Debora Di Gilio

Un recueil de 2 des contes les plus populaires d'Italie ! La polenta de caterina est la version toscane du Petit chaperon rouge. Je suis toujours fascinée des voyages et adaptations du Petit chaperon rouge qui transmettent bien le même message mais avec cette touche culturelle qui dévoile tant également...la galette est devenue de la polenta et la touche gourmande italienne personnalise le conte avec humour.

Les illustrations d'Anne-Lise Boutin, à l'encre, au feutre ou en papiers découpés et autres découpages et collages numériques, très colorées, s'inspirent des Arts Populaires, du Merveilleux et de l'étrange. Ces deux contes sont donc parfaits pour s'initier à l'italien avec des mélodies et des petits mots distillés tout au long du récit avec en regard des éléments de compréhension en français. Entre contes traditionnels en italiens et façon originale de renouveler les approches du conte, ce recueil est à mettre entre toutes les mains !


Lien : http://www.liresousletilleul..

"Bouc Cornu, biquette et ses biquets" est sans doute le livre CD référé du moment de mes enfants, un bel objet publié chez Syros, une adaptation du célèbre conte " Le loup et les sept chevreaux" ( que ma fille a reconnu très vite), dans laquelle le méchant loup est remplacé par un Bouc cornu moins méchant et plus rigolo.



Pour narrer cette folle aventure, le duo de conteuses transalpines« Huile d’olive & Beurre salé » , que je ne connaissais pas, met un brin de fantaisie (et surtout pas mal d'Italie) dans son récit, à la grande joie de mes deux jeunes auditeurs.



Car même si la maman avait bien pris soin de prévenir ses enfants de se méfier de Bouc Cornu, ce dernier va tout faire pour aller embêter les petits, et va tenter pas mal de subterfuges pour ruser les loulous, comme celui d'apprendre l'italien. Car lorsque l’affreux ( mais bien amusant) bouc s’en va frapper à la porte des biquets, les petits lui rient au nez… Il ne sait pas du tout parler l’italien !



On adore le talent des deux conteuses, Fabienne Morel et Debora Di Gilio, pleines de folie et de dynamisme, qui se lancent parfois dans de grandes envolées lyriques et pleines d'humour, et on aime tout autant les illustrations de Nathalie Choux aux couleurs vives et plein de petits détails rigolos (comme par exemple, la nuée de mouches autour de Bouc Cornu, qui ont bien plu aux gamins).



Bref, un livre CD savoureux et jubilatoire, autrement dit, un must, à conseiller fortement pour les petits souliers sous le sapin!!


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Revoilà les conteuses d'Huile d'olive & Beurre salé que j'avais découvertes avec Boucle Rousse et les 3 ours.



Des versions amusantes de trois contes connus, dans un bel album carré à l'épaisse couverture cartonnée.



L'ogresse poilue,

variante italienne (Abruzzes) de notre petit chaperon rouge.

Cette ogresse, en gros plan sur certaines pages, me donne un peu froid dans le dos, elle est vraiment très moche 😊. Mais un beau conte bien détaillé, plein de rebondissements assez différents de la version que l'on connait.



Bouc Cornu, Biquette et ses biquets,

une variante du Loup et les sept chevreaux à la mode italienne.

Quoique le final fasse aussi penser au Petit Chaperon rouge. Une amusante histoire qui nous promène dans la campagne.



La Poulette et les trois maisonnettes,

qui bien entendu s'appuie sur les trois Petits Cochons, mais ici une version bretonne. Avec un début qui évoque Cendrillon !



J'ai déjà dit que je ne suis pas une grande amatrice des contes traditionnels. Mais avec ce duo, on se régale.

Un mélange de culture bretonne et italienne, des phrases en italien (ce qui me réjouit toujours) des chanson et des comptines, et des aventures assez inattendues pour chacun des personnages.



Il est certain que voir les conteuses "en vrai" serait encore mieux, mais lire cet album est déjà un plaisir.

