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Critiques de Deborah Hernould (32)
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Addicted to likes, tome 1

J’avoue qu’à la lecture du résumé, je me suis laissée tenter par cette duologie.

J’ai donc découvert ce premier tome et rencontré Lucas et Alessio.

J’ai apprécié l’univers développé. En effet, le monde des des influenceurs nous entoure au quotidien et entoure notre expérience des réseaux sociaux. Découvrir l’envers du décor est très intéressant. L’auteur aborde avec justesse tous les aspects de cette vie si méconnue. Et je dois avouer que son Lucas colle à la perfection au sujet ! Vous l’aurez compris, je ne l’ai pas apprécié.

Son caractère un poil capricieux et son comportement superficiel m’ont agacée plus que de raison. Son côté girouette a également eu raison de ma patience.

A l’inverse, j’ai beaucoup aimé Alessio. Plus posé, réfléchi et mature, il est l’exact opposé de Lucas.

Leur duo est aussi improbable que le feu et la glace et pourtant…

Si les personnages de Déborah correspondent à l’univers développé, ce qui m’a le plus dérangée c’est le manque d’émotions ressenties, surtout concernant la romance entre Lucas et Alessio.

Cette lecture est très agréable du fait de la plume fluide de l’auteur, mais j’ai trouvé cela très froid et clinique.

Malgré cela, je sens que la deuxième partie peut me surprendre. Je la lirai car je ne doute pas que l’auteur nous garde quelques révélations au chaud.
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Addicted to likes, tome 1

Ça faisait un moment que je voulais découvrir la plume de Deborah Hernould mais le sujet de ses histoires précédentes-le foot- était carrément rédhibitoire pour moi ! J’attendais donc de tomber sur un résumé alléchant. C’était chose faite avec cet apprenti mannequin qui devient addict aux réactions suscitées par les photos qu’il poste chaque jour sur les réseaux sociaux. Bien évidemment qu’il tombe dans cette spirale infernale ! Mais personne ne lui a dit que les réseaux sociaux c’était la mort ? Bon, c’est la vie aussi ! En tout cas, c’est la sienne. Celle qui tourne autour des likes et de sa célébrité qui grandit, avec ses avantages (dont les voyages aux frais de la princesse ne sont pas des moindres !!) et ses inconvénients. Oui, parfois, il faut mentir. Oui, on doit rester dans le placard. Et oui, ce ne sont pas toujours licornes et paillettes et cela nécessite même des sacrifices !!

J’ai trouvé la plume agréable et fluide; le récit se lit bien et défile facilement. Cependant, je dois avouer avoir eu un mal fou à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé que la mise en place des bases prenait trop de temps, même si, avec le recul, il est évident que ce temps était nécessaire à Lucas pour entrer dans la peau de son nouveau statut. Et je ne vous parle même pas du nombre de fois où je lui disais (oui, oui ! Je parle à mes livres, ne vous en déplaise !!) "Mais, n’accepte pas ça, idiot !" "Rhoooo ! Mais qu’est-ce qu’il m’énerve !" Bref, vous avez compris que mes débuts avec Lucas ont été compliqués et chaotiques et peut-être même que je lui en veux pour ça ! Il en va tout autrement pour Alessio. Riche, beau et... adorable ! Enfin, adorable jusqu’à un certain point. C’est quoi ces secrets et ces prises de tête, les gars ??!!

Vous aurez compris que j’ai quand même apprécié cette histoire, et j’ai même réussi à supporter (un peu) le côté superficiel du métier d’influenceur. Le sujet ne m’a pas passionnée mais je me suis finalement attachée à Lucas et j’ai hâte de savoir jusqu’où il va tomber avant d’ouvrir les yeux ! Sans compter qu’il y a des secrets à dévoiler et des cœurs à accrocher ensemble. Affaire à suivre...
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Addicted to likes, tome 2

Si j’avais eu quelques difficultés à entrer dans l’histoire du premier tome de cette duologie de Deborah Hernould et encore plus à adhérer à la vie de Lucas, entièrement centrée sur les likes (oui, bah... c’est dans le titre alors j’aurais pu l’anticiper !!), la deuxième partie avait été bien meilleure. J’espérais donc un départ plus dynamique et plus addictif dans la continuité de la fin qui m’avait laissée... sur ma faim, justement !

Effectivement, l’auteur continue sur sa lancée et je me suis très vite trouvée plongée dans le quotidien de Lucas, sa chasse aux likes, les hôtels de luxe et les autres influenceurs qui naviguent entre excès de toutes sortes ! Parfois même inimaginables ! (D’ailleurs, je me demande si l’auteur est allée chercher ses idées dans la réalité du monde totalement surnaturel et hors sol des influenceurs...)

Comme pour le 1er tome, j’avoue que ce monde de paillettes et de faux semblants continuels m’a carrément mise mal à l’aise voire écœurée. Heureusement que Lucas remonte le niveau. J’ai d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à le voir évoluer, grandir, s’interroger et se révolter. C’est un personnage très attachant, avec ses failles et ses erreurs. Un Apollon avec un petit coeur sensible qui bat dans la poitrine et ça fait toute la différence...

Pour alimenter le scénario, quelques péripéties et rebondissements permettent d’enrichir le récit et j’avoue que c’était intelligemment fait. Cela donne à ce 2ème tome une autre dimension que j’ai beaucoup aimée. J’aurais même apprécié qu’il y en ait plus mais sans doute suis-je trop gourmande... En bref, la plume fluide, déjà constatée dans le premier opus, délivre une histoire qui se lit facilement même s’il m’a manqué une dose supplémentaire de passion et d’intensité (encore mon problème de gourmandise...) Je suis contente d’avoir découvert cette auteure et de cette immersion dans un monde où tout n’est qu’apparence et démesure. Un univers assez inhabituel en fait...
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Le journal de mon Grand-Oncle Werner

Le sujet de ce roman est forcement difficile puisque nous allons y parler de la Shoah. Une jeune femme découvre par hasard des carnets ayant appartenu à son grand-oncle Werner. D'ailleurs, celui-ci et le grand père de la jeune sont sujets tabous. Pourquoi ? Parce qu'ils sont entrés dans les jeunesses hitlérienne puis dans l'armée allemande et ont, tous les deux, travaillés à Dachau, en particulier Werner, qui y a fait la plus grande partie de sa carrière. Mais est-ce la seule raison ? Je ne m'attendais pas du tout à ce que l'auteure prenne un tout autre virage et aborde d'autres sujets, aussi fortement délicats pour l'époque. Entre secrets de familles, trafics dans le camp, prisonniers charismatiques et qui refusent de baisser la tête, Werner va voir s'effondrer tout son monde. Au-delà des atrocités du camp, l'autrice nous montre un personnage prisonnier de son enfance et de son adolescence et auquel on a bourré le crâne de choses fausses et horribles. J'ai bien sûr eu du mal à m'attacher à Werner au début, lui qui ne pense qu'à sa carrière et n'hésite pas à faire du zèle, notamment en se montrant cruel avec les prisonniers, pour pouvoir gagner une nouvelle promotion. Mais un jour c'est la rencontre fatidique qui va bouleverser sa vie. Par contre, le personnage de Calev Schreiber, par sa témérité et son courage m'a tout de suite plu. Il montre qu'il y aura toujours des hommes qu'on ne pourra pas faire plier. Ce roman, c'est aussi l'histoire d'une remise en question difficile et d'une rédemption.

L'horreur des camps est parfaitement retranscrite mais ce sont surtout les humains derrière les masques de bourreaux ou de prisonniers que veut nous montrer l'auteure. Une belle histoire de rédemption qui montre que même le plus beau peut surgir de l'Enfer.
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Le journal de mon Grand-Oncle Werner

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement Dolce Group pour l’envoi du livre de Déborah Hernould : « Le journal de mon grand oncle Werner ». L’auteure nous entraine dans le tourbillon d’une fiction historique pendant la seconde guerre mondiale.

