouloir à mort. Il y a également la rupture avec les Avengers. Où est Mary Jane Watson dans tout ça ?



Contre les a priori de certains lecteurs, Dan Slott avait réussi une excellente histoire de Spider-Man en évinçant Peter Parker de son propre corps. Bien sûr cette même frange de lecteurs s'est plainte d'un retour à la normale, de la réinstallation d'un statu quo tiède et pépère, avec le retour de Peter Parker aux affaires. Pour les moins grincheux, le retour de Peter Parker était inéluctable et ils avaient largement anticipé les bouleversements auxquels il devrait faire face : de la présence d'Anna Maria Marconi, à l'agressivité de Black Cat.



Au travers de ces 6 épisodes, Dan Slott se montre assez habile pour déjouer les certitudes de ces 2 clans. Par exemple, Parker reste bien à la tête de son entreprise, ce qui repousse à plus tard tout retour au statu quo. Pour l'autre groupe de lecteur, Slott règle en 2 coups de cuillère la brouille avec les Avengers ; cette manière de résoudre cette opposition contourne également les attentes de ces lecteurs.



Slott doit encore composer avec le crossover du moment qui exige que, dans leur série, chaque scénariste sorte un secret bien caché du chapeau. Il n'hésite pas à sortir l'artillerie lourde, avec une révélation presqu'aussi grosse que celle contenue dans Spider-Man: Family Business (2013) de Mark Waid et James Robinson. Les puristes pourront râler devant ce deux ex machina, les autres avaleront la couleuvre avec une petite dose supplémentaire de suspension consentie d'incrédulité.



Une fois la pilule Silk avalée, le lecteur a le plaisir de constater que Slott a concocté un scénario bourré à craquer, avec un rythme vif et rapide. Il a également le plaisir de retrouver plusieurs personnages de la série "Superior Spider-Man", à commencer par Anna Maria Marconi (et ses délicieux cookies). Slott n'a rien perdu de sa maîtrise de leur personnalité, et c'est un vrai plaisir de retrouver ces personnages, de Sajani Jaffrey (et son exaspération pour son patron absent) à J. Jonah Jameson (toujours un peu caricatural dans sa haine inconditionnelle à l'encontre de Spider-Man), en passant par Pedro Olivera le pompier amoureux de MJ. Il se paye même le luxe d'introduire Francine, une groupie des supercriminels. Étonnamment Slott s'amuse également beaucoup avec la libido de Peter Parker (sans compter celle de Francine), avec un petit effet de décalage par rapport au reste du récit plutôt bon enfant.



Ces 6 épisodes sont dessinés par Humberto Ramos qui canalise un peu plus que d'habitude ses emprunts aux codes graphiques des mangas. Il subsiste quelques yeux plus grands que nature, et quelques muscles un peu anguleux. Si beaucoup de visages sont atteints de jeunisme, il fait l'effort de montrer des rides sur celui de J. Jonah Jameson. L'approche graphique de Ramos participe beaucoup à l'atmosphère bon enfant de ces aventures, les personnages étant régulièrement souriants. Ramos participe également à l'aspect sensuel du récit, mais pas côté Peter Parker. Évidemment Black Cat dispose de formes généreuses, à commencer par son tour de poitrine. Mais c'est plutôt avec White Rabbit qu'il se lâche un peu, en mettant en avant son postérieur.



Ramos insuffle un dynamisme impressionnant aux acrobaties de Spider-Man et de Silk, sans jamais donner l'impression de postures déjà vues. Il sait représenter l'énergie libérée par Electro, pour donner à la fois l'impression de danger, de puissance, et de manque de contrôle. Sa manière bien à lui de légèrement exagérer les expressions complimente la tonalité du scénario, en faisant apparaître la joie de vivre, l'entrain et la jeunesse des principaux personnages.



Ce tome comprend également 2 histoires courtes de 5 pages chacune, écrites par Slott et Christos Gage, assurant la continuité des situations d'une part d'Electro (dessins de Javier Rdriguez), d'autre part de Balck Cat (dessins de Guiseppe Camuncoli). Il comprend également les 10 couvertures variantes réalisées, entre autres, par Alex Ross, J. Scott Campbell, Skottie Young, Marcos Martin, Tim Sale, et Mike Deodato.



Alors que tous les lecteurs attendaient Dan Slott au tournant après "Superior Spider-Man", celui-ci réalise une histoire dense et rapide, s'appuyant sur les personnages et les changements de la vie Peter Parker, tout en évitant les résolutions évidentes et prévisibles. Il introduit une révélation énorme liée aux origines de Spider-Man (crossover "Original sin" oblige) pour laquelle le lecteur lui laissera le bénéfice du doute en attendant de savoir ce qu'il en fera. Humberto Ramos réalise des pages pleines de vie, qui expriment parfaitement le plaisir de Peter Parker d'être de retour parmi les vivants.
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Amazing Spider-Man, tome 2 : Fin de ligne

Ce tome fait suite à Marvel Legacy : Amazing Spider-Man T01 (épisodes 794 à 796, et annuel 42) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 797 à 801, initialement parus en 2018, tous écrits par Dan Slott. Les épisodes 797 à 799 ont été dessinés par Stuart Immonen, encrés par Wade von Grawbadger, et mis en couleurs par Marte Gracia. L'épisode 800 comprend 5 chapitres réalisés chacun par un équipe artistique différente : (1) Nick Bradshaw (dessins & encrage), (2) Humberto Rais (d) et Victor Olazaba (e), (3) Giuseppe Camuncoli (d) et Cam Smith (e), (4) Stuart Immonen (d) et Wade von Grawbadger (e), (5) Marcos Martin (d +e). La mise en couleurs a été réalisée successivement par Edgar Delgado, Java Tartaglia, Marte Gracia, Muntsa Vicente. L'épisode 801 a été dessiné et encré par Marcos Martin avec une mise en couleurs de Muntsa Vicente. Les couvertures originales ont été réalisées par Alex Ross (797 à 800) et Marcos Martin (801). Le tome se termine par une petite page de texte écrite par Dan Slott remerciant tout le monde pour ces 10 ans passés à écrire Spider-Man. La série continue avec un nouveau scénariste : Nick Spencer.



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Attention : ce commentaire révèle des éléments du tome précédents.

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Dans un appartement désaffecté, Norman Osborn est en train de parler à un prisonnier attaché sur une chaise. Il lui indique qu'il souhaite parler avec lui de Spider-Man. Une citrouille transformée en lanterne jette une pâle lumière. Quatre heures plutôt, Peter Parker et Mary Jane Watson étaient en train de s'embrasser dans l'appartement de cette dernière. Malgré l'amour les unissant, Mary Jane indiquait à Peter qu'elle ne souhaitait pas recommencer à s'inquiéter chaque fois qu'il revêt son costume de superhéros. Spider-Man s'en va, observé par Norman Osborn en bas de la rue. Au temps présent, la conversation continue entre Obsorn et son prisonnier, avec la question de savoir qui est Spider-Man, comment le trouver. En se rendant au boulot, Spider-Man arrête pour la cinquième fois de la semaine Jimmy, voleur à la tire. Arrivé au Daily Bugle, il entend la conversation entre Robbie Robertson et Ben Urich, ce dernier s'inquiétant de la disparition de son fils Phil (Goblin King). J. Jonah Jameson appelle Peter Parker sur son portable pour savoir pourquoi il ne s'est pas encore lancé à la poursuite de Red Goblin. Au siège social de l'entreprise Alchemax, Liz Allan reçoit Flash Thompson (Anti-Venom) en présence de Mark Raxton, le responsable de la sécurité. Dans un parc, Harry Osborn joue avec ses enfants Normie et Stanley, accompagné par leur nounou Emma.



Quand il commence ce tome, le lecteur sait qu'il s'agit du dernier écrit par Dan Slott, qu'il comprend le numéro 800, et que le récit va culminer dans une confrontation contre Norman Osborn devenu Red Goblin (c'est sur la couverture). Effectivement le numéro 800 affiche une pagination quadruple par rapport à un épisode normal, et il est tout entier consacré à l'affrontement entre Spider-Man et Red Goblin, avec un épilogue. Dans le tome précédent, Norman Osborn a fait tout ce qu'il a pu pour regagner ses souvenirs, ayant la conviction que sa vie est liée à Spider-Man. Il a acquis un allié sous la forme d'un symbiote, il ne lui reste plus qu'à s'en prendre à son ennemi de toujours. Le scénariste a donc fort à faire pour construire son histoire sous la forme d'un crescendo, pour aboutir à un affrontement spectaculaire qui en donne pour son argent au lecteur. Il doit intégrer de nombreux personnages, à commencer par Mary Jane Watson, May Parker et J. Jonah Jameson : l'histoire aurait un goût d'incomplet sans eux. Le récit mettant en scène Norman Osborn, il est normal et attendu que les membres de sa famille soient présents : Harry Lyman (ex Osborn), Liz Allan, Normie Osborn, Stanley Osborn, et ceux qui gravitent autour comme Mark Raxton et Emma (la nounou). Autant dire que la distribution de personnages est déjà copieuse et que la personnalité de chacun n'aura pas la place de s'exprimer.