Surtout après les avoir écouté sur www.syros. fr, c'est gai, entraînant, de quoi se réconcilier avec les contes quand on n'en est pas vraiment fan !! Et se régaler et régaler les enfants dans tous les cas.



J'aime beaucoup les illustrations (sauf l'ogresse 😊), pleine page mais aussi tout autour du texte. Colorées, simples, et en même temps pleines de détails. Des petites souris qui courent sur les pages, les montagnes italiennes et les hortensias bretons, la peluche du chevreau et le tablier de la poulette-Cendrillon ...
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Un adorable conte moderne et intemporel.

On n'a pas seulement ici une version détournée du célèbre conte de Boucle d'or.

On a aussi une jolie fable sur les voisins fâchés depuis si longtemps que plus personne ne sait pourquoi (Un brin de Roméo et Juliette ?)

Et même un petit côté écolo avec la manif' pour sauvegarder les abeilles.

Le tout en chansons !



Boucle rousse est une petite Renarde. Elle aime regarder, de l’autre côté de la rivière, Petit Ours, "un ours au regard doux comme du velours".

Mais Ours et Renards sont fâchés, ne se parlant que par insultes. Et la rivière est interdite.

Quand le village des Ours est déserté pour cause de manif', Boucle Rousse en profite pour se rendre en territoire interdit.

Et nous plongeons là dans le conte classique.

Qui par contre se terminera beaucoup plus joliment. Avec au passage l'interrogation sur la cause des disputes entre ours et renards. Et une jolie chute.



Les illustrations sont adorables, et on peut s'amuser à rechercher des détails, insectes grand format, petite souris ...



Je l'ai lu à mes petits-fils, sans avoir regardé l'album avant, j'ai dû faire avec les chansons ! Je ne suis pas très douée dans ce domaine ! mais elles sont faciles et entraînantes, donc je n'ai pas eu de peine, (même sans le support du CD), les enfants ont beaucoup aimé.

Et j'ai eu le plaisir inattendu de découvrir que certaines phrases étaient en italien. Je me suis régalée à les lire à mes pitchouns. La langue se prête particulièrement bien à ce conte, puisque les suffixes indiquent la taille de chaque objet (Lettone, letto, lettino, ... vasone, vasetto, vasino ...)

Aucune difficulté pour les enfants, les termes en italien sont repris en français chaque fois.

Et comme ils connaissent le conte, c'est souvent eux qui traduisent à la suite. Toujours drôle et apprécié de les faire participer à la "lecture".



Il semblerait qu'à l'origine du conte, dans certaines versions Boucle d'Or soit en effet une renarde, je l'ignorais totalement.



Je ne connaissais pas non plus ces deux conteuses, l'une italienne l'autre bretonne, mais c'est un réel plaisir de les écouter, on sent qu’elles s'amusent, et donc nous aussi.

Car même si je me suis régalée à lire l'album, le CD ajoute un vrai plus, chansons, accents, un brin de fantaisie par rapport au texte écrit.



Une belle réussite ce conte, après la réédition il y a un an des Poulets guerriers, avec un CD aussi.
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Il est des personnes hors du commun, qui forcent l’admiration par leur courage et leur engagement sincère et sans faille. Vincent Pascucci est de ceux-là.

Lorsque Debora Di Gilio, jeune italienne fraichement installée à Nanterre, commence à s’intéresser à la communauté issue de l’immigration italienne de sa commune, elle est rapidement orientée vers Vincent Pascucci. Et lorsque celui-ci, alors qu’il est au soir de sa vie, lui en déroule le contenu en deux ans de rencontres, Debora prend conscience qu’elle vient de rencontrer un véritable héros, et que ce récit doit être transmis aux générations actuelles et futures.

