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Critiques de Daniel Magariel (32)
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Comme un seul homme

Comme un seul homme, ils ont gagné la guerre. Comme sur la couverture du livre, l'homme et ses deux ombres, la tête et les jambes, le père et ses deux fils ont remporté la bataille du divorce contre une épouse et mère fainéante et alcoolique, indigne. Avec de grands mots tels que « solidarité » et « loyauté », le père convainc ses deux garçons, 12 et 14 ans, de larguer les amarres du Kansas pour commencer une vie – meilleure, évidemment – au Nouveau Mexique. Un nouveau départ après des années de galère à supporter cette femme nuisible, que peut-on rêver de mieux ? Et pourtant, dès le début, le père, sous ses airs de super-héros, apparaît éminemment antipathique et sournois. Et pourtant, on ne connaîtra jamais les prénoms des personnages. Avouez qu'en matière de convivialité, on peut mieux faire. Et donc, malgré la grandeur du projet, la décadence a tôt fait de s'installer. le père n'est pas seulement un rebutant bon à rien, mais s'avère être un sale type manipulateur, pervers narcissique et escroc, qui maintient ses fils sous son emprise à coup de chantage affectif, voire en les dressant l'un contre l'autre si nécessaire. Les gamins cernent bien vite la situation, y compris le fait que l'odeur de ses cigares nauséabonds ne sert qu'à en masquer une autre, bien plus addictive et coûteuse. Face à l'instabilité et aux mensonges de leur père, les garçons sont assez démunis, isolés malgré eux dans ce triangle infernal. Une solidarité fraternelle très forte (pourtant soumise à rude épreuve) leur permet de résister en douceur à ce père de plus en plus monstrueux, mais la tension ne cesse de monter et la catastrophe semble imminente.



Pouf pouf pouf, en voilà un huis-clos étouffant, un personnage de père pathologiquement toxique comme je n'en ai jamais lu jusqu'ici, et deux gamins qui comprennent que tout part en vrille mais qui n'ont que peu de moyens d'arrêter la spirale. Une mère qui renonce, un père qui s'entête dans ses délires, deux frangins qui font le gros dos en attendant une éventuelle sortie de crise, le scénario est simple et dramatique. Raconté par le plus jeune des fils, le récit est froid, sec, presque détaché, une carapace de protection contre l'innommable. Court et enlevé, ce roman d'une descente aux enfers est d'une rare noirceur. Dommage que l'épilogue tombe à plat. On comprend bien le contraste que l'auteur a voulu montrer entre le début du rêve et la fin du cauchemar, mais ça ne colle pas. Peut-être manque-t-il un prologue pour faire contre-poids...



En partenariat avec les Editions Fayard via Netgalley.
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Comme un seul homme

Intriguée par ce livre, j’ai fait confiance à mon instinct et je n’en sors aucunement déçue. » Comme un seul homme « est le premier roman implacable de l’américain Daniel Magariel, paru en 2018 aux éditions Fayard.

Ils viennent de remporter la guerre, comme un seul homme. Le narrateur, un jeune garçon de douze ans, son frère aîné et leur père ont vaincu l’ennemie absolue. Alcoolique, irresponsable et fainéante, elle vient de perdre la garde de ses enfants. Désireux de repartir à zéro, ils quittent tous les trois le Kansas.

p. 11 : » – Est-ce qu’elle t’a frappé ?

-Je crois pas qu’elle l’a fait exprès.

Il m’a attiré à lui, a passé son bras autour de mes épaules, m’a tapoté le dos au rythme des essuie-glaces. C’était une drôle d’étreinte. Le genre d’accolade qu’on donne à un inconnu qui a du chagrin. «

Sur la route en direction d’Albuquerque au Nouveau-Mexique, le jeune garçon se remémore le plan qu’ils ont manigancés pour obtenir gain de cause. Un plan démoniaque fomenté par un père manipulateur, n’hésitant pas à impliquer ses propres fils… Les services de la protection de l’enfance ont ainsi décidé du sort des garçons, certains d’avoir extirpés ces enfants de la négligence et de la maltraitance de leur mère, en les confiant exclusivement à leur père.

