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Critiques de David Lopez (II) (174)
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Fief

A lire ! Pour son style brut et poétique à la fois. Pour son immersion ultra réaliste dans un monde souvent oublié de la littérature. Pour son rythme lent. Pour ses descriptions exceptionnelles. Bravo!!!!!!
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Fief

Bien contente d'être à la fin de ce livre

C'est l'histoire de Jonas et de ses amis. Ils tuent le temps en fumant des joints, jouant aux cartes, écoutant du Rap et entre deux vont s'entraîner à la boxe. Tout ça d'une vulgarité sans nom.

Je n'ai vraiment pas aimé ce roman ni l'écriture.

Pour moi c'est un récit sans intérêt!
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Fief

J'ai d'abord été intrigué par les dithyrambes au sujet de ce livre, puis agréablement surpris par l'humilité de David Lopez, notamment chez Ruquier. Puis, bam, Fief s'est retrouvé sur la liste du Renaudot, sur la liste du Medicis, sur la liste des vaccins contre le cancer, sur la liste des 23 de Deschamps pour la Coupe du Monde, et je n'en rajoute à peine.



Alors je l'ai lu. L'histoire, il n'y en a pas vraiment, mais c'est un parti pris assumé. On suit les errements et l'ennui d'une bande de lascars pas bien méchants et pas bien motivés. L'idée étant surtout de dépeindre un quotidien, de raconter, plus que de conter ou d'intriguer. Or, j'ai trouvé la manière de dépeindre le quotidien de cette bande de potes mi-banlieue/mi-province archi caricaturale, un peu à la façon de Benchetrit. Je n'ai rien trouvé d'authentique, de brut. Cette ode à la galère, au phrasé des quartiers, au bitume, tout ce qu'on m'avait vendu, je ne l'ai pas eu. Enfin, jusqu'à ce que l'auteur nous parle de boxe. Là, d'accord, rien à dire. C'est d'une pure justesse. D'ailleurs, les 2,5 points ( poings ) de ma notation sont uniquement pour la boxe. Il la décrit de manière clinique, chirurgicale et de façon passionnante. Pour le reste, ça me paraît un peu fade, et je dois avouer ne pas trop comprendre la hype entourant ce roman, et sa présence sur la liste des grands prix - bien que je souhaite tout le meilleur à David Lopez.
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Fief

Fief est un premier roman absolument surprenant et unique. La rentrée littéraire Seuil est d'ailleurs vraiment excellente entre le roman de Ron Rash et Nos richesses de Kaouther Adimi. Fief nous permet de découvrir un auteur très prometteur avec un style captivant !



Ne vous attendez pas à des rebondissements et à des scènes d'action, en réalité tout repose sur une atmosphère et un univers qui sont propres au romancier. Fief c'est l'histoire d'une génération contée au travers de récits intimes, d'un protagoniste narrateur à la personnalité atypique qui multiplie les introspections personnelles. C'est l'histoire d'un groupe d'amis qui sont en quête d'une identité, d'un avenir tout en fumant des joints.



Pour moi le plus important dans ce livre est indéniablement la question du langage tant dans le fond du récit que dans le travail stylistique de l'auteur. Par la même le fond et la forme se combinent parfaitement : on ressent tout le travail que David Lopez a opéré sur son écriture, c'est rare que je sois autant fascinée par un style (je suis plus focalisée sur l'histoire en général). Avec ce roman c'est l'inverse : l'histoire était intéressante, un véritable témoignage où on ressent une certaine expérience personnelle; mais ce que j'ai aimé véritablement c'est la forme. C'est le genre de livre qu'on prend plaisir à lire à voix haute !



En définitive, j'ai hâte de lire les prochains romans de David Lopez !

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Fief

Pour ceux qui aiment sortir de leur zone de confort, des sentiers battus d’une littérature conventionnelle, lisez Fief de David Lopez : vous ne serez pas déçus!

David Lopez met en scène une bande d’adolescents qui errent à la croisée de plusieurs banlieues sans réel but, ni espoir. L’auteur se glisse avec efficacité dans la langue propre de chaque personnage. Il nous immerge au moyen d’un style très imagé, de mots crus et abrupts, dans le milieu de la boxe, au cœur de la relation entre Jonas et son entraîneur. Autre match de boxe beaucoup plus passif celui-là que celui que mène cette bande d’adolescents alors qu’ils ne cessent de se frotter à la société, de la fuir, sans réellement l’affronter, ou tenter de la prendre à bras le corps pour s’y intégrer et construire un projet de vie.