Né dans les années 20 en Italie, immigré dès sa prime enfance, il ne peut poursuivre ses études au-delà du certificat d’études primaires, afin d’aider son père ouvrier dans le bâtiment à ramener de l’argent à la maison. Quand la 2nde guerre mondiale éclate, déjà éveillé à la politique par son père communiste, il rejoint tout naturellement le camp de la résistance. Après la guerre, il devient un délégué syndical actif. Enfin le maire de Nanterre, qu’il a connu durant la guerre, lui apporte l’autre grand engagement de sa vie, en faveur de la jeunesse : les colonies de vacances puis les équipements sportifs de la Ville.

Au niveau graphique, c’est simple et efficace : trait noir et encrages pleins, dans les tons ocres pour le passé et bleus pour le présent, un code clair qui permet de mêler sans aucune confusion le récit et les scènes d’interview. Sont habilement insérés quelques éclairages historiques très instructifs, dans une mise en page différenciée. Le dessin manque cependant parfois de finesse à mon goût.

A travers la vie d’un homme, ce roman graphique nous raconte plusieurs histoires, certaines appartiennent à l’Histoire de France, d’autres à l’Histoire d’une Ville. C’est surtout un témoignage très précieux de ce qu’il est possible de faire par conviction dans l’intérêt et le respect de chacun. Vincent Pascucci a incarné dans ses engagements et ses combats la devise de la République : la liberté face aux nazis, l’égalité des droits aux vacances pour tous les enfants de la ville, la fraternité ou la solidarité développés dans le sport. A diffuser largement, pour ne pas oublier et s’en inspirer.

DIDIER JEUNESSE

COLL. CONTES ET VOIX DU MONDE

2020

9782278098040

A PARTIR DE 6 ANS





: Un livre-CD très agréable, à regarder et bien rythmé pour lire à voix haute.

Il y a surtout deux contes à écouter, avec la voix de celle qui les a collectés, la conteuse Debora Di Gilio.

Elle nous gratifiera d'un tressage de mots italiens mêlés au français, ce qui donnera au rythme un caractère chantant et exotique supplémentaire.



Comme l'on dit toujours, le conte est voyageur, aux détours des racontages et des voyages, on le reconnait souvent, il n'est ni exactement le même mais toujours très ressemblant.

Ceux et celles qui connaissent bien les contes de chez Didier Jeunesse et de la collection "A petits petons", auront reconnu ici une version toujours italienne mais au féminin du terrible "ogre Babborco" de Muriel Bloch et Andrée Prigent.



A la place de Pietro, c'est Caterina qui portera un bon plat à une personne importante de la communauté.

Nous savions avec l'autre histoire que le terrible Babborco était un ogre et que, pour éviter qu'il ne mange les habitants, qu'il fallait donc le nourrir en retour.

"Babborco" est un conte de gourmandise.

"La polenta de Catarina" gardera la trame, sa maman fera de la délicieuse polenta et en gardera un peu pour la Marraine.

L'histoire n'expliquera pas la nature étrange de la marraine, laissant ainsi deviner par la suite les jeunes lecteurs. Une marraine ogresse ou un peu sorcière?



De la même façon, Catarina aura faim sur le chemin et petit à petit se trouvera à dévorer tout le plat par gourmandise.

Même ressort pour camoufler sa bêtise : vous vous rappeler ce qui remplaça les gnocchis de Pietro ?

Catarina fera pire.

Nous vous laisserons découvrir.

Et c'est roule que je roule, gonflée comme un ballon que la drôle de marraine avec les dents en avant poursuivra sa filleule pour la manger en regard de son mauvais tour.

Les jeunes lecteurs pourront comparer les versions et y trouver des différences surtout sur la fin, c'est amusant.



En bonus, nous aurons une deuxième histoire, illustrée et racontée par les mêmes auteures.

Attention, avec "Coq d'or", c'est jour de mariage!

Coq Doré, Poule Argentée, Dindon Glouton, Canard Laqué et Petit Chardonneret sont conviés à assister au jour le plus important du Poucinet.

C'est l'histoire d'une longue marche dans la forêt, d'une marche fermée par le loup qui s'est invitée à l'évènement et s'imposera lourdement.