Mais loin de leur mère, les deux jeunes garçons vont vite s’apercevoir que celui-ci n’est finalement pas le sauveur qu’ils pensaient. Toxicomane et pervers narcissique, il éprouve de plus en plus de difficultés à assumer son rôle de conseiller financier. Il met alors à contribution ses enfants pour relancer ses clients. Très vite, l’argent commence à manquer et l’aîné doit travailler à la supérette du coin pour subvenir aux besoins de la famille.

p. 106 : » – On a besoin qu’il revienne, a-t-il dit. Dis-lui qu’on peut pas y arriver tout seuls. «

Violent dans ses phases de manque, le père s’enferme des jours durant dans sa chambre, laissant ses enfants livrés à eux-mêmes. Et lorsqu’il refait surface, c’est pour mieux jouer la carte de l’affectif. Ce grand-huit émotionnel détruit petit à petit l’innocence des deux garçons. Très soudés, ils font front tant bien que mal. Diviser pour mieux régner, ce père démoniaque les monte l’un contre l’autre. Usant de la violence physique tout autant que la manipulation psychologique, le lecteur est pris dans ce huit-clos étouffant et cruel.

p. 122 : » Mon père nous avait montés l’un contre l’autre – c’était sa technique pour avoir l’ascendant sur nous. «

Sous l’emprise de ce père innommable, le narrateur prend conscience que leur mère n’était peut-être pas responsable de tous les maux dont le père l’accusait. Entre une mère qui renonce et un père destructeur, l’amour et la complicité de ses deux frères fait leur force. Mais cette résistance suffira-t-elle à les sauver ?

p. 161 : » Je lui ai dit que j’avais vu notre père fumer du crack. J’ai insisté sur la paranoïa qui le rongeait. Et j’ai prévenu mon frère que mon père était en pleine vendetta contre lui. «

La situation se détériore chaque jour un peu plus, et la police tente vainement de rentrer en contact avec ce père. Mais chaque fois, il obtient le soutien de ses enfants, jusqu’au jour où…

p. 98 : » – On va pas s’en sortir, il a dit. Rien de tout ça n’est normal. Tu sais que j’ai raison. Reconnais-le. «

Sacré meilleur livre de l’année par les critiques littéraires du New York Times, le premier roman de Daniel Magariel est poignant. D’une écriture nerveuse, la narration est sèche et presque détachée. En ne nommant pas ses personnages, l’auteur tente de mettre une distance. Malgré cela, le lecteur s’attache et vit les événements, dans une terrible impuissance ! La tension va monter crescendo, jusqu’à l’irrespirable.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Comme un seul homme

Coup de coeur absolu pour ces deux frères unis par dessus tout, et surtout malgré la vie que leur fait mener leur père manipulateur qu'ils aiment malgré tout.

Qu'il écrit bien, cet auteur, comme il parle bien des sentiments, sans jamais en faire trop, sans alourdir les sensations du lecteur, ni l'émotion qui ressort de telle ou telle scène particulièrement touchante.

Il parait difficile de se dire qu'en peu de pages (188), Daniel Magariel puisse passer tant de sentiments et de psychologie sur ses personnages !

Les deux frères sont des personnages inoubliables, tant séparément qu'ensemble, liés d'instinct, par cet amour fraternel qui ne s'explique pas. Quelle émotion de les suivre, de suivre leurs batailles, leurs idées pour se soutenir et vivre le meilleur malgré tout, puis de les quitter, au bout du chemin.

La fin est d'ailleurs très belle et aussi bien trouvée à mes yeux que la couverture, avec cette silhouette d'homme viril ayant deux ombres plus petites et ressemblantes...Elle résume à elle seule, avec sobriété, cette histoire très touchante.

Ne résistez pas à ce petit bijou de la rentrée littéraire.

Merci aux Editions Fayard et à Léa, du blog Léa Touch Book et fondatrice extra du non moins extra Picaboo river book club, pour la découverte de ce superbe roman. Et merci à Daniel Magariel pour cette histoire si touchante.
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Comme un seul homme

Un père emmène ses deux fils loin du Kansas, loin de leur mère. Il a gagné la guerre, le divorce, elle n’aura pas la garde de ses deux garçons. C’est lui l’homme, le père, qui les élèvera. Les deux adolescents vont bientôt s’apercevoir que leur mère n’avait peut-être pas tous les torts.



Toxicomane, le père, violent et manipulateur, se transforme en monstre à chaque crise de manque.



Huis clos terrible et étouffant dans un triste quartier d’Albuquerque au Nouveau-Mexique.



Les deux garçons vont devoir faire front et se défendre comme un seul homme.



Les héros du mince roman de Daniel Magariel n’ont pas de nom. Le père toxique c’est tous les pères maltraitants, les fils apeurés et pourtant si courageux ce sont tous les enfants martyrs.



Un style noir et brutal traversé par des éclairs de tendresse, « Comme un seul homme » est récit sec et nerveux qui nous parle de l’enfance brisé. Redoutablement efficace.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme un seul homme

Comme un seul homme Daniel Magariel publié chez Fayard le 22 août 2018#CommeUnSeulHomme #NetGalleyFrance



Un homme et ses deux fils roulent vers le Nouveau Mexique. Ils sont heureux, ils ont gagné la "guerre", comprenez que le père a gagné le divorc et obtenu la garde de ses fils..Le rêve est là ,à portée de main mais c'est oublier trop vite les travers de ce père enlisé dans l'addiction .