Pour autant, je reconnais avoir été parfois agacée. David Lopez a du mal à transcender les clichés de banlieue. Heureusement que le thème de la boxe était là pour nous divertir et apporter une forme d’espoir… ou de lucidité!
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Fief

Jonas, Ixe, Miskine, Untel, Poto, Sucré et Lahuiss forment une bande d'amis qui se retrouvent pour fumer des joints, boire des shots, jouer aux cartes. Au fil des anecdotes, le lecteur découvre une jeunesse désœuvrée, observant le monde avec désillusion, comme en vase clos, sans autre but que celui de vivre chaque jour au mieux. Une jeunesse qui semble avoir baissé les bras et ne semble plus avoir la force d'essayer de les lever.

Une fois acceptée l'idée que tous les dialogues seraient en discours indirect, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman qui livre des moments littéraires extraordinaires - tels la dictée d'un texte de Céline, un combat de boxe revanche d'une défaite passée, une plongée dans une piscine glacée et torride à la fois... Il y a assurément une grande poésie dans le phrasé de David Lopez qui rend chaque scène, chaque prise de tête, chaque réflexion, chaque épisode, extrêmement drôle avec une dimension dramatique certaine: comment cela finira-t-il ?

J'ai hâte de découvrir les prochaines œuvres de David Lopez pour confirmer ce talent naissant, qui dépeint notre société actuelle avec truculence.

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Fief

David Lopez signe "Fief" (Seuil), un premier roman radical et remarqué dans cette rentrée littéraire 2017. Le jeune romancier y fait le récit de la vie de Jonas et de ses copains, dont le fief est planté en zone périurbaine.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Fief

Tout d'abord je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour cette découverte pour le moins étonnante !! Je voulais absolument lire ce roman, grâce à eux voilà qui est fait !!



Jonas et ses potes habitent une ville moyenne, dans une zone pavillonnaire moyenne, dans des maisons moyennes. Ils ne rentrent pas dans les statistiques sur les banlieues, ne sont pas des racailles, ni issus de familles aisées, bref ce sont des jeunes moyens dont personne ne se préoccupent sauf quand il s'agit des statistiques du chômage. Ils ne savent pas trop quoi faire de leur journée, ni de leur vie, à part fumer des joints, jouer aux cartes, fumer des joints, boire des bières, faire pousser de la weed et la fumer... Ils fuient l'avenir, n'ayant aucune perspective, il est difficile de l'imaginer, l'inconnu fait peur. Tous pensent à partir mais la léthargie les emprisonne, peut-être le manque de courage et d'imagination les empêchent de bouger. Ils sont statiques alors que tout le monde et la société les poussent à faire quelque chose. Faire quoi alors ? On s'en fou ! Faire quelque chose !



Pendant toute la lecture je me suis demandée si j'allais en voir le bout ! Je me disais "Bon j'arrête... Encore 10 pages et c'est bon... Demain je passe à un autre...". Et finalement je l'ai terminé ! Je salue la performance stylistique. Jonas m'a raconté son quotidien comme si je l'avais en face de moi, avec ses mots, ses expressions, ses fautes de grammaire (souvent je me suis dit "sérieux, il a osé, mais elle est énorme quand même !!"). L'auteur fait poser la question du langage, il utilise celui qui colle le mieux à son personnage, ce que tous les auteurs ne font pas malheureusement ! Et d'ailleurs pourquoi en utiliserait-il un autre ? Son personnage, ainsi que toute sa clique ont leur langage propre et leur argot, ça fait partie de leur personnalité. C'est si délectable qu'il serait dommage de s'en passé. L'auteur à l'image de son personnage ne prend pas le temps de ponctuer son texte, pas de retour à la ligne pour les dialogues... Ce qui rend parfois le texte un peu étouffant mais on s'y fait vite !!



Ce livre m'a fait revivre certaines soirées où j'étais plus jeune, bon ok pas besoin de remonter bien loin !! Et oui parfois les filles sont admises dans ces soirées enfumées !! L'auteur montre bien le mélange d'insouciance et d'engourdissement de ces soirées. J'ai l'impression que ce sont des ados attardés qui évitent les sujets trop profonds qui fâchent parce qu'ils n'ont pas les réponses et ne veulent surtout pas y réfléchir. Ici encore il s'agit de peur ! le fond m'a beaucoup moins touché que la forme, Jonas m'a énervé, j'ai eu envie de le secouer, mais apparemment rien n'y fait ! Par son personnage David Lopez nous dresse un portrait peu réjouissant de notre société, ennuyeuse, avec beaucoup de problèmes et peu de conviction...



Et puis je n'ai pas trouvé grand intérêt aux chapitres sportifs, la boxe et le foot, très peu pour moi, d'autant plus que l'auteur ne fait pas l'économie des descriptions ! Donc ce livre était un long combat mais je ne suis pas déçue d'en être arrivée au bout !!
Lien : https://lesmotschocolat.word..
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Fief

Fief des jeunes désoeuvrés, malmenés par une société qui semble les avoir oubliés. Leur fief : plus qu'un lieu de rassemblement, c'est leur code langagier, code qui circule entre milieu de foot ou de boxe, mais aussi entre "meufs" et "oinjs".

