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Critiques de David Cooper (5)
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Mort de la famille

Dans les pages de Mort de la famille, David Cooper évoque cette anecdote éloquente :





« Heidi, quatre ans, après que je lui eus appris à parler aux arbres, à leur serrer convenablement la main, à écouter leurs différentes réponses, à dire bonjour aux uns et à sortir les autres de leur mutisme : « Je crois que tu es tout simplement cinglé. » »





Or, pour David Cooper, il n’existe pas de plus sincère et de plus délicat compliment que celui-ci. Que l’on lise bien, en particulier, les chapitres « Révolution de l’amour et de la folie » et « Mort et révolution » pour qu’on comprenne la joie qui a pu être la sienne à l’idée d’avoir réussi, au moins aux yeux de cette petite Heidi, à s’éjecter hors de ses gonds. La folie est une fuite salvatrice qui effraie le carcan sécuritaire que la société a essayé de mettre en place autour des individus vidés de leur substance. La folie est le stade transcendé de la névrose, l’état d’un être dominé par « sa peur de la peur des autres face à la puérilité ». La folie est l’autre mot désignant la liberté. Mais quel rapport avec la famille ? …





A l’opposé de cet élan émancipateur permis par la folie se trouve l’état eknoïde « normal du citoyen conditionné et toujours obéissant ». Normal selon les termes définis, mais en réalité plus malsain et perturbé que l’état de l’homme qui cherche à se trouver pour mieux retrouver les autres et se permettre l’amour. L’état eknoïde est entretenu par des institutions telles que l’école, l’hôpital, l’institution psychiatrique, l’état, les syndicats ou l’armée, tous fondés sur le modèle de la famille. Et pas n’importe quelle famille… Les foudres de David Cooper s’abattent en premier lieu sur la famille telle que l’exigent les sociétés « fondées sur l’exploitation », c’est-à-dire les « société esclavagiste, société féodale, société capitaliste depuis son stade le plus primitif au siècle dernier jusqu’aux sociétés néo-colonialistes de l’actuel premier monde ». Définies selon le sacro-saint modèle parents/enfants, éventuellement élargi par l’adjonction d’autres micro-structures formant, dans leurs liens de parenté, la communauté des oncles/tantes et des enfants/petits-enfants, les possibilités libres d’extension sont réduites et le lien social se résume au lien biologique. Le lien social, d’ailleurs, est ténu, entravé par des manifestations d’affection conventionnelles. Si la famille permet un apprentissage, c’est bien celui de la retenue, de la frustration et de la honte, débouchant sur l’impossibilité chronique de communiquer avec autrui.





« On peut se souvenir du jeune homme dont parle Grace Stuart et qui, voyant son père dans son cercueil, se pencha sur lui, l’embrassa sur le front et lui dit : « Père, je n’ai jamais osé faire cela de ton vivant. » Peut-être que si nous sentions à quel point sont morts les hommes vivants, le désespoir que nous en ressentirions nous inciterait à prendre plus de risques. »





La famille est une prison dorée autogérée. Chacun des membres qui compose une de ces cellules rêverait –dans son inconscient ou non- de s’en échapper pour expérimenter ses potentialités personnelles, mais aucun ne le peut, surveillé et cadenassé par les autres membres tout aussi frustrés que lui qui constituent sa famille.