Lieu d’un des moments les plus sombres de l’Histoire, Dachau nous est conté par les mots d’un SS qui décrit dans un journal intime son long cheminement, ses convictions, ses doutes, ses souffrances, ses échanges avec un prisonnier juif. Les personnages sont attachants et leur psychologie est parfaitement travaillée. Un drame historique poignant, très émouvant, traité avec beaucoup de pudeur grâce à la plume sensible et délicate de l’auteure qui s’engage résolument sur le chemin des émotions. On ressent les horreurs de la guerre, la haine et l’amour qui survit au milieu de cette monstruosité. Une belle découverte !
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Le journal de mon Grand-Oncle Werner

Je me suis plongé dans la tête de Werner, l’impitoyable SS que j’ai découvert dans Paragraphe 175 qui était du point de vue de Calev, on a quelques réponses dans ce dernier, mais beaucoup reste en suspens, ce récit va nous les apporter.



Dans la famille, on ne parle jamais de grand-père Friedrich ou du grand-oncle Werner, mais pendant qu’elle fait du rangement Gretel découvre au hasard le journal de celui-ci, elle qui ne comprend pas pourquoi sa famille ne veut pas parler de lui, elle se plonge dans une éprouvante lecture, entre ses pages qui sont désormais jaunies par le temps.



Ce journal commence le 20 mai 1928, Werner vient d’avoir douze ans et son père lui offre ce journal, il commence à raconter ce qu’il lui arrive au fil des années, ses pensées, ses doutes, mais surtout, on se rend compte rapidement que Werner ainsi que son frère et ses sœurs, sont endoctrinés par leur père et doivent faire partie de la jeunesse hitlérienne, et devenir de bons soldats.



« Il a fait de nous des instruments politiques, des jouets qu'il manipulait au gré de ses envies. »



Un lavage de cerveau commence et il va penser, et surtout faire des horreurs au nom de ce qu’on lui a appris.



Au décès de son père, il prend en charge ses frères et sœurs et fait ce qu’il pense être bien pour eux, mais es ce vraiment le cas ?!



Dachau, ce camp où tout va changer pour lui, au début, il continue d’être dur et implacable avec ses prisonniers qu’ils pensent inférieur à lui. Mais l’arrivé de Calev va tout faire basculer et le mettre devant des vérités qui vont le bouleverser.



« Mais, depuis que j'ai pris conscience de toutes les horreurs que j'ai commises durant mon existence, je ne suis plus capable de me regarder dans un miroir. »



Tout va s’écrouler autour de lui, les confrontations, les joutes verbales avec Calev vont lui ouvrir les yeux sur beaucoup de choses, il va se rendre compte qu’il a été le pantin de son père, il va apprendre des secrets de familles qui vont l’anéantir, mais ça va être aussi le déclencheur du changement, car il veut apporter son aide et sauver le plus de personne possible, mais es ce que ce sera suffisant ?!



« Un paria, voilà ce que je suis. Détesté de tous. Et il n'en sera jamais autrement. »



Ce journal nous fait entrer dans la vie intime de Werner, un récit glaçant du point de vue d’un SS, être dans ses pensées surtout au début est vraiment dérangeant, car ce qu’il pense et l’horreur absolue, mais c’est aussi une histoire de rédemption.



J’ai déjà été bouleversé par l’histoire de Calev et je savais que cette lecture serait aussi très éprouvante et ça était le cas. Mais c’est aussi la rencontre de deux âmes qui n’ont rien en commun, deux âmes qui vont s’aimer malgré la haine et l’horreur de leur situation.



Une histoire qui prend aux tripes, une vision différente de cette époque, c’est troublant autant que poignant, et ça nous plonge dans les horreurs qui se sont passé.



N'oublions jamais.
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Le moine maudit

Un histoire terrifiante qui se passe dans un célèbre parc animalier belge, ça me faisait bien envie.

Mais grosse déception à l’arrivée, car cette nouvelle est aussi plate que le pays !

Non seulement l’intrigue est creuse et prévisible, mais le suspense est totalement absent de cette histoire soit-disant terrifiante.

De plus, l’auteur a visiblement une haute opinion de son niveau de vocabulaire car elle propose un lexique à la fin avec des mots comme « gueux » « occire » « forniquer » « sodomite », "trépas"...alors soit le livre est clairement destiné à de jeunes ados n’ayant aucun vocabulaire, soit l’auteur pense que son lectorat en général à un niveau culturel bien bas, dans les deux cas, ce n’est pas très sympa pour ses lecteurs.

Le fait que l’histoire se passe dans un parc animalier n’apporte rien à l’histoire, car très vite, le personnage principal est transporté ailleurs et on ne reparle plus ensuite du zoo.

J’ai bien ri par contre au début quand l’auteur décrit un spectacle pyrotechnique et nous donne même le nom de la compagnie qui le propose, je me suis demandée si c’était de la pub déguisée, car franchement, il y a plus subtil !

L’intrigue a une fin ouverte, au point qu’on ne sait même pas si ce qu’on a lu avant est réel ou pas et quel était le but de cette expérience étrange….

Bref, aussitôt lu, aussitôt oublié !

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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

On sort des chemins battus avec cette histoire de famille française sous l occupation allemande pendant le seconde guerre mondiale.

Et très vite, je découvre que le statut de français durant cette guerre ne vous met pas à l abri des horreurs que connaît ce tragique passé. Anna rentré dans la résistante ce qui m a souvent tenu en haleine lors de ces différentes missions.

Je trouve que les éléments relatés sont d une incroyable justesse.

La rencontre avec Adam va certes apporter un peu de douceur mais la rudesse de l époque n épargnera pas Anna et ses proches. Très touchée par ce récit qui donne une perspective différente sur le vécu de cette famille française à l abri à priori du malheur des juifs.



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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Un nouveau roman historique se rajoute à ma bibliothèque et je ne m'en lasse pas. Pour ce premier tome, Deborah Hernould parvient à nous transporter en Normandie, de 1939 à 1944, tant par ses descriptions détaillées, que par son travail pour retranscrire une atmosphère particulière. Ce premier tome nous amène sur les traces de Anna, jeune femme engagée dans la résistance.



Dans ce premier tome, on suit l'histoire du point de vue de Anna, encore enfant lorsque la guerre débute en 1939. La plume de l'auteure est telle que j'ai eu l'impression de lire un journal intime. On suit alors la vie de la jeune fille, de 1939 à 1944 et, jours après jours, on a une vision de ce qu'est la vie pendant l'Occupation, de ce qu'est la vie avec les Allemands, les collaborateurs, le danger. le père d'Anna s'engage très vite dans la Résistance, souhait que ne cesse d'exprimer, à son tour, la jeune femme : bien que réticent au début, son père accepte que sa fille fasse quelques missions pour le groupe. Peu à peu, Anna devient un pilier dans la lutte contre les Allemands même si, elle voit son monde s'écrouler au fil des années.



En effet, ce premier tome ne nous épargne pas : l'auteure tend à nous donner un récit plus vraie que nature avec des éléments de l'Histoire très précis. Je suppose que Deborah Hernould a entrepris un travail de recherches assez conséquent et en tant que le lecteur, on le ressent à chaque page. Résistance m'a donné des frissons plus d'une fois car même si l'horreur de la guerre y est décrite, l'auteure nous offre également un récit d'amitié, de soutien et d'amour. Anna est une personne entourée : sa famille, les proches du village mais surtout son meilleur ami, Paul, auprès de qui elle avait un réconfort quand les conséquences de la guerre se faisaient le plus durement ressentir. le roman recèle de « petits moments » qui touchent le lecteur car l'auteure y véhicule un message important : même dans les temps les plus sombres, une part d'espoir subsiste. (...)



Cependant, le cours des choses basculent lorsqu'Anna rencontre Adam, un soldat polonais au regard perçant et cachant derrière lui un passé lourd… Tous deux, ils s'engagent plus intensément dans la résistance, et tombent amoureux l'un de l'autre. En 1944, quand le débarquement arrive, il n'est pas synonyme d'espoir pour la jeune femme qui pensait alors avoir vécu le pire.



Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman est que le lecteur est Anna d'une certaine façon. Nous sommes dans l'attente tout au long de notre lecture : dans l'attente de ce fichu débarquement qui ne semble jamais arriver. L'auteure arrive à retranscrire une atmosphère tellement pesante, tellement oppressante dans son récit, que cela nous donne l'impression d'y être, en immersion. J'ai cependant trouvé des longueurs dans le récit, qui viennent se greffer à ce sentiment « d'attente » et qui peuvent rendre la lecture lente, voire insupportable. Attention, j'ai beaucoup apprécié ce récit, et ce premier tome est prometteur, mais il est vrai que pour certains passages, il y a trop de descriptions, trop d'informations données. Mais le rythme, l'intrigue, la trame : l'auteure sait comment nous tenir en haleine et j'ai même trouvé que les 498 pages étaient trop courtes, finalement. Le prologue est en réalité la fin du roman (vous me suivez ?) puisque l'auteure retrace le fil des événements ayant mener Anna à cette situation.