Pas grand chose à en dire, sinon que le vrai talent de David Lopez réside dans son écriture qui utilise les termes précis et les descriptions minutieuses ; qu'il s'agisse de rounds de boxe, d'étalage(s) de savoir(s) !! , ou de recherches de sensations particulières provoquées par les substances toxiques ou le sexe.

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Fief

L’étonnant langage, actif et tranquille, d’une poésie des horizons bouchés.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/10/02/note-de-lecture-fief-david-lopez/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Fief

Avec "Fief" (Seuil), David Lopez signe sur le plan formel le roman le plus radical de la rentrée. L'action se déroule entre la campagne et la ville, entre les tours et les pavillons, mais surtout dans les mots.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Fief

Fief est un roman du domaine du superbe !

Superbe, déjà , le style. La narration est faite par Jonas qui se trouve être le personnage central du roman et qui rapporte de manière libre à la fois les actions mais aussi les paroles de son entourage. Il en résulte des passages superbes sur la boxe, d'un dynamisme et d'une précision parfaits, que ce soit dans le rendu des mouvements ou dans la restitution du discours de l'entraîneur.

On trouve également des passages superbes sur la « glande organisée » de ces jeunes et leurs joutes verbales. Et là, l'exercice loin d'être facile, est très bien réussi.

Une forme exceptionnelle donc, mais un fond qui l'est tout autant. J'ai entendu l'auteur à la radio dire que son dessein n'était pas de faire une démonstration sociale avec ce livre. Et pourtant la portée sociologique en est bouleversante. A travers d'abord le quotidien anesthésié de ces jeunes gens, qui n'aspirent à rien, sont rejetés de partout. Mais la description se fait sans complaisance et l'auteur ne les dédouane pas de leurs responsabilités. Toutefois grâce à certains chapitres on voit bien comment le déterminisme social les frappe tôt et les enferme dans le carcan qui les tiendra toute leur vie peut-être. On comprend bien aussi que pour eux il y a un certain confort à jouer les perdants, que ce soit sur les terrains professionnels, sociaux, amoureux, sportif et en assez peu de pages on balaie le champ assez vaste de leurs échecs.

Il n'en demeure pas moins que leur humanité est grandiose et le tragique de leurs situations n'en est que plus touchant.

Un livre extrêmement émouvant à mon sens, qui je le souhaite sera primé cette année.
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Fief

Je n'ai aimé ni le ton, ni le sujet de ce livre, ni sa langue. La banlieue en caricature, avec tout ce qui fait sa détestation, l'auteur n'a vraiment négligé aucun cliché.
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Fief

Jonas, Ixe, Lahuisse, Untel, Sucré, Miskine, Romain, Poto, Habib. Les rois de la glande. Une bande d’inséparables où on se salue à coups de checks épaule contre épaule, où on enchaîne les moqueries et les insultes bon enfant, où on passe ses journées à jouer aux cartes et à la console, à fumer des pétards, à dealer un peu aussi à l’occasion, à faire quelques virées nocturnes alcoolisées et à fréquenter la salle de boxe. Dans leur petite ville de province, il n’y rien d’autre à faire. Rien de mieux à faire surtout.



Je ne connais rien de David Lopez, à part qu’il a 32 ans et que Fief est son premier roman. Impossible donc de savoir si ce livre a quelque chose d’autobiographique mais force est de constater qu’il sent le vécu à plein nez. Il raconte au fil des chapitres le quotidien des pas grand-chose, l’existence ordinaire d’une France sans avenir qui ne se plaint pas de son sort mais ne peut pas se projeter dans le futur, à court ou à long terme. Une France qui a appris que « le seul chemin vers bonheur c’était la résignation, pas honteuse mais clairvoyante ».



Il ne faudrait pas faire l’erreur de prendre ce texte pour un roman de racailles à la vulgarité gratuite enfilant les clichés comme des perles. L'écriture est vivante, elle saisit la vitalité, la répartie et la dérision d’une langue propre à des gamins dont la nonchalance peut agacer mais que pour ma part j’ai trouvés particulièrement attachants. Il se dégage du récit une poésie crue, spontanée, sans fioriture, illuminée par des scènes aussi belles qu’improbables comme cette dictée improvisée autour d’un extrait du « Voyage au bout de la nuit » ou les références au jardin de Candide que Jonas et ses compères ont bien du mal à interpréter.



Loin d’une apologie de l’oisiveté, loin de tout jugement, David Lopez croque la réalité d’une jeunesse sans rêve qui ne cherche en aucun à élargir son horizon, une jeunesse prête à basculer dans l’âge adulte sans la moindre illusion. Désespérant, exagéré ou lucide, à chacun de se faire sa propre idée.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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