Citations de Daniel Meurois (311)
Découvrir l’autre est une aventure... un voyage en terre inconnue vers de nouvelles odeurs, d’autres lumières.
Une civilisation ne se mesure ni par ses écrits, ni par ses constructions, ni par sa domination.Elle se bâtit, elle existe et se manifeste par la seule sensibilité de tout un groupe d’âmes qui évoluent selon un même souffle.
La peur naît souvent d’un désir inassouvi de maîtriser la seconde et l’heure qui viennent. Vous nous asser vissez lorsque vous nous apprenez le temps et vous nous l’apprenez dès que nous vous approchons, dès que nous absorbons vos odeurs.
La caresse est une parole, voyez-vous ! L’animal sait l’écouter mieux que quiconque. Il la reçoit au-delà du bien-être physique qu’elle lui procure ; il y lit une force, une volonté, une finalité qui viennent de l’âme et ouvrent son cœur.
L’Amour fait fleurir une intelligence dont vous n’avez pas idée. Cette intelligence ne nous rendra jamais hommes, certes. Elle fait mieux que cela. Elle transforme notre souffle et lui apprend à être tout simplement... humain.
La pitié n’a jamais été la compassion... et c’est peut- être nous, animaux, qui étrangement en ces jours, visitons plus que l’homme le monde de la compassion... car nous voyons à quel point votre semblable est pris au piège d’un filet de mépris et d’ignorance.
Le cœur peut réellement écouter autrement que poétiquement ! Les poèmes
humains traduisent une perception souvent confuse ou un espoir, à moins que ce ne soit un souvenir inconscient... mais l’âme animale, quant à elle, vit constamment tout cela.
Hommes ou animaux, nous nous trouvons sur la même échelle dont les barreaux ne sont pas si éloignés les uns des autres.
C’est le reflet d’une autre conception du monde. La ligne droite représente une pure vision de l’esprit humain incarné. La conscience animale ne lit pas le monde selon le principe d’une telle ligne. Elle décrypte son itinéraire selon la nature des plus infimes courants telluriques, selon les messages ou les présences que d’autres y ont laissés.
Lorsque l’on est seul, on se cherche des amis.
L’espèce humaine ne saurait prétendre accéder à une nouvelle dimension, ni espérer atteindre un bonheur authentique et durable en voulant avancer seule dans son petit univers.
On peut bien retarder l’aiguille d’une montre ou même la stopper mais pas celle du Temps.
Une patte n’est pas une main et un museau ne sera jamais tout à fait un nez. C’est... autre chose... une autre façon d’apprendre la vie, de l’expérimenter, de la parcourir, de la faire grandir, de lui rendre hommage.
Il est deux façons de cultiver un lopin de terre, Elisabeth. Dans la première on estime que cela est une corvée et on prend l’habitude de penser que chaque coup de pioche ne peut que nous fatiguer les reins.Dans la seconde, on part d’abord du principe que le fait d’avoir un lopin de terre à mettre en valeur est une chance extraordinaire et que chaque coup de pioche nous rapproche un peu plus de la récolte.
Il nous est toujours demandé de guider celui qui part en empruntant sa propre langue. C’est la qualité, la pureté de notre amour qui prime, car cet amour est le véritable fil directeur de l’âme, l’échelle le long de laquelle elle se hisse pour se trouver.
Il n’y a jamais que le ressenti du cœur et la confiance que l’on place en soi et en la vie qui nous indiquent le bon chemin, Elisabeth. Mais y a-t-il même un bon et un mauvais chemin ? Il y a surtout le chemin que notre éveil nous
a fait prendre et qui agit sur nous en tant qu’engrais. Ainsi, vois-tu, il n’y a dans toute vie ni de bonnes ni de mauvaises rencontres ; il n’y a que des instants dont on saisit plus ou moins bien le sens et aussi la façon dont nous réagissons par rapport à eux. C’est là que fleurit toute notre liberté.
Qu’on le reçoive ou qu’on le donne, le pardon est un cadeau qui nous réconcilie avec la vie, une magnifique offrande qui fait que nous ne fonctionnons plus comme un disque rayé, juste capable de reproduire la même rengaine pendant des années.
Il faut accepter de regarder une plaie si on veut la panser afin qu’elle cicatrise
On ne se débarrasse pas de ses souvenirs en s’imaginant qu’il agit aussi naturellement qu’une gomme. Le temps enfouit, c’est tout. Il ne referme pas une plaie, vois-tu, il sait seulement la dissimuler... et nos corps la retraduisent à leur façon.
L’âme sera toujours un livre ouvert... Ce que nous voulons d’elle pourtant, c’est un aveu clairement formulé,juste une petite phrase qui entamera la chaîne de ce boulet dont elle veut continuer à ignorer l’existence.