Je ne peux qu'attendre avec impatience la suite de ce récit et j'aimerai avoir le point de vue de Adam, cette fois-ci ! L'attente s'annonce longue les amis...


Lien : https://petitmomentlitterair..
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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Une histoire qui nous replonge dans le passé extrêmement douloureux de la seconde guerre mondiale.

Deborah a parfaitement écrit l’histoire à travers les yeux d’Anna jeune adolescente de 16 ans qui montrera son courage, sa détermination, sa rage fasse à l’horreur...

Deborah a fait un énorme travail de recherche pour cette histoire qui ne peut pas nous laisser insensible .

On y voit tout l’acharnement d’une jeune fille pour son pays, sa famille, ses amis mais également ses sentiments pour un jeune nazi, un amour fort puissant qui va survivre malgré les doutes les peurs et les camps de concentration

J’ai acheté le livre et je ne le regrette pas il a sa place dans une bibliothèque.

Merci Deb
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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Ce roman a attiré mon attention lors de quelques partages sur les réseaux sociaux, c’est d’abord sa couverture qui a interpellé mon regard et le titre a alors éveillé ma curiosité. Je suis toujours autant passionnée par les récits se déroulant pendant la seconde guerre mondiale, une période que j’apprécie beaucoup lire, je n’y résiste pas. Il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre de le lire, je me suis laissée guider par mon intuition.



C’est à travers le regard d’une jeune fille que nous allons commencer cette histoire qui débute au début de la seconde guerre mondiale. Les grandes étapes et grands faits de cette guerre vont être annoncés, survolés au début, mais bien posés pour que nous puissions bien comprendre l’évolution de celle-ci et surtout les changements que cela opère sur les habitants français dans cette zone occupée. Nous sommes en Normandie, et les allemands ont envahi la zone, se servant de toutes les réserves naturelles des terres de ses habitants, qui ont du subir leur joug des années durant. Très rapidement dans le récit nous arrivons en 1943, quatre années de guerre déjà sont passées, on enchaine sur une période où les allemands semblent plus à l’affut, moins sûrs d’eux et toujours à la recherche de ces français qui tentent de résister. Anna a douze ans quand la guerre a été déclarée, et elle grandira au coeur même de celle-ci, avec ses dangers, ses restrictions et l’évolution des moeurs aboutissants à une rébellion chez certains, à une recherche de pouvoir chez d’autres, nous révélant ainsi bien des personnalités auxquelles on ne s’attendait pas forcément. Le roman semble s’installer pour nous faire découvrir plus avant cette période des années 1943 et 1944, alors qu’Anna a seize ans.



A travers son personnage, l’auteure évoque plusieurs thèmes relatifs à la seconde guerre mondiale. Cette jeune enfant va grandir pour devenir une adolescente qui n’aura de cesse de voir son père combattre contre les allemands. Il n’a pas été mobilisé, suite à sa participation à la première guerre mondiale, mais il ne pouvait pas se résoudre à voir ces hommes détruire son pays, il s’est donc engagé dans la résistance. Ce fut un modèle pour sa fille, qui en grandissant a souhaité suivre ses pas. Nous allons donc passer ces années auprès des résistants et de leurs opérations, constatant l’importance que leurs actions a pu avoir dans le déroulement de la guerre. Nous sommes alors en complète immersion au coeur de leur réseau, autant que ce peu, en raison d’une jeune âge d’Anna, qui devra gagner la confiance des autres pour pouvoir participer plus activement aux actions contre les allemands. Son jeune âge peut leur servir, mais cela peut aussi au contraire les gêner dans la réalisation des missions.



Les crimes commis pendant l’occupation allemande contre le peuple français sont toujours aussi durs à lire, nous en serons témoins ici. Ils le sont d’autant plus quand en plus de subir l’horreur des faits, on constate que parfois ce sont des français qui les pratiquent, des collaborateurs, comme la Milice française. Ce fait est ici omniprésent et très bien développé dans le récit, les ennemis sont les allemands mais pas seulement et Anna et ses amis vont devoir combattre leurs propres voisins et anciennes connaissances qui ont décidé de combattre aux côtés de ceux à abattre. C’est ainsi que nous découvrirons une autre facette de la guerre, celle des collaborateurs, ceux qui ont décidé de prendre parti pris pour les allemands et qui n’ont pas hésité un seul instant à devenir durs et cruels. Anna va être pris à partie à de maintes reprises, et être confrontée tout particulièrement à l’un d’eux, qui insiste lourdement des mois durant, jusqu’à devenir une menace omniprésente pour la jeune femme. Leurs présences et ce qu’ils représentent, constituent une menace supplémentaire pour ceux et celles qui résistent contre l’ennemi, la peur d’être d’énoncé ou pris dans les filets de la milice est omniprésente, et ne doit pas être prise à la légère.



La tension ne nous quitte pas tout du long du récit, le fait d’appartenir à la résistance nous conduit à suivre ces personnages qui agissent pour sauver les leurs. Ils risquent leur vie à chaque instant et c’est toujours avec beaucoup d’appréhension que nous nous demandons qui s’en sortira de chaque mission. Le récit est prenant et angoissant, on a eu le temps avec les années et le déroulement de l’histoire de nous attacher à tous les personnages : il y a ceux qui nous sont devenus familiers et qui tiennent une place importante dans la vie d’Anna, que nous apprécions énormément. Il y a bien entendu aussi ceux que l’on hait et que l’on voudrait voir disparaitre, une haine que la guerre et les agissements de ces personnages ne font qu’accroitre au fil des pages. Tous ces personnages sont forts et s’imposent à leur manière, à différents moments de l’histoire.



Cette occupation allemande, nous la vivons au jour le jour, et les répercutions que cela a sur le peuple français sont abordées à travers bien des histoires. Ceux qui entourent Anna, auront aussi un vécu qui témoignera de tel ou tel agissement lié à cette guerre. L’auteure aborde alors bien d’autres thèmes liés à cette période, comme la déportation des juifs, les rumeurs sur ces camps qui semblent s’être implantés partout en Europe et qui inquiètent, où des trains y conduisent les déportés. Petit à petit, les gens disparaissent, meurent aussi en place publique parfois parce qu’il faut donner l’exemple pour que le peuple soit obéissant. Au fil du temps qui passe, chacun d’eux s’interrogent sur l’intégralité de chaque personne qui les entourent, il suffirait d’une personne pour que toutes leurs actions ne puissent pas avoir lieu. Ils vivent au jour le jour, avec l’espoir de voir débarquer les alliés, l’attente est longue et pour eux cela semble interminable. Toute cette stratégie de guerre est aussi évoquée, à travers les chefs de la résistance qui ont des informations de ceux qui dirigent ce mouvement et aussi à travers la façon dont ces résistants vont accompagner ce débarquements par différentes actions de sabotages. La guerre évolue, les événements se poursuivent et nous suivons tout cela de l’intérieur, c’est passionnant de découvrir de quelles façons cela a un impact sur la vie de tous ces français.



Aux tous débuts de ma lecture, je me suis dit que ça allait vite. Comme je le disais plus haut, nous survolions alors les grands moments de la guerre, pour finir par ralentir et développer plus avant les années 1943 et 1944. Je me disais alors, que j’aurai aimé que ça aille plus doucement, mais les faits étaient toutefois bien indiqués et pointés et l’histoire très évolutive dans le temps, nous permettant ainsi de très bien nous ancrer dans cette histoire. Et là, j’ai finit en fin de compte par m’y sentir bien installée et j’ai profité de ce que nous proposait de découvrir Deborah Hernould. Il m’est alors devenu impossible de lâcher ce récit, l’histoire m’a complètement happée et je me suis retrouvée dans l’attente de chaque page tournée, avec cette peur au ventre de ce qu’il allait bien pouvoir se passer. L’auteure a su rendre son récit tellement véridique avec les faits et les événements décrits avec beaucoup de justesse, que l’on ressent le moindre moment que vivent les personnages. Les lieux et actions nous sont si bien présentés, que l’on a cette impression de suivre les événements, comme si nous étions devant notre écran. J’imagine d’ailleurs parfaitement bien cette histoire à l’écran, c’est un peu comme cela que je l’ai vécu d’ailleurs, les mots prenant vie dans mon imagination.