Commence alors pour les deux frères un combat quotidien pour leur survie physique et mentale, ils vont apprendre à ne faire qu'un afin d'essayer de parer coups, menaces et violences de ce père qu'ils vont très vite honnir ..

Un roman d'une violence extrême, l'écriture est sèche et rugueuse, les phrases par leur brièveté claquent et font mal . Comment peuvent ils supporter ce calvaire? Auront ils l'énergie et la possibilité de résister? Daniel Magaviel nous offre un roman d'une noirceur absolue à la limite du supportable mais qu'il est impossible de lâcher. Par contre j'ai été déboussolée par l'épilogue final, je n'ai compris ni sa présence ni son utilité...

Merci aux éditions Fayard pour ce partage .
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Comme un seul homme

Des fois, on attend avec impatience de pouvoir lire LE livre qu’on a coché dans tous ceux de la rentrée littéraire, on est tout en joie lorsqu’on le possède, se souvenant des chroniques enthousiastes chez les copinautes et patatra, on arrive pas à ressentir les émotions qui se trouvent dans ce roman.



Ne me demandez pas où ça a foiré, je ne saurais pas vous le dire…



Est-ce dû au fait que nous ne saurons jamais les prénoms des deux garçons ?



Effectivement, on s’y attache moins puisque nous ne connaissons pas leurs prénoms et que leur père s’adresse à eux en disant toujours "fils".



Est-ce dû au trop plein de violence dont fait preuve le père envers les autres ? Son côté illogique ? Son côté manipulateur ? Son côté pervers narcissique ? Sa paranoïa ? Ses mensonges et fausses promesses ?



Non, ce genre de personnage n’est pas nouveau dans ma bibliothèque et niveau violences, je pense que j’ai connu bien pire que ça, la preuve, ce roman ne finira pas au congélateur (comme certains romans de Joey, dans Friends).



De plus, la descente aux enfers est bien décrite, elle arrive sournoisement, petit à petit. C’est larvé avant d’éclater, telle une pustule pleine de pus sur laquelle on aurait appuyé.



Mais nom de dieu, mon problème c’est qu’il me fut impossible de ressentir de l’empathie pour ces deux gamins dont le père va se transformer petit à petit en monstre de violence et de sournoiserie ! J’aurais dû avoir mon quota d’émotions et j’ai survolé le récit comme déconnectée de tout.



Alors que j’avais face à moi deux gamins qui adulaient leur père et qui, après le divorce de leurs parents ont tout fait pour rester avec lui, qui ont fustigé leur mère lorsqu’elle se faisait battre par leur paternel et maintenant qu’ils ont déménagé au Nouveau-Mexique et que papa a promis bien des choses, ils le voient descendre en enfer, les entrainant tout doucement avec lui.



Ajoutons à cela une mère qu’on aurait sois-même envie de tabasser tant elle est indigne (fainéante et alcoolique, aussi) et qu’elle nous fait de la non assistance à ses enfants en danger et nos deux frères qui se serrent les coudes alors qu’on tente de les monter l’une contre l’autre…



Sérieusement, j’aurais dû avoir le cœur en vrac.



Je m’avance un peu en déduisant que mon impassibilité vient sans doute du récit fait par le narrateur (le plus jeune des fils) qui est assez froid, sec, donnant l’impression d’un compte-rendu détaché, comme s’il continuait de faire le gros dos durant cette narration afin de se protéger de la toxicité de son père.



Lorsque je suis arrivé à l’épilogue, je n’ai pas tout à fait compris ce que ce récit venait faire là, puisqu’il aurait dû se situer au début du récit, durant leur déménagement et puis, au fil des phrases, là, j’ai compris et j’ai senti ma salive passer difficilement, pensant à ce que ces gamins avaient cru, ce qu’on leur avait donné à voir, ce qu’on leur avait promis et ce qu’ils ont eu, au final.



Malheureusement, c’était trop tard, le mal était fait, pour les gamins et pour mon impression de lecture aussi.



Passée à côté, ce qui est regrettable car ce roman avait tout pour me filer ma dose d’émotions : sa violence latente avant d’être exacerbée, son côté huis clos, ce père qui devient terrible de par sa dépendance et cette mère aux abonnés absents.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Comme un seul homme

Attention, âmes sensibles, vous entrez ici dans un récit qui ne vous laissera pas indemne. Mené tambour battant, sans réel temps de respiration, la tension monte crescendo et vous prend aux tripes après une lecture presque en apnée. Malgré sa brièveté (188 pages), certains éprouveront peut-être le besoin de le poser quelques instants pour respirer un peu. Mais on ne peut qu'être admiratif de la force qui se dégage de cette narration tendue qui ne ménage pas le lecteur.

