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Critiques de Delphine Muse (85)
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La mécanique du néant

Dans cette critique je vais essayé d'être la plus juste et surtout la plus sincère possible. Après Ancrier Delphine nous reviens avec un roman encore plus angoissant que le premier, un roman plus mature plus addictif, elle y a posé ses tripes.

Delphine a toujours une plume agréable angoissante et captivante.

On suit Arthur et sa famille suite au décès de sa mère n'ayant plus les moyens de ce loger, il accepte à contre cœur d'aller à Datura cette maison ou il y a des bons souvenirs mais pas que?

Apres l'emménagement Arthur commence a être au proie d'hallucinations. Est-il fou? Est ce réel? Fantôme ?Surnaturel?

Plongé dans les méandres de la mécanique du néant, Delphine la nouvelle Stephen King à la française.

On y parle même de Calogero dans ce roman, alors tenté?

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La mécanique du néant

« Chère Delphine,



Je viens de terminer l’engrenage de la mécanique du néant. Mécanique pour le moins originale. Un récit intime, familial et touchant. Un roman d’épouvante quelque part. D’épouvante pour celui qui le lis, qui le vis et peut-être pour cette famille qui sombre peu à peu dans la peur.



J’ai été embarqué, tout de suite, à l’écoute et soucieuse des détails pour découvrir une faille, une brèche qui allait me dire « c’est bon c’est ça c’est sûr » mais rien. Je n’ai rien trouvé, rien qui puisse me conforter : j’ai été surprise, agréablement.



La maison de Datura est un enfer. Un enfer qu’on découvre au fil des chapitres, un roman familial qui nous invite petit à petit à découvrir ses secrets. Des secrets ? Cette famille en a pleins : il y a tellement de suspense, et d’intrigues !



On se sent comme dans un cocon, une toile qu’on ne pourrait défaire. C’est sombre et pourtant il y a dans ce récit une part d’espoir.



C’est difficile pour moi d’exprimer mon avis, d’exprimer ce que j’ai pu ressentir parce que j’ai aimé, j’ai été entraîné et parler de ce roman sans vous dévoiler ne serait-ce qu’un éléments c’est dure. Tout semble suspect, la confiance n’est plus. Les personnages sont attachants, sont intimes, ils sont nous, vivants et avec des sentiments.



Delphine, ton livre est génial et j’espère qu’il trouvera son public, des lecteurs qui comme moi seront prisonniers de Datura »
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La mécanique du néant







Un roman ounpus allons suivre Arthur Comte, fils Di célèbre écrivain Alain Comte. Victime d'un coup du sort et n'ayant okus les moyens de se loger, Arthur va accepter à contre coeur la proposition de son père, un peu sous la pression de sa femme. Il va aller habiter dans la maison de Datura, cette grande maison dont sa femme tombe tout de suite sous le charme et pourtant Arthur va s'y sentir très mal, comme dans ses souvenirs...



Des les premières pages, j'ai été prise dans l'histoire, j'ai beaucoup aimé suivre cette famille, ces deux parents et les enfants, même si au début j'avais un peu de mal à la mère. Je trouve qu'elle est un peu dur avec Arthur.



Sur le coup, on ne peut pas vraiment comprendre pourquoi Arthur est contre l'emménagement dans cette maison. Ça leur serait d'une grande aide financièrement.



Très vite l'ambiance anxiogène se fait bien ressentir et j'ai vraiment aimé cette première partie du roman. On comprend qu'il y a quelque chose, est ce réel ? Ou alors dans la tête d'Arthur ?



L'autrice à réussi à me faire peur, et c'est ce que j'aime dans ce genre de roman. Des bruits bizarres dans une maison immense, des voix dans la tête du personnage principale et une atmosphere sombre qui tient une grande partie de lhistoire, ces choses réunis m'ont séduite !



La seconde partie m'a semblait un peu longue, mais c'était nécessaire pour la révélation, c'est plutôt mon impatience qui parle, je voulais connaître le dénouement car cette histoire m'intriguait tellement !



Le sentiment de peur à une place cruciale dans ce roman et l'amour d'un père pour ses enfants aussi. Jusque où seriez vous prêt à aller pour la vie d'un de vos enfants ? Cette question se pose à un moment du roman et j'ai trouvé ce sujet très intéressant !



J'ai passé un très bon moment avec ce roman Avé un coup de coeur pour la première partie !



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La mécanique du néant

Poussez les portes de la Datura, cette demeure située au fin fond de la campagne altiligérienne.

Poussez son portail qui grince, montez ses marches qui craquent, subissez le froid glacial au sens propre comme au sens figuré et pénétrez avec Arthur et sa famille au sein de cette demeure de campagne familiale où sa mère a perdu la vie.

Une étrange demeure où le passé regorge de secrets de familles, de non-dit et où passé et présent vont se mélanger et où Arthur va être confronté à ses angoisses profondes.

