Citations de David Fortems (26)
Il y a quelque chose de saisissant dans le fait d’admirer la neige vierge, d’être le premier à la fouler. Ce qui rend la neige belle par-dessus tout, c’est le fait qu’elle appartienne à tout le monde, au même titre que l’air qu’on respire.
Ce sont les choses qu’on tait le plus qui parlent le mieux de nous.
Louis me disait toujours : Inès, on ne tombe jamais amoureux de quelqu’un, mais de quelque chose chez quelqu’un.
Ce sont les choses qu’on tait le plus qui parlent le mieux de nous
Pascal déteste qu'on parle dans le vide juste pour parler, c'est pas ça parler. Parler, ça doit avoir du sens, c'est pour énoncer quelque chose d'important. Il était content que Louis le comprenne et avait le sentiment qu'il avait réussi à lui transmettre la valeur de la parole, surtout dans le monde dans lequel on vit où cette valeur est sans cesse discréditée, où on a perdu le sens du mot, où on voit les hommes et les femmes politiques dire tout et son contraire chaque jour à la télévision, où la parole n'engage plus l'honneur. Le manque de valeur du mot est le mal du siècle.
« La forêt pleure aussi :
Le soleil s’est couché sur celui qu’il était » .
« Tout ce qui lui passe par la tête, c’est cette question avec laquelle il faudra dorénavant se lever tous les jours:
Comment survivre à la mort d’un enfant qui a choisi de perdre sa propre vie? » .
Ce sont les choses qu'on tait le plus qui parlent le mieux de nous, elle dit. Il faut retourner la question, Pascal. Ces choses que tu découvres maintenant, est-ce que tu t'en étais inquiété ?
" il haïssait cette obsession de toujours avoir à regarder les prix de tout, à aller au moins cher, vers les produits tout en bas des rayons dont personne ne veut, cette obsession de pauvres gens, tout ça en se coltinant des donneurs de leçons à la télévision qui parlent d' "acheter moins mais mieux", genre il vaut mieux prendre 250 grammes de fraises des bois origine France à 3,50 € plutôt que de prendre le kilo de fraises d'Espagne à 2€. Tous ces gens qui mangent à leur faim, qui croulent sous l'argent pour s'acheter des bonnes choses. Ils ne s'imaginent pas ne serait-ce qu'une seconde que des gens crèvent de faim en France, qu'ils n'ont pas d'autres choix que d'acheter les trucs qu'on daigne leur proposer à petit prix. Josselin était fier d'acheter ses fraises d'Espagne, fraises qu'il adorait pardessus tout et dont il pouvait se faire des dîners entiers."
"Ils disent que l'argent ne fait pas fait pas le bonheur- c'est des connerie. C'est fait pour que les pauvres gens gens se rassurent, pour se convaincre que si on n'a pas une thune et qu'on est pas très heureux, ceux qui en ont plein ne sont pas forcément heureux non plus, donc que ça revient au même. Mensonges. Louis l'avait bien compris."
On n'aime jamais vraiment complètement au premier regard ; ce n'est qu'une question d'apprentissage.
Cette fois-là, il s'était rendu compte qu'on existe en double, qu'on a une première existence à soi, et une seconde qui appartient aux autres, à leur perception, leur opinion, leur avis.
Un jour Louis lui avait dit : je lis comme tu marches. Lire longtemps, marcher longtemps, c'est la même chose : le coeur bat différemment.
Louis me disait toujours : Inès, on ne tombe jamais amoureux de quelqu'un, mais de quelque chose chez quelqu'un. (...) Après, quand tu tombes vraiment amoureux de quelqu'un, c'est que tout te bouleverse.
Comment survivre à un enfant qui a choisi de perdre sa propre vie.
Cette fois-là, il s'était rendu compte qu'on existe en double, qu'on a une première existence à soi et une seconde qui appartient aux autres, à leur perception, leur opinion, leur avis.
Le manque de valeur du mot est le mal du siècle.
On ne tombe jamais amoureux de quelqu'un mais de quelque chose chez quelqu'un.
Etre un homme, ça n'a rien à voir avec la peur, le courage ; c'est savoir être juste.
Il y a quelque chose de saisissant dans le fait d'admirer la neige vierge, d'être le premier à la fouler. Ce qui rend la neige belle par-dessus tout, c'est le fait qu'elle appartienne à tout le monde, au même titre que l'air qu'on respire. Pascal y réfléchit un peu. Il se souvient d'un reportage montrant le premier restaurant, dans une Chine polluée, qui faisait payer l'air propre. Un jour, on finira par penser que l'air qu'on respire ne nous appartient pas.