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Critiques de Daniel Carton (12)
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Au-delà de nos limites biologiques

Miroslav Radman est un provocateur. Il explique dans ce livre de vulgarisation scientifique l'état de ses recherches et surtout l'idéal qu'il poursuit sans relâche: l'allongement de la vie humaine. A première vue, j'étais pour, mais le ton de ce livre m'a fait profondément douter du bien-fondé de telles recherches. Le labo de Miroslav Radman a trouvé la molécule responsable de la robustesse, et il espère ainsi pouvoir un jour injecter aux être humains un cocktail de molécules qui lutteraient préventivement contre tous les dégats causés par la vieillesse. Vivre 2 siècles en bonne santé, c'est pour demain, nous dit-il. Les êtres humains acceptent les prothèses chimiques (médicaments), electroniques (pacemaker), alors pourquoi n'accepteraient-ils pas de devenir des HGM, Hommes Génétiquement Modifiés? Bien entendu, ces recherches sont effectuées en parallèles dans des laboratoires financés par des fonds privés aux USA, en Chine et en Inde. On peut également, à la lecture de ce livre, se poser la question: qui bénéficiera de ces avancées? Si rien ne change, les personnes les plus riches toucheront le jackpot. La fracture ne se fera plus seulement entre les riches et les pauvres mais aussi entre les "transhumains" et les humains normaux. Le ton du livre m'a effrayé parce que l'auteur ne remet à aucun moment en cause le bien-fondé de son idéal ni les moyens pour y parvenir. Mais je ne l'ai pas encore terminé... faut voir.
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A la grâce : Une enfance dans les corons

Un vrai et beau livre, récit d'une enfance qui émeut les enfants des années 60 et a beaucoup à apprendre aux enfants d'aujourd'hui. Une belle écriture pudique et sensible d'un univers peu connu, celui des cités d'hier, dans le nord de la France.L'histoire émouvante d'un enfant dans un cité pauvre,entre curés et communistes. Sans concession et sans tristesse, souvent drôle, ce livre se lit sans décrocher tant on s'attache au petit monde des corons, que l'auteur nous fait découvrir dans ses moindres rites et détails. La solidarité des cités,l'intégration des familles polonaises, la réligion, l'époque du général de gaulle et des premières télévision noir et blanc, les premiers hit parade à la radio, sont autant de madeleines de Proust, pour chacun d'entre nous ayant eu 12 ans dans les années 60/70. C'est un livre à lire et à offrir et pas seulement aux gens du Nord. Daniel Carton est un auteur à lire et à suivre car son écriture détonne dans la multitude des livres sans saveur qu'on nous assène aujourd'hui.
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A la grâce : Une enfance dans les corons

Toutes les us et coutumes d’une région passées en revue , par le prisme d’un écrivain issu de cette région : les coutumes des différents corps de métiers y prennent racine , dans ce clair- obscur du nord de la France d'après-guerre. Une fresque sociale et familiale , avec ses portraits succulents , tels l'épicière de chez Spar , ou le chantre , des situations épiques , mais aussi la vie d'une femme dans ces corons du Nord aux prises avec la réalité économique , devant élever seule son dernier avec des principes qu'elle va transmettre et argumenter selon des codes de l'époque ! Succulent aussi ces dialogues intérieurs avec une mère qui a un avis surtout : la télé, la radio , les vedettes ..cette femme a de grands projets pour son fils , qu'elle va confier à qui de droit pour qu'il se réalise ! ce projet va permettre à cet ado de changer de milieu , et d’avoir accès à un monde en mutation … malgré un pieux emploi du temps !

Ce qui n’empêche pas notre bambin de découvrir le foot : Le ton employé plonge momentanément le lecteur dans le délire des stades de foot .

Une révolution va se produire avant 68 : incidence dans les pratiques ,

L’auteur nous fait comprendre les mentalités de son époque, à tous les moments de sa vie !