Ce roman s’avère être un beau coup de coeur, parce qu’en le lisant, on a vraiment l’impression d’y être. Deborah Hernould a fait en sorte de bien nous ancrer dans des lieux et dans une période définie. Elle a concentré son histoire sur ce petit coin de la Normandie et sur un certain nombre de personnages qui vont évoluer au fil des pages et qui ont contribué à l’Histoire. Elle a fait en sorte que nous les connaissions tous suffisamment pour éprouver de la peine ou au contraire du soulagement à chaque fois qui leur arrive quelque chose. Je ne fais que les évoquer dans ma chronique sans les nommer, hormis Anna, car c’est tellement intéressant de tous les découvrir et de les voir évoluer tout comme notre héroïne au fil du temps qui passe. Elle va être bien entourée, de ceux qu’elle connait depuis toujours, tout comme de nouvelles connaissances qui vont devenir primordiale dans leur histoire. Elle reste l’une des rares femmes de l’histoire, et une jeune femme qui plus est, entourée d’hommes qui auront tous un rôle à jouer. Anna va vivre ses années d’adolescente sous la peur que la guerre procure, sans savoir si elle sera vivante le lendemain, elle ressentira toutefois ses premiers émois, ces moments où l’autre devient plus qu’un ami. L’histoire qui tournera autour de cette attirance sera elle aussi, poignante et marquante mais aussi loin d’être finie à la fin de ce tome.



Il me tarde de lire la suite, j’espère qu’elle ne tardera pas trop. Je ressens ce besoin de savoir comment cette histoire va finir, nous sommes en 1944, le débarquement a eu lieu et Anna se retrouve bien loin de chez elle et des siens. La situation est critique mais on ne peut s’empêcher d’avoir l’espoir que tout finira bien et qu’elle retrouvera les siens, mais elle risque de vivre encore bien des moments traumatisants et durs. J’ai tellement aimé ce roman, que je suis triste de laisser les personnages dans l’attente de la suite, impossible de s’empêcher de s’imaginer des tas de scénarios possibles, tellement de choses peuvent arriver. Et la guerre n’épargne personne, l’auteure le sait et tout le monde ne s’en sort pas. J’ai beaucoup apprécié l’équilibre qu’elle a su apporter à son récit entre ceux qui ont disparu et ceux qui sont sauvés, pour l’instant en tout cas. C’est bien dosé, suffisamment percutant pour nous rappeler que nous sommes en guerre et elle a su poser des bases fortes avec des personnages aux caractéristiques bien déterminées.



Je crois que je pourrai vous parler de ce roman des heures durant, je suis loin d’avoir évoqué tout les thèmes abordés, ou encore même tout ce que l’on éprouve à la lecture de cette histoire. On partage ce que ressent chacun des personnages, tout en évoluant dans le temps, dont nous avons nous conscience, mais les personnages eux ne savent pas encore combien de temps cela va durer, les émotions n’en sont que plus fortes encore. Les larmes d’Auschwitz nous propose de suivre une héroïne qui grandit avec les années, une héroïne courageuse mais qui a aussi conscience de son jeune âge et de ce qu’elle est capable de faire. Elle grandira avec ce sentiment d’injustice et cette haine des autres, de ceux qui font du mal, ce qui l’aidera à agir en conséquence. Me voilà repartie encore une fois, je vais peut être mettre une fin à cet avis, sinon je vais finir par écrire un roman tellement j’ai de choses à en dire.



Si comme moi, vous appréciez lire des romans sur cette période douloureuse qu’est la seconde guerre mondiale, ce roman devrait vous plaire. Il a su de mon côté, répondre à toutes les attentes que j’avais espéré en l’ouvrant et je suis pressée de lire la suite. Les larmes d’Auschwitz est très beau coup de coeur.
Lien : http://www.livresavie.com/le..
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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Une lecture bouleversante et touchante !

Dans ce premier tome, on découvre l’histoire d’Anna une jeune fille trop jeune pour les horreurs de la guerre mais qui va faire partie d’un réseau de résistance jusqu’à son arrestation pendant la libération.

On suit essentiellement son rôle dans la résistance mais aussi sa rencontre avec Adam.

On s’attache aux personnages secondaires, à ce petit groupe de résistants.

A 3 moments j’ai failli verser ma petite larme, des moments durs, injuste mais tellement réel en période de guerre. L’autrice ne nous épargne pas.

Etant donné, la fin de ce premier tome je me suis lancée immédiatement dans la lecture du 2ème. J’ai également hâte de découvrir les 2 tomes du point de vue d’Adam.
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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Je n'ai pas aimé j'ai trouvé ça trop long et avec trop de remplissage inutile
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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Merci énormément à la maison d’édition pour l’envoi de cette merveille! 💖



L’auteure va s’aventurer sur un sujet particulièrement douloureux, puisque l’histoire va se dérouler pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945), en Normandie, mais l’auteure a réussi dès le début, jusqu’au bout. J’avais vraiment l’impression d’y être, j’ai ressenti de la colère, de la tristesse, de l’appréhension..



Nous allons suivre une petite famille, plus précisément, une adolescente qui a 14-15 ans au début du livre, mais étant donné que l’histoire évolue sur plusieurs années, on va la voir grandir. C’est un personnage qui n’a rien de cliché, elle a son propre caractère, sa manière de vivre, ou plutôt de survivre. Elle est très attachante, il n’y a pas eu un seul moment où je l’aurais trouvé agaçante, non, elle est attachante, courageuse, et entreprenante pour son âge. On va vite se rendre compte qu’elle est très mature, et qu’elle n’a peur de rien.



L’histoire est vraiment bien écrite, nous avons les informations concernant le jour où l’histoire se déroule au fur et à mesure que les événements s’enchaînent. Il y a tellement de rebondissements, d’actions, qu’on se sent dans un rythme qui est très entraînant, et ça se lit très rapidement malgré la dureté de certains passages qui nous marquent et que l’on est pas prêt d’oublier.



C’est un livre qui va nous marquer, dans le bon sens, il sera inoubliable, et on prendra toujours un plaisir à le lire, le relire. Je n’ai qu’une envie, c’est d’avoir la suite, car de ce que j’ai compris, un tome 2 est prévu.



Chaque personnage est important, que ce soit les personnages principaux, secondaires, ou même au troisième plan, ils sont tous importants, et intéressants. Il y a des personnages qu’on ne verra pas énormément, mais que l’on oubliera quand même pas tout au long de l’histoire et même après. Et puis, il y aura d’autres personnages, qui eux ne seront pas attachants et nous énerveront énormément, ce qui donne à l’histoire différents aspects qui nous gardent en haleine jusqu’au bout.



L’auteure aura réussi avec merveille à me faire ressentir les émotions de chaque personnage, ce qui fait qu’on passe par pleins d’émotions toutes différentes et c’est superbe !



C’est également rempli de suspense, on ne se doute d’absolument rien. Chaque fin de chapitre nous offre un suspense toujours plus prenant et angoissant. Une réelle intrigue est mise en place, et elle est très bien utilisé.



La plume de l’auteure est incroyable ! Elle a un don pour l’écriture, j’aime beaucoup sa plume qui est à la fois prenante, addictive, et haletante tout en étant élégante et juste à l’histoire.



Je me suis vite sentie emporté dans l’histoire, et on n’a pas envie de quitter nos personnages. On a le besoin de connaitre la suite, car on s’y attache sincèrement à ces personnages. Donc vous l’aurez compris, c’est un énorme coup de cœur pour ma part, et je pense que ce sera LE coup de cœur de l’année même si l’on est qu’en mars.



Alors juste une chose, j’ai envie que vous fonciez, sautez le pas même si ce n’est pas votre style de lecture, ce livre est plus que génial, il est encore mieux que de l’or ! J’espère vous avoir convaincu, parce que moi, je suis plus que convaincu de ce que j’ai pu ressentir pendant ma lecture.
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Les Larmes d'Auschwitz, tome 1 : Résistance

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!