Le regard affuté, David Cooper étend son analyse aux institutions familiales que sont en particulier l’état et l’institution psychiatrique, ce dernier modèle le concernant particulièrement dans sa tentative d’élaborer une thérapeutique antipsychiatrique, pour ne pas dire une thérapie antithérapeutique étant donné que « le vrai problème qui se pose au thérapeute, c’est d’être un thérapeute », ou plutôt, de n’être qu’un thérapeute, et de ne pas être lui-même avant toute chose. Si les institutions psychiatriques recréent un schéma de cellule familiale, cadenassée cette fois-ci à coups d’antipsychotiques et d’antidépresseurs, c’est parce que ses médecins ne se sont pas débarrassées du carcan de leur éducation et que, n’ayant pu se trouver eux-mêmes, ils empêchent aux plus habiles –ceux qui ont essayé de fuir par la folie- de se trouver à leur tour. On comprend peu à peu que le modèle familial est le modèle de la jalousie. A cause de cette jalousie, le monde est « une gigantesque usine de bacon » : « nous, nous finissons par nous rouler dans des flaques de boue assez profondes pour nous ensevelir, ou nous nous laissons frire sous la voûte d’un crématoire et transformer en bacon trop croustillant ; nous gardons au chaud, par la même occasion, les pieds pannés de notre parentèle ».





Oui, David Cooper est un drôle d’homme. Il s’efforce d’utiliser le langage de manière rationnelle alors qu’il l’avait fortement dénigré comme voie royale pour accéder à son moi profond et à celui des autres dans son grand ouvrage Psychiatrie et anti-psychiatrie. On sent ici qu’il se démène souvent pour ne pas céder à l’emportement mais certaines de ses diatribes sont des envolées magistrales vers les territoires de l’organique. Aurions-nous vraiment oublié « la cascade de sang dans l’aorte abdominale de notre mère, son mouvement régulier, discipliné, biologique, répétant comme un écho timide le battement du cœur plus lointain, et ses borborygmes calmes et nerveux mais bien plus spontanés », « l’incroyable orchestration de sa respiration, le crissement de ses muscles qui se tendent et se détendent ? Ses mains qui sentent nos mouvements ? Le docteur et la sage-femme qui nous palpent avec compétence mais sans attention ? Les produits pharmaceutiques pour nous garder et ceux pour se débarrasser de nous ? Les fantasmes développés par notre mère à cause de ceux que d’autres –très loin dans l’histoire- ont développés à son endroit ? L’enroulement de nos nerfs et la connaissance de la possibilité génétique de leur imperfection ? La détermination irréversible de notre sexe qui nous met au défi de pouvoir de temps à autre en changer par la suite ? Notre arrivée dans la lumière crue de la clinique entre des mains pleines de devoir, mais vides de plaisir ? Le bruit des instruments chromés ? Les doigts importuns ou impératifs de la sage-femme qui nous incitent à attendre ou à rebrousser chemin ? » C’est peut-être parce que nous avons oublié cette composante organique, inéluctable de nous-mêmes, que nous n’assumons pas l’éjection de nos « saines merdes », à l’image de ce chancelier de l’état politique :





« Ce qu’il ignore, lorsqu’il expose la gestion financière de l’économie nationale, c’est la primauté totale, et dont il n’a aucune expérience, de la tension des muscles de son trou du cul. Il a oublié son corps ou l’a égaré dans le corpus politique. Chacune des paroles qu’il profère sur la balance des paiements passe par ses lèvres anales et non par ses lèvres buccales ; les mots se glissent à travers des hémorroïdes, sang stagnant, douloureux, thrombosé, caché dans les replis d’une stéatopygie politique monstrueuse. »





Comme un apôtre des temps modernes venu prêcher la parole de l’Amour sur Terre, David Cooper nous enjoint à nous détacher des prisons du lien social non désiré, à retrouver notre solitude, à reprendre goût à notre corps et à notre personnalité, pour ensuite nous tourner sans frustration ni rancœur vers les autres afin de les accueillir sainement, de les aimer sans jalousie ni domination et de mourir apaisés.