"- Vous manger ?

Mais non, je n'ai pas faim. J'ai déja mangé une petite fille et sa mémé..."

Mais nous savons bien ce que vaut une parole de loup, n'est-ce pas ?

Nous verrons si le loup s'en tirera dans cette histoire le ventre plein.



Les deux contes sont somme toutes classiques mais ils font parfaitement le travail de distraire et d'aimer les contes, on ne s'y ennuie pas.

Un chouette livre à découvrir.

Il y a derrière ce très bel objet graphique, un travail de collectage et de restitution en texte exceptionnelle et c'est pour cette raison que ce roman graphique est une vraie réussite. Découvrir un pan de l'histoire de Nanterre mais aussi de l'immigration italienne aux premières heures du fascisme transalpin à travers l'itinéraire d'un homme, Vincent Pascucci, résonne d'une façon particulière avec l'actualité. Migrants, élections italiennes, l'histoire se répète t-elle? Le trajet du héros est une source d'espérance tant il a été porteur d'avancées sociales au sein de sa commune.

Bravo !

Magnifique roman graphique dans lequel l'auteur rencontre un personnage haut en couleur, Vincent Pascucci, dont l'histoire va de la fuite de l'Italie fasciste, à l'action pour le développement harmonieux de la jeunesse dans la banlieue de Nanterre, en passant par la résistance. Histoire inscrite dans la grande histoire donc. Un livre émouvant et chaleureux dans lequel on découvre l'importante communauté italienne arrivée en France dans les années 1920.

L'affaire nous rappelait quelque chose, une histoire de souris qui se fait courtiser par les animaux d'une ferme, faisait passer un casting redoutable, avec beaucoup de reçus mais peu d'élus à l'examen.



Rappelez-vous "la souris qui cherchait un mari", conte repris avec délice par Francine Vidal et Martine Bourre, chez Didier Jeunesse, à la collection A Petits Petons.







C'est le pouvoir du Conte, qui voyage puis s'adapte et roule-boule sous différentes versions amusantes.



En voici une donc, imaginée par Fabienne Morel, Deborah Di Gilio et illustrée par Elodie Balandras,



Les auteures de chez Syros s'amuseront à inclure une dose de modernité pour l'humour et il ne s'agira pas d'une souris mais d'une chatte en mal d'amour cette fois.



"Qui sera mon amoureux?"







Comme la souris, la Chatte trouve un sou en chassant la poussière de son logis(comme quoi) et part aussi faire le shopping.



Elle se montrera plus gourmande que la première, ajoutant au ruban du conte acheté sur le marché un bracelet d'argent et des boucles d'oreilles dorées.



L'invitation à la courtiser sera passer alentour et nous sourions des prétendants qui vont tous devoir chanter devant la chatte pour lui plaire.







Comme avec la version de Didier Jeunesse, c'est un concours d'animaux qui défile et nous amènera, nous lecteurs, dans l'ambiance animée de la ferme.



La chatte y ajoutera sa petite comptine de dépit, de ne pas trouver l'heureux élus, une chanson dont l'air n'est pas sans rappeler la célèbre des crocodiles. Une inspiration qui pourra peut-être conduire aussi les lecteurs à pousser la chansonnette à leur tour.







Oui, nous rions bien de ce pauvre catalogue d'amoureux et des froufrous, bijoux de la chatte qui commencent à lui donner de l'urticaire.



Ah que ne faut-il pas faire pour être belle!







Les auteures n'en auront pas fini avec l'histoire quand la chatte trouvera mari pour son foyer et nous serons quitte pour un autre empreint de conte, celui du célèbre "Pou et de la Puce" vu aussi par Didier Jeunesse.



Il est vraiment intéressant et drôle de comparer les deux versions, celle-ci permettra en tous cas de prolonger le plaisir avec un public un poil plus grand que celui de la collection "A Petit Petons", capable d'apprécier les nouvelles ironies et détournements.



