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Critiques de Denis Soula (22)
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Les frangines

Françoise est une femme errante, un fantôme de nuit, insomniaque et taiseuse. De jobs nocturnes et salles de jeux, elle repousse le sommeil et ses créatures démoniaques. Une vie sur le fil du rasoir, faite d'amants éphémères, de parties de cartes enfumées, et de départs sans projets vers d'autres lieux.



Son seul port d'attache est sa soeur Pascale, et vient un temps où s'impose la pose. Telle une carte à jouer, les deux soeurs sont complémentaires: une battante positive, une "égoïste cinglée". Une vie familiale s'organise, autour des neveu et nièce. Les nuits sont toujours blanches mais la peur de vivre (ou de dormir) à peu près maitrisée.



"Jusqu'au Crabe.

Forcement, à fumer autant".



Jusqu'au chômage.



(Quelle galère pour laquelle?)



Le plus effrayant pour Françoise? Ses djinns nocturnes, ses parties de poker ou le simple fait de devenir une mère de famille?



Un petit livre en grosse nouvelle qui, l'air de rien, est d'une très grande force. Fort bien écrit, il a la fulgurance des vies grises aux parenthèses enchantées. De jolies formulations, un langue simple et actuelle, de l'amour fraternel à revendre sans pour autant dégouliner de sirop. En dépit d'un contexte peu crédible, cette histoire triste, très rythmée, porte une belle émotion.



J'ai dégusté avec plaisir...
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Deux femmes

Entre la longue nouvelle et le roman court “Deux femmes” nous présente les portraits de deux femmes très différentes, une tireuse d'élite au sein des Services Secrets. et une mère monoparentale qui a perdu tragiquement sa fille ainée deux femmes qui ont toutes deux le point commun d'avoir connu des épreuves terribles et d'être determinées et de lutter envers et contre tout.



Denis Soula raconte avec précision et sensibilité, ces deux parcours très différents qu vont finir par se croiser.



L'intime et le spectaculaire combine habilement, dans la façon dont ces deux femmes vont être réunies malgré elles le temps d'une nuit tragique, sous les balles d'un commando armé.



Certes, on aurait aimé parfois plus d'exploration psychologique et le côté trop court du roman laisse un peu trop de zones d'ombres mais on appréciera la grande finesse et justesse de ces beaux portraits de femmes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les frangines

Françoise, cinquante ans, est une baroudeuse. Depuis son enfance, elle est incapable de dormir, ses nuits, emplies de cauchemars la terrorisent. Alors petit à petit, elle se forge un caractère dans la différence et à dix-huit ans quitte sa famille pour suivre un magicien de province sur les routes. Toute sa vie elle suivra des hommes de la nuit.

En filigrane, sa relation fusionnelle avec sa mère, son père et sa sœur qu'elle adore, qu'elle aime inconditionnellement.

Françoise est un électron libre, jusqu'au jour où elle apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, au même moment, sa sœur part vivre en Bulgarie et lui laisse la garde de ses enfants.



J'ai lu ce roman d'une traite hier soir. Repéré dans les rayons de la librairie, le résumé m'avait interpellée. Ce qui me semblait être le cœur de l'histoire à savoir la relation fraternelle, ne l'est pas tant que ça. Ce roman est une tranche de vie, le bilan d'une femme qui se sait condamnée et qui revit quelques passages de sa vie, elle revient sur son enfance, sur ses premiers émois et sur ces nombreux kilomètres qu'elle a parcouru.



Je n'ai pas d' a priori sur les romans courts, quand ils sont bien ficelés, ils peuvent être d'une puissance émotionnelle redoutable, débarrassés de fioritures encombrantes, ils sont parfois d'une justesse bouleversante.

Pour ce roman, je suis restée sur ma faim. Il va à l'essentiel et j'aime assez le style de l'auteur, pour autant il me laisse un goût d'inachevé.

Je n'ai pas eu le temps d'apprécier ma lecture que celle-ci était déjà terminée. Tout reste en surface. La relation avec le père, avec la sœur, avec les hommes. Françoise ne laisse pas grand chose paraître, et même si je suppose que c'est un choix délibéré de l'auteur, je ne peux m'empêcher de tourner la dernière page avec un peu de déception.