Ce reportage de vies croquées, telle un tableau impressionniste , D.Carton le fait avec une recherche de vocabulaire , et sans pathos . il mène jusqu’au bout la partition de ce récit avec lucidité ,et beaucoup d’humour ! Une fugue dans ses souvenirs, avec le recul propre à ceux qui guette en permanence les nouvelles d’un monde qui décidément n’est plus comm’edvain !





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A la grâce : Une enfance dans les corons

J’ai lu A la grâce très vite, en deux fois (j’aurais clairement pu le lire d’une traite mais ma concentration est particulièrement capricieuse ces temps-ci). C’est une belle peinture d’un quartier populaire minier à l’époque des années yé-yé, des tourne-disques et de la télévision. A la paroisse communiste, avec son maire qui parle peu et passe donc pour intelligent, s’oppose encore l’église catholique, avec son prêtre qui professe (j’avais écrit profère, initialement…) encore les messes en latin. Avec l’arrivée des polonais, les souvenirs émus des platseks et autres pounchkis, ont fait concurrence aux traditionnelles tartes au chuc’ et ch’pain t’chien. Mais le débat d’importance concerne moins les pâtisseries que la marque de Chicoré et, surtout, le mode des cuissons des frites ! Le narrateur pose sur ses origines et son passé un regard tendre et célèbre, discrètement, en demie-teinte, les valeurs de ce monde ouvrier, qui fonde sa distinction sur la bonne tenue du potager, la solidarité et une certaine fierté malgré tout. Je me suis rappelée des histoires de ma grand-mère, de ces marins fiers de mes ancêtres, qui n’avaient pas grand chose mais qui ne s’en laissaient pas conter !



Les figures dépeintes sont touchantes, humaines, jusque dans le détail de leurs petits défauts et manies. En feuilletant, je retrouve la dame de l’épicerie, si lente à l’ouvrage ; la tante Julienne qui faisait une fixation sur De Gaulle ou encore les commerçants qui passaient, avec leur camionnette, dans le coron où ils klaxonnaient pour signaler leur arrivée. Mais le personnage principal dans l’ouvrage semble être moins le narrateur que sa mère, veuve devenue bigote et qui a élevé ses gamins avec trois fois rien – les frères et sœurs, certes plus vieux, demeurant étrangement absents de la série d’anecdotes de ce livre. Je dois avouer que la deuxième partie m’a moins touchée, tout simplement parce qu’elle était centrée sur les pratiques catholiques et l’évasion du jeune garçon du quartier, sous couvert de foi religieuse et de pensionnat. J’ai beau faire, cela a accentué l’aspect étranger du livre, quand bien même les situations, personnages y sont toujours aussi bien campés.
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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Mélanine

Un livre à gros potentiel : Mélanine de Daniel Carton. Le thème du roman est un sujet qui se prête particulièrement aux problématiques internationales actuelles puisque l'on y traite :

→ du racisme, Julius, sénégalais, est le seul noir de l'Institut Pasteur, il s'est battu pour sortir de la pauvreté et pour faire ses études en France. Daniel Carton démontre qu'un seul petit gène différencie notre couleur de peau. Dans son roman cependant, seuls les noirs ne sont pas touchés par la pandémie.

→ La différence entre les pays riches et les pays les plus pauvres. Ici la donne est inversée ce n'est plus l'Afrique qui souffre de guerre, de malnutrition et de maladie. Ce ne sont plus les pays occidentaux qui "dirigent le monde", ils se retrouvent désormais à demander l'hospitalité à l'Afrique, évitée par la pandémie. Dans ce récit, c'est l'Afrique noire qui survit.

→ On note une réflexion forte sur les recherches et les fonds nécessaires à résoudre les problèmes de santé dans le monde.

→ Il cherche à promouvoir les valeurs du partage, sujet universel. Tout le monde peut se sentir touché par le message de Daniel Carton puisqu'il considère le monde entier. L'action se déroule à Paris et à l'institut Pasteur, lieu reconnu internationalement. Les conférences de médecine ont lieu dans le monde entier. C'est un appel à la tolérance.