Bien sûr, Dan Slott a également intégré d'autres personnages, plus pour le récit en lui-même, que pour une parade à des fins de commémoration. Le lecteur retrouve des amis emblématiques de Peter Parker comme Flash Thompson, mais aussi d'autres superhéros dont certains développés par Slott, comme Silk (Cindy Moon), ou Clash (Clayton Cole). D'un autre côté, il n'a pas essayé de faire rentrer de force tous les personnages qu'il a pu écrire tout au long de ces 10 années. Néanmoins, le lecteur regrette à 2 ou 3 reprises qu'un personnage qui apparaît n'ait pas droit à plus de cases, comme l'étonnante Rubylyn Bato travaillant au Daily Bugle. Comme à son habitude, il rend hommage à des épisodes séminaux, sans pour autant tomber dans le plagiat. Ici Red Goblin indique à Spider-Man qu'il est en capacité de tuer plusieurs de ses personnes les plus chères, rappelant l'épisode 12 de la série (juin 1973, par Gerry Conway & Gil Kane) où Norman Osborn avait déjà fait une promesse similaire. Le lecteur retrouve donc les spécificités de l'écriture de Dan Slott, avec également une affection pour Peter Parker. Le scénariste fait mention d'événements passés, mais sans tomber dans le catalogue, car ils s'intègrent de manière organique au récit.



Le lecteur se laisse donc bien volontiers emporter par le récit, d'autant qu'il est venu pour assister à cet affrontement. Il se rend bien compte que Dan Slott éprouve des difficultés à conserver un rythme rapide dans l'épisode 800, passant d'une phase de l'affrontement à la suivante de manière mécanique, ne réussissant pas toujours à conserver la justesse des émotions, demandant au lecteur d'augmenter son degré de suspension consentie d'incrédulité de temps à autre (par exemple pour la blessure à la cuisse de Peter qui guérit en un temps record). Les différents artistes assurent le spectacle avec une conviction et un degré d'investissement épatant. À nouveau, l'inspiration d'Alex Ross pour réaliser ses couvertures aboutit à des compositions mémorables. Les dessins de Stuart Immonen sont toujours aussi plaisants à l'œil, avec une gestion extraordinaire des aplats de noir dans leur forme et leur répartition, très bien mis en valeur par l'encrage de Wade von Grawbadger. Ainsi le lecteur se sent de trop dans l'intimité de l'appartement de Mary Jane. Il ressent la peine de J. Jonah Jameson quand il lâche par mégarde le morceau sur l'identité de Spider-Man. Il est fasciné par la fluidité du costume de Red Goblin.



Le numéro 800 est donc l'occasion de retrouver des artistes ayant travaillé avec Dan Slott. Les pages de Nick Bradshaw sont étonnantes, avec leur niveau de détails élevé, et également l'influence inattendue de John Romita junior dans le détourage. Les dessins d'Humberto Ramos sont toujours autant influencés par le manga, avec une vitalité extraordinaire qui rend les affrontements extrêmement spectaculaires, et qui montre Mary Jane Watson toujours aussi séduisante et dynamique. Giuseppe Camuncoli réalise des planches efficaces, mais avec moins de punch que les précédentes, sauf quand les expressions de visage deviennent prépondérantes. Immonen & Von Grawbadger reviennent en pleine forme pour le dernier round. Marcos Martin réalise des planches rendant hommage à Steve Ditko avec une fausse naïveté, et une mise en scène très étudiée.



L'épisode 801 vient clore le tome, avec une histoire épilogue, mettant en scène le sauvetage par Spider-Man, de Kenneth Kincaid junior (un jeune adulte) dans une supérette en train d'être dévalisée. Quelques années plus tard, le même Kenneth Kincaid emmène son neveu à New York et ils voient Spider-Man intervenir sous leurs yeux. C'est l'occasion de Dan Slott de raconter une histoire mettant en ce qu'il préfère chez Spider-Man, ce qui en fait un personnage unique. Le lecteur retrouve les dessins faussement nostalgiques de Marcos Martin, constituant une narration visuelle impeccable. Il apprécie cette histoire autocontenue en fonction de sa sensibilité, pouvant aussi trouver qu'elle n'apporte rien de nouveau quant à l'amour de l'auteur pour le personnage.



Pour ces derniers épisodes écrits pour la série, Dan Slott reste fidèle à son écriture : aller de l'avant, proposer des nouveautés, faire participer de nombreux personnages, assurer le spectacle. Son histoire bénéficie de la mise en page par d'excellents dessinateurs, à commencer par Stuart Immonen, avec des couvertures impressionnantes d'Alex Ross. Même s'il peut trouver le temps un peu long pendant l'épisode 800, le lecteur apprécie l'aventure, le spectacle, et la bonté de Peter Parker. 5 étoiles. Le lecteur sait déjà qu'il suivra le scénariste dans ses 2 prochaines séries : Fantastic Four et Tony Stark: Iron Man.
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Amazing Spider-Man, tome 2 : Spider-Verse P..

Ce tome fait suite à The Parker luck (épisodes 1 à 6). Il comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel (à commencer par No normal). Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man, voir Out of time). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Amazing Spider-Man, tome 3 : Spider-Verse

Ce tome fait suite à Spider-Verse prelude (épisodes 7 & 8, ainsi que les épisodes 32 & 33 de Superior Spider-Man, et 5 histoires courtes) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 9 à 15, initialement parus en 2015, tous écrits par Dan Slott. Olivier Coipel a dessiné les épisodes 9 à 11, ainsi que l'épisode 14, avec un encrage de Wade von Grawbdger. Giuseppe Camuncoli a dessiné les épisodes 12 à 15, avec un encrage de Cam Smith. La mise en couleurs a été réalisée par Justin Ponsor. Ces épisodes font également partie de l'intégrale Spider-Verse : Spider-verse.



Un coup de téléphone de J. Jonah Jameson tire Peter Parker de son sommeil. Il se rend au Parc Armstrong pour investiguer sur d'étranges lueurs et tombe sur Morlun. Celui-ci n'en fait qu'une bouchée. C'est la fin du Spider-Man de la Terre 449. Sur la Terre 001, Morlun rentre dans la demeure de sa famille, où il croise Verna et Daemos, 2 des membres de sa famille.



Sur la Terre 616, Peter Parker est réveillé par Silk (Cindy Moon). En se baladant entre les buildings, ils repèrent un vol à main armé. Ils interviennent et ont la surprise de bénéficier de l'aide de Sipder Woman (Jessica Drew), Spider-Girl (Anya Corazon), Spider-Man (Miguel O'Hara), Spider-UK (Billy Braddock), Spider-Girl (Mayday Parker), et Spider-Ham (Peter Porker). Une fois le cambriolage réglé, les nouveaux arrivants les emmènent à Central Park sur la Terre 13.



Le tome précédent l'avait annoncé : Dan Slott pioche dans les épisodes écrits par Joe Michael Straczynski pour alimenter son intrigue. Plus précisément, il reprend l'idée de l'araignée comme animal totémique, et d'une race d'individus ayant pour vocation de se nourrir de la force vitale des personnes affiliées à cet animal totémique. C'est donc le retour de Morlun, et en plus il a des frères et sœurs, et même un papa. Devant une menace dépassant tellement l'entendement, Peter Parker a la chance de pouvoir disposer de l'aide de toutes ses contreparties des autres dimensions (enfin, ceux encore vivants) et d'autres superhéros rattachés de plus ou moins près à l'araignée (parce que Jessica Drew, ce n'est pas sûr que la source de ses pouvoirs ait encore à voir avec une araignée).



Avant même d'ouvrir ce tome, le lecteur a bien compris la nature du récit. Il s'agit d'une forme de crossover d'un genre un peu particulier, puisque les seules séries impactées sont celles reliées à Spider-Man. Il sait également qu'il s'agit plus d'un événement, que d'un crossover. Il a donc en tête les spécificités de ce genre de récit : beaucoup de personnages, beaucoup d'actions de grande ampleur, peu de temps d'exposition pour les personnages, des raccords compliqués avec les épisodes des autres séries, et des expédients narratifs pour que tout ça ne dure pas des mois et des mois.