J'ai reçu ce livre grâce à l'opération Masse Critique et je remercie donc Babelio ainsi que l'éditeur de nous permettre de découvrir des romans et de les critiquer en toute liberté.
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Deux femmes

En brossant les esquisses de deux femmes aux parcours antagonistes, il nous soumet à deux couleurs, deux perspectives. Entre celle qui subit et qui observe sa vie et l’autre qui précocement a tenté le pari de l’émancipation violente. S’affrontent alors des philosophies opposées où se conjuguent l’avancée avec un but clair et la crainte du sur-place lestées par la perte de sa chair.



En s’attardant sur ce qui construit ces femmes, ce qui les motive, ce qui les anime, il apporte une profonde empathie pour ses personnages. Il semble creuser le sillon de ces existences avec une acuité émotionnelle, une compréhension non feinte de leurs idéaux. Ce sont pourtant deux femmes qui n’ont plus guère d’illusions mais, pour autant, ne se résolvent pas à l’abandon, au lâcher prise. Elles font montre d’un courage étincelant qui justement éclaire leurs voies respectives.



C’est sous une plume captive de raptus, d’affections, qui exaltent le propos, qu’il nous invite à nous laisser s’émouvoir par la contiguïté de ces deux êtres. Il nous laisse, sans crier gare, nous rendre compte que les parallèles deviennent sécantes.



L’économie du mot, des pages ne souffrent aucunement d’un sentiment d’inachevé bien au contraire, il extrait un substrat de souffle vital au travers SES deux femmes. Ces deux femmes étendards d’une modernité, d’une force viscérale, refusant le déterminisme et la permission de s’infliger un emprisonnement dicté par les accidents de la vie.



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Les frangines

En voyant la première de couverture (deux cocktails bien colorées) je m'attendais à lire un texte léger. J'ai été totalement trompé, l'auteur, Denis Soula, nous propose de suivre Françoise et Pascale deux sœurs qui ont vécu chacune de leurs côtés leurs différentes aventures, mais qui ne se sont jamais oubliées et qui vont se retrouver.



Rapidement on apprend que notre personnage principale, Françoise est atteinte d'une maladie grave, il ne lui reste que très peu de temps à vivre, cependant elle décide de ne pas informer sa sœur et va continuer à faire comme si de rien n'était.



Sauf que Pascale va être licenciée et amenée à travailler en Roumanie elle décide donc de confier la garde de ces deux enfants à sa sœur...



Parallèlement à cette histoire on va en apprendre plus sur notre personnage principale, c'est une femme qui joue aux cartes, elle vit la nuit et dort très peu, voir pas du tout. Elle va également nous raconter sa vie de jeune fille à son passage de femme. Elle est une aventurière, elle n'a pas vécue d'attache particulièrement forte sauf maintenant, à ce moment présent où elle semble avoir trouvé l'Homme. « C'est tellement improbable et compliqué de trouver l'homme de sa vie. J'ai peut-être trouvé l'homme de ma mort. Je lui ai avoué très vite que je n'en avais plus pour longtemps. Il a cessé de sourire, détourné un instant son regard. »



J'ai aimé ce texte même si j'ai trouvé l'histoire trop courte, (une centaine de pages). J'aurais aimé une centaine de pages en plus, notamment des descriptions plus approfondies et des réponses à mes questions comme le fait que l’héroïne ne dort pas la nuit. Lors de la fin de l'ouvrage on a un sentiment d'histoire inachevée.
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Les frangines