Il y est question de l'emprise que peuvent exercer des adultes irresponsables sur leurs enfants adolescents ; les figures du père et de la mère qui alternent les rôles de méchant et de gentil sont tout simplement monstrueuses. Impression accentuée par l'apparente normalité du départ qui est également ce que peut percevoir l'extérieur.

L'auteur (dont c'est le premier roman) raconte tout ceci avec une authenticité qui ne se dément pas et emporte le morceau grâce à la tendresse qui perce sous l'horreur, une tendresse matérialisée par la relation des deux frères qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour tenter de se sortir d'une situation qui s'envenime chaque jour au point de menacer leur existence même.

Vraiment, chapeau à l'auteur, ce n'est pas mon type de romans préféré mais je me suis vraiment laissé capter.
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Comme un seul homme

Un roman qui ne peut laisser personne indifférent.

Un récit mené tambour battant, qui nous laisse à peine respirer, la tension monte à chaque page, on se demande jusqu'où le père va aller dans sa déchéance et sa manipulation.



Même si l'histoire m'a captivé et touché j'ai tout de même été quelque peu gênée par le style de l'auteur assez froid et le fait que l'on ne connaissait aucun prénom, cela m'a fait manquer d'empathie, d'attachement aux personnages.



Autre bémol, la fin, je ne veux pas spoiler donc je serai très brève, j'ai été très déçue, j'ai même soufflée ! A quoi sert l'épilogue ???



Merci au Picabo River Book Club pour le partenariat, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Comme un seul homme

Un père et ses deux fils de 12 et 14 ans quittent le Kansas pour se rendre au Nouveau -Mexique à Albuquerque. On comprend qu'il vient de divorcer et a obtenu la garde des enfants, c'est un nouveau départ possible. Les adolescents sont ravis de vivre avec leur père. Or, au quotidien, il apparaît que le père se drogue, boit, ne travaille presque plus et se montre violent avec ses fils. Il les frappe plusieurs fois à l'aide d'une ceinture sans raison valable.

Il tombe de plus en plus dans la drogue et n'est plus capable d'assumer le quotidien, alors le fils aîné travaille dans une supérette après le lycée.

La situation devient critique et intenable, les frères font appel à leur mère mais celle-ci est sous l'emprise de son ex-mari également et pas assez solide pour s'opposer à lui.

Un roman fort, violent. Ce roman a une portée universelle car ni le père ni les enfants n'ont de prénom, ça peut être nos voisins, quelqu'un de notre entourage. Mais pour moi, cela n'aide pas à entrer dans l'histoire, je suis restée un peu à distance.

Disons que c'est un premier roman prometteur mais pas parfait.
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Comme un seul homme

 Ce petit roman (moins de 200 pages) m'a déchiré le cœur.



La guerre est finie. Le divorce est réglé et la bataille pour la garde des enfants est gagnée. Un père emmène ses deux fils loin de chez eux, le Kansas, pour commencer une nouvelle vie au Nouveau-Mexique. Dorénavant c’est eux contre le monde ! Il promet aux garçons une vie meilleure loin de leur « mauvaise » mère.



Mais ce père charismatique et manipulateur ne tarde pas à devenir erratique et toxique. Il se transforme émotionnellement et physiquement en raison de son addiction aux drogues. Ce père, qu’ils aiment plus que tout au monde, devient irresponsable, ingérable, puissamment dangereux.



Tout dans ce roman est tragique, violent.. Difficile d’écrire une chronique appropriée sans en dévoiler trop.

C'est une histoire d’une cruauté incroyable sur la maltraitance psychologique et physique racontée par le plus jeune des fils âgé de 12 ans.

Un court roman claustrophobe que l’on lit en quelques heures, consumé par la tension et le malaise grandissants.



Un premier roman et wow ... quel début!
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Comme un seul homme

Tout d'abord un grand merci aux éditions Fayard et à Léa du très chouette groupe Picabo River Book Club pour ce premier partenariat.

Une lecture dure, parfois éprouvante, mais aussi une lecture prenante et poignante..



Le narrateur est un jeune garçon qui vit avec son père et son frère aîné, il raconte la séparation des parents, le nouveau quotidien.... Ce qui est frappant c'est qu'il n'y a pas de noms, il désigne toujours les autres par leur nature : mon père, mon frère, ma mère comme si les liens familiaux étaient plus importants que les individus propres

Le divorce est dur, violent même et le père vient d'obtenir la garde de ses deux garçons et c'est heureux tous les trois qu' ils partent vers le nouveau Mexique, vers une nouvelle vie...



Mais peu à peu l'atmosphère se charge de tension, le comportement du père commence à changer. De plus en plus souvent les fils doivent faire front pour gérer un quotidien de plus en plus difficile, avec un père absent, incohérent parfois, violent même....