Je me suis toujours beaucoup intéressée à la période de la deuxième guerre mondiale. Autant pour tout ce qui est documentaire que roman.

L'histoire d'Anna se passe en Normandie, c'est l'occupation allemande, et Anna, comme des milliers de Français, vit avec la menace constante d'être arrêtée et déportée comme d'autres Français.

En même temps, on apprend l'avancée des Allemands à travers le monde, mais aussi celle des alliés.

Mais Anna en début de lecture n'est qu'une adolescente, elle vit avec ses parents, manque de tout ou presque, ils n'ont que l'essentiel, quelques-unes de ses amies disparaissent, on raconte qu'elles ont été amenées par les Allemands, où ? Pourquoi ?

Un soir, Anna commet l'irréparable, après qu'un soldat allemand l'ait violentée, réussissant quand même à s'en sortir à bon compte, elle décide de rejoindre la Résistance, malgré qu'au début son père ne soit pas d'accord. Mais sa rencontre avec Adam, viendra confirmer que c'est ce qu'elle veut faire et tous les deux s'engagent à fond dans la résistance attendant avec tant d'espoir, cette fameuse libération par les alliées !

J'ai trouvé ce roman extrêmement bien documenté, oui bien sûr, c'est un roman, mais les faits sur lequel il est basé, sont exacts, la documentation est minutieuse, précise et nous n'avons aucune peine à suivre Anna et les faits durant ces années.

J'ai vécu la peur avec Anna, le courage que j'ai aussi ressenti. L'appréhension, les inquiétudes, l'amour autant que la peur qui m'a donné des frissons à certains moments.

Un bon apport de l'histoire à travers cette guerre, ce qui se passait dans les autres pays, la résistance, l'arrestation et l'exil de nombreux Juifs. Des faits que l'on connaît, mais qui sont bien intégrés dans ce roman qui se lit très rapidement, trop rapidement, on n'a pas envie de quitter, on veut continuer, par chance, j'ai le deuxième tome en main, que je vais commencer.

Une écriture addictive, impossible de refermer ce livre. Des personnages super accrocheurs, autant les personnages principaux que tous les autres qui les entourent.

Je vous recommande cette lecture si vous aimez les romans historiques, cette période entourant la deuxième guerre mondiale, ce roman est pour vous, et je vous le recommande sans aucune hésitation.
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Les larmes d'Auschwitz, tome 2 : Pitchipoï

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!



Si le premier tome a été un coup de cœur, le deuxième tome a été un méga coup de cœur.

Ce roman m'aura bouleversé, même si j'avais déjà lu sur les camps de concentration, je dois dire, que celui-ci, grâce au talent de l'auteure, m'a fait ressentir toutes les émotions comme si j'étais sur place avec ces gens.

Anna a été arrêtée, et se retrouve à Auschwitz, camps de concentration, dont nous avons tous entendu parler d'une façon ou d'une autre.

Victime, comme tous les autres prisonniers de ce camp, elle est maltraitée, les gens se font tirer pour un oui et pour un non, ou envoyé dans les fours sans qu'il n'y ait aucune chance de plaidoyer.

Anna survit tant bien que mal, pour elle et pour les 2 enfants juifs qu'elle a pris sous sa protection dans le wagon l'amenant vers le camp.

Elle n'a plus eu de nouvelles d'Adam, et comme tous les autres elle espère du fond du cœur l'arrivée des alliés qui viendront la libérer, mais de jour en jour l'espoir diminue.

Elle se doit de dire adieu à des femmes qu'elle a rencontré au camp, avec qui elle s'est lié d'amitié, à chaque fois, c'est un déchirement.

Et puis finalement, ils seront libérés à l'arrivée de l'armée russe, mais elle est encore très loin de la France, où elle voudrait retourner, surtout qu'elle n'est plus seule, et qu'elle a une autre vie à protéger.

Les difficultés pour elle pour retourner chez elle, s'accumulent, et si Anna ne se décourage pas, moi, je l'étais pour elle, impossible que le sort s'acharne autant sur elle.

Je n'en dirai pas plus, il vous faudra lire cette duologie.

L'auteure nous offre un personnage hors du commun dans la personne d'Anna, mais elle est entourée de plein d'autres personnes qui sauront elles aussi, vous faire vivre une tonne d'émotions.

À quelques reprises, j'en ai eu les larmes aux yeux, mais comme Anna, je voulais garder l'espoir que tout ceci allait bien se terminer. Les atrocités des nazis sont impensables et je ne peux pas croire que ce sont des humains qui ont fait subir tout ceci à d'autres humains.

Je vous laisse sur ceci, un roman rempli d'émotions, qui m'a fait vivre une multitude de sentiments, des frissons d'horreur, de la peine et beaucoup de colère. C'est tout ça que j'ai vécu à travers cette lecture, que je ne suis pas prête d'oublier.
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Les larmes d'Auschwitz, tome 2 : Pitchipoï

La lecture du premier tome de cette duologie m’a profondément touchée, j’aime tant lire ces récits de la seconde guerre mondiale, mais j’y laisse à chaque fois une petite partie de mon coeur. Les récits sont toujours touchants et nous rappellent les horreurs qui ont eu lieu des années durant. Du coup, quand j’ai reçu ce deuxième tome, je l’ai souvent pris en main pour tout de suite le reposer, parce que je savais que j’allais encore ressentir tant d’émotions à le lire. Puis je me suis lancée, courageuse, trouvant enfin le « bon » moment pour le lire, il fallait bien que je sache ce qu’il allait advenir des personnages, et je l’ai lu d’une traite, impossible de le lâcher.



Dès les premières lignes, nous sommes replongés directement au coeur même de cette guerre, auprès d’Anna qui se trouve dans un train en direction d’un camp de concentration en Pologne. Commence alors pour elle un long périple pour rester en vie et cacher ce qui pourrait la précipiter plus vite encore vers la mort. Elle est arrivée dans ce camp en compagnie de deux plus jeunes qu’elle, n’oublions pas qu’elle n’a que dix-sept ans, et Yaëlle et Aaron ont respectivement onze et treize ans, ils sont tous deux juifs et elle s’est promise de les protéger. Dans les conditions de vie qui sont les leurs, dans cette période difficile et tellement inconcevable qu’ils vivent, les enfants deviennent vite des adultes et malgré son jeune âge, elle prendra ses responsabilités très à coeur, se rattachant aussi à la vie plus que tout pour que tous deux auxquels elle tient puisse s’en sortir.



Toute la première partie du roman traite de cette captivité, de cette survie dans un milieu redoutable, où la haine des hommes envers les juifs n’a pas de commune mesure. La peur ne les quitte pas à un seul instant, nous découvrons de quelles façons les déportés juifs vivent ces moments douloureux en espérant que le jour venant ne sera pas leur dernier. Anna vit les choses de la même manière, mais elle redoute aussi d’autres aspects de la captivité, car elle n’est pas juive et elle pourrait tout aussi bien subir d’autres formes de persécutions. Chacun d’eux vit cette emprisonnement en allant vers l’inconnu, car il leur faut apprendre à faire ce qu’il faut pour survivre. Il faut être vigilant à chaque instant, en effet à aucun moment on ne leur dit que certains actes ou réactions pourraient causer leur perte, ils vont devoir apprendre sur le fait et en observant ce qu’il se passe autour d’eux. La survie devient l’unique raison qu’ils ont de se battre, et pour cela, il leur faudra fermer les yeux sur certaines choses et les conditions extrêmes dans lesquelles ils vivent, vont provoquer une mise en place d’une forme d’égoïsme et de d’individualisme vis à vis des autres. Ils se doivent de survivre et c’est un combat de chaque instant, contre les autres et soi-même.