Côté plein de personnages, Dan Slott avait promis que toutes les incarnations diverses et variées de Spider-Man à travers les décennies et les Terre parallèles feraient une apparition. Il n'a pas menti. Sur la couverture, il est possible d'identifier Miguel O'Hara (Spider-Man 2099), Jessica Drew (Spider Woman), Ben Reily (Spider-Man de la Terre 94, un clone de Peter Parker), Anya Corazon (Spider-Girl) et même Miles Morales (Spider-Man de l'univers Ultimate, Terre 1610). À l'intérieur le lecteur familier de l'histoire du personnage retrouve la version Captain Universe, la version Superior (Otto Octavius), et même la version Spider-Monkey, ainsi que de nombreuses autres. Olivier Coipel et Giuseppe Camuncoli ont fort à faire pour pouvoir les représenter tous, en conservant à l'esprit les caractéristiques de leur costume, parfois des variations mineures.



Slott s'amuse à mettre en valeur quelques-uns d'entre eux, le temps d'une séquence. Il faut avoir le cœur bien accroché pour contempler Spider-Ham tout nu. Dans le cours de l'épisode 11, le lecteur tombe sur 2 pages extraordinaires dans lesquelles Spider-Man 616 et un autre passent par l'univers du dessin animé de Spider-Man de 1967 (ce crossover se poursuit dans le numéro 1 de "Spider-verse team up"). Le scénariste ramène donc le temps de cette histoire le Superior Spider-Man, et il intègre de nouvelles versions, telle Spider-Gwen (et d'autres).



Grâce aux épisodes préparatoires du tome précédent et à un véritable investissement affectif dans cette mythologie, Dan Slott réussit à impliquer le lecteur dans cette réunion massive, et à faire décoller son intrigue pourtant lourde de personnages. Il bénéficie des dessins somptueux d'Olivier Coipel dont les personnages dégagent une présence impressionnante sur la page. Ils sont à la fois élégants, élancés (pas de bodybuilding systématique), mutins dans certaines expressions, avec des postures vives et cinétiques. Coipel conçoit des mouvements de caméra pour éviter l'enfilade de têtes en train de parler, et pour montrer un maximum de Spider-Man à tour de rôle. Il est bien secondé par le travail de Justin Ponsor qui ajoute des halos de lumière quand nécessaire pour faire ressortir le passage entre les dimensions.



Il est visible dès le deuxième épisode que Coipel fatigue pour les décors et les arrière-plans. Il est vrai que le scénario ne propose pas des environnements très variés, et que le lieu de rassemblement des Spider-Man manque de caractère. Par la suite les dessins de Camuncoli souffrent du même défaut, de manière un peu moins patente, mais tout aussi présente. Malgré ce défaut, Coipel et Camuncoli savent mettre en valeur chaque apparition de nouveau Spider-Man, ou chaque moment de gloire de l'un d'entre eux (l'attaque massive du robot géant japonais par exemple).



Le lecteur se laisse donc porter par cette intrigue de grande ampleur qui rassemble tout ce que la création a porté de Spider-Man, tentant tant bien que mal de reprendre pied face aux adversaires qui ont déjà tué tant des leurs. Les actions d'éclats sont bien au rendez-vous, et les petits expédients narratifs commencent à apparaître. Pour commencer, Dan Slott fait bien attention d'expliquer que Spider-Man 2099 est en vadrouille dans le présent, ce qui explique qu'il coexiste avec Spider-Man 616. Par contre, il n'explique pas pourquoi ou comment Mayday Parker se retrouve à la même époque que tous les autres, alors qu'elle vient d'un futur alternatif. Allez, soyons bon prince, et admettons que l'évolution sur cette Terre s'est faite avec de l'avance ce qui expliquerait qu'elle soit contemporaine de Spider-Man 616 (et puis on applique le même raisonnement au Spider-Man 1602).



Il y a aussi d'autres aspects qui exigent une augmentation significative du niveau de suspension consentie d'incrédulité, à commencer par cette histoire d'animal totémique. Straczynski ne s'était pas trop étendu sur le détail, et Slott le reprend en l'état. Du coup le lecteur se demande pourquoi certains personnages qui n'ont aucun superpouvoir apparenté aux capacités d'une araignée sont aussi sous la tutelle de cet animal totémique. Slott ajoute encore une couche avec une histoire de prophétie concernant le Descendant, l'Autre et la Promise. Pourquoi pas ? Mais le lecteur ne sait pas trop ce qui désigne les 3 Spider-Man comme étant ces 3 individus annoncés, et les rouleaux de la prophétie remis à Jessica Drew ne servent finalement pas à grand-chose.



Comme dans toute histoire de ce genre, les responsables éditoriaux font tout pour en tirer tout le chiffre d'affaire possible, en y ajoutant des récits connexes. Dans l'intégrale Spider-verse, le lecteur peut ainsi lire les 2 épisodes de la minisérie Spider-verse, les 3 numéros de Spider-verse team-up, les 4 premiers épisodes de Spider Woman, les 3 épisodes de Scarlet Spiders, et les 3 épisodes de Spider-Man 2099 afférents. On passe ainsi d'un récit de 160 pages à un récit de plus de 600 pages. Donc dans le présent tome, à de nombreuses reprises, des personnages sortent de l'intrigue pour aller accomplir une mission ailleurs, et ne revenir qu'un ou deux épisodes plus loin. Cela peut s'avérer un peu frustrant par moment.



Ce Spider-verse s'impose comment un événement majeur dans la mythologie de Spider-Man Dan Slott et Olivier Coipel réussissent à faire décoller le récit, installant un suspense quant à l'affrontement contre les Héritiers (la famille de Morlun), tout en gérant une distribution pléthorique de Spider-Man. Le dessinateur tient le choc en faisant en sorte que le lecteur puisse distinguer entre les dizaines de version de Spider-Man, par contre il a bien du mal à donner de la consistance aux décors, dont l'importance dans le scénario est toute relative. Giuseppe Camuncoli ne fait pas beaucoup mieux, avec des arrière-plans un peu plus présents, mais pas beaucoup plus substantiels. Arrivé dans son dernier acte, le récit peine à donner des réponses satisfaisantes, et même à conserver l'emphase des premiers actes. 4 étoiles pour le plaisir de voir tous ces Spider-Man, et pour leur représentation très élégantes d'Olivier Coipel. 3 étoiles pour un lecteur plus attaché à l'intrigue.
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Amazing Spider-Man, tome 3 : Spider-Verse

Le spider-verse est enfin arrivé et c'est une multitude de spider-men d'univers différents qui s'unissent pour faire face aux Hériters.

Une sage très rythmée et très prenante. La famille des hériters, un peu stéréotypée genre "grande famille vampire" forme un groupe d'ennemis intéressant. Seul bémol, on aurait aimé en apprendre encore un peu plus sur eux.

C'est aussi un plaisir de retrouver Miles Morales, Spider-Gwen et autres. La saga Spider-man a décidément encore de beaux jours devant elle.
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Amazing Spider-Man, tome 3 : Spider-Verse

 Spider-verse est sortie en France sous l'excellente collection MARVEL NOW! (où vous trouvez déjà le génial Massacreur de dieux d'Esad Ribic), avec le numéro Amazing Spider-man volume 3. Il réunit des épisodes qui se suivent dans le périodique américain, ce qui permet une continuité de l'histoire et évite l'éternelle impression d'avoir raté quelque chose. L'histoire n'en comporte pas moins plusieurs ramifications dans d'autres publications liées au Spider-verse. Il est entièrement dessiné par Olivier Coipel (rhââ!) et Giuseppe Camuncoli. L'ouvrage comporte l'intro habituelle de l'éditeur (qui n'apporte pas grand chose), les couvertures originales (magnifiques!) entre les parties et les couvertures alternatives. Rien d'exceptionnel.



La famille Morlun est composée de vampires multidimensionnels qui se nourrissent de l'énergie de toutes les incarnations Spider-man du multivers. Lorsque le patriarche déclare l'extinction des Spider-men, ces derniers se réunissent pour préserver leurs semblables dans une guerre entre époques et dimensions où la victoire n'a jamais été aussi improbable...



Comme beaucoup d'amoureux du dessin j'ai été touché par l'exceptionnel buzz autour du Spider-man: into the spider-verse (Spider-man: New generation chez nous... allez savoir pourquoi!) sorti en fin d'année dernière. Découvrant à l'occasion de ce film dingue le concept de Spider-verse et adorant le principe de variantes (comme le Red Son pour Spider-man ou le crossover Looney toons/Batman), j'ai déniché le run de Dan Slott et Olivier Coipel en me demandant quelles étaient les inspi du film. Alors soyons directe, la couverture à elle seule justifie la lecture de cette histoire qui arrive largement au niveau des seules séries Marvel que je trouve accessibles aux non fanatiques, à savoir X-men.