C'est à découvrir.

Une réinterprétation de "roule la galette", qui se termine mal pour la pizza et la crêpe... comment pourrait-il en être autrement avec deux enfants affamés à portée de bouche. Rien de bien neuf, mais drôle quand même.



Par contre, le CD a horripilé et horrifié mes loulous. La voix leur filait des frissons et ils hurlaient que j'arrête cela. J'ai mis Erik Satie à la place et ce fut le calme intégral dans la chambre.

« La polenta de Caterina » c’est une version italienne du petit chaperon rouge… avec un petit irrévérencieux en plus. Puisque la coquine jouera un tour à sa marraine pour cacher sa gourmandise.



Ce conte de « la polenta » m’a bien donné envie de faire de la polenta… donc pourquoi pas accompagner le plat avec cette histoire… mais ne lisez pas la fin à votre enfant avant qu’il ai mangé ! AhAhAh !



L’acte de dévoration dans ce conte n’est pas la rencontre entre le loup et le Chaperon Rouge, c’est celui d’une gamine et une gourmandise. Dans le chaperon rouge elle ne mange pas la galette destinée à mère-grand ! ici on a la gourmandise, la tromperie et la colère… On ne fait pas passer le même message.



J’ai adoré les chansons chantées par Debora et ses musiques entrainantes.



Mais intéressons nous au livre physique. Il a un format carré.



Les illustrations sont de couleurs vives. J’ai bien aimé la première scène est la dernière scène de « la polenta » son presque pareilles mais la couleur et l’attitude des personnages a changée.



Le texte en français apparaît en noir et les petites phrases en italien que nous glisse Debora di Gilio son en rouge. Je me suis rendue compte que si on enchante la version française avec les petites phrases en italien avec la version complètement en italien on arrive à bien suivre.



Le conte du coq, il me semble en avoir déjà lu une version mais je ne l’avais pas en tête.



J’ai bien aimé comment l’histoire se déroule en avançant. Cela m’a fait penser aux comptines où l’on rajoute un élément. un petit refrain vient ponctuer l’arrivé d’un nouveau participant. On a ensuite la rencontre avec le loup qui se joint à notre troupe de joyeux lurons. Et ce qui devait arriver arriva. Qui sera le malin de l’histoire ? Le petit chardonneret… je vous laisse découvrir ce conte si vous ne le connaissez pas encore.



Deux jolies découvertes pour moi.
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Super roman graphique d’un engagement, d’une vie, d’une ville, d’une époque, solidement documenté et porté par une belle sensibilité.

Débora nous fait vivre l’immigration et l’intégration, l’usine puis la résistance, l’engagement municipal, sur un fond politique de fascisme et communisme.



Un écho à l’époque actuelle hautement recommandé !

La vie bien remplie d’un militant/résistant investi pour le bien de tous. Un récit traité avec beaucoup de sensibilité, accompagné d’une documentation historique incorporée de façon vivante dans cette BD.

Toute initiative antifasciste est la bienvenue par les temps qui courent et ce livre en est une excellente.

A lire et faire lire, y compris dans les établissements scolaires.

Clairement, nous avons beaucoup moins été emballés par cette revisite de Roule galette que par les autres créations de ce duo de conteuses.

On retrouve et reconnait bien tous les codes du conte original mais la fin qui a complètement changé (pour une plus généreuse) ne nous a pas séduite du tout.

Les illustrations d'Aurélie Guillerey font clairement pencher l'histoire du côté humoristique et enlèvent le côté plus moraliste du conte original.
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C'est surement la version la plus détournée des Trois petits cochons que j'ai lu jusqu'à aujourd'hui. Car en plus d'avoir changé les personnages traditionnels, le duo « Huile d'olive et Beurre salé » recréé une toute autre intrigue avec des personnages peu sympathiques qui profitent de la petite héroïne. Et puis, on peut voir dans cette version bretonne du conte des références à Cendrillon ou à la Petite poule rousse.