Cette période qu’elle va passer dans ce camp de concentration nous révèle tant de choses sur ce qui s’est passé. On le sait mais chaque lecture m’apporte en plus des éléments qui ne font qu’affirmer toutes ces horreurs qui ont eu lieu. Anna va être confrontée à de redoutables épreuves, la survie d’elle et de ceux qu’elle aime et cet espoir de revoir Adam un jour, vont la pousser à aller au delà de ce qu’elle pensait pouvoir accomplir. Du haut de ses dix-sept ans, elle va devoir prendre des décisions qui pourraient l’entrainer plus vite encore vers la mort. Elle fait la connaissance d’un certain nombre de personnes dans ce camps, et n’oublions pas que s’attacher ou se confier peuvent devenir des faiblesses, mais elle trouvera toutefois quelques personnes qui comme elle, veulent s’en sortir coûte que coûte. Leur combat pour leur survie ne les quittera pas un seul instant. Ce qui est aussi très intéressant, c’est de constater aux comportements des nazis que la guerre commence à leur échapper. Les choses se précipitent et c’est un fol espoir qui les pousse encore plus à se battre contre le destin funeste qui les attend tous.



L’auteure a vraiment englobé la totalité de la seconde guerre mondiale, commençant aux tous débuts, pour finir par nous délivrer l’après. Le retour des prisonniers des camps n’a pas été si évident que cela, la suspicion et le doute sur l’identité, ou encore sur ce que chacun a fait pendant la guerre engendrent des démarches longues et fatigantes, et chacun d’eux devra prouver tout ce qu’ils ont vécu. L’histoire toute particulière d’Anna, sa relation avec ce jeune homme connu en tant que SS ne vont absolument pas faciliter les choses et elle prendra de plein fouet, les suspicions des uns et les accusations des autres. La France est libérée, mais le chemin pour y retourner est long et pénible et Anna va vivre encore bien des moments particulièrement pénibles. Je me suis encore trouvée étonnée et outrée par certains comportements, et pourtant j’en lis des romans sur cette période, mais je crois que oh jamais, je n’arriverai à accepter tout ce que les gens ont pu faire de ce temps, c’est tellement inconcevable que l’on puisse traiter des gens ainsi. Ici, Anna n’est pas juive, mais son histoire interpelle et qu’elle doive prouver qui elle est et ce qu’elle a fait, sa légitimité en tant qu’être humain, montre à quel point l’homme peut être odieux et cela fait très peur.



Le récit met en lumière tellement de points importants autour de la seconde guerre mondiale. La façon dont tout ce qu’il s’est passé et a été appréhender à l’époque : croire aux atrocités, comprendre les choix des autres, accepter l’impensable et tant de choses encore. C’est à travers l’expérience d’Anna, si jeune et pourtant si courageuse et déterminée qui va nous partager son vécu mais aussi celui de ceux qui l’entourent. L’après déportation, quand elle va être libérée, c’est un vrai soulagement mais la guerre est loin d’être terminée, les troupes allemandes sont repoussées et continuent de se battre. Cette période va être traitée dans la deuxième partie du roman, quand les zones libérées vont tenter de reprendre vie, et que les survivants de cette occupation vont devoir rebondir. Ceux qui ont été déportés vont être confrontés à ce silence que l’on leur impose, les gens ne sont pas prêts à entendre toutes les atrocités qui ont eu lieu dans ces camps. Psychologiquement, c’est très dur pour tous ceux qui sont sortis de ne pas être écoutés, et d’attirer tant de suspicion sur ce qu’ils racontent.



Cette deuxième partie du roman nous amènera à suivre Anna et ceux qui l’accompagnent sur ce chemin semé d’embuches pour retourner dans son pays, la France. Un autre périple qu’elle va devoir mener malgré la fragilité de sa santé après tant de privations, mais l’espoir de retrouver Adam, toujours, cet homme qu’elle aime plus que tout, la poussera toujours plus loin. Le récit est concentré sur Anna, sur son histoire, sur le cheminement que fut le sien pendant ces années de guerre, un périple, y’a pas d’autres mots très marquant. Tous les personnages qu’elle a pu connaitre durant ces années, ont tenu un rôle important dans son histoire, et nous les découvrons tous eux aussi : ceux de passage, les fidèles, les ennemis. Des hommes et des femmes courageux, qui sont eux aussi battus à leur manière pour survivre, et plus encore pour sauver d’autres personnes.



Cette toute jeune fille, Anna que l’on connait au début du roman dans la fleur de l’âge, alors qu’elle est tout juste sortie de l’enfance pour vivre son adolescence avec insouciance, va être projetée dans un monde où l’horreur des hommes n’aura pas de limites. On oublie parfois son jeune âge, mais comment survivre, si ce n’est en se comportant avec plus de maturité que son âge ne le demande. C’est une héroïne admirable, combattive et qui est le reflet de tant de jeunes personnes qui ont su s’en sortir durant ces années de guerre. Elle-même, entourée de personnages de tous âges qui auront eux aussi, capturer mon attention et mon intérêt pour leur vécu. Ce sont tous ces personnages qui font la force de ce roman, car il nous est inconcevable de les abandonner, auprès d’eux, nous vivons tant de moments forts durant ces années de guerre.



Une duologie que j’ai adoré lire, un coup de coeur sur les deux tomes. Cette histoire est bouleversante, fort éprouvante mais elle reste le reflet d’un vécu et elle m’a procuré bien des émotions. La plume de Deborah Hernould nous plonge au coeur même de l’horreur de cette guerre, qui nous est relatée de bien des façons. Le temps semble suspendu quand on se retrouve dans les lieux où ils ont vécu dans de moments horribles, la guerre a duré six années, mais si par exemple ici Anna n’a vécu que quelques mois en camps, ils paraissent si démesurément long. Les souffrances, les peines, les peurs endurées ont prolongé ce temps qui aura paru durer des années. Chaque moment de ce qu’elle a vécu, la résistance, se cacher, la fuite, la déportation, l’attente, le retour, les incertitudes et les réactions des gens, tout cela sommairement schématisé et ainsi proposé, chaque moment aura pris des dimensions temporelles qui l’auront marqué au plus profond d’elle.



Pour conclure, si vous appréciez lire les récits sur cette période historique, n’hésitez pas à vous lancer dans cette duologie. Elle comporte bien des faits historiques qui rythment un récit qu’il est impossible à lâcher, même que on a le coeur qui palpite face à la peur, la tristesse ou encore la colère que l’on éprouve à la lecture du récit.



A la fin de ma lecture, j’ai lu les remerciements, je les lis toujours et je suis ravie de savoir qu’il y aura une autre série sur la même période. Je la lirai, sans aucun doute pour continuer à découvrir ses romans et cette période que nous conte si bien Deborah Hernould.
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Les sentiers de l'espérance, tome 1 : Ombre

J’ai découvert les romans de Déborah Hernould un peu par hasard, c’est la couverture et le titre de son roman Les larmes d’Auschwitz qui ont suscité mon intérêt. Passionnée de cette période de la seconde guerre mondiale, j’ai tout de suite eu envie de lire ses romans. J’ai un un beau coup de coeur pour la duologie Les larmes d’Auschwitz et j’étais donc très curieuse de lire cette nouvelle histoire qui est celle d’Adam Kowalski dont nous avons fait la connaissance dans la duologie d’origine. Nous l’avons en effet rencontré dans l’histoire d’Anna, il y tient une place importante et il fut durant de longues périodes absent et ce sont ces absences notamment qu’il me tardait de découvrir auprès de lui.



Adam voit sa vie changer avec la montée de parti nazi en Allemagne, d’origine polonaise et juive, il ne cadre plus alors avec l’idéologie nazisme qui prône la race arienne. Sa mère épouse un allemand, issu de la haute bourgeoisie berlinoise et celui-ci fait en sorte que tout rapprochement à ses origines juives disparaisse et il le force à intégrer la Wehrmacht. Adam se retrouve embrigader de force dans une armée pour défendre une idéologie qui n’est pas la sienne et qui condamne son peuple à la mort. On imagine assez bien l’état d’esprit qu’il a alors, mais la vie que lui fait mener son beau-père l’empêche de le contredire, et il sera contraint et forcé de suivre ses directives. On découvrira assez rapidement quelle a été la vie de ce jeune homme, maltraité, martyrisé et menacé, qui aurait pu à tout moment s’échapper, mais qui a toujours été surveillé et manipulé à la guise de quelques personnages mal attentionnés et qui n’avaient pas l’intention de le laisse filer. Adam a vécu alors comme un souffre douleur de bien des personnages malsains, qui sont le reflet d’une société sur le point de changer le monde.