Ce livre est assez décevant, en lisant la quatrième de couverture je m'attendais à tout sauf à ce que j'ai lu, le titre tout comme les résumés que l'on peut trouver sont dans une certaine mesure mensongers car ce n'est pas l'histoire des deux sœurs que l'on suit mais celle d'une des deux et la deuxième est un personnage secondaire au même niveau qu'un autre. Le livre se révèle au final être bien trop court, étrangement, l'histoire est expédiée, de nombreux passages méritaient d'être développés mais ne l'ont pas été, cela entraîne évidemment un manque de développement des personnages et un manque d'intérêt du lecteur envers eux. Le seul développement des personnages est fait par rapport à un seul aspect de leur vie et c'est bien dommage, ce roman se révèle être au final qu'une rétrospective (beaucoup trop courte une fois de plus) de la vie du protagoniste, mais comme la vie de ce personnage n'est à la base pas très intéressant et plutôt banal, je ne suis pas rentré dans l'histoire et je n'ai pas trouvé grand intérêt à l'histoire. Au final, je n'ai rien ressenti durant ma lecture qui a été rapide, même pour l'épilogue faussement émouvant qui ne m'a fait aucun effet. C'est dommage parce que le livre est plutôt bien écrit sans être transcendante tout de même et le style de l'auteur est intéressant mais l'histoire, elle, ne l'est pas du tout.
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Deux femmes



” Seule, je suis soudain frappée de tous les côtés. À me tordre. C'est au ventre que je reçois le plus de coups. Je crierais si j'ouvrais la bouche. Je m'enferme dans la cuisine, vomis dans l'évier, sors sur le balcon et agrippe la rambarde en tremblant. Une voie lactée de lampes d'appartements clignote, signaux intermittents fouettés par les rafales de vent. Je reste là, étourdie, comptant les centaines de lumières et les vies qui vont avec.(...)Il y a quelques semaines, nous disposions trois chaises et chacune scrutait son horizon, les fenêtres d'en face, le centre-ville un peu plus loin ou une espèce d'Amérique au-delà des nuages. La nuit venait si lentement. Aujourd'hui, elle s'abat comme un coup de poignard. “





Depuis plusieurs mois, une femme se bat pour ne pas sombrer. Une douleur l'accompagne à chaque instant depuis le décès de sa plus jeune fille. Un dur combat jour après jour pour accepter le deuil.




” Je n'ai pas voulu de cela. Je n'aime plus mon métier depuis longtemps, mais je ne veux pas renoncer à la vie que je mène, à la solitude. Et je n'oublie pas que je suis une criminelle, que je troque un peu de ma peau contre beaucoup de liberté. Il n'y aura pas de retraite pour moi, seulement une disparition violente. Je me suis fait une raison.”





Une seconde femme, tireuse d'élite, chargée d'éliminer des criminels de guerre. Depuis 1981 elle a intégré les services secrets. Enthousiaste à ses débuts, elle perd peu à peu les idéaux de sa jeunesse. Sa nouvelle mission l'a ramène sur ses terres natales à la poursuite d'un terroriste. 





" Je voudrais tant ne rien oublier, je voudrais tant ne laisser personne en route et emmener tout le monde avec moi. Je voudrais tant changer l'ordre des choses injustes. “




Deux femmes, deux destins, plongées dans la tourmente chacune de leur côté, qui s'apprêtent à entrer en collision. Le temps d'une nuit, elles vont se rencontrer et unir leur force pour tenter de survivre un jour de plus

.
Ce que j'en dis :


D'emblée ces deux confidences de femmes contées en alternance, m'ont bouleversé. Il se dégage de ce récit une tension extrême chargées d'émotions puissantes.

Un roman chargé d'amour et de rage, de colère et d'espoir. 
L'auteure explore la douleur des femmes, le chagrin qui peut parfois accompagner une vie, mais aussi leur lutte pour vaincre leur désespoir et enfin sortir du brouillard et retrouver la paix.


Une histoire qui a réveillé mes souvenirs cinématographiques où Nikita, l'héroïne de Luc Besson n'était jamais loin de mes pensées pendant ma lecture

.
Avec ce court roman, l'auteure a réussi un tour de force, en soignant les maux avec peu de mot, mais avec la puissance d'un coup de poing mortel

. 
De beaux portraits de femmes, au cœur battant au rythme de leur vie électrisée par leur courage. 


Un roman que j'ai lu le cœur broyé , la gorge nouée, les poings serrés, les larmes aux yeux.


C'est beau, c'est magnifiquement bien écrit, c'est à découvrir d'urgence.

Je remercie les éditions Joëlle Losfeld pour ce récit coup de poing. 