J'ai été frappée par le regard du jeune garçon sur son père, il y a cet amour fou avec un besoin de reconnaissance terrible, il est prêt à tout pour l'obtenir ... mais peu à peu on le voit prendre conscience des failles de cet homme qu'il portait aux nues.



Le huis clos est étouffant, il y a très peu d'interaction avec les autres, l'extérieur, et à chaque fois c'est dur et tendu, le père sabote chaque relation, chaque possible. Et le trio se referme une fois de plus sur lui dans une vraie solitude.

Peu à peu la manipulation du père transparaît , tellement bien rendue. Cet homme finalement très faible tient toute sa famille sous sa coupe et règne en véritable tyran, tout est ambivalent chez lui, il prône le droit à l'intimité en frappant à la porte de leur chambre avant d'entrer mais il leur refuse toute pensée ou décision propre. Il joue sur l'attachement de ses enfants, tente de les monter l'un contre l'autre, les deux contre la mère, leur retourne la tête dans des discours qui touchent à chaque fois une corde sensible. C'est extrêmement touchant de voir ses adolescents se rendre compte que leur père n'est pas le héros qu'ils croyaient mais continuer à s'accrocher malgré tout à cet homme qu'ils n'arrivent pas à "désaimer" dans un premier temps. La violence est toujours sous-tendue et lorsque le quotidien se dégrade fortement elle domine jusqu'à LA scène insupportable....



Dans toute cette noirceur, il y a la belle connivence entre les deux frères particulièrement attachants, cet amour qui se construit plus fort encore dans l'adversité malgré les manipulations odieuses du père... Entre eux, il y a cette entraide, cette confiance que rien ne pourra détruire, et puis l'espoir qu'à deux ils pourront s'en sortir.



Quelques contacts subsistent avec la mère démissionnaire. Il y a des pages terribles sur leur passé commun, on mesure jusqu'où l'impact de la peur et le besoin de reconnaissance ont amené les enfants. J'ai été particulièrement touchée par le fait que le narrateur n'ose plus la contacter parce qu'il sait que ce qu'il a fait est impardonnable. Comment se construire avec de tels sentiments ?



J'ai beaucoup aimé la toute fin, ce petit épilogue en flash-back sur un instantané, un moment de grâce où tous les possibles s'ouvraient... très émouvant quand on a lu tout le récit et que l'on sait comment les rêves se sont fracassés sur une dure réalité.



Une écriture très directe, des phrases courtes percutantes, un regard sans concession qui déroule un drame que l'on pressent de plus en plus arriver.

Une très belle lecture, forte, violente mais d'une grande justesse sur les ressorts d'une relation père-fils où les enfants n'ont que le droit d'être les ombres du père, relation toxique et dominatrice particulièrement bien illustrée par la très belle couverture.



Je suis ressortie bouleversée de cette histoire, par la justesse du propos, par la violence faite aux enfants... et j'ai apprécié le dénouement ouvert qui laisse chacun s'emparer de l'histoire.


Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Comme un seul homme

Mon premier partenariat grâce au #picaboriverbookclub. Un grand merci aux Éditions Fayard pour ce livre que je ne suis pas prête d'oublier.

Je l'ai fini depuis deux jours mais j'ai eu besoin de laisser le temps aux émotions de se traduire en mots. Il me fallait au moins cela. L'expression galvaudée et cliché "livre coup de poing" ne m'a jamais parue aussi juste.



L'histoire est simple et terrible : suite à un divorce (très) conflictuel, un père "gagne la guerre", en l'occurence la garde de ses deux fils, et tous trois partent pour le Nouveau Mexique pour vivre une nouvelle vie et "redevenir des gamins tous les trois". Le lecteur perçoit très vite que le père est immature, instable. Il se révèlera très vite dangereux pour ses fils... L'adoration et la fascination des deux ados cède vite place à la peur et il s'agit pour les deux frères de vivre ou plutôt de survivre.



Le sujet est terrible. L'écriture m'a désarçonnée, déroutée, déstabilisée même au départ. Le narrateur est le jeune fils (12 ans) et il raconte l'indicible de manière factuelle, clinique, détachée même. Ni le père ni les fils (ni la mère) n'ont de prénoms. L'apparente froideur est cependant un choix extrêmement juste de l'auteur car elle permet de saisir avec encore plus d'acuité et d'effroi à quel point la situation est inacceptable. Dans ce récit au scalpel et toute cette noirceur, un sentiment extrêmement beau transcende le récit : la relation forte et lumineuse entre les deux frères.

Ce livre est impossible à poser et m'a laissée abasourdie et sonnée. Un premier roman très singulier, un style à part qui ne m'a fait penser à aucun autre livre tant il est unique. Je trouve que pour un premier roman, c'est le plus beau compliment que l'on peut faire à un auteur. J'ai vraiment hâte de lire les prochains livres de l'auteur.
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Comme un seul homme

*Lecture recommandée par le Picabo River Book Club*



Avec Comme un seul homme, Daniel Magariel signe un premier roman réussi, dramatique et émouvant !