L’intérêt de suivre le parcours d’Adam réside en l’idée de pouvoir voir de quelles façons le parti nazi a mis en place son plan d’exécution des juifs et des indésirables. Nous sommes au coeur de la Wehrmacht et nous pourrons ainsi constater à travers le personnage d’Adam, comment tout cela va se mettre en place et évoluer. Qu’un projet fou écrit dans un livre puisse voir le jour, et être ainsi réalisé par un pays qui va réussir à détruire tant de personnes est encore aujourd’hui inconcevable et pourtant Hitler a réussi à mener à bien son idée. L’analyse de la montée en puissance du nazisme au sein même d’un pays auprès d’un peuple, est fascinante bien que toujours aussi dérangeante. On rencontre alors de multiples personnages, qui dicteront la vie d’Adam, et qui seront tous aussi mauvais les uns que les autres, c’est terrible de constater avec quel bonheur certains ont réalisés les projets fou d’un homme comme Hitler. J’ai été une fois encore, à de maintes reprises, déstabilisée et horrifiée par cet engouement autour de l’épuration d’un peuple, comme si ces hommes n’avaient plus rien d’humain en eux, agissant avec cruauté et sans une once de pitié, ou que sais-je encore de remord ou de considération pour autrui. La montée de cette haine envers le peuple juif a engendré tant d’actes qui nous seront décrits ici, ou chaque tortionnaire prend plaisir à les mener à bien avec implication et plaisir.



Déborah Hernould utilise une narration unique, dans laquelle tout tournera autour d’Adam. J’ai trouvé l’idée assez étonnante, car j’ai été d’un côté fascinée par la mine d’informations immense que nous avons en lisant ce roman. On est alors entrainé par la moindre information sur tout ce qu’il s’est passé, le travail sur cette période est très approfondi et très détaillé. On débute le récit en Allemagne en 1938, en passant par les camps de concentration que l’on voit se construire et s’étendre, pour finir par rejoindre la France en 1942. Il s’est passé alors plusieurs années, ce qui parait long en soi, mais quand on pense à tout ce qui s’est réalisé sur ce temps, cette période parait ainsi bien courte. La montée de ce pouvoir nazie a été fulgurante. Mais j’ai vu aussi la personnalité de ce jeune homme changer, par peur et non pas par conviction, car à aucun moment il n’a adhéré aux idées de ce parti nazi, mais il a toutefois été contraint d’agir et de commettre des actes impardonnables. Il y a donc eu des moments où Adam a parfaitement bien exécuté ce que l’on attendait de lui, le rendant ainsi tout aussi coupable que tous les autres allemands. Alors c’est quelque peu dérangeant, sachant qu’il est lui-même juif, et qu’il n’adhère pas du tout à cette idéologie raciste mais il a agit ainsi, persuadé que c’était la seule façon qu’il avait de rester en vie. Comment vivre après cela ? Comment se regarder dans un miroir et être convaincu d’avoir bien agit ?



Tout au long de l’histoire qu’est celle d’Adam, nous ferons la connaissance de personnages qui suivent l’idéologie nazie, autant dire que nous les ne apprécierons que peu. En effet, dès le début de son histoire, vivant auprès d’une mère qui a bien trouvé sa place auprès d’une société bourgeoise berlinoise, on fait d’abord la connaissance de son beau-père. Cet être déterminant pour la vie d’Adam, qui a pris des décisions pour lui, alors même qu’il vivait dans la peur des représailles et de la menace constante de cet homme sur lui. Vont s’en suivre tout un tas de personnages masculins qui se passeront le joug qui pèse sur lui, des supérieurs et des hommes qui n’auront de cesse de le surveiller. Mais au delà de cela, il sera le souffre douleur de ces hommes, et ils expérimenteront bien des tortures sur lui, à la fois d’ordre physique autant que psychologiquement. Tous ces hommes sont déterminants dans le cheminement de la vie d’Adam, c’est pourquoi ils nous marqueront avec force.



Il est important de souligner ici aussi, la différence entre ces hommes que je viens de décrire, les monstres assoiffés de pouvoir, de sang et de haine, et ceux qui comme Adam, ont du subir cette doctrine. Ils sont nombreux ces allemands à avoir été embrigadés dans une armée qui ne répondait pas à leurs idées, mais c’est la peur de ce homme qui avait tout pouvoir qui a réussi à les mener à agir contre leur grès. Les nazis, ces hommes de pouvoir qui régissaient tous ces actes et décisions prises pour leur parti, étaient des hommes monstrueux, et qui avaient cette aura dominatrice et s’ils arrivaient si bien à agir de façon tant monstrueuses, c’est parce qu’ils utilisaient un spectre de terreur. Nombreux sont les récits où se retrouver alors parmi ces nazis fait froid dans le dos, ils étaient sans limite et nous avons pu le constater en découvrant toutes les horreurs qu’ils ont commis sous couvert d’une idéologie folle et abominable.



Ce roman a été écrit un peu différemment que la duologie précédente. Je n’y ai pas retrouvé la dynamique qui accompagnait le récit d’Anna, le récit est beaucoup plus linéaire. Il y a peu de dialogues car Adam a peu de connexion avec les autres, on y lit ainsi beaucoup de descriptions de l’évolution de ce monde, à travers son regard et uniquement cela. C’est ainsi que nous sommes dans un texte beaucoup moins rythmé par les rebondissements et les changements de lieux, bien que nous suivions la progression d’Adam jusqu’en France. On sent toutefois que cela change quand justement la situation se modifie et qu’il s’ouvre un peu plus aux autres, à travers son intérêt pour le personnage d’Anna. Adam ne peut plus rester spectateur de tout ce qu’il se passe et c’est ainsi qu’il décidera d’agir et de porter secours à la jeune fille. Il va se confronter à ces hommes mauvais et qui peuvent aussi à tout moment le détruire mais il n’a plus le choix que de prendre des risques pour elle, pour lui et contre eux. Le récit prend alors une autre tournure.



Adam est un personnage que je connaissais déjà, et j’ai vu ce qu’il a fait pour les autres, mais ici on le découvre au coeur même d’un système à la fois corrompu et qui dicte ses règles aux autres. Il va donc en subir les conséquences à la fois sur sa personne en tant que juif, bien que l’on cache son identité, mais aussi en tant qu’homme que l’on souhaite le voir devenir. C’est un combat de chaque instant, que parfois Adam gagnera, et qui malheureusement à d’autres, il ne pourra pas mener, commettant ainsi des gestes impardonnables. On ressent bien alors qu’il n’est plus maitre de lui, et qu’il semble bien loin parti dans un subconscient qui le rend ainsi si froid vis à vis de ce qu’il se passe. Il nous permet de bien appréhender ces différentes facettes de sa personnalité, oeuvrant pour rester en vie tout simplement, par peur des représailles. Son personnage est fascinant car il est presque inconcevable de vivre ainsi constamment dans la peur.



Je n’ai pas eu un coup de coeur pour ce premier tome, peut être du au rythme du récit. Mais j’ai toutefois énormément aimé ma lecture, car on y retrouve cet univers que j’ai tant apprécié dans Les larmes d’Auschwitz. J’ai vraiment été happé par le récit de sa vie, et par le parallèle fait avec la situation de guerre et la montée en puissance de la doctrine nazie. Ce premier roman consacré à Adam complète très bien la duologie précédente, et j’ai hâte de découvrir la suite. On imagine bien que rien ne va être facile pour Adam et j’ai hâte de voir comment les deux duologies se rejoignent pour mieux nous apprendre d’eux. Découvrir le parcours d’Adam est assez intéressant, on peut alors parfaitement être en mesure d’avoir les informations nécessaires pour comprendre sa culpabilité et son ressenti vis à vis de tout ce qu’il s’est passé dans sa vie. Ce fut un plaisir de retrouver l’univers proposé par Déborah Hernould.
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Les sentiers de l'espérance, tome 1 : Ombre

Déroutante, passionnante et éprouvante. Trois adjectifs qui définissent selon moi de manière totalement précise ma lecture.



L’autrice ici nous amènes dans le passé à travers le personnage d’ Adam. Un personnage extrêmement attachant, à travers lui nous allons découvrir les coulisses des rangs de la Wehrmacht.



Selon moi, ce récit est une chance, il permet de mettre en lumière de nombreuses atrocités. Il permet de mettre l’accent sur les horreurs de la guerre sous un angle différent.