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Deux femmes

BONNE ROUTE !



L’évocatrice couverture de cette novela (ou roman court, 120 pages) dit la fuite, l’éclosion d’une nouvelle vie, celle de deux femmes qui, avant de s’en libérer, auront dû combattre un ennemi invisible.



Une femme attend, sa fille sort de l’école, elle l’observe. Cette mère a repris le travail après un très douloureux combat. Elle raconte. La perte de sa cadette et l’effroi, à tout jamais gravé, et la réadaptation et ces instants plus intimes avec sa fille, ce lien corporel, indispensable, et ce passé qui resurgit, une échappatoire, et ces collègues trop attentionnées, et l’achat de la moto. Fin du premier chapitre. Une femme arrive à Innsbruck. Puis elle se trouve aux abords d’une piste de ski où elle observe un petit groupe qui dévale la pente. Elle a préparé ses affaires un peu plus tôt. Elle a reconnu sa cible. Puis elle raconte. Son admission dans les services secrets, son talent inné pour le tir, ces voyages professionnels, cet acte fou après l’accident mortel de sa mère, et ce passé qui resurgit.



Ainsi, dans les pas de ces deux femmes, nous les regardons ouvrir leur album de photos et, peu à peu, nous en apprenons un peu plus sur ce qu’elles sont, sur leurs échecs et leurs petits triomphes personnels. D’un côté une famille sans le père qui a fuit le quotidien et le drame, de l’autre une femme solitaire qui s’échappe en détruisant le mal. Elles se dévoilent sous nos yeux, on se passionne, on est désarçonné. Car l’empathie nous gagne. Et l’on s’adapte à la palpable dissimilitude de tempérament. Chacune à sa part d’ombre, ces rêves trop vite évanouis. Ces rêves de gamines, de jeunes filles et ce mur rehaussé de barbelés : l’incompréhension parentale.



Denis Soula a choisi de placer ses deux personnages dans une situation critique pour clore son roman. C’est en conjuguant leurs efforts, avec une folle détermination, qu’elles vont tenter de sortir de l’impasse. Leur apprentissage de la vie et ce tenace espoir est leur moteur. Ce n’est pas un hasard s’il met en scène une mère et une femme qui occupe un poste souvent réservé aux hommes. Et il trouve les mots qui crayonnent des portraits, on se laisse émouvoir par la finesse du trait et le dessin s’obscurcit puis la page se couvre de hachures, violence, fuite, liberté.



Deux femmes est une novela noire - qui ne se veut pas minimaliste - où l’embrassement final justifie le pouvoir de la conviction. Celui de ces deux êtres qui font vaciller le destin. Et c’est l’image (celle de la couverture) de ces deux femmes chevauchant une moto que l’on retient, ce bolide qui les soustrait aux serres de l’ennemi invisible. Nous leur souhaitons bonne route. Deux femmes n’est pas une leçon de vie, c’est une vision de l’énergie de l’espoir au féminin. A découvrir, sans hésiter.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Deux femmes

On ne connait pas leur nom, mais cela importe peu car cela n’influe pas sur l’histoire, alors je me contenterai de les appeler l’Une et l’Autre.



L’Une vient de connaître un drame et elle vit avec sa fille dans un appartement d’une ville située quelque part dans le centre de la France. Sa fille n’apprécie pas que sa mère vienne la chercher à l’école, elle est grande. Pour autant elles font les devoirs ensemble, presqu’un moment de complicité. Et puis il y a cette musique qui déferle dans l’appartement, une musique moderne dans laquelle elle ne se retrouve pas, qui lui martyrise les oreilles.



Elle travaille dans une boutique et est appréciée de ses collègues, pour autant la vie n’est pas facile. Et, heureusement, il y a la moto qui leur permet de s’évader parfois, et oublier l’avant. Et leur voisine qui est aux petits soins pour sa fille.



Alors elle se remémore son enfance, ses passions, ses parents, son voisin et ses petits travaux de bricolage sur ses motos, ses problèmes, sa vie d’avant le drame.