Ce premier roman est court et percutant, Daniel Magariel raconte l'histoire d'une famille : un père qui a réussi à obtenir la garde de ses deux fils en leur faisant miroiter une vie familiale heureuse et épanouie...



Malheureusement la réalité va prendre le dessus, les deux fils vont ainsi prendre conscience que le "papa poule" n'est qu'un rêve et que derrière se cache un homme colérique, violent et alcoolique. Un être brisé qui a brisé sa famille, son ex-femme et qui va chercher à briser ses fils.



C'est un roman vraiment très fort, le lecteur plonge dans le quotidien de cette famille où on découvre ce qui se cache derrière le masque. On sent la tension et l'atmosphère grandir au fil des pages, on ressent cette peur, cette incompréhension de la part des deux fils qui aiment malgré tout leur père.



La relation entre eux est d'ailleurs la lumière qui guide le reste du livre, l'espoir qu'ils puissent s'en sortir. La fin est sublime et parfaite. Je pense ainsi que c'est le moment le plus fort et le plus inoubliable de ce livre : le choix définitif.



En définitive, Daniel Magariel révèle tout son talent avec ce premier roman et j'ai donc hâte de lire ses nouveaux romans !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Comme un seul homme

C’est l‘histoire d’un père et de ses deux fils à travers les yeux du plus jeune. Le père a monté ses enfants contre leur mère et est parti avec eux du Kansas vers Albuquerque au Nouveau Mexique. Il est conseiller financier mais passe de plus en plus de temps dans sa chambre, enfermé, en ressortant complètement halluciné, paranoïaque. Ses garçons qui étaient au début à fond avec lui dans sa “guerre” contre leur mère, se détachent peu à peu de lui, effrayés et meurtris par son comportement imprévisible et destructeur. Ils cherchent alors un moyen de retourner vers leur mère.

Comme un seul homme est un roman qui prend à la gorge où un père pervers narcissique aux prises avec la drogue va détruire l’enfance de ses fils. L’histoire est émouvante et insoutenable par moment car la violence le dispute à la tendresse, la haine à l’amour et n’est jamais tempérée par un personnage féminin qui pourrait adoucir les rapports frictionnels de ces trois hommes.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Comme un seul homme

J’ai eu du mal. J’ai eu du mal à m’habituer à la plume de l’auteur, et puis je me suis fait une raison : la plume ne me séduirait pas, mais il y aurait peut-être bien quelque chose à tirer de cette histoire dont le résumé me paraissait si prometteur.



Et effectivement, j’ai trouvé mon « bonheur » autrement. J’ai été portée par la puissance des personnages, ou plutôt de l’un des personnages. Ce père que l’on croit si aimant et bien intentionné, et que l’on découvre peu à peu sous un jour bien plus sombre. Un homme manipulateur, qui joue sur les sentiments pour garder un pouvoir de possession et le monopole de l’adulation de ses fils. Un stratagème qui, pour le plus grand désespoir de la lectrice que je suis, marche bien trop souvent. On a envie de secouer les mômes, mais le problème c’est bien ça : ce ne sont que des mômes.



Bien que dans le fond ils se rendent compte du problème, quand papa se remet en selle et joue son numéro, ils tombent dans le panneau. Et quand ils arrivent à ne pas succomber aux arguments destructeurs du géniteur, ils ne peuvent rien, ou si peu, car ils ne sont que deux adolescents, seuls avec leur père dans une ville étrangère.



On a envie de les secouer, aussi quand ils pensent sincèrement que leur mère est la pire des mères. On a envie de leur ouvrir les yeux ! Qui, des deux, qui est le monstre ? Celui qui, par un savant lavage de cerveau, arrive à faire en sorte qu’un enfant souhaite faire souffrir son frère qu’il aime pourtant plus que tout.



Alors oui, la façon dont le livre est écrit ne m’a pas vraiment emballée, mais je suis restée accrochée aux personnages. Curieuse de savoir comment tout allait finir. De savoir qui allait gagner cette guerre des pouvoirs, cette guerre des sentiments.



J’invite les amateurs à l’ouvrir également et à se faire leur avis =)
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Comme un seul homme

Cette histoire n'était pas ce que j'attendais. J'ai certes passé un très bon moment, mais je préfère vous le dire : c'est un récit sombre, très sombre et qui ne sera pas évident à lire.



Le trio formé par le père, le frère et le narrateur, les allégeances et la loyauté, c'est le cœur du récit. Le narrateur est un tout jeune garçon, tout juste adolescent. Pour vivre de façon officielle avec son frère et son père, qu'il idolâtre, il est prêt à tout. Mais surtout, il ne veut plus vivre avec sa mère, faible créature à cause de laquelle tout a foiré dans leurs vies.