Utopique, cette mort de la famille ne l’est que parce qu’il est impossible d’obtenir un consensus réunissant unanimement tous les hommes pour cette mise à mort. Réaliste, elle éclaire toutefois les relations humaines et dévoile la tristesse qui se faufile insidieusement sous les machinations perverses et autodestructrices d’une humanité frustrée. Même si les mots ne sont pas le moyen de communication le plus efficace pour toucher autrui, David Cooper ressent si pleinement ce qu’il écrit que cette mort de la famille ne peut vraisemblablement pas laisser insensible.
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Psychiatrie et anti-psychiatrie

La psychiatrie à peine née, voici qu'apparaît son versant opposé : l'anti-psychiatrie. Ne nous méprenons pas sur l'objet des griefs portés par ses chefs de file, David Cooper et Ronald Laing en tête : l'anti-psychiatrie ne vise pas à l'abolition de la psychiatrie mais se considère comme un de ses courants. Elle conteste la psychiatrie « classique » considérée comme une force d'oppression institutionnelle élaborée par et pour des gens « normaux » (David Cooper nous montrera au passage que la normalité, si elle se situe à l'opposé de la folie, se situe aussi à l'opposé de la santé).





Dans son essai court mais convaincant, David Cooper commence en revenant sur les fondements de la discipline : sa terminologie. Suffit-il de désigner une chose par un terme pour que le sujet soit clos ? Les patients principalement ciblés par la psychiatrie, ceux qu'on nomme « schizophrènes », souffrent-ils tous, réellement, d'un seul et même trouble ? le doute apparaît dès l'instant où l'on essaie de donner une définition de cette pathologie, que David Cooper juge avoir été inventée de toutes pièces par les membres de l'institution psychiatrique classique pour ne pas reconnaître la violence que la société inflige à ses objets.





David Cooper dénonce le subterfuge de l'invention de la schizophrénie en redéfinissant cette dernière non plus en termes de pathologie mais en termes sociaux et culturels. La schizophrénie serait la réaction de survie exprimée par un individu ayant grandi dans un univers aliénant et incohérent, à la base d'une violence d'autant plus sournoise et diffuse qu'elle ne se verbalise pas, qu'elle provient des membres de la famille proche –qui eux-mêmes n'en sont pas conscients, qui eux-mêmes sont également victimes d'une situation qui leur échappe- et qu'elle existe depuis toujours dans le cadre du développement de la personne que l'on étiquettera plus tard sous le terme de « schizophrène ». David Coooper emploie souvent ce terme : « étiqueter », pour désigner le nouveau processus d'aliénation qui frappe la personne malade lors de son arrivée dans l'institution psychiatrique. C'est ici que le bât blesse : alors que la psychiatrie se présente comme une institution de prise en charge des souffrances mentales d'un individu, elle ne fait finalement que perpétrer sur lui une aliénation et une violence initialement subies dans le milieu familial ou social proche. La psychiatrie serait donc un instrument de la « normalité », utilisé pour légitimer la souffrance qui fut à la cause de la formation du trouble psychique. Ce paradoxe expliquerait les causes des échecs nombreux connus dans le milieu de la psychiatrie : absence de résorption des troubles, récidives, réhospitalisations…





Après avoir rappelé ces multiples dysfonctionnements de l'institution psychiatrique classique, David Cooper relate ses expériences de psychiatrie alternative. On connaîtra peut-être le récit de Mary Barnes et son Voyage à travers la folie. le récit de Barnes et l'essai de David Cooper se rejoignent puisque tous deux ont participé à l'expérience du Pavillon 21, un établissement anti-psychiatrique expérimental fondé à Londres dans les années 60. David Cooper et ses collègues tentent d'y abolir la position d'autorité du médecin vis-à-vis du patient, les traitements répressifs et même l'obligation de mener des activités "constructrices" de réadaptation sociale. David Cooper est lucide et n'affirme pas que cette expérience aura connu un franc succès. Les schizophrènes auront certes pu vivre plus librement, c'est-à-dire selon les modalités que leur imposent leur "délire", mais la perpétuation de ce délire constitue-t-elle réellement une libération, ou ne fait-elle que témoigner sans cesse de la marque de la violence fondamentale ? David Cooper pense que la guérison viendra de l'épuisement du délire, qui ne serait qu'intériorisation d'une parole ou d'actes qui n'ont jamais pu librement se déployer dans le monde. Si l'hypothèse ne semble pas exacte, les moyens déployés pour en permettre la réalisation remettent toutefois en question des présupposés importants de l'approche psychiatrique, dans son rapport à l'autorité et aux traitements. L'anti-psychiatrie se révèle ainsi assez proche de la psychanalyse.