Ceci pour deux raisons. D'abord l'homogénéité du boulot et l'univers cohérent fermé: Spider-verse a un début, un milieu et une fin, avec une explication très simple de qui sont les méchants et de la problématique. Le Big Two oublie trop souvent que les lecteurs ne lisent pas QUE leurs publi et se noient littéralement dans leurs univers. Pourtant l'amoncellement des Spider-men et women avait tout pour me paumer, à l'instar du Secret Wars, puissant, ambitieux mais trop pointu et perturbant pour être lu paisiblement. La bonne idée (comme souvent) est l'humour. Le fait d'intégrer Spider-cochon (juste génial et bien plus présent que dans le film) permet plein d'interventions totalement décalées, mais il n'est pas le seul à ironiser sur le côté WTF de cette histoire. En effet, sans que l'on sache lequel à une origine dans une vrais BD (et on s'en fout royalement!!) les auteurs nous proposent aux côté des Spider-Gwen, Superior Spider-man, Spider-woman ou encore Miles Morales un spider-cheval, un loup-garou ou encore une araignée mutante, un robot (dont doit être issu celui du film) etc. La plupart ne sont que du décors ou de la chair à canon pour les Morlun qui vont en dévorer un bon paquet avant la fin du run. Le multivers étant infini en intégrant en outre le passé et le présent, les possibilités donnent le vertige...



Mais tout ceci garde pourtant bien une structure, simple et relativement linéaire sous la forme d'une chasse à base de sauts entre différents univers (processus qui peut rappeler le Black Science de Remender). Assez vite on apprend que le groupe de base formé par Peter Parker et Superior Spider-man (originellement Dr Octopus) a la possibilité de se téléporter à volonté comme les Morlun et plusieurs Spider-team se réfugient en différents endroits de l'espace-temps. Dan Slott à la bonne idée de ne pas se perdre dans des analyses physico-philosophiques sur la trame du multivers pour rester dans le cœur: des spider-men partout, sous toutes les formes qui se frittent avec des méchants vraiment très très réussis!



C'est ma deuxième raison, j'y reviens toujours, pas de bonne histoire sans bon méchant. Ici il y a toute une famille totalement réussie tant visuellement que dans leur écriture. Du patriarche au scaphandrier (qui aura un rôle particulier) on se régale de les voir intervenir tout en puissance devant laquelle les héros ne font pas le poids. D'ailleurs seule une pirouette finale un peu facile permet de résoudre cette intrigue mal barrée tout le long. A côté des Morlun, les séquences Spider-men sont structurées autour de la guerre de quequettes entre Peter Parker (l'original) et Superior qui revendiquent tous deux le leadership de la contre-attaque... mais bien d'autres spider sont vraiment cool, notamment le Spider-punk, Spider-UK et bien sur Spider-Gwen.



Visuellement si Coipel dessine moins de planches que le très correcte Giuseppe Camuncoli, elles sont toutes absolument renversantes, peut-être plus encore que ce que fait Esad Ribic, mon chouchou de l'écurie Marvel, avec notamment un surprenant aspect subtilement sexy, tout en élégance et qui change des archétypes musculeux et gonflés...



J'ai pris un grand plaisir à parcourir les dimensions en compagnie du Spider-verse et sachez qu'en lisant ce volume vous prenez le risque d'avoir très envie de revoir le film et de rechercher d'autres variantes (notamment le Spider-man noir). En raisons des problèmes du genre (éditeur, ficelles scénaristiques, changements de dessinateurs,...) il est compliqué de mettre 5 Calvin mais on en est très proche!
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Amazing Spider-Man, tome 3 : Spider-Verse

Dan Slott lance le tisseur dans une grande épopée haletante avec notamment Olivier Coipel aux dessins. Le résultat est forcément beau.
Lien : http://www.actuabd.com/The-A..
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Amazing Spider-Man, tome 3 : Spider-Verse

De quoi ça parle :



Au début de l’histoire, un appel réveille Peter Parker en sursaut. À l’autre bout du fil, J. Jonah Jameson. Ce dernier demande à Peter de se rendre, de toute urgence, à Armstrong Park, afin d’y prendre des clichés : un étrange individu, en effet, détruit tout sur son passage. Peter prend la décision d’y aller mais dans son costume de Spider-Man et non dans celui de photographe. Arrivé sur les lieux, il se trouve face à Morlun. Celui-ci ne met pas longtemps pour se débarrasser du Spider-Man de laTerre 449.



De retour sur la Terre 001, les Héritiers utilisent les capacités du Tisseur pour se rendre où ils le souhaitent, partout dans le multivers, afin de détruire toutes les autres araignées.



Nous retrouvons, alors, notre Spider-Man à nous, qui a, semble-t-il, passé la nuit avec Cindy Moon, alias Silk. Dès qu’ils sont bien réveillés, les deux super-héros enfilent leurs costumes respectifs et partent faire leur ronde habituelle. Alors qu’ils s’affairent à arrêter un cambriolage, une myriade d’Araignées, venues d’autres dimensions, débarquent sur les lieux…



Mon avis :



Spider-Man n’a pas le temps de profiter des bienfaits d’avoir retrouvé son corps (cf. Superior Spider-Man), qu’il doit faire face à une menace qu’il connait bien : Morlun, le célèbre vampire. Dans cet arc du Tisseur, Morlun n’est pas tout seul, il est accompagné d’autres suceurs de sang. Ensemble, ils parcourent le Multivers et tuent toutes personnes possédant des capacités arachnéennes.



L’auteur prend plaisir à jouer avec toutes les versions de Spider-Man. En effet, pour vaincre les Héritiers, les Araignées vont devoir s’unir pour avoir la moindre chance de battre leurs ennemis.



Avant de commencer ma lecture de ce troisième tome des aventures de Spider-Man, j’avais peur que l’intrigue parte dans tous les sens et que l’on se perde avec toutes les Terres. Mais, Dan Slott a réussi à rendre le tout très lisible et facile à suivre. L’histoire est vraiment maîtrisée et nous capture dans sa toile.



Le point le plus positif de cet opus est la qualité de ses dessins. Pour l’instant, je trouve que c’est l’album le mieux réussi. Les personnages sont dessinés à la perfection tout au long de l’histoire. C’est donc, vous l’aurez compris, un Comics très complet avec des graphismes magnifiques et une histoire qui change de l’ordinaire. Vivement que je me procure le quatrième tome pour voir si l’évolution continue dans ce sens !!!



Ma note : 16/20
Lien : https://nexus-quest.fr/the-a..
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 4

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide Vol. 3 (épisodes 12 à 15, annuel 19). Il comprend les épisodes 16 à 19, ainsi que l'histoire courte (9 pages) parue dans Free Comics Book Day, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour l'épisode 19). Les épisodes 16 et 19 sont dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith. Les épisodes 17 & 18 sont dessinés par R.B. Silva et encrés par Adriano Di Benedetto. Marte Gracia a réalisé la mise en couleurs des épisodes 16 à 18. Celle de l'épisode 19 a été réalisée par Jason Keith. L'introduction de 9 pages a été dessinée et encrée par Javier Garrón, avec une mise en couleurs de Frank d'Armata. La même équipe a réalisé les 8 pages supplémentaires finales. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross.



Prologue - Peter Parker est en train de prendre un café en terrasse, avec Max Modell, quand il entend le bruit de sirènes de police. Il s'excuse platement et se rend sur le site en tant que Spider-Man pour y découvrir Rhino (Aleksei Sytsevich) et l'épouse de Wilson Fisk. Épisodes 16 & 17 - John Jonah Jameson senior (l'époux de tante May) est hospitalisé pour une pathologie grave. Rita Clarkson vient trouver J. Jonah Jameson, May Parker Jameson et Peter Parker, dans la chambre d'hôpital du malade pour leur proposer un traitement révolutionnaire, développé par l'entreprise New U Technologies (dirigée clandestinement par le nouveau Jackal). Les 3 personnes demandent le temps de la réflexion.



Peu de temps après, un incident industriel se produit dans une des usines de production de Parker Industries, à Edmond dans l'Oklahoma. Spider-Man intervient en urgence, sauvant 6 employés, dont Jerry Saltares coincé sous des décombres. Devant l'état clinique désespéré de ce dernier, il accepte de faire appel à New U Technologies dont l'intervention sauve effectivement la vie de l'employé. Mais le sens d'alerte de Peter Parker se déclenche auprès de l'employé, après l'opération. Épisode 18 - Otto Octavius a donc survécu, d'une certaine manière, et il a une vision de la situation assez particulière, ce qui l'amène à prendre des décisions radicales. Épisode 19 - Conscient de la détérioration de son état clinique, John Jonah Jameson senior charge Peter Parker d'aller chercher un souvenir de famille qu'il souhaite transmettre à son fils. Épilogue (8 pages) - Jackal contacte Wilson Fisk, et essaye de le convaincre avec l'aide de Rhino.



