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2.73/5 (sur 32 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Debra Jo Immergut est nouvelliste et romancière.

Titulaire d'une bourse MacDowell et Michener, elle a obtenu son MFA de Iowa Writers' Workshop.

Elle a travaillé comme rédactrice de magazines, a collaboré régulièrement au Wall Street Journal et au Boston Globe et a enseigné l'écriture dans les universités de l'Iowa et du Maryland, ainsi que dans les bibliothèques et les prisons.

Son premier roman, "Détenue M" (The Captives), a été publié en juin 2018 par Ecco/ HarperCollins.

Elle a également publié un recueil de nouvelles, "Private Property" (Random House, 1992), ainsi que des articles dans American Short Fiction et dans le journal en langue russe "Foreign Literature".

Elle habite dans l'ouest du Massachusetts.

son site : https://debrajoimmergut.com/
Twitter : https://twitter.com/debraimmergut?lang=fr

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Détenue M, de Debra Jo Immergut - HarperCollins Noir


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je dois le reconnaître: j étais curieux.
Inacceptable, de la part d'un professionnel de la santé mentale (...) La satisfaction de la curiosité équivaut à l'assouvissement d'un désir, et le (ou la) psychologue n'a pas à satisfaire ses désirs, ni même à y prêter attention lors de son travail avec ses patients.
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Ensuite la voiture avait filé dans les méandres de l’allée et disparu parmi les collines enneigées teintées de violet. Au-dessus des sommets, le soleil d’hiver en suspension se détachait comme un pendentif d’argent terni sur la peau pâle du ciel. (p. 96.)
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Ce visage, surtout. Je pourrais le comparer à ces variétés de fleurs que cultivait ma mère dans les massifs autour de la maison, jolies et sans surprise, mais recelant des mystères cachés, pour qui les observait avec soin.
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Concept clé : nous grandissons, nous vieillissons, nous nous débrouillons avec zèle pour évoluer, progresser, mais par une loi de la nature à laquelle on ne peut échapper, nous restons fondamentalement l’adolescent que nous étions. Le cœur inaltérable de notre être. Vous pouvez le fuir, mais lui ne vous lâchera pas. Il vous suivra toujours, quel que soit le chemin, quel que soit le couloir en sous-sol que vous empruntez. Et parfois même, il vous rattrapera, vous entourera de ses bras trop longs, trop maigres, vous sentirez son souffle humide sur votre nuque.
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Le fait d’avoir vécu, des millénaires durant, sous la coupe de tant de suzerains, byzantins, bulgares, turcs ottomans, serbes, soviétiques, leur a donné un appétit immodéré pour la rébellion. Ils aiment à former des armées souterraines aux noms aussi féroces qu’interminables – l’Organisation macédonienne révolutionnaire secrète des jeunes, par exemple – pour mener des actes de guérilla, de sabotage et, de manière générale, simplement pour structurer leur mépris partagé pour les autorités en charge, quelles qu’elles soient.
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Les gens se trouvent embringués. Parfois, pour accéder à un but, les gens font des choses dont ils ne se seraient jamais crus capables.
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Je dois le reconnaître : j’étais curieux.
Inacceptable, de la part d’un professionnel de la santé mentale – ou de tout autre soignant, d’ailleurs. La satisfaction de la curiosité équivaut à l’assouvissement d’un désir, et le (ou la) psychologue n’a pas à satisfaire ses désirs, ni même à y prêter attention lors de son travail avec ses patients.
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Weavy ne détacha pas les yeux de ce qu’elle écrivait. Assise très droite sur sa chaise, elle serrait fort son marqueur à pointe épaisse. Une écharpe noir et blanc recouvrait très soigneusement sa tête, comme si son esprit était une blessure nécessitant un bandage. (p. 97.)
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La vie rend le rêve plus flou, plus délavé ; l’infinie lessive des jours, l’essorage des minutes use la vision, un détail, un atome après l’autre. Les soucis du quotidien sont des petits grains qui écorchent, qui griffent.
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Ce n’est pas le genre de fille qu’on oublie facilement. Pas moi, en tout cas. Ce visage, surtout. Je pourrais le comparer à ces variétés de fleurs que cultivait ma mère dans les massifs autour de la maison, jolies et sans surprise, mais recelant des mystères cachés, pour qui les observait avec soin. Ce visage avait subsisté à la périphérie de ma mémoire presque quinze années durant. De temps à autre, quelque chose – une chanson de ces années-là, la vision d’une jeune joggeuse aux longs cheveux roux – la faisait resurgir.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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