David Attenborough : Une vie sur notre planète
Le seul moyen de sauver un rhinocéros est de sauver l'environnement dans lequel il vit, parce qu'il y a une dépendance mutuelle entre lui et des millions d'autres espèces d'animaux et de plantes.
Nous commençons à peine à comprendre qu’il existe un lien entre la multiplication des virus et la ruine de la planète. On estime qu’un million sept cent mille virus potentiellement dangereux pour l’homme se cachent dans des populations de mammifères et d’oiseaux. Plus nous continuerons de détruire le monde naturel par la déforestation, d’accroître les terres cultivées et de développer le commerce illégal d’animaux sauvages, plus l’apparition d’une pandémie sera probable.
Pour l’essentiel, l’histoire du développement de la vie terrestre consiste en un changement lent et continu. Chaque créature dont je découvrais les restes dans la roche avait passé sa vie à être mise à l’épreuve par son environnement. Celles qui s’avéraient les plus capables de survivre et de se reproduire transmettaient leurs caractéristiques, les autres n’y parvenaient pas.
Après tout, il n'est que trop humain de se raccrocher à ce qu'on connaît et de négliger ou redouter ce qu'on ne connaît pas. Chaque matin, en tirant les rideaux de leur appartement, la première chose que voyait les habitants de Prypiat, c'était la gigantesque centrale nucléaire qui détruirait un jour leur vie. La plupart d'entre eux y travaillaient, les autres comptaient sur eux pour assurer leur subsistance. Beaucoup pouvaient comprendre combien il était dangereux de vivre si près de la centrale, mais je ne crois pas qu'aucun d'entre eux n'aurait choisi d'arrêter les réacteurs. Tchernobyl leur avait procuré une denrée précieuse: une vie confortable.
Aujourd'hui, nous sommes tous des habitants de Prypiat. Nous menons notre vie confortable dans l'ombre d'un désastre dont nous sommes responsables. Il est la conséquence directe de tout ce qui nous permet de vivre dans le confort. Et il est tout à fait normal que nous continuions sur cette voie, tant que nous n'aurons pas une raison convaincante pour agir autrement et un projet offrant une véritable alternative. Voilà pourquoi j'ai écrit ce livre.
Vous et moi, et tous les animaux avec qui nous partageons la terre ferme, nous descendons à l'origine de créatures marines. Nous devons tout à l'océan. p85
Tchernobyl a souvent été qualifiée de pire catastrophe environnementale de l’histoire (certaines estimations font état de centaines de milliers de victimes).
Hélas, ce n’est pas exact. Un autre phénomène s’est déroulé partout à travers le monde, un changement presque imperceptible de jour en jour tout au long du siècle dernier. Là encore, c’est le résultat d’une gestion défaillante et d’erreurs humaines....
... si nous voulons continuer d’exister, il nous faudra davantage que de l’intelligence. Nous aurons besoin de sagesse.
Personne ne protègera ce dont il ne soucie pas ; et personne ne se souciera de ce qu'il n'a jamais vécu.
Si les gens perdent la connaissance, la sympathie et la compréhension du monde naturel, ils vont le maltraiter et ne demanderont pas à leurs politiciens d'en prendre soin.
Voilà deux cent mille ans environ que les homo sapiens sont apparus, des gens comme vous et moi, possédant la même anatomie que l'être humain moderne. Nous avons très peu changé physiquement depuis lors. Ce qui a changé de façon spectaculaire, c'est notre culture p25
Quand, après toutes ces années de travail, j'essaie de me souvenir des moments qui m'ont procuré le plus de plaisir et où j'ai été le plus en phase avec mon travail, ce sont certainement ceux passés avec les animaux.