En entamant ce tome, le lecteur est conscient qu'il constitue un prologue au prochain événement de grand ampleur associé à Spider-Man : The clone conspiracy dessiné par Jim Cheung. D'un côté, le scénariste place donc ses pions au bon endroit pour le déroulement de l'événement à venir. De l'autre côté, Dan Slott continue de tisser patiemment son intrigue. Dans les tomes précédents, le lecteur avait déjà pu constater le retour à la vie d'un certain nombre de personnages décédés. Ici, il assiste au retour de personnages défunts plus significatifs dans la série, une montée en puissance progressive. Il était donc inéluctable que ces retours finissent par être remarqués de Peter Parker. Le lecteur constate que certaines intrigues secondaires ont été préparées et développées depuis de nombreux épisodes. C'est ainsi qu'il voit revenir Francine Frye apparue pour la première fois dans The Parker luck. Il reconnait également la structure narrative de Dan Slott. Ce scénariste n'hésite pas à introduire des changements majeurs, comme Peter Parker chassé de son corps dans Superior Spider-Man, avec le sous-entendu que tout reviendra à la normale par la suite, parce que ces changements sont trop importants. En cela, il respecte les règles du jeu des comics qui veulent que tout changement soit éphémère et illusoire, pour pouvoir protéger les propriétés intellectuelles que sont les personnages. Le lecteur sait que tout reviendra à la normal à plus ou moins brève échéance, mais il peut profiter de cette illusion du changement, propice à des histoires différentes.



Le lecteur sourit en voyant le sadisme avec lequel Dan Slott place Peter Parker dans une position impossible : sauver le père de J. Jonah Jameson, qui est le mari de tante May en le confiant à des criminels, ou espérer que les moyens classiques de la médecine suffiront. Il apprécie la manière dont Parker prend ses responsabilités en tant que chef d'entreprise. Il éprouve une forte empathique pour Hobie Brown, se retrouvant à accomplir une mission particulièrement délicate pour le compte de Peter Parker. Par contre, il éprouve des difficultés à s'intéresser aux déboires et aux élucubrations d'Otto Otavius. Il est visible que Dan Slott veut placer Otavius dans une certaine situation à l'issue de l'épisode 18 et que tous les moyens sont bons, à commencer par une caractérisation bien arrangeante du personnage. Certes Otavius reste le même : haute estime de sa personne, conviction d'être le plus malin, décision au mépris des autres. Mais sur le plan moral, c'est comme s'il avait déjà tout oublié de la période Superior.



Outre ces caractères un peu malléables en fonction des nécessités de l'intrigue, le lecteur a du mal à croire à la maladresse de certains passages. Il éprouve parfois l'impression de revenir quelques dizaines d'années en arrière. Dan Slott ne peut pas s'empêcher de camper Jackal, un verre à la main, face à Kingpin, alors qu'un affrontement physique fait rage dans la même pièce. Il apparaît comme un méchant d'opérette, un cliché d'un autre âge. À plusieurs reprises, l'écriture de Dan Slott pèche par manque de nuance. C'est comme si l'énergie et l'investissement nécessités pour écrire et piloter un événement de grande envergure l'empêchait de s'impliquer suffisamment dans les épisodes de la série mensuelle. La référence à Amazing Spider-Man 33 (1966) est gratuite et sous-employée. L'épisode 19 essaye de faire renaître la culpabilité de Spider-Man pour la mort d'une autre personne sur sa conscience, avec des dialogues d'une rare platitude qui désamorce le drame. L'épilogue met en scène Wilson Fisk comme s'il s'agissait du premier maître d'un empire criminel venu, sans aucune sensation de son histoire et de son charisme. Comme dans les tomes précédents, Dan Slott ne dispose pas de la place nécessaire pour faire exister l'ensemble des personnages de la distribution, ce qui réduit May Parker, J. Jonah Jameson, Anna Maria Marconi et tant d'autres, à de simples dispositifs narratifs sans personnalité.



Le lecteur remarque également que la narration à marche forcée concerne aussi la partie graphique. Il retrouve Javier Garrón pour un peu moins de 20 pages. Comme les autres artistes de la série, il s'inscrit dans un registre descriptif, avec un bon niveau de détails, supérieur aux autres. Il est de ce fait agréable de pouvoir se projeter dans des lieux consistants, au milieu de personnages particuliers. Par contre le regard tique un peu devant des morphologies bizarres (des bras un peu longs), ou des perspectives étranges. Il passe ensuite à un épisode dessiné par Camuncoli que l'on retrouve également sur le dernier épisode. La composition des cases est un peu moins chargée pour une narration plus fluide. Ce dessinateur a conservé sa façon de représenter les visages, avec des traits un peu appuyés qui donnent plus de poids aux expressions et donc aux sentiments.



Camuncoli est toujours aussi convaincant dans des registres très différents. Il sait rendre visuellement intéressantes les évolutions de la Spider-Mobile améliorée, et les acrobaties de Spider-Man à travers le ciel, de building en building. Son hommage à la célèbre scène de Spider-Man coincé sous des décombres est impeccable, respectueuse de Steve Ditko tout en en donnant une autre interprétation. Il sait tout aussi bien rendre de compte de la tension ou de l'inquiétude qui habitent les personnages, en particulier ceux préoccupés par la santé de John Jonah Jameson senior. Il conçoit des mises en scène vivantes et crédibles, même quand la chambre d'hôpital devient dangereusement sur-occupée. Le lecteur n'a d'autre choix que de faire mauvaise fortune bon cœur, et d'accepter que 2 épisodes soient dessinés par R.B. Silva. Cet artiste fait un effort visible pour s'approcher de l'apparence des dessins de Camuncoli, mais sans ces traits secs qui marquent les visages. Il adoucit les contours des personnages, les rendant un peu plus ronds. Son découpage de planche est un peu moins clair que celui de Camuncoli. Il est visible également qu'il est un petit moins intéressé par les arrière-plans, sans que cela ne dégénère jusqu'à des planches vides de tout décor.



Ce quatrième tome de la version worldwide de Spider-Man emmène le lecteur dans un spectacle visuel globalement de bonne qualité, avec de petites baisses dues au passage d'un artiste à un autre. Par contre le récit est entièrement tourné vers l'intrigue à venir ce qui fait ressortir les points faibles de l'écriture de Dan Slott. Comme d'habitude, la distribution de personnages est pléthorique, mais ils n'ont pas le temps d'exister. Pus que d'habitude, le scénariste donne l'impression de ne pas avoir assez de temps pour peaufiner ses dialogues, ce qui fait ressortir la mécanique artificielle de l'intrigue, aux dépends de la crédibilité des personnages.
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 5

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide 4 (épisodes 16 à 19) qu'il faut avoir lu avant. Les présents épisodes se déroulent concomitamment à Clone Conspiracy. Ce tome comprend les épisodes 20 à 24, ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 2017, coécrits Dan Slott & Christos Gage, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, Camuncoli (épisode 20) et Roberto Poggi (épisode 21).



Épisode 20 - Otto Octavius a retrouvé un corps humain et est en train d'utiliser ses tentacules de Doctor Octopus contre Spider-Man. Mais d'où sort ce corps et comment a-t-il réussi à y transférer son esprit ? Que doit-il à Jackal ? Épisode 21 - Kaine Parker est de retour à la vie et il sort d'un cocon d'araignée, pour se retrouver face à Master Weaver (Karn), dans Loomworld. Ce dernier lui explique son corps est en train de dégénérer car il est un clone, et que sa condition est peut-être contagieuse. Alors que Kaine estime que sa responsabilité est d'aider Hummingbird (María Aracely Penalba), Master Weaver lui confie la tâche de retrouver le patient zéro de l'infection de l'infection.



Épisode 22 - Spider-Man (Peter Parker) se tient en face au nouveau Jackal qu'il a démasqué. Ce dernier lui explique comment il est revenu à la vie par les bons soins du docteur Miles Warren, mais contre son gré. Il lui explique également pourquoi Peter Parker ne peut qu'être d'accord avec ses plans et ses actions. Épisode 23 - Spider-Man se retrouve face à Nathan Lubesky, Ned Leeds, et enfin Gwen Stacy. Le moment est venu pour un face à face poignant entre Peter Parker et Gwen, une discussion sur ce qui fait un individu, sur le moment à partir duquel un clone acquiert une personnalité distincte. Épisode 24 - Le combat final entre le nouveau Jackal et Doctor Octopus est arrivé à son terme. Jackal finit par se réfugier dans son pavillon, où il y retrouve le véritable Miles Warren qui a enfilé son costume orignal de Jackal.