Mais est-ce les réminiscences des angoisses d'Arthur ou est-ce l'œuvre de forces plus obscures qui tiennent place dans la Datura ?

Face à ses angoisses, vous serez également confrontés aux vôtres, à vos risques et périls... Serez-vous comme moi empreint tout au long de ce roman de cette tension qui m'a accompagné de bout en bout avec ce sentiment d'identification forte à Arthur ?

Après Ancrier, Delphine Muse signe ici un roman étonnant et horrifique sur nos peurs les plus profondes.

Vous n'êtes pas prêts, vous n'êtes définitivement pas prêts de ce qui vous attend dans la Datura.

Aurez-vous le courage de franchir ses portes ? ...
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La mécanique du néant

🌺La mécanique du néant🌺 de Delphine Muse.- 554 pages. 19,90€



👻Arthur Comte n'a plus le choix que d' aménager dans la vieille bâtisse de Datura, son héritage familial après la perte de son travail et le retard dans la construction de sa nouvelle maison.



👻La maison de Datura où se trouve ses peurs d'enfants, le suicide de sa mère et des faits inexpliquables, où aucun de ses frères et sœurs ne voudraient vivre.



👻Il a cassé le lien avec sa famille depuis plusieurs années, cette famille avec ses secrets et ses non-dits.



👻Beaucoup de souvenirs reviennent le hanter jour après jour, ils dorment dans le lit où sa mère s'est suicidée, des bruits le réveillent, des formes apparaissent dans le noir, cauchemars ou réalité ? Perds t'il la tête ? Quelle est cette voix qui lui parle ?

Sont-ils en danger ?



👻L'auteure joue avec nos nerfs jusqu'à mettre notre cœur en suspens, une boule au ventre. Une angoisse nous tords les boyaux, une inquiétude nait, une forme apparaît et une odeur nauséabonde nous irrite les narines.



👻Un thriller bien glaçant, que j'ai stoppé à plusieurs reprises, surtout les 200 dernières pages tellement j'étais oppressée.



👻Sortirez-vous indemne de ce livre ? Vos nuits resteront elles peuplées de rêves ? Éviterez vous de rester dans le noir ? Vous seuls le constaterez.



👻ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR.👻

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La mécanique du néant

📚



Ce roman est un coup de coeur. J'ai tout aimé : le titre, la couverture, l'intrigue, l'atmosphère, les personnages. Admirative de la plume inspirante de Delphine, son écriture est visuelle, belle, riche, fluide. Elle l'emaille de multiples références, laissant deviner une culture générale certaine. Elle sait créer une atmosphère oppressante, tenir le lecteur en haleine, avec cette phrase qui revient inlassablement : "on va tous mourir". Moi qui ne suis pas fan de thrillers fantastiques, je pourrais le devenir...



L'histoire : Arthur Comte cumule les galères. Licencié, endetté, en froid avec sa famille, il est père de trois enfants. Avec sa femme Jade, il n'a pas d'autre choix que de partir vivre à Datura, la maison où sa mère vient de mourrir.



Cette demeure isolée l'a toujours terrifié. Faut dire qu'Arthur a grandi dans une famille pour le moins atypique. Il a souffert de l'absence de son père, écrivain narcissique mégalo, et d'un lien particulièrement dysfonctionnel avec sa mère. Heureusement il y avait sa fratrie. Comme un besoin de prendre le large pour sauver sa peau, Arthur s'est isolé de ses proches devenu adulte.



C'est un anxieux hypersensible, qui perçoit des visions flippantes à Datura. Est ce le fruit d'un esprit malade? Cette maison est-elle habitée par des esprits néfastes?



Dès les premières pages, on est happé par le récit. La tension monte crechendo. Les secrets de famille, les liens de fratrie, les apparences sociales, les carences infantiles, les dérives d'une mère fragile, les fantômes du passé, autant de thèmes passionnants abordés avec finesse et psychologie.




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La mécanique du néant

Mais quel rôle joue donc Datura - cette maison que personne n’a l’air d’aimer - au sein de cette fratrie éclatée de cinq enfants ? Et surtout pas Arthur. Pourtant les aléas de la vie vont le pousser à accepter d’en devenir le propriétaire alors qu’il s’était juré de ne jamais y revenir…

La plume de Delphine Muse est d’une redoutable efficacité, chaque mot est mis au service de la compréhension et du rythme de l’intrigue. Elle joue en virtuose avec le thème de la peur. Jusqu’où celle-ci peut elle aller avant de se transfomer en folie ?

Un très bon roman de suspense et d’horreur !
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La mécanique du néant

Tout d'abord, je vous remercie Fabienne qui m'avez incité, avec votre beau commentaire, à découvrir et lire cette auteure.





Je ne connaissais pas Delphine Muse. Je suis très agréablement surpris qu'elle ait pu me tenir en haleine durant un aussi grand nombre de pages.