« Ce que j'ai essayé de faire dans ce livre, c'est de regarder dans son contexte humain réel l'individu qu'on a étiqueté comme « schizophrène », de rechercher comment cette étiquette lui a été donnée, par qui elle a été posée, et ce que cela signifie, à la fois pour celui qui l'a posée et pour celui qui l'a reçue. »



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Psychiatrie et anti-psychiatrie

Alors qu'en France Michel Foucault et Jean-Paul Sartre écrivent sur le vaste sujet de la psychiatrie et de la folie, alors qu'en Italie Franco Basaglia et ses collègues mènent l'expérience de Gorizia, David Cooper, et Ronald D. Laing, sont parmi les grands représentants de l'antipsychiatrie anglaise.

De 1962 à 1966, David Cooper dirigea le Pavillon 21, unité expérimentale pour schizophrènes dans un hôpital psychiatrique de Londres. Il chercha à développer un autre mode de penser et de prendre en charge la maladie mentale, partant du principe que la plupart des symptômes des psychoses trouvaient une explication dans la dynamique familiale. Ce livre, assez court, prend notamment l'exemple du jeune Eric V. et nous expose de quelle manière les défaillances parentales l'ont mené à l'internement, ainsi que la résolution (au moins partielle) du problème par la thérapie familiale.

Les théories exposées ici ont beau ne plus être d'actualité, à l'heure de la neurobiologie, il est intéressant de réfléchir aux raisons d'être de la psychiatrie et de ses méthodes. Cinquante ans sont passés depuis la publication mais le maintien de l'ordre social par le soin psychiatrique, lui, est toujours bien présent dans notre système. Aussi il semble bon de se plonger de temps en temps dans des livres comme celui-ci.



Challenge XXème siècle
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Raison et violence

Dès que Sartre ramène sa loucherie, directement ou indirectement, ça devient imbuvable. Pourtant, ce bouquin est écrit par Laing et Cooper, de joyeux chantres de l'antipsychiatrie qui écrivent par ailleurs que ça peut être cool de maculer des murs de merde avec les fous. Il est vrai que de cette activité à la lecture de Sartre, il n'y a qu'un pas que franchissent aisément les torturés de la ciboulette.





Laing et Cooper reprennent ici trois textes écrits par Sartre entre 1950-60 : « Saint Genet », « Questions de méthode » et « Critique de la raison dialectique ». Leurs commentaires reprennent les principaux concepts et les envoient se mélanger honteusement avec la linguistique, la sociologie, la psychanalyse et le marxisme. D'ailleurs, tout le bouquin est entaché de ce fameux marxisme qui ne parle qu'à ceux qui approchent aujourd'hui de la retraite. Dire qu'un temps on pouvait se battre pour ça, et construire son identité autour de ce puits désormais asséché. Ça laisse songeur…





Comme Laing et Cooper ne sont pas cons, et qu'ils sont même relativement intéressants, ils réussissent à rendre ce marasme presque appétissant (oui, bon, j'exagère un peu). C'est que leur conception de la dialectique dans les champs de la sociologie et de la politique s'inspire (sans le dire) de la Trinité chrétienne, ou en tout cas ça y ressemblerait s'ils osaient :





« le mouvement de la compréhension est simultanément progressif (vers le résultat objectif) et régressif (remontant vers la condition originelle). La compréhension n'est rien de plus que ma vie réelle, c'est-à-dire, le mouvement totalisant qui ramasse à la fois moi-même, l'autre personne et l'environnement dans l'unité synthétique d'une objectivation en cours. »





Ça ne renie pas non plus les apports de la psychanalyse pour mieux comprendre l'aliénation. le stade du miroir est ici d'une grande aide pratique :





« La totalisation de mon champ de praxis se trouve […] détotalisée en devenant le champ de la totalisation de la praxis d'un autre dans lequel je ne suis rien de plus qu'une partie de sa totalisation. »





La démarche de Sartre pour saisir le concret à travers son mouvement de dialectique en spirale, synthèse après synthèse, apparaît alors éminemment spirituelle (mais comme Jourdain qui pérorait sa prose, sans doute l'ignorait-il sciemment pour ne pas ruiner sa réputation de petit matérialiste).