En entamant ce recueil, le lecteur se rend rapidement compte que les épisodes qu'il découvre servent de satellite à la minisérie Clone Conspiracy. Il est possible de lire ce tome sans avoir lu ladite minisérie, mais il s'agit finalement de 5 épisodes développant une histoire annexe s'insérant dans l'événement, avec des situations qui en découlent directement. Par rapport au tome précédent, le lecteur en apprend plus sur le retour de Doctor Octopus, sans savoir s'il est momentané ou s'il est pérenne. Il découvre que Kaine Parker est revenu à la vie, mais sous le patronage de Master Weaver, et après bien des épreuves. Dans l'épisode 22, il apprend l'identité du nouveau Jackal, ce qui peut être une révélation qui désamorce le récit Clone Conspiracy s'il ne l'a pas encore lu. Il bénéficie d'un épisode consacré aux retrouvailles entre Gwen Stacy et Peter Parker, et il se dit qu'effectivement le scénariste aurait été bien bête de ne pas développer ce moment chargé d'émotion. Enfin il assiste à ce qui semble être un épilogue parmi d'autres, avec la confrontation des chacals. En voyant que Dan Slott a coécrit ces épisodes avec Christos Gage, le lecteur retrouve le mode de travail de Dan Slott. Lorsqu'il doit scénariser 2 séries concomitantes, il a l'habitude de se faire aider par ce scénariste pour pouvoir respecter les délais de production du récit. Il sait également que Gage est capable de respecter la trame de l'intrigue fournie par Slott, mais qu'il n'arrive pas à faire passer la même sensibilité dans ses dialogues.



Effectivement, ce tome est étroitement interconnecté avec la minisérie Clone Saga. Il ne s'agit pas simplement des épisodes qui s'intercalent entre ceux de Clone Saga, mais aussi du volume de personnages et d'événements référencés. La minisérie fait aboutir l'une des intrigues secondaires de la série Amazing Spider-Man qui montrait depuis plusieurs épisodes des individus revenus à la vie et leurs liens avec une entreprise appelée New U. C'est donc tout naturellement que Spider-Man découvre que de nombreuses personnes décédées qui lui sont liées, sont revenues à la vie. Le fan de Spider-Man n'aura aucune difficulté à les reconnaitre dans l'épisode 23, le lecteur de passage aura du mal à s'intéresser à tous ces individus qui n'apparaissent que le temps de quelques cases et qui ne sont pas développés. Dan Slott pioche également dans la riche mythologie associée à Spider-Man pour saupoudrer son récit de figurants de luxe. Le lecteur peut y voir des échos de Spider-verse avec la présence de Pavitir Prabhakar et de Master Weaver, sans oublier Spider-Gwen. La situation d'Otto Octavius renvoie à la période Superior Spider-Man, et il y a également de nombreuses références à Parker Industries.



Le lecteur retrouve également le dessinateur régulier de la série Amazing Spider-Man: Worldwide, en la personne de Giuseppe Camuncoli, avec son encreur attitré Cam Smith pour la majeure partie des épisodes. La première caractéristique qui impressionne le lecteur se trouve dans la capacité de l'artiste de reproduire une ressemblance satisfaisante pour la majeure partie des nombreux personnages, à commencer bien évidemment par les nombreux superhéros et les déclinaisons de Spider-Man, mais aussi les différents civils revenus à la vie. S'il est familier des épisodes originels du Jackal, le lecteur retrouve très exactement sa posture classique dans l'épisode 24. Camuncoli conserve le costume traditionnel de Doctor Octopus (jaune & vert) sans qu'il ne soit ridicule. Il lui a aussi conservé sa surcharge pondérale, sans pour autant qu'il n'ait l'air d'un gros poussah. Le lecteur se rend même compte qu'il a conservé une forme d'affection pour Octavius depuis qu'il a assumé le rôle de Superior Spider-Man. Dans l'épisode consacré à Kaine Parker, Gwen Stacy focalise l'attention sur elle dès qu'elle apparaît. Camuncoli a conservé le sweater noir avec ou sans col roulé, la jupe violette, l'imperméable vert et les bottes. Le lecteur a beau savoir qu'il est en train de fétichiser le personnage, son aura de séduction est intacte, et irrésistible dans l'épisode 23 quand elle se tient face à Peter Parker, déterminée, refusant de se laisser réduire à l'état de clone, et pourtant fragile dans le même temps. Une grande réussite visuelle.



Le plaisir visuel ne se limite pas à retrouver des personnages connus bien représentés, Giuseppe Camuncoli utilisant bien les conventions narratives propres aux récits de superhéros. La fréquence de représentation des décors s'avère satisfaisante, avec un degré de détails très variable d'une page à l'autre, élevé quand il s'agit du début d'une nouvelle scène pour bien présenter l'environnement, moins complet par la suite. En particulier, les intérieurs de pavillon de banlieue sont dotés d'un ameublement dégageant une impression d'endroit typique où il fait bon vivre, même s'il ne présente pas une forte personnalité. Les scènes d'affrontement physiques impressionnent par leur énergie. Les tentacules de Doctor Octopus ondulent avec grâce et avec force. Scarlet Spider adopte des postures plus en force que celle de Spider-Man. Le pauvre Ben Reilly souffre mille morts au cours des expériences sadiques de Miles Warren, son corps se tordant. Le nouveau Jackal bondit face à ses adversaires, avec agilité. Giuseppe Camuncoli et Cam Smith (avec l'aide de Roberto Poggi) assurent un spectacle divertissant, maîtrisant parfaitement les apparences des nombreux personnages (Mais ne serait-ce pas Spider-Ham qu'on aperçoit au fond d'une petite case dans l'épisode 21 ?), et concevant des mises en scène vivantes pour les combats, mais aussi pour les scènes de dialogue.



Le lecteur accepte donc le statut un peu particulier de ces épisodes, comme découlant de la minisérie Clone Conspiracy. Malgré tout, il espère qu'il présente une valeur pour eux-mêmes. Le premier épisode consacré Otto Octavius s'avère intéressant pour un lecteur ayant suivi la période Superior Spider-Man, car il subsiste une implication émotionnelle, même s'il ne sert finalement qu'à ramener le personnage. Le deuxième épisode consacré à Kaine Parker a du mal à dégager une émotion car le lecteur y voit encore plus une étape indispensable dans l'intrigue pour amener ce personnage d'un point A à un point B. Le lecteur retrouve cette impression avec l'épisode suivant consacré à la genèse du nouveau Jackal, ainsi que dans le dernier épisode où s'affrontent les 2 Jackal. L'épisode 23 dégage plus d'empathie dans la mesure où le face à face entre Gwen Stacy et Peter Parker s'appuie sur leur histoire personnelle depuis la mort initiale de la première et le chemin parcouru par le second.



Ce tome laisse le lecteur mi-figue mi-raisin, content d'avoir retrouvé certains personnages et d'avoir appris ce qui leur est arrivé, parfois un peu déçu de lire des fils narratifs avant tout utilitaires, mais pas toujours assez denses en émotion. 3 étoiles.



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- Numéro annuel 1 - (1) 10 pages, scénario Humberto Ramos & Christos Gage, dessins et encrage de Francisco Herrea - Peter Parker est en train de faire un discours à Shanghai pour promouvoir une bourse d'études quand le sol tremble. Spider-Man doit se battre contre l'incarnation de la déesse Itzpapalotl. (2) 15 pages, scénario James Amus, dessins Cory Smith - À Shanghai, Cloak (Tyrone Johnson) & Dagger (Tandy Bowen) doivent défendre les employés de Parker Industries contre les hommes de main de Mister Negative qui ont investi l'immeuble, et contre Neon Dragon à la recherche de l'antidote contre le poison de Mister Negative. (3) 8 pages, scénario Wayne Alphonso Brady & Jonathan Mangum, dessins Bruno Oliveira - Spider-Man se fait moquer de lui par un voleur à la tire et par un journaliste, qui trouvent que ses vannes sont nulles. Il suit un cours d'improvisation pour s'améliorer.