Le texte est un brin irrévérencieux avec un loup qui en plus de souffler, rote, pète, pisse et crotte (en tout cas dans ses menaces). Et les malicieuses illustrations de Nathalie Choux rajoutent encore un brin de folie à cette histoire pas comme les autres.



Le grand format très agréable dans la prise en main et surtout la version audio de ces conteuses hors-pairs font de cet album un véritable plaisir de lecture pour petits et grands.
Lien : http://boumabib.fr/2015/03/0..

Un conte randonnée qui fera sourire.



Nous ne le noterons pas tout de suite mais en effet, "Debout fillette !" tiendra du conte classique (à vous de deviner lequel, ça sera aussi la bonne surprise et la chute inattendue de la fin).







Un matin, maman n'arrivera pas à réveiller sa petiote, son petit coeur tout endormie, sa petite marmotte adorée. Debout debout, ma puce (le mot ici présent n'aura jamais été aussi bien choisi, vous le verrez) !



Si la scène du sommeil du juste prendra au début un aspect tendre, maman finira par grogner, taper du talon, fulminer comme un dragon (l'auteure Debora Di Gilio se montrera moins charitable et maman finira vache et même un peu chèvre). Mais debout, enfin?!!







Elle n'aura pas de temps à perdre, comment pourra t-elle sortir sa petiote du lit, elle qui doit aller travailler ? Certains parents s'y retrouveront, avec l'éternelle sketch quotidien des petits et des vêtements à enfiler seul à la lenteur d'une tortue (Que faire? Se presser pour aller à l'école ou bien trainer et s'amuser encore un peu?) ?



Maman va retrousser ses manches et jouer la tactique. Hop, le conte randonnée comme on l'aime va commencer: elles vivent dans une ferme et maman va convier le chat, le chien, le coq et même l'âne à venir pousser la chansonnette dans la chambrette pour faire dresser notre gamine fissa.



Mais à chaque fois, c'est choux blanc et l'animal peu contrariant devant l'indifférence viendra se placer aux pieds, à côté sus la couette ou tranquillement à veiller autour du lit (du choux pour une maman chèvre, voici qui tombera bien, me diriez vous, jeunes lecteurs insolents?).



Nous vous laisserons découvrir comment la petite retombera sur ses pattes, comme la fin de l'histoire, nous découvrirons une méthode inattendue.



Le duo de conteuse Debora Di Gilio et Fabienne Morel (Cie Huile d'olive et Beurre salé) continuera de conter et d'écrire à deux ou seule, ou associée à des illustrateurs talentueux (On aime bien aussi Maureen Pognonec). Elles sont aussi à découvrir sur scène.



https://www.huiledolivebeurresale.eu/le-duo.html

Dès la couverture on est prend la mesure de certains changements réalisés en partant d’une histoire connue. Premièrement on se dit que boucle d’or en devenant Boucle rousse va aussi passer d’une petite fille curieuse à une petite renarde rusée. D’autre part nous voyons les trois ours manifester en faveur des abeilles en danger… Un peu d'écologie c'est important aujourd'hui !



Elles vont donc introduire des préoccupations plus importantes que celle de la petite fille (Boucle d’or) qui transgresse l’ordre de sa maman et qui laisse libre cours à sa curiosité une fois franchi la porte de la propriété privée… Elle envahit et prend possession une maison un peu par hasard parce qu’elle est sur son chemin, puis s’enfuit effrayée.



Les enjeux sont autres. Boucle Rousse, elle, transgresse l’interdit car elle ne comprend pas ce qui sépare ces deux groupes « ethniques », elle cherche à comprendre. Elle cherche à comprendre les différences. Elle sait où elle va et elle sait ce qu’elle fait et surtout elle sait ce qu’elle voudrait changer.