Son livre fait 558 pages et je suis encore stupéfait de l'avoir « avalé » en une journée, ce week-end (J'ai fait un long voyage en bus).

Je suis toujours étonné, au risque de me répéter, que ce petit pavé soit vendu au même prix qu'un mauvais roman de 170 petites pages, mais écrit par une auteure ou un auteur de renom.

*



C'est pour moi un excellent thriller bien écrit et bien construit.

Dès le départ, Delphine Muse m'a plongé dans une ambiance pesante et qui deviendra, au fil de la lecture, de plus en plus oppressante. La jeune auteure d'une écriture très fluide a un beau talent de narration. Elle a réussi aussi à me trimballer allègrement sur des fausses pistes, si bien que l'histoire devenait de plus en plus angoissante et donc addictive.

Il faut dire qu'Arthur, le personnage central du roman, est un homme très tourmenté depuis que de terribles évènements se sont produits dans sa propre famille.

Et les choses ne feront qu'empirer lorsque qu'il sera contraint d'accepter la maison de famille de Datura.

Un lieu particulier bien trop isolé en Haute-Loire, pour que ce père de famille puisse avec sa femme et ses trois enfants, y vivre tranquillement et retrouver de la sérénité en lui.

*



Je découvrirai au cours de ma lecture sous apnée, qui est vraiment Arthur. Quel est ce passé qui le hante. Qui est sa famille dont il s'est éloigné et quels sont toutes ses questions qu'il se pose et qui l'angoissent.

Devient-il un maniaco-dépressif ? On pourrait le croire à lire ses pensées et ses idées noires qui tournent en boucle dans sa tête.

Ou se passe-t-il réellement des choses mystérieuses et surnaturelles dans cette maison étrange ?

*



« La mécanique du néant » n'est pas seulement un thriller. le roman interroge aussi sur nos peurs, dont certaines ne sont parfois pas fondées. Quelles sont les étapes ou les événements dans une vie qui déclenchent nos frayeurs. Quels sont les types de psychoses que la peur crée chez tous êtres humains et comment y remédier si remède il y a.



Dites-moi quelles sont vos peurs, je vous dirai qui vous êtes !

Avez-vous peur de souffrir ?

Avez-vous peur de vieillir ?

Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mmm....! ?

*



J'avais quelques interrogations pour la fin du roman, mais après avoir rencontré la délicieuse Delphine Muse, elle a répondu gentiment à mes questions.

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La mécanique du néant

Ce n’est qu’après avoir refermé ce roman que je me suis rendue compte qu’il était écrit « roman d’épouvante » sur la première de couverture. 🤭 Je peux donc dire que j’ai lu mon premier roman de cette thématique.



On suit ici la famille Comte. Arthur hérite de la maison de famille à Datura à la suite de la mort de sa mère et s’y installe avec sa femme et ses trois enfants. Suite à des problèmes financiers, Arthur n’a pas pu refuser l’offre insistante de son père de recevoir l’héritage de cette maison de campagne et pourtant, il ne l’a jamais aimée. Depuis qu’il est tout petit, il a en horreur cette maison mais n’est pas le seul : son père, célèbre écrivain n’a jamais trouvé l’inspiration à l’intérieur et ses frères en avaient également la frousse. Autant vous dire que depuis que sa mère a été retrouvée décédée dans son lit, cela n’aide pas Arthur à chasser ses sinistres pensées.



Arthur est un personnage sombre qui a sans cesse l’impression que quelque chose de grave va se produire. La phrase « on va tous mourir » l’obsède et le suit jusque dans son sommeil avec les visions qui s’associent. L’ambiance est pesante et les descriptions nous plongent parfaitement dans ce décor lugubre.



L’intrigue est prenante, on se demande sans cesse ce que va advenir la famille Comte, si les pensées d’Arthur sont réellement fondées et si tout ceci va réellement se produire… Le roman fait presque 550 pages et punaise, je n’ai pas réussi à accrocher. J’ai persisté et j’ai réussi à aller jusqu’au bout… Mais qu’elle est ma déception. Je m’attendais à une fin spectaculaire, je n’ai pas abandonné ma lecture me disant que ça allait valoir le coup… 😶



J’ai bien aimé l’atmosphère mais j’ai trouvé l’histoire trop longue, trop répétitive et manquait-il peut-être un peu d’angoisse… Tout était pour moi un peu trop prévisible.



Bref, un gros flop pour moi. C’est rare, mais ça arrive ! J’ai vu plusieurs avis positifs alors je vous conseille qu’une chose : faites votre propre avis sur ce roman. Il sera parfait pour la période d’Halloween. ☺️
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La mécanique du néant

Bienvenue dans la vie compliquée d’Arthur COMTE.

Un père écrivain célèbre - deux frères Olivier et Jérome et deux soeurs Marie et Lucie. Le passé familial est douloureux et Arthur s’est construit une vie paisible auprès de Jade sa femme et ses deux filles Faustine et Ambre.