→ Humanisme.
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Au-delà de nos limites biologiques

Pas terrible. Ce livre décrit en gros comment l'auteur veut se prendre pour un pseudo dieu, limite dictateur, en appliquant une règle pour tous. C'est comme çà que je l'ai ressenti. En plus j'ai l'impression que l'auteur se moque des gens qui n'ont pas le même avis que lui. Les gens ont le droit de penser ce qu'ils veulent, de vivre comme ils veulent... La télé c'est pas forcément complètement débile, on apprend pas mal de chose parfois, contrairement à ce livre. Tous le monde ne veut pas forcément vivre comme un modèle décrit dans ce livre. Franchement dommage, autant prendre un bon roman de SF, ce sera au moins plus passionnant.
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Bien entendu, c'est off : Ce que les journa..

Intéressant mais peu de révélation
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On ne reveille pas un juge qui dort : Entre..

1583
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Mélanine

Et si le malheur épargnait pour une fois les noirs pour frapper l’homme blanc ? Séduisant renversement de situation auquel nous invite Daniel Carton dans Mélanine (un titre déjà bien évocateur). Une épidémie dévastatrice partie de Chine n’épargne que les noirs. Ces derniers deviennent de fait les nouveaux puissants du monde, l’Afrique se transforme en eldorado, reprenant à son compte le système d’immigration choisie. Malgré le côté ubuesque de ce présupposé, l’écriture bien amenée, portée par le personnage principal, Julius, brillant médecin, noir de surcroit, rend le tout presque crédible.

Sous la plume, impossible de ne pas sentir le journaliste qu’était Daniel Carton, décrivant minutieusement cette actualité dramatique : les questions géopolitiques qui en découlent, les fonds finançant la recherche, le racisme d’autant plus présent maintenant que la donne a changé... Et l’on est, à l’instar du héros, plongé dans l’incompréhension : comment une telle maladie peut-elle exister ? Virus inconnu, arme biochimique, volonté divine ? Tout y passe et à travers ce futur qui ne semble pas si lointain, l’auteur pousse à s’interroger sur les conséquences des choix actuels.

Mais que serait ce récit sans son histoire d’amour qui vient apporter ce qu’il faut de romanesque afin de s’éloigner du compte rendu journalistique fictif. Cet amour donc, entre Julius, l’homme noir, et Louise, la jeune femme blanche. Un amour à la fois idéal et ancré au possible dans le réel. Un couple avec ses hauts et ses bas, surtout lorsque la chère âme sœur que Julius « a dans la peau » se trouve elle aussi atteinte du mystérieux mal touchant l’humanité. Son prince va alors tout tenter pour la sauver.

Un schéma simple, mais efficace. Les 300 pages se dévorent en un rien de temps. Dommage que tout le potentiel du récit ne soit pas exploité. Si l’écriture parvient rapidement à faire oublier l’improbabilité d’une telle maladie (encore que ?), les personnages secondaires restent très effacés à côté de Julius. Un moyen peut-être d’accentuer la supériorité des noirs immunisés face à la maladie, mais cela rend le fil de l’histoire trop fragile, tenu par un unique protagoniste qui s’en transformerait presque en super héros dans un monde décrit parallèlement de la manière la plus réaliste possible. Un effacement de tous au point que même Louise atteinte par le mal n’arrive pas à émouvoir.

C’est donc surtout dans son dénouement que le livre déçoit. L'énigme est résolue, mais de façon bien expéditive. Un ou deux chapitres supplémentaires n’auraient pas été de trop. Quitte à résumer la solution finale en quelques pages, on aurait presque préféré voir la petite histoire d’amour supplanter la grande histoire de l’humanité et ainsi le journaliste laisser place à l’écrivain.
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A la grâce : Une enfance dans les corons

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