Enfin, tout ceci n'est pas abordé dans le livre. le point de vue se veut concret et les développements aspirent à une effectivité pratique dans le domaine de la lutte des classes. Originalité : si le marxisme élimine l'individu, les thèses ici développées éliminent aussi le groupe pour une troisième forme d'entité : le groupe saisi par l'individu (en dehors ou dans le groupe), entendu que cette saisie se meut sans cesse dans la direction de l'insaisissable. En plus de ça, cette saisie est conditionnée par la classe d'extraction du type, ce qui limite vachement l'intelligence de la saisie. Mais ce n'est pas inexorable et c'est pourquoi on parle un peu de Genet qui aurait décidé d'accepter son destin comme moment subjectif de sa conscience dans sa structure intentionnelle –ce que Lacan appellerait le sinthome.





On l'aura remarqué : ce bouquin ne se lit pas en jouant au volley en même temps (quoique ça ne changerait peut-être pas grand-chose finalement). Si vous avez lu le « Capital » de Marx et « L'être et le néant » de Sartre, il se peut cependant que ça vous semble facile. Ce n'est pas mon cas. Voici quelques exemples de titres de chapitres pour vous donner une idée de la bouse à s'encaisser : « Dans l'intériorité du groupe, le mouvement de la réciprocité médiée constitue l'être-un de la communauté pratique comme une détotalisation perpétuelle engendrée par le mouvement totalisant » ; « LE GROUPE. L'EQUIVALENCE DE LA LIBERTE COMME NECESSITE ET DE LA NECESSITE COMME LIBERTE. LIMITES ET PORTEE DE TOUTE DIALECTIQUE REALISTE ». Etc.





Le miracle qui s'opère toutefois dans ce livre par l'intermédiaire des commentaires de Laing et de Cooper, c'est de nous faire apparaître Sartre comme quelqu'un d'humain et de sensible, parce qu'il aurait compris qu'on ne peut pas remplacer la pratique de l'homme faisant l'Histoire par la nécessité de la nature. Comme si la nouvelle nécessité qu'il invoquait pour justifier quand même l'aliénation de l'homme était plus joyeuse. Bref, tout ça pour pas s'avouer vaincu, c'est beau, c'est grand, c'est con.


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Psychiatrie et anti-psychiatrie

Lu il y a quelques années, ce livre m'avait frappé et délecté. J'adore qu'on remette en question des institutions qui me semblent parfois en perte de sens. La psychiatrie l'a été, l'est encore bien sûr.

Néanmoins, travaillant dans ce secteur, je peux constater un vrai gap entre les descriptions du livre, les idées sous-jacentes aux thérapeutiques psychiatriques et l'actualité des pratiques, dans la pratique. Les problèmes sont plus dans le manque de temps et de moyens bien alloués que de volonté d'humaniser les patients ou de les traiter humainement. Un autre genre de déshumanisation prend le pas.

Il s'agit de fait d'un livre "historique", qui sera un jour préhistorique, je l'espère car son contenu est par trop terrifiant.

S'il est bon de connaître son histoire, il est bon de lire ce livre. Qu'on n'oublie pas et qu'on continue à humaniser de plus en plus tout le champ de la psychiatrie et de la santé mentale (vs parler de maladie mentale).

En écrivant ceci, je me dis que ce livre et d'autres du même sillon, ont déjà fait franchement leurs effets, car le regard sur la personne schizophrène a nettement évolué et sans doute cette belle mouvance n'en est pas irresponsable.
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