Ici, c’est une lecture plaisir, un loisir, mais qui selon moi est énormément enrichissant.



L’autrice dans ce récit a réussi à marier faits historiques et fictions. Un mélange qui permet une lecture totalement poignante, intrigante et intéressante.



Cette histoire comporte des scènes assez dures et éprouvantes. C’est pour cela que le texte ne convient pas aux lecteurs de moins de 16 ans.



Plus précisément, c’est une histoire qui nous tient en haleine, qui accapare toutes nos pensées. Celle-ci nous fait voyager et éprouver une multitude de sentiments contradictoires.



Un récit réussie chamboule et marque les lecteurs, ici c’est totalement le cas.



Je trouve cette fiction bien construite, j’aime l’écriture de celle-ci, elle est très démonstrative. L’autrice amène beaucoup d’informations et d’adjectifs, ce qui permet de s’imaginer en image notre lecture.



C’est un livre qui joue avec nos sentiments, c’est dans ce sens que la lecture est attachante.



J’ai hâte de découvrir la suite avec la tome 2 car j’avoue rester sur ma fin suite à ce tome 1.



Je suis pleinement satisfaite de ma lecture, je suis également heureuse et fière d’avoir eu l’occasion de découvrir ce récit.
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Les sentiers de l'espérance, tome 2 : Lumière

Pour remettre ce roman dans le contexte, il s’agit ici d’un second tome d’une duologie. Voilà quelques années Déborah Hernould a écrit Les larmes d’Auschwitz, qui relate la vie d’Anna, jeune française normande pendant la seconde guerre mondiale. Lors de cette guerre, elle a fait la connaissance d’Adam, un jeune homme qui a eu un parcours de vie assez étonnant, c’est sa vie et sa version de ce qu’ils ont vécu que nous découvrons dans Les sentiers de l’espérance.



A la question : ces deux duologies peuvent-elles se lire indépendamment ? Je répondrais oui, qu’elles sont conçues pour, mais très honnêtement, je trouverai cela dommage de ne pas les lire toutes deux, car elles se complètent tout simplement. Et quel plaisir de repenser en parallèle du récit d’Adam, ce qui vivait alors Anna sans qu’il n’en est la moindre idée. D’autant plus que chacune d’elles nous est présentée en narration unique, la première duologie est du point de vue d’Anna, et la seconde d’Adam. Donc je recommande vivement de lire les deux duologies, elles forment un ensemble.



Intéressons-nous à Adam. Dans le premier tome, nous découvrions tout de sa vie, d’enfant à adulte, il a vécu tant de moments bien difficiles, et il a été contraint de subir une vie qui lui a été imposée, sans qu’il n’ait jamais pu y faire quoique se soit. Pris dans un endoctrinement qui l’a poussé à agir contre son grès, il n’aura de cesse de se haïr pour tout ce qu’il a fait. Et cette opinion qui a de lui-même le poursuivra toute sa vie, alors quand il fait la connaissance de la jeune Anna, il ne peut s’empêcher de penser qu’il n’a pas sa place auprès d’elle. Anna est toute jeune quand il la rencontre, elle comme les français subit l’occupation allemande, et c’est ainsi qu’elle va faire sa connaissance d’Adam en tant qu’allemand. Leur histoire sera semée d’embuches liées à la position d’Adam, mais aussi à la guerre ainsi qu’à bien des tourments que cela occasionne. Adam reste un homme fragilisé par ce qu’il a vécu, ne lui octroyant pas cette confiance en lui qui lui permettrait de faire le premier pas vers Anna, heureusement qu’ils sont alors bien entourés, ce qui permettra à leur relation de s’épanouir.



Avec ce second tome, je retrouve la dynamique de la première duologie qui m’avait un peu manqué dans le tome 1. Je pense aussi que c’est parce qu’il y avait beaucoup de moments d’immense solitude dans la vie d’Adam, qui nous est contée dans cette première partie, cela occasionne moins d’interactions avec les autres. Alors que quand il est en Normandie, dans le réseau de Résistance, il commence à se sentir réellement à la sa place, et il interagit plus avec les autres. C’est plus dynamisant, et l’on est pris alors dans cette vie trépidante qu’il vit, bien qu’elle soit dangereuse et difficile. Toute la première partie de ce tome sera donc consacrée à la part qu’il prend au sein de la Résistance, ainsi qu’à sa relation avec Anna qui va s’épanouir pour faire éclore un amour intense et partagé. J’ai beaucoup aimé les relire tous deux ici, avec ce point de vue d’Adam, c’est un super complément à la première duologie, chacun prend ainsi sa place, celle qui leur est du et on comprend bien la puissance de leur amour.



Dans une seconde partie, on découvre ce qu’a vécu Adam, alors qu’Anna a disparu. C’est pour lui une cruelle expérience que cette peur qui le taraude quand à imaginer tout ce qu’elle a pu vivre aux mains des allemands. Il s’est ce qu’il se passe au sein de la Gestapo, ou encore au coeur même des camps et il sera ainsi rongé par l’angoisse qu’elle souffre et qu’elle ne s’en sorte pas vivante. Il partira ainsi à sa recherche, une recherche folle qui parait être vouée à l’échec. Mais il a vécu tant de choses parmi les allemands qu’il est bien placé pour savoir où chercher. Adam s’engage à suivre l’armée américaine dans le but de retrouver Anna. Après avoir vécu le débarquement de son point de vue, nous serons à même de partager l’avancée des troupes alliées qui vont tenter de reprendre le pays à l’Allemagne. Le récit est ainsi moins entrainant que la partie d’avant, on y évoque beaucoup plus de stratégies, des avancées et la guerre, ce qui est moins dynamisant qu’une relation amoureuse. Mais si c’est un peu plus long à lire, c’est tout de même intéressant de voir son enquête avancée tout en accompagnant ces soldats qui ont fait l’histoire.



Le récit se veut donc un bon complètement à celui d’Anna. Il est vrai que l’on s’était demandé ce qu’il avait vécu, car c’est un homme qui n’a pas su respecter les règles qui lui étaient imposées. Malgré une certaine fragilité qui se manifeste quand on touche à ce qu’il a de plus cher, ici Anna, il reste un homme à la force de caractère impressionnante. A bien y pense, il peut difficile de se relever de certains épreuves, et Adam a été vraiment porté par cet amour pour Anna, bravant alors bien des obstacles. A travers lui, on aura un large spectre d’informations sur plusieurs aspects de cette guerre, et on pourra constater à quel point l’endoctrinement qui a subit sera mis à mal par une conviction que ce régime nazi fait le mal, se rattachant ainsi à ses origines.



Pour conclure sur ce tome bien précisément, j’ai été ravie de retrouver tous ces personnages qui gravitent autour d’Adam et Anna. Adam va devoir se faire sa place, il sera donc confronté à certains personnages qui vont douter de lui, tandis que d’autres seront tout de suite embarqué par sa personnalité. Il sera entouré d’alliés et de Résistants, mais il sera aussi au coeur même de l’ennemi, car son statut de soldat allemande lui permettra de plus facilement se fondre dans le décor. Avec lui, on aborde d’autres aspects de cette guerre, c’est ce qui intéressant lorsque l’on lit les deux trilogies, c’est d’abord Anna qui nous conte la guerre en tant que française, tandis qu’ici on aura le point de vue d’un polonais, enrôle par les allemands. L’histoire se joue en plein coeur de la guerre, et elle nous conte bien des moments importants de celle-ci. On est happé par leur histoire, mais aussi par l’Histoire, celle de la France mais aussi d’autres pays qui auront subis tant de dégât.



Voilà ce dernier livre refermé, l’histoire d’Adam et aussi celle d’Anna contée dans Les larmes d’Auschwitz est close mais complète. Quatre romans durant lesquels on aura eu de cesse d’être happé par leur histoire, qu’elles soient commune ou individuelles, ils auront vécu tant de choses. Si les récits démarrent dans leurs pays d’origine réciproque, ils auront eu l’occasion de beaucoup bouger selon les situations et nous découvrons alors tant de choses sur l’histoire. Le récit est rythmé selon ce qu’il se passe, qu’Adam soit accompagné ou pas, et j’ai trouvé fort intéressant d’avoir son point de vue.
Lien : http://www.livresavie.com/le..
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