Nous avons la rivière qui sépare les renards, des ours. Le jour deux villages se narguent et vivent en parallèle. La nuit il y a des liens qui se tissent entre deux personnages… On pense aussitôt à Roméo et Juliette…



La jeune renarde va traverser la rivière… On a toute la symbolique de l’eau… d’autant qu’en rentrant trempée on retrouve dans l’entrée de la maison une continuité graphique : les parapluies, le porte parapluie avec les nuages, le vase/pot, l’eau qui s’égoutte de Boucle Rousse, la porte des toilettes/salle de bain avec les dessins sur la porte La double page suivante c’est l’intérieur de la salle de bain on est dans l’intimité de la famille… et je vous laisse découvrir le reste…
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Construit sur le principe de la randonnée, le lecteur suit un méchant sorcier qui sent mauvais et qui veut à tout prix avoir plus gros que le grain de blé qu’il a trouvé sur sa route. Il récite donc une formule magique et confie sa sacoche à une fermière en lui indiquant de ne pas l’ouvrir. Comme Pandore, la tentation est trop grande et la poule de la fermière trouve le grain et le mange. De peur, la fermière remplace le blé par l’animal… et ainsi de suite jusqu’à une fillette. La dramaturgie atteint alors son comble et l’on se demande comment celle-ci ne va pas finir dans l’estomac du méchant…



Accompagné d’un disque où les deux conteuses racontent elles-même l’histoire et en chantent les quelques comptines et chansons, cet album parlera aux enfants qui aiment se faire peur mais pas trop. L’absurdité des situations avec ces animaux de plus en plus gros viennent apporter l’humour nécessaire à ce genre de récit. Quand aux illustrations, le trait rond et les couleurs vintages donnent l’impression que ce conte circule depuis bien longtemps dans les campagnes.
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Public concerné : 3 à 6 ans

Merci au Service de Presse des éditions Syros de m'avoir permis de découvrir ce très joli album de contes qui réjouira les tout petits et permettra aux parents lors du rituel du coucher ou de l'après-goûter d'explorer et de combattre les peurs de l'enfance ou de redécouvrir 3 contes qui ont bercé leur enfance, ici dans de nouvelles versions inspirées par la Bretagne ou l'Italie. 

Le duo de conteuses "Huile d'olive et beurre salé " revisite Le Petit Chaperon Rouge avec une Ogresse poilue à la place du Loup et une fillette bien plus maligne que notre Chaperon national.Tant pis pour la chevillette et la bobinette remplacées par des chansonnettes ! Tant pis pour Mère Grand et tant mieux pour la fillette !  😁

Et puis il n'y a pas que le Loup qui soit dangereux, c'est ce qu'on découvre avec cette version du "Loup et les 7 chevreaux". Celui qui devra montrer patte blanche est un Bouc Cornu tout aussi redoutable  (et qui sera bien puni, comme il se doit!).

Et pour finir, la version bretonne des Trois petits cochons... Attention parents, si vous n'êtes pas gentils avec vos enfants, il pourrait bien vous en cuire! Coq Noir et Poule Grise en font la tragique expérience 😉 pour le plus grand bonheur de la jeune poulette... 

Les textes sont simples mais soutenus, jamais bêtifiants, parcourus de chansons, comptines et berceuses. D'où la nécessité de l'appli audio gratuite si vous ne vous sentez pas de chanter. Quoique rien ne vaut une berceuse de Maman ou la grosse voix de Papa-loup ! 

Les gouaches sont adorables de simplicité,  de  couleurs vives et de détails à découvrir. Tout cela sur un papier épais qui ne se déchirera pas à la 2e lecture. Parce qu'il faudra relire et chanter pour que l'enfant s'approprie l'histoire,  la morale et les chansons. 

Un bel album version  2020 du livre-disque de notre enfance  avec une application très simple d'emploi téléchargeable sur votre portable ou votre tablette. 

Version audio des contes téléchargeable sur Syros.fr,  Syros Live,  Deezer etc..

Je ne suis pas fan du personnage de l'ogresse poilue... mais c'est une version du Petit Chaperon rouge que je ne connaissais pas.