Comme à son habitude, l'éditeur Marvel étoffe ses recueils avec ce qu'il a sous la main. Le lecteur découvre un premier récit sur le mode aventure convenue et très basique, avec des dessins très cartoon, pleins d'entrain, rigolos. Il passe ensuite à des dessins très convenus et un peu basique, pour une histoire qui vient à nouveau tenter de mettre Cloak & Dagger sur le devant de la scène, ainsi que les personnages très secondaires Min Wei et Philip Chang. Sous réserve de se souvenir de cette intrigue très secondaire, le lecteur peut manifester un soupçon d'intérêt pour la résolution de l'état de Cloak & Dagger. La dernière histoire est beaucoup plus superficielle avec un bon point de départ : les vannes de Spidey commencent à avoir perdu tout leur potentiel comique. Malheureusement l'exécution de l'histoire s'avère assez poussive.
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 8

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man Worldwide 7 (épisodes 29 à 32, et 789 à 791) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 794 à 796 et l'annuel 42, initialement parus en 2018, écrits par Dan Slott (annuel 42), coécrits par Slott & Christos Gage (épisodes 794 à 796), avec des dessins de Cory Sith (annuel 42, encré par Terry Pallot, mis en ecouleurs de Brian Reber), de Stuart Immonen (épisode 794, encré par Wade von Grawbadger), de Mike Hawthorne (épisodes 795 & 795, encrés par Terry Pallot et Cam Smith), avec une mise en couleurs réalisée par Marte Gracia (é794 & é795), Erick Arciniega (é796). Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross. Les épisodes 792 & 793 se trouvent dans Amazing Spider-Man: Venom Inc..



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Annuel 42 - Il y a quelques semaines, un individu qui reste anonyme avait réuni les Enforcers : Fancy Dan (Daniel Brito), Ox (Raymond Bloch), Montana (Jackson Brice), tous récemment revenus à la vie. Le commanditaire leur demande de surveiller Betty Brant qui a commencé à reprendre une enquête menée par Ned Leeds avant qu'il ne décède. Au temps présent, à East Village, Betty Brant est allée consulter une voyante, en compagnie de Peter Parker. Ce dernier se montre plutôt désagréable, alors que Betty essaye de trouver un indice sur le fait qu'elle ait entendu le son de la voix de son ex-mari, au téléphone. Parker lui fausse compagnie car il a repéré un individu en train de les suivre. Il se change en Spider-Man, le suit, et le perd pour son plus grand étonnement. Au final, Robbie Robertson décide d'associer Betty Brant et Peter Parker sur l'enquête.



Quand le lecteur découvre un numéro annuel, il sait qu'il s'agit le plus souvent d'un épisode bouche-trou ; néanmoins le fait qu'il ait été écrit par Dan Slott, le scénariste attitré de la série à ce moment-là le rassure un peu. L'auteur a concocté une enquête sur la base d'un mystère lié à la présence d'une statue dans un espace vert devant le palais de justice, commémorant un événement historique qui semble ne jamais avoir eu lieu. C'est l'occasion pour Slott de revenir sur d'autres conséquences de Clone Conspiracy, à savoir le retour à la vie de plusieurs personnages. C'est ainsi que les Enforcers évoquent la condition de mort avec leur nouvel employeur, et que Betty Brant est bien décidée à tirer au clair cette histoire de message d'outre-tombe de son ex-mari. Comme à son habitude, Slott sait marier une intrigue un peu convenue, avec des personnages que le lecteur a toujours plaisir à voir, et des intrigues secondaires laissées en suspens. Le résultat est sympathique en termes d'aventure, mais pas inoubliable faute d'un manque d'empathie pour les personnages dont les émotions restent trop embryonnaires et cliché. Cory Smith réalise des dessins soignés, bien détaillés pour les décors, mais sans beaucoup de personnalité, charriant une narration facile sans rien de mémorable. 2 étoiles.



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Épisodes 794 à 796 - Les agents Krane et Coleman apportent un objet de pouvoir dans la base sous-marine Lock Box où sont stockés les objets de pouvoir dangereux. Ils sont accueillis par le commandant Hicks. L'attention de ce dernier est attirée par un garde qui lui indique qu'il y a des fluctuations autour de la clé du Zodiac. Krane & Coleman en profitent pour passer à l'attaque, car ils sont venus pour récupérer un objet bien particulier, pour le compte de Norman Obsorn. À Greenwich en Angleterre, Spider-Man (Peter Parker), Mocking Bird (Bobby Morse), Max Modell, Anna Maria Marconi, Grady Scraps et Bella Fishbach sont prêts pour recevoir Scorpio (Vernon Fury). Par la suite, Spider-Man reçoit la visite inattendue du nouveau Sorcier Suprême (Loki), puis, il aide Anti-Venom (Flash Thompson) pour éviter le vol d'une matière hautement explosive (du Tritium).



C'est donc avec plaisir que le lecteur revient à l'histoire principale, même s'il constate que Dan Slott n'a pas eu le temps d'écrire les épisodes tout seul, et qu'Immonen n'a eu le temps d'en dessiner qu'un. Là encore, les coscénaristes donnent l'impression d'écrire trois histoires successives, chacune résolue dans l'épisode concerné. En fil rouge, le lecteur voit la montée en puissance de Norman Osborn pour qu'il puisse être prêt à affronter Spider-Man dans l'épisode 800. Slott (avec Gage) a pris son temps pour amener Osborn à ce moment décisif, en particulier avec l'excellent épisode 32 du tome précédent. Il accepte donc cette association avec un autre ennemi emblématique de Spider-Man. Même s'il n'attendait pas avec grande impatience le retour de Scorpio, le lecteur se prend très rapidement au jeu de son arrivée, grâce aux magnifiques dessins d'Immonen, bien rehaussés par la mise en couleurs de Marte Gracia, avec des teintes soutenues et riches en nuances. Du coup, l'intrusion dans la base sous-marine est tendue à souhait, et l'arrivée de Sorpio est pyrotechnique, ainsi que l'affrontement physique qui s'en suit. Dessinateur et coloriste jouent à fond à la carte du spectaculaire. Slott a prévu un lieu d'affrontement qui se prête bien à des images saisissantes. Le résultat est entraînement, bien rythmé, pour une aventure plus soutenue que celle de l'annuel.



Slott, Gage et Hawthorne s'amusent bien avec la séquence d'ouverture de l'épisode suivant. C'est l'hiver à New York, et Peter Parker a remis un costume en simple tissu, qu'il a complété par un bonnet, une écharpe et un gilet rembourré. L'artiste réalise des dessins avec beaucoup de moins de panache que ceux d'Immonen, revenant dans un mode descriptif commun. Il détoure les formes avec des traits assez fins, ce qui aboutit à des visages figés manquant de naturel. Loki manque totalement de prestance, un simple mortel avec un costume bien moche, Spider-Man ne se gênant pas pour lui faire observer. Les bestioles surnaturelles qui s'attaquent aux passants innocents semblent sortir tout droit d'un film de série Z. Dans les rues, les immeubles donnent l'impression d'avoir été dessinés avec un logiciel de modélisation datant de plus de 10 ans. Slott & Gage utilisent une promesse faite par Loki quelques épisodes auparavant, et s'en servent pour mettre en scène une facette de l'altruisme de Peter Parker, qui aurait certainement été plus touchante si elle avait bénéficié d'une mise en images plus convaincante.



Un peu dépité, le lecteur entame le dernier épisode et commence par se rendre compte que les dessins d'Hawthorne sont plus adaptés à cette dernière histoire qui ne nécessite pas de représenter des personnages majestueux et une magie crédible. L'artiste se sort beaucoup mieux des décors, même si la qualité de leur représentation n'est pas beaucoup plus élevée que dans l'épisode précédent. Peut-être est-ce l'encrage de Cam Smith qui apporte un plus. Les expressions des visages restent trop exagérées. Le scénario utilise le Tritium introduit dans le numéro annuel, donnant ainsi un petit intérêt supplémentaire à la première histoire de ce tome. En outre, Gage & Slott se montrent plus fins dans l'écriture des relations entre les personnages, en particulier celles de Peter Parker avec la gente féminine. Les dialogues entre Spider-Man et Anti-Venom s'avèrent également savoureux jouant sur la différence de statut entre ces 2 héros. L'intrigue suit un fil linéaire, mais elle permet donc aux protagonistes d'exprimer leur personnalité, et elle a une incidence directe sur l'histoire principale, à savoir le retour progressif de Norman Obsorn.



Ce tome se termine par 2 histoires courtes. (1) Spider-Man (Peter Parker) se retrouve une fois de plus à intervenir à l'occasion d'un cambriolage commis par Clash (Clayton Cole). Une fois encore il hésite à le neutraliser et à le remettre aux forces de l'ordre. Christos Gage écrit une histoire courte de 8 pages pour étoffer un peu la relation entre Spider-Man et Clash, avec des dessins très dynamiques de Todd Nauck. Cette histoire était déjà présente dans le tome 6, avec un intérêt moyen, pour une émotion facile. (2) Peter Parker commente les avertissements que lui donnent son sens d'araignée tout au long d'une journée normale. Dans cette histoire de 9 pages, le scénariste David Hein prend un point de vue original pour parler du sens d'alerte de Spider-Man. Il met en avant la manière dont ce sens est actif en permanence et avertit Peter Parker sur les petits dangers de la vie quotidienne. Le lecteur sourit quand Peter explique que son sens l'avertit juste avant que son réveil ne sonne (ce qui ne l'empêche pas d'être en retard) ou sur le temps nécessaire pour se brosser les dents. Ce mode humoristique fonctionne parfaitement pour une comédie sympathique. Marcus To réalise des dessins dans un registre descriptif avec un degré de simplification et quelques petites exagérations comiques, avec un bon niveau d'investissement dans la représentation des décors.