Alors, banco. Les voilà partis dans une nouvelle ville, une nouvelle vie. Un père et un frère, le narrateur ne demande pas mieux. À tel point qu'aucun personnage n'a de nom, ils sont littéralement leurs liens familiaux. Et très vite, c'est aussi la seule chose qui leur reste.



À titre personnel, en tant que lectrice, j'ai tout de suite vu leur père non pas comme défaillant, mais comme carrément pas tranquille. Le bien-être de ses enfants ? Balek. Les accompagner afin qu'ils deviennent à terme des adultes épanouis ? Balek. Leur apporter sécurité et amour dans leur foyer ? Balek. Un lieu et une figure stables et rassurants ? Balek.



On peut cependant quand même dire deux mots de leur mère. On sent que cette femme en a bavé, on sent qu'elle n'est pas psychologiquement capable de revivre tout ça, même pour protéger ses enfants. On sent qu'elle est faible, on sent qu'elle essaye, on sent qu'elle a peur, on sent que ça pu l'impasse à des kilomètres, et on s'inquiète.

Dès le début, c'est annoncé. Leur père déménage avec "ses" garçons pour "redevenir un gamin". De base, je suis peut-être un peu vieux jeu, mais il y a un bon gros problème. Et tout s'amplifie : leur éloignement géographique va vite les confiner dans un huis-clos angoissant où les ados vont devoir se débrouiller tout seuls en jonglant avec les sautes d'humeur de leur paternel, ses accès de colère, ses lubies.



Les gamins se montrent brillants dans un domaine ? Le père fait en sorte de les en dégoûter, ou pire, de leur faire abandonner. Le mec est tellement égoïste et auto-centré qu'il est hors de question qu'un de ses fils ait un nouveau modèle, qu'il trouve des centres d'intérêt n'ayant rien à voir avec lui. Pire, sait-on jamais, qu'il réussisse mieux que lui.

Manipulations, culpabilisation, colère, comportement erratique et imprévisible, ce père a plus d'un tour dans son sac pour garder la main-mise sur ses garçons, et la façon dont il s'en sert est de plus en plus tordue au fur et à mesure qu'il sent qu'il peut perdre de l'emprise sur eux.

On s'en doute, le récit va atteindre son paroxysme et ce sera dur, violent tant physiquement que psychologiquement.



Et l'auteur brille avec son épilogue, qui sonne comme un rêve lointain, celui de tous les possibles, celui où y croire était non seulement possible, mais où il était même inimaginable de penser autrement.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Comme un seul homme

Une silhouette masculine dominant deux autres silhouette….la couverture de ce roman donne le ton, et ne laisse guère espérer de positif….



Un père embarque manu-militari ses deux garçons, suite au divorce houleux d'avec leur mère. du Kansas, ils gagnent le Nouveau Mexique pour redémarrer une autre vie, lin d'une mère que l'on accable.

A priori, rien d'anormal…sauf que la situation de dégrade rapidement et gravement. le père sombre dans la drogue, les mauvaises fréquentations, la violence laissant deux frères livrés à eux-mêmes et forcés d'endosser des responsabilités d'adultes alors qu'ils ne sont que des adolescents.

Ce roman, le premier publié de l'auteur, s'installe très vite dans une ambiance plombée, suffocante. Il invite le lecteur à rester sur ses gardes, à rester en retrait, derrière l'un des fils qui en est le narrateur à attendre un épilogue qu'il devine dramatique.



Sauf que qu'à mon grand désarroi, la fin tombe à plat. Avec un début presque idyllique, suivi d'une montée en puissance trop brutale pour être vraie, le tout s'achève assez bizarrement.



Le tout n'est pas désagréable à lire, mais n'incite guère à l'implication. Une lecture en demi-teinte qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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Comme un seul homme

Un divorce houleux qui déchire une famille. Le père en sort vainqueur avec la garde exclusive de ses deux fils. Il décide alors de quitter le Kansas pour s’installer au Nouveau-Mexique. L’occasion de prendre un nouveau départ, de démarrer une vie meilleure à trois.



Mais, les promesses du père vont vite s’envoler en fumée. En effet, celui-ci s’enferme de plus en plus souvent dans sa chambre pour se droguer, laissant ses fils livrés à eux-mêmes et obligeant l’aîné à travailler pour payer les factures.



Progressivement, la situation se détériore, la violence monte. Le père devient de plus en plus paranoïaque et instable, manipulant ses deux garçons qui l’aiment et l’idolâtrent. Face à ce comportement incontrôlable et une mère complètement dépassée par les événements, les deux frères vont rester soudés et tenter de trouver une issue à ce calvaire.