Un appel téléphonique de Lucie lui annonçant la mort brutale de sa mère va tout faire voler en éclats et l’obliger à revoir sa famille dont il s’est volontairement éloigné.

Les retrouvailles ne sont pas chaleureuses et Arthur va en rajouter en refusant sa part d’héritage. Son père lui propose alors de s’installer à « DATURA ». Il accepte (pas le choix il a perdu son boulot et un 3ème bébé est route).

« DATURA » c’est la maison de campagne où Alain COMTE se réfugiait pour trouver l’inspiration nécessaire à l’écriture de ses nombreux romans.

Raté ! Ça n’a jamais fonctionné.

Jade est ravie, mais dès leur installation Arthur comprend tout de suite qu’il ne va pas y arriver. Comment vivre dans la maison où sa mère vient de se suicider, et pire encore dormir dans son lit…

De nombreux secrets de famille dorment dans cette vieille bâtisse et Arthur va tous les faire ressurgir.

« On va tous mourir » - Cette phrase lancinante et angoissante tourne en boucle dans ses pensées dominant tout le reste, et puis ces voix qui lui parlent en permanence… Peu à peu il perd pied. Sa mère est là derrière chaque porte, dans chaque pièce, menaçant ses enfants, sa vie… Il va de plus en plus mal, se renferme sur lui-même et Jade se sent impuissante ne comprenant pas le mal-être de son mari.

Comment va-t’il se sortir de ce cauchemar ?

Les détails morbides ne sont pas épargnés, tout est maîtrisé, et l’auteure va très loin pour distiller l’angoisse et la peur. Les vitres qui explosent, les ombres qui se déplacent… L’atmosphère est anxiogène et va crescendo, et j’ai trouvé certains chapitres très durs… Mais ce roman est très addictif, impossible de le lâcher sans savoir enfin qui va gagner : DATURA ou Arthur ?

Arthur qui va pouvoir compter sur l’aide précieuse de Danielle, personnage déjà présent dans le premier roman de Delphine Muse « ANCRIER » (que j’ai reçu en participant à une opération Masse Critique quand il a été publié).

Cette histoire est glaçante, et à la dernière page j’avais besoin de lumière (ne surtout pas rester dans le noir...

Mais je l’ai adorée et j’en redemande.

Vite la prochaine…

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La mécanique du néant

Dire que j’ai apprécié ce roman est un doux euphémisme. 1er coup de cœur de 2023 pour une auteure dont j’avais déjà goûté la plume noire et l’Ancrier et qui, ici, se surpasse.

Alors certes, on ressent l’influence de King dans ce pavé de près de 600p. mais n’est pas le roi de l’épouvante qui veut et D.Muse peut se targuer d’égaler le maître à bien des égards. D’abord la lente, solide et nécessaire installation de l’histoire et des personnages, cette famille, dont le père est romancier célèbre, qui s’est délitée au fil du temps. Ce lien distendu entre les membres de la fratrie, l’épisode déclencheur qui a mis fin à l’innocence et ces frères et sœurs qui ne se voient plus qu’aux enterrements, et encore. Arthur a fait sa vie loin d’eux, avec Jade avec laquelle il est heureux jusqu’à ce que le sort le contraigne à accepter la part d’héritage de sa mère, cette jolie Colette, un peu abusive, fragile et très névrosée qui vient de se suicider dans leur résidence secondaire : Datura. Financièrement aux abois, Arthur et les siens s’installent dans cette maison maudite et là…



On trouve donc King dans l’obsession des demeures maléfiques (Simetière, Salem, Shining, encore plus avec la tempête de neige…) on y entrevoit Poe également. La fin, qui illustre magistralement le titre et rétrospectivement tous les « phénomènes inexpliqués » rappelle « Celui qui garde le ver » ou « Le repaire du ver blanc » de Stoker.



Mais vraiment, devant ses influences notoires, il y a une vraie patte. Revenir dans cette maison c’est redescendre dans l’enfance révolue et fantasmée, un retour impossible dans une matrice délétère, castratrice.



La peur viscérale, incontrôlable y est magnifiquement décrite, le glitch permanent entre réalité et cauchemar, entre folie et paranormal, diaboliquement maîtrisé. Et ce nom : Datura, cette belle et redoutable herbe du diable qui selon l’usage soigne ou tue, quelle trouvaille !



Alors chapeau pour l’ambiance glauque à souhait, le fantastique savamment dosé, les personnages fouillés, crédibles, bravo pour cette intrigue dans laquelle l’auteure nous happe avec maestria !

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La mécanique du néant

Victime d'un coup du sort et n'ayant plus les moyens de loger toute sa famille, Arthur Comte est contraint d'accepter la proposition de son père : hériter de la maison de Datura. Celle où tout a commencé et où, peut-être, tout va se terminer.



