" L'homme est-il suicidaire ? Avec ses voitures et ses usines, il pollue l'air qu'il respire ! Avec ses produits chimiques, il pollue l'eau qu'il boit ! avec ses déchets jetés à la mer, il transforme les poissons en poison. Et tout le monde trouve ça normal. L'homme a perdu la raison."
- Si je peux me permettre de résumer vos propos, conclut Christophe, l'environnement, ce serait ringard d'en parler, ce n'est pas porteur sur le plan économique et cela n'intéresse vraiment que ceux qui sont déjà concernés...
Il constate que les magazines people se vendent par millions et que ceux qui parlent de notre avenir, de celui de nos enfants, de la Terre sur laquelle nous vivons, ceux-là n'intéressent pas grand monde. Excepté ceux qui sont déjà convaincus de la nécessité de changement.
L'homme oublie qu'il vit en vase clos. Comme le disait un professeur d'université à ses étudiants ; "Ce n'est pas la peine de jeter vos plastiques, assaisonnez-les et mangez-les directement."
Un paysage naturel, c'est magnifique et gratuit. Un paysage peint par l'homme peut valoir des millions de dollars. On protège cette copie artificielle avec des systèmes de sécurité ultra-perfectionnés mais on ne fait rien pour protéger l'original.
Être président, c'est commander un grand paquebot. il ne pilote pas seul et s'il change de cap, la manoeuvre est lente et risquée. Et quoi qu'il fasse, ou ne fasse pas, il sera critiqué par la moitié des français.
- Monsieur le président, reprend le premier expert, je me permet de rappeler que l'argent domine le monde. Et la folie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un seul individu a ordonné de gazer des millions de personnes de façon systématique et organisée. Personne n'a discuté ses ordres et il a été obéi aveuglément.
-Les guerres, les attentats, les catastrophes naturelles, les accidents de la route tuent des centaines de milliers de personnes par an. Alors, pour un dirigeant mal intentionné, pas de quoi se culpabiliser pour quelques milliers de morts supplémentaires...Surtout si des milliers de dollars sont en jeu.
Un président se doit d'être fort, mais n'est-ce pas une force d'avouer sa faiblesse ? Suis-je un Couard, un lâche ou tout simplement un être humain qui ne peut se résoudre à prendre des décisions douloureuses pour les Français, décisions qui seront de toute façon critiquées par tous ?
Si nous renonçons à l'achat de leur pétrole, nous devrons renoncer à la manne de leurs pétrodollars.