Un livre qui se lit d’une traite avec une intrigue très prometteuse et bien amenée par Daniel Magariel. J’ai particulièrement apprécié la relation forte qui unit les deux frères car ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir.



Mon principal regret provient de l’écriture, trop froide à mon goût du fait sans doute de la narration et qui m’a laissée sur la touche du côté des personnages. Néanmoins, au fil de l’histoire, la tension reste bien présente et ma curiosité s’est accrue jusqu’au dénouement. D’autre part, si j’ai beaucoup aimé la fin ouverte de ce roman, l’épilogue m’a semblé de trop et je n’ai pas compris son intérêt à la fin du récit.



Un père abusif et violent, une mère impuissante et lâche. Et, au milieu, deux frères qui voient leur quotidien se transformer en véritable cauchemar. Un thème fort, une histoire sombre et prenante. Malgré la mise à distance instaurée par l’auteur qui m’a un peu gênée lors de cette lecture, ce premier roman n’en demeure pas moins efficace et plaisant à découvrir.
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Comme un seul homme

Une couverture qui prend tout son sens à la lecture de ce roman, 2 silhouettes frêles écrasées par l'emprise d'un homme.

Dès les premières pages nous sommes dans le vif du sujet, la violence grandissante au fil du livre, une violence morale, une violence physique. Une famille éclatée, une mère résignée, dépassée, un père tyrannique, un manipulateur adulé par ses deux fils. Un père démoniaque qui se sert de l'amour de ses garçons pour avoir la garde exclusive et déchoir de ses droits la mère, "l'amalécite". Un père qui quitte le Kansas pour Albuquerque. Deux garçons déracinés, à l'enfance détruite par un père alcoolique, drogué, violent. Un père qui "oublie" de subvenir aux besoins matériels de ses fils, qui oublie de les aimer, un père en manque, en proie à des hallucinations, à la paranoïa. Deux enfants arrachés à l'insouciance qui doivent vivre, survivre et ne compter que sur eux, deux frères unis qui se serrent les coudes, pour s'offrir des "bulles" de plaisir, pour ne pas sombrer, toujours soudés pour échapper à l'emprise toxique de cet homme brutal qu'ils aiment malgré tout. Un tyran qui veut diviser pour mieux régner mais l'amour fraternel reste plus fort

Un livre poignant, émouvant, une enfance fracassée, des rêves anéantis, une descente aux enfers pour deux êtres innocents, une écriture sans fioritures, des phrases courtes, percutantes, une montée dans la violence qui annonce une fin pressentie....Et si tout avais été différent...

Un coup de cœur pour ce livre si réaliste...
Lien : https://evasionpolar.wordpre..
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Comme un seul homme

A première vue, c’est un livre court – moins de deux cents pages – et une histoire relativement simple. Mais ce récit réaliste se révèle surtout extrêmement puissant. Comme quoi, il ne faut pas se fier à la taille lorsque l’écriture est acérée.



C’est une plongée dans une famille dysfonctionnelle, avec ce père qui monte ses enfants contre leur mère, qui les pousse à témoigner contre elle, à l’accuser de violences pour obtenir la garde. Ce père qui tentera ensuite de les séparer eux, de détruire leur complicité qu’il jalouse, qu’il perçoit comme une menace. L’homme charismatique qui fascinait ses fils sombre dans la déchéance, devient versatile, envieux, capricieux, paranoïaque, bref, véritablement dangereux.

Le jeune narrateur, aveuglé par l’aura de ce père adulé, ne perçoit pas tout de suite la folie de son père, mais la malveillance et la manipulation sont bel et bien présentes depuis les premières pages. Quant à nous, nous sommes témoins d’une situation qui dégénère, d’un danger sans cesse grandissant et l’on ne peut que s’inquiéter pour ces deux garçons physiquement mais surtout psychologiquement menacés par leur père.



Longtemps, le plus jeune frère tentera de sauver leur trio, de croire à cet idéal d’une nouvelle vie dans laquelle ils se serreront les coudes. Un rêve qui s’effiloche tandis qu’un huis-clos se met en place. L’horizon du narrateur se réduit rapidement à l’appartement, lieu sordide et oppressant dans lequel rôde un monstre bien réel et totalement imprévisible. Seule lueur dans cette obscurité : la solidarité des deux frères, leur soutien mutuel jamais trahi. Là réside leur seul espoir de s’en sortir.



Tout au long du récit, la mère sera invisibilisée. Personnage lointain, probablement détruit par le père, terrifié. Elle ne sera évoquée que dans de rares souvenirs et sa voix au téléphone ne suffira pas à lui donner une présence. Son absence et ses manquements lorsqu’ils l’appellent à l’aide soulignent simplement et tragiquement la solitude des deux frères.



Un roman très sombre, percutant et violent psychologiquement parlant. Une puissante découverte pour laquelle je peux une nouvelle fois remercier le Joli.
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