J'ai vécu une expérience fascinante avec la lecture de ce livre, comme si ce livre été écris pour moi, beaucoup de détails correspond à des éléments de ma vie, j'avoue que cela m'a énormément déstabiliser.



C'est un roman noir flirtant avec la thématique de l'épouvante et pourtant le sujet est plutôt psychologique, comment pouvoir vivre dans la maison d'un défunt ? Encore un point commun avec cette histoire que je me suis poser.



J'ai beaucoup aimé ce récit, qui est angoissant, mais tellement empreint de vérité que s'en est troublant.



C'est addictif, il y a énormément de rebondissements et on avance crescendo dans une aventure extraordinaire.



Oui je suis assez sensible à ce thème, et si les personnes décédées sont encore près de nous ? Donc ce genre d'ouvrages me parle forcément.



Et puis le contexte que nous plonge l'autrice, le froid, la neige...etc.…m'as plongée vraiment dans l'ambiance, et la fin est vraiment flippante, mais c'est aussi bon d'avoir peur.



J'ai aussi beaucoup aimé la fin, encore une belle lecture pour cette maison d'éditions ne me déçoit jamais.
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La mécanique du néant

Sortir de sa zone de confort… Cette expression n’a jamais autant pris son sens qu’avec la lecture de « La mécanique du néant », de Delphine Muse.



Sortir de son confort de lectures habituelles déjà : cela fait quelques temps que j’ai envie de m’ouvrir à d’autres types de littérature que les romans et les polars, aussi cela été l’occasion avec la dernière masse critique Mauvais genres, et ce descriptif de ce roman qui m’a fait penser à « Shining ». Je n’avais juste pas vu que le sous-titre de « La mécanique du néant » est : « roman d’épouvante ». Gloups. OK. Allez c’est parti !



C’est donc d’une main quelque peu tremblante que j’ai ouvert ce roman, qui raconte l’histoire d’un homme, Arthur Comte, qui, à la suite de déboires financiers, hérite de la maison de campagne familiale de Datura, à la suite de la mort de sa mère et n’a pas d’autre choix que d’y installer sa femme et ses trois enfants. En effet, il n’a jamais aimé cette maison qui lui fichait la frousse quand il était enfant, et encore moins depuis que sa mère y est décédée (ce qui peut se comprendre). D’une nature plutôt anxieuse, surtout depuis la brouille avec sa famille survenue il y a quelques années et qui semble l’avoir traumatisé, ses angoisses ne vont pas tarder à s’aggraver… avec des visions mortifères et une phrase qu’il entend constamment en tête : « On va tous mourir ».



Dès le début du roman, l’ambiance est sombre, on sent qu’on ne va pas rigoler. Notre héros n’a pas l’air d’être un boute-en-train, englué qu’il est dans sa vie familiale (trois enfants en bas âge à s’occuper sans aucun relais, et une vie professionnelle en berne) et dans une déprime latente qu’il refoule. C’est ce qui me paraît justifier que l’intrigue prenne autant son temps à démarrer… En effet, il faudra attendre la moitié du roman (qui fait plus de 500 pages tout de même) pour que celle-ci démarre vraiment. En effet, on m’avait vendu un roman d’épouvante, alors c’est que je m’attendais presque à frissonner à chaque page ! En revanche, on sent une tension monter, qui m’a sacrément réveillée (hé oui, j’avais retrouvé ma zone de confort, Delphine Muse a su m’en sortir de manière un peu vicieuse… bravo à elle) quand les événements se précipitent. Et là, on n’a plus le temps de respirer, l’angoisse est à son plus haut point, on vit les évènements, on a peur pour les personnages, on souffre avec eux, et évidemment, je n’ai pas pu lâcher le roman (ce qui a dû être la même chose pour le correcteur parce que, petit point négatif, les coquilles se sont enchaînées dans cette deuxième partie) !



Cette deuxième partie de l’ouvrage est ainsi largement venue couvrir des petits défauts qui me paraissaient plus saillants précédemment : certains personnages de la famille Comte pas forcément très substantiels (mais je peux concevoir que c’est parce qu’on les voie à travers les yeux d’Arthur), ce qui fait qu’on ne s’y attache pas, et surtout une écriture qui manque un peu d’épaisseur romanesque. J’ai été un peu agacée par les notes qui viennent expliquer des notions, produits ou expressions me paraissant suffisamment connus par le grand public pour ne pas avoir à les expliquer en note et perturber la lecture.



J’ai aimé aussi les quelques interrogations de fond qui me sont venues à la lecture : peut-on pardonner à des parents et une famille qu’on a jugé défaillants ? Comment faire son deuil ? Les peurs et les traumatismes les plus enfouis en soi peuvent-elles se surmonter ?



J’ai été impressionnée par le talent de Delphine Muse à construire et structurer son histoire, à multiplier les fausses pistes (elle m’a baladée plusieurs fois sur certains points), à instiller une angoisse chez ses lecteurs. Merci donc à Delphine Muse, aux éditions des Lacs et à Babélio !