Le lecteur a bien compris que Dan Slott a pour objectif de préparer le grand affrontement pour le numéro 800 et qu'il utilise les épisodes restant pour raconter ce qui l'intéresse, tout en faisant monter en puissance Norman Osborn. Il profite de la présence de Stuart Immonen pour réaliser un épisode spectaculaire et très réussi. Le reste des épisodes oscille entre le dispensable et sympathique, mais il est certain qu'à ce stade de la série le lecteur a décidé de rester jusqu'au bout pour découvrir la fin des épisodes écrits par Dan Slott.
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Arkham Asylum : Living Hell

Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre ; il vaut mieux être familier des principaux ennemis de Batman pour pouvoir pleinement l'apprécier. Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement publiés en 2003, avec un scénario de Dan Slott, des dessins de Ryan Sook, un encrage de Wade von Grawbadger et Jim Royal, une mise en couleurs de Lee Loughridge, et des couvertures d'Eric Powell.



Il y a un siècle ou deux, dans la cave de la bâtisse où sera plus tard construit l'asile d'Arkham, un individu se livre à des pratiques médicales interdites dans le plus grand secret. De nos jours, un juge rend son verdict. Warren White (surnommé le grand requin blanc) s'est rendu coupable de fraudes à grande échelle, s'étant toujours vanté que seules les petites gens payent des impôts. Pour éviter le pire, son avocat a plaidé la folie. Le juge retient cet argument, White évite la prison mais la sentence le condamne à un internement à l'asile d'Arkham. Dans le véhicule qui le transfère sur place, il voyage avec Mad Hatter, Scarecrow et Riddler. C'est dans ces conditions qu'il découvre cet établissement dont il n'avait jamais entendu parler. Il partage une cellule avec un tueur en série persuadé de communiquer avec des fantômes. Lors de sa première douche, il fait tomber sa savonnette et c'est le Joker qui lui ramasse. Il se rend régulièrement aux consultations avec Anne Carver, la psychiatre d'Arkham, bien décidé à réussir à la soudoyer pour être transféré dans un autre établissement.



Pendant des années, Arkham asylum (1989, de Grant Morrison et Dave McKean) a été la meilleure vente de recueil de DC Comics. Il était donc logique que l'éditeur essaye de décliner ce concept en franchise. Pour commencer, l'asile d'Arkham est souvent apparu dans les séries mensuelles de Batman (par exemple Last Arkham, 1992), mais pas de minisérie à l'horizon. Lorsque le lecteur plonge dans "Living Hell" (qui porte donc l'étiquette "Arkham asylum"), il éprouve l'impression d'un récit sympathique, sans prétention. Certes il y a les couvertures d'Eric Powell (créateur et auteur de The Goon), légèrement exagérées, sombres à souhait, avec un savoureux fumet gothique, mais ce n'est pas lui qui dessine l'intérieur.



La première scène semble n'être là que pour souligner que le site d'Arkham a toujours été le lieu de meurtres perpétrés par des individus pas très bien dans leur tête. Certes, White côtoie des grands criminels (Joker, Killer Croc, etc.), mais le lecteur sait que la règle dans ce genre de récit est que ces personnages ne connaîtront pas d'évolution significative. Or les nouveaux personnages introduits brillent par leur simplisme : Doodlebug (prêt à tuer pour ses graffitis), Junkyard Dog (trouvant ses armes dans les ordures), Jane Doe (une amnésique experte dans l'art de décrypter le profil psychologique d'un individu pour assumer sa personnalité). Slott semble reprendre la recette utilisée par Alan Grant des années auparavant, enrichissant la galerie d'ennemis de Batman avec des criminels normaux (= sans superpouvoirs), mais avec un sacré grain (par exemple Zsasz). Les dessins de Ryan Sook sont sympathiques, entre simplisme et insistance prononcée à dessiner des visages habités par d'étranges émotions peu réconfortantes. Lee Loughridge insiste sur des teintes sombres et inquiétantes, pour une ambiance vaguement menaçante.



Mais il y a cette scène (très chaste) sous la douche, avec un Joker très suave, dans laquelle Slott manie le sous-entendu avec retenue (ne jamais se baisser dans une douche commune en prison) et Sook donne une interprétation visuelle du Joker originale et déstabilisante. Quelques scènes plus loin, il y a une relation sexuelle (non explicite) tarifée entre 2 détenus). Slott développe plusieurs personnages très originaux, avec chacun leur histoire sortant de l'ordinaire : Aaron Cash (le responsable de la sécurité, avec une mise en scène de sa motivation remarquable), Jane Doe (avec ses méthodes empruntées à Monsieur Ripley de Patricia Highsmith), et le plus étonnant de tous Humphry Dumpler (aussi simplet qu'imprévisible, avec une apparence aussi naïve que stressante). Décidemment il ne s'agit pas d'une histoire pour les enfants, et les personnages présentent une épaisseur insoupçonnée, Warren White refusant également de jouer la simple victime effarouchée dans ce milieu angoissant.



Au bout de 2 épisodes, le lecteur s'est préparé à avoir une succession d'histoires courtes, n'ayant que comme seul fil conducteur la présence de Warren White. Son sentiment se confirme avec le troisième épisode, consacré à Humphry Dumpler (Humpty Dumpty), personnage s'exprimant en rimes, avec une narration s'apparentant à celle d'un conte pour enfant. Slott s'en tire avec adresse, insérant même une référence à l'époque où Batman se battait dans des décors de machines à écrire géantes, le "Sprang act" qui a interdit la construction de ces objets géants et leur implantation à Gotham (en référence à Dick Sprang). Avec un sourire de suffisance, le lecteur entame la deuxième moitié du tome, ayant bien compris qu'il aura droit à 3 autres récits distrayants à la saveur originale. C'était sous-estimer Dan Slott qui a bel et bien construit une intrigue en bonne et due forme, savamment tissée pour que tous les fils des intrigues secondaires finissent par participer à une intrigue principale, avec une habilité remarquable. La scène d'ouverture finit elle aussi par s'intégrer au schéma narratif global, pour une histoire prenant un tournant vers le surnaturel, avec participation du Demon de Jack Kirby.



Comme beaucoup de ses collèges, Ryan Sook s'intéresse plus aux personnages qu'aux décors, laissant Lee Loughridge combler les arrières plans avec des camaïeux appropriés. Il est visible dans ce récit qu'il est fortement influencé par Kevin Nowlan (ou Modern Masters volume 4), en particulier dans la façon de dessiner les contours d'un trait fin d'épaisseur constante, et de réduire à leur plus simple expression les traits des visages. Mais il a bien appris sa leçon et il sait également reproduire la manière dont il utilise l'épaisseur des traits pour conférer des expressions ambigües ou menaçantes aux personnages. Il conçoit également des apparences spécifiques pour chaque personnage, les rendant immédiatement reconnaissables. Pour une raison mystérieuse, il dessine souvent les individus avec des épaules tombantes. Même si Sook abuse de la facilité qui consiste à se passer de dessiner des décors, ses personnages possèdent une forte présence dans chaque case (avec une interprétation aussi personnelle que convaincante du Joker), et Loughridge masque avec efficacité ce manque d'arrières plans.



Parti pour une suite d'épisodes plaisant mais sans grande envergure, le lecteur découvre petit à petit des personnages inoubliables et pour certains improbables (Aaron Cash, Warren White, Jane Doe, Humphry Dumpler), dont les actions finissent par s'insérer dans une intrigue consistante et intelligente, avec des sous-entendus pas si innocents que ça. La personnalité graphique de Sook lui permet de se faire pardonner la trop grande absence de décors.



DC Comics remettra encore un peu de temps avant de réussir à capitaliser sur le nom "Arkham Asylum" : Joker's asylum (2008), Arkham reborn (2009), Arkham asylum - Madness (2010), Joker's asylum Vol. 2 (2010), etc.
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Arkham Asylum : Living Hell

Quel dommage que la fin soit aussi foutraque et le fantastique envahissant car sinon on avait vraiment une tuerie mais ça reste vraiment très bon.

Séjour à Arkham donc avec un mec "lambda" qui se retrouve avec tout les psychopathes de Gotham et il va chercher à survivre, ce qui saute aux yeux dans ce récit c'est l'influence évidente de Oz et c'est ce qui rend tout ça unique dans l'univers de Batman, un Batman par ailleurs qui passe juste faire coucou en pétant quelques tronches
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