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La mécanique du néant

« Laisse donc le passé à hier et le futur à demain, vis heureux. »



Alors qu’ Arthur COMTE fait face à un licenciement économique et que sa femme va accoucher de leur troisième enfant, il apprend que sa mère s’est suicidée dans sa résidence secondaire.

Obligé de renouer avec sa famille qu’il n’a pas vu depuis de très nombreuses années, pour assister aux obsèques de sa mère, femme du célèbre écrivain Alain COMTE, il refuse une importante somme d’argent en guise d’héritage. Son père lui propose alors leur maison de campagne à Datura.

Sans emploi, avec un crédit sur le dos et cinq bouches à nourrir, il se résigne à emménager avec les siens à Datura, dans cette demeure où le malaise lié à ses souvenirs d’enfance est encore présent.



« On va tous mourir »

Plus qu’une rumination mentale, cette phrase s’impose d’elle même à Arthur depuis qu’il a remis les pieds dans cette sinistre maison où une étrange sensation lui mine le moral, contrairement à sa femme qui elle, s’y sent toute à son aise et heureuse de pouvoir faire profiter de ce cadre de vie à leurs enfants.



Le retour dans la maison d’enfance qui regorge de secrets c’est hyper classique! Me direz vous.

Oui c’est vrai, mais pas avec la mécanique du néant qui cherche à nous happer dans les méandres de nos peurs les plus primales.

La phobie peut elle être un secret développée durant l’enfance ou plutôt la conséquence d’un secret enfoui depuis trop longtemps ?

A Datura le fossé peut paraître bien mince pour la famille COMTE.



Après une première partie réussie, le cœur du roman - où certains événements familiaux ont traîné en longueur - m’a laissé sur ma faim et m’a légèrement fait sortir de l’ambiance. Par contre j’ai lu les 200 dernières pages d’une traite !

J’ai encore l’impression d’être à Datura avec Danielle et Arthur, transi de froid et luttant contre une peur irrationnelle.

Delphine Muse confirme ses talents avec ce deuxième roman plus complexe que le premier, dans lequel elle aborde des thèmes difficiles, mais propices à l’épouvante comme l’abandon, le deuil, la mort et la famille. Esprits fragiles et non adeptes des frissons solos accrochez vous, certaines histoires sont plus agréables à écouter autour d’un feu avec un groupe d’amis qu’à lire seul dans la pénombre.



Oubliez ce que vous pensez connaître, vous n’avez pas la moindre idée de ce qui vous attend !

Vous vous apprêtez à passer une porte que vous n’auriez jamais dû ouvrir...
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La mécanique du néant

Le pitch : Arthur Comte est le rejeton d'une lignée prestigieuse. Mais l'éclat ne fait pas toujours tout. Une fois adulte, alors que notre protagoniste avait mis pas mal de distance avec sa famille d'origine, ses racines vont se rappeler à lui.



Le coeur de l'histoire : Heureux dans son ménage et papa épanoui, Arthur n'a soudain plus les moyens de loger les siens. La solution de facilité est d'accepter la proposition de son père : hériter de la maison de Datura, une demeure spacieuse qui offre en apparence un cadre épanouissant pour élever des enfants. En apparence seulement… Car toute médaille a son revers. Datura est en effet l'endroit où Arthur a lui-même passé son enfance, c'est aussi là que sa mère vient de mourir. Et il n'y a pas que de bons souvenirs. D'autant que celui-ci a enfoui un pan pas très réjouissant de son passé. Alors peut-on vraiment oublier sans s'oublier soi-même ?

Après l'emménagement, un sentiment d'intrigante étrangeté va d'ailleurs rapidement s'emparer d'Arthur. le fameux soir de la claque lacère ainsi sa mémoire comme un sinistre coup de fouet. Mais bien des secrets et autres rémanences exsudent de la bâtisse. On comprend donc qu'Arthur a quelques comptes à régler avec son passé. Ce serait peut-être exagéré d'affirmer qu'il a peur de tout même de son ombre mais disons que le sort s'acharne tout de même un tantinet. À tel point qu'avec tout ce qu'il lui tombe dessus, d'autres auraient pour moins que ça fissa tourné parano. Mais pour Arthur qu'en est-il précisément ? Pour le savoir, celui-ci devra puiser en lui non seulement le courage de pousser quelques portes grinçantes et, sait-on jamais, également les ressources qui l'aideront finalement à dégripper les rouages de la mécanique… du néant.



Ressenti : Delphine Muse a décidément l'art d'installer un climat angoissant. Après Ancrier, on la retrouve dans un autre page-turner au suspense haletant où… la peur occupe le premier rôle. C'est d'ailleurs ce que tient la quatrième de couverture quand elle promet d'entrevoir « la peur comme puissance créatrice, matrice hostile de toutes nos perceptions, de tous nos choix et de tous nos projets. »
Lien : http://scambiculturali.over-..
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La mécanique du néant

Bienvenue au sein de la Comte, une famille qui émane de la plume de l’auteure. Celle qui vous fera passer des moments étranges, celle qui vous bercera de passages sombres, celle qui vous fera descendre dans le puits de l’inconnu et celle qui vous engloutira dans le monde terrifiant de Datura.



L’épouvante est une interprétation de l’esprit fait de suggestions dans un climat ascentoriel.

Plongez au plus profond de vous-même...



Une famille disloquée nous emmène dans une lente descente parmi les flammes de l’enfer.

Un père ancien auteur à succès, une mère déstabilisée, une fratrie sans liens.



Un événement va les réunir et de là tout commence…



Au fil des pages, Datura sort de la brume et affiche son visage inquiétant.



Delphine, dans ton précédent livre l’ancrier tu m’avais déjà séduite mais par ce deuxième livre c’est l’apothéose.

J’ai été subjugué par tout ce que tu as mit dans ce roman.

Brique par brique tu as érigé Datura afin d’y loger cette histoire hallucinante.



J’aurais été emmenée avec douceur, frémi et même cauchemardé pour terminer dans un état waouh. J’aime ton écriture qui a vraiment une intonation particulière, elle te plonge et t’enveloppe carrément.



https://www.instagram.com/p/CdvzAOGKx9U/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
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La mécanique du néant

Retour de lecture

La mécanique du Néant de Delphine Muse @mymusecatcher aux @editionsdeslacs

J'ai eu l'immense plaisir de partager encore une fois un roman ( le second de l'Autrice) avec mon amie @escapadesaveckris

Une LC riche en émotions pour ce thriller fantastiquement épouvantable. Cette écrivaine assoit définitivement son statut et talent de conteuse de l'Effroyable dans ce page Turner angoissant qui monte en puissance au fur et à mesure que nous tournons les pages.

Tous les codes du récit de l'épouvante y sont diablement et intelligemment mis en scène :

- les personnages

- la mort brutale d'un membre de la famille entraînant un tsunami d'autres cadavres

- la maison de campagne à l'atmosphère pesante

- l'élément déclencheur

- la descente aux enfers du héros

- les éléments naturels et surnaturels qui se déchaînent jusqu'au bouquet final

- Enfin Le Baku

Nous sommes immergés dans le quotidien d'une famille dysfonctionnelle où tout sonne vrai. A commencer par la fratrie, entre alliance et mésalliance, les rapports aux parents, la rancoeur, les non-dits

Une écriture maîtrisée à la fois poétique, rigoureuse et Juste. J'ai adoré les références littéraires et filmographiques. Delphine a su utiliser nos terreurs d'enfants pour tisser sa toile : les bruits, les voix les ombres, le sentiment d'abandon, les silences, le deuil, la mort.

Mention spéciale pour Danielle, personnage récurrent de son premier roman, à son apogée dans cet opus.

Résumé : la mort brutale de sa mère oblige Arthur Comte ( par facilité), rejeton d'une famille de cinq enfants, à retourner à Datura, avec femme et enfants, là où tout a commencé et fils du célèbre romancier Alain Comte.

Cela fait des années qu'Arthur s'est éloigné de sa famille mais Delphine nous rappelle combien il est difficile voire impossible de couper le cordon qui nous relie aux nôtres. Les liens du sang restent les plus forts. Mais " on va tous mourir", leitmotiv angoissant, résonne sans cesse dans la tête d'Arthur tel un avertissement macabre. Les portes grincent, les fenêtres se brisent, les voix et les ombres hantent cette belle mais terrifiante demeure.

Merci beaucoup pour ce pur moment de bonheur!

Un vrai coup de cœur, vous l'aurez compris : à lire absolument
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La mécanique du néant

La 4ème de couverture laissait présager un roman sur les liens familiaux, les traumatismes d’enfance. Quand j’ai reçu le livre et que j’ai vu la mention « roman d’épouvante » sous le titre, je me suis vraiment demandé dans quelle histoire j’allais embarquer !

La mécanique du néant est effectivement un roman sur la famille, sur comment on se construit avec une mère dysfonctionnelle. Le rapport à la mère et les façons de réagir des différents enfants, en fonction de leur âge, de leur place dans la fratrie, vont les mener sur des chemins de vie tellement différents. Comment reconstruire des liens lorsqu’ils ont été à ce point distendus ? Est-ce encore possible ? Et si la déception se trouve au bout du chemin, les efforts en valent-ils la peine ?

Ici, on suit Arthur qui a décidé de couper les ponts. Il a construit sa famille. Marié, père de jumelles et bientôt papa pour la 3ème fois, des galères d’argent le font renouer avec sa famille et son héritage. Mais ce rapprochement se fera dans la douleur. Sous prétexte de phénomènes inexpliqués, Delphine Muse montre comment il faut réussir à exorciser son passé et ses traumatismes enfouis très profondément dans notre inconscient pour grandir, évoluer et se réaliser pleinement, en toute sérénité.

L’autrice réussit à mettre en place une ambiance anxiogène, l’air de rien, par petites touches. Je n’avais pas été autant prise dans une atmosphère de ce type depuis ma lecture, adolescente, de Simetierre de Stephen King, maître dans le genre. Je ne crains pas d’avouer que j’ai fini ce roman de jour !

L’écriture est fine, subtile. C’est une belle découverte pour moi, grâce à l’opération masse critique. Savoir qu’un de ses personnages se trouve dans son premier roman me donne envie de le découvrir.

Quelques remarques sur les caractéristiques d’un autre personnage me laissent supposer que Delphine Muse reviendra avec un nouveau roman dans lequel on le (la ? je vous laisse lire le roman et deviner !) retrouvera. Je serai curieuse de découvrir comment ce personnage pourrait prendre une place centrale et quelle serait son évolution.
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La mécanique du néant

Victime d'un coup du sort et n'ayant plus les moyens de loger toute sa famille, Arthur Comte est contraint d'accepter la proposition de son père : hériter de la maison de Datura.

Celle où tout a commencé et où, peut-être, tout va se terminer.

Il emménage à contrecœur dans l'immense bâtisse avec sa femme et leurs jeunes enfants mais rapidement, le malaise s'installe.

Pendant des décennies, Arthur a essayé d'enfouir tous les souvenirs qui s'y rattachent.

L'atmosphère. Les bruits. La claque.Mais on n'échappe pas à soi-même. Surtout pas à Datura.



J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman. Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice qui est fluide et addictive. J'ai également été sensible aux petites touches d'humour.



L'autrice a su distiller progressivement une atmosphère lourde et voir opressante par moment. Tout au long de ce récit, on se questionne... est-ce que tout se passe dans la tête d'Arthur..ou est-ce réel. Je trouve d'ailleurs que ce personange est très bien construit, complexe avec ses forces et ses faiblesses. Il lutte contre ses vieux démons, on a de l' empathie pour lui.



Aussi, les thèmes abordés sont très intéressant: peut-on pardonner à un parent défaillant ? comment surmonter ses traumatisme d'enfance? comment faire son deuil?...

Pour moi, il y'a deux bémols: j'ai trouvé qu'il y'avait des longueurs. On met beaucoup de temps avant d'arrive à DAtura et qu'il se passe des choses étranges et d'ailleurs j'aurais également voulu plus frissonner (même si j'ai bien conscience que la notion de peur et d'angoisse est très subjective).



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La mécanique du néant

Victime d'un coup du sort et n'ayant plus les moyens de loger toute sa famille, Arthur Comte est contraint d'accepter la proposition de son père : hériter de la maison de Datura. Il emménage à contrecœur dans l'immense bâtisse avec sa femme et leurs jeunes enfants. Une maison à l'atmosphère particulière, chargée de souvenirs d'enfance et lieu du suicide de sa mère. Une maison isolée, en bout de chemin, perdue en Haute-Loire. Une histoire qui pourrait être banale, avec une gentille petite famille mais...



Delphine Muse signe encore un roman à l'atmosphère pesante, angoissante. 

Son incipit laisse déjà présager du pire, on s'attend donc à vivre une situation tragique et j'avoue que côté tragédie, j'ai été servie!

On est plongé dans le quotidien de la famille Comte. Tout d'abord dans l'histoire d'Arthur, qui voit sa vie chamboulée par le suicide de sa mère et la perte de son travail. Sa situation précaire ne lui laisse le choix que d'accepter l'offre de son père et de s'installer dans cette maison qui lui faisait peur, enfant. Cette situation le pousse aussi à renouer avec sa famille avec laquelle il avait pris ses distances.

Delphine Muse prend le temps de nous planter le décor, de nous présenter les personnages et de faire monter l'angoisse. Car, on ressent très vite que quelque chose cloche, on s'attend à ce que la situation bascule à tout moment. On a même parfois du mal à distinguer la fiction de la réalité et on se demande si Arthur ne bascule pas dans la folie, et nous avec!

Le thème principal est vraiment la peur, qu'elle entretient tout au long du récit. La peur de la mort surtout avec cette phrase lancinante entendu par Arthur, "on va tous mourir". Elle explore aussi les angoisses nocturnes de l'enfant et l'impact sur sa construction d'adulte, impact qui varie selon l'individu: on se rend compte en effet que la fratrie Comte ne s'est pas construite de façon identique et que les peurs sont encore bien présentes chez certains.

Et quelle surprise de voir Danielle (cf Ancrier) intervenir dans la dernière partie du roman, et pas la moindre! Probablement la partie qui m'a le plus happée, attirée et certainement la plus malaisante.



Delphine Muse confirme donc son talent à construire des histoires angoissantes et balader le lecteur dans son univers! Bravo!
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