L’Autre vit à Amsterdam, mais elle est Française. Elle chasse, pour tuer, mais pas de gentils animaux. Non, des bêtes malfaisantes, des criminels de guerre. Elle est forte dans son domaine en remontrant aux petits jeunes qui pensent, que parce qu’elle est une femme, qu’elle devrait rester dans un bureau à manipuler des papiers.



Elle aussi repense à sa jeunesse, à ses heurts avec sa famille pour des questions politiques. Ils vivaient dans un quartier huppé parisien, prônant les vertus de la droite. Elle, elle votait à gauche, une forme de rébellion, une manière de s’affirmer, par conviction aussi.



Et elle a appris à se servir d’un fusil, en Sologne, grâce à un voisin, et c’est ainsi qu’elle est entrée dans les Services de Sécurité. Elle a connu l’élection présidentielle de 1981, les espoirs qui étaient incarnés par une politique nouvelle, ses désillusions aussi, les revirements électoraux qui se traduisaient par une alternance gouvernementale mais dont les décisions n’étaient pas forcément différente des précédents pouvoirs. Et ses déplacements à l’étranger dans le cadre de ses missions.







Deux trajectoires différentes, de femmes plus ou moins brisées par la vie et tentant malgré tout de s’en sortir, pour elles ou leur famille, ou ce qu’il en reste, blessées dans leurs cœurs et leurs convictions.



Et peu à peu leurs destins vont se rejoindre pour le meilleur ou pour le pire, allez savoir ?



Chacune d’elle s’exprime par la pensée. On les suit évoluer dans leur quotidien, se parlant à elles-mêmes, sans qu’aucun dialogue transparaisse dans le récit. Les demandes et les réponses, les souhaits, de l’Une, lorsqu’elle parle, discute, ou rouspète, avec sa fille sont en italiques, comme des réminiscences d’un passé plus ou moins court.



Comme si le lecteur entrait dans le cerveau de l’Une et de l’Autre, ce qu’au cinéma on appellerait en voix Off.



Un récit, plus qu’un roman, tout en subtilité, en émotions, en tendresse, en force, en violence parfois mais mesurée, et l’on les suit, on se calque, on investit spirituellement ces deux femmes, on devient les deux protagonistes sans pour autant se substituer à elles.



Et la force du récit tient également dans son nombre de pages réduit, car trop de délayage, comme parfois il arrive à certains romanciers de se perdre dans des considérations ennuyeuses, aurait nui à la puissance et au dynamisme de cette intrigue qui intrigue.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Deux femmes

Ce livre est estampillé « roman » mais j’en parlerai comme d’une nouvelle (110 pages).

Denis Soula nous présente deux femmes.

La première est une mère de famille qui survit, seule avec sa fille aînée, après le décès de sa plus jeune.

La seconde est tueuse à gage dont l’amour de sa vie est décédé lors d’un attentat.

Ce texte raconte la vie de ces deux femmes, qui ne se connaissent pas. Leurs douleurs, leurs doutes, leurs colères, sont ainsi exposés, mis à nu.

D’un texte aussi court, difficile d’en parler d’avantage au risque de spoiler toute l’histoire.

Comme pour toutes les nouvelles que j’ai pu lire, la frustration est au rendez-vous avec un sentiment de non terminé ou par l’envie d’en savoir plus sur ces personnages.

L’écriture, sans être transcendante, est relativement maîtrisée. Le thème et les personnages sont bien trouvés et amenés.

Reste ce manque d’approfondissement.

Annoncé comme nouvelle, ça aurait été un très bon texte. Présenté comme roman, il manque beaucoup. L’auteur s’attache au présent, le passé des deux personnages est juste entrevu, le futur coupé court.

C’est donc, pour moi, une très bonne nouvelle ou un roman inabouti.
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Deux femmes

Merci à Babelio et aux éditions Joelle Losfeld de m'avoir fait découvrir ce roman. Deux femmes qui ne se connaissent pas vont se retrouver une nuit sous les balles d'un commando armé.

L'une d'elle survit après la mort de sa fille cadette. Avec sa fille ainée, elles essayent de faire leur deuil.

La seconde est une tueuse professionnel pour les services secrets français. Elle n'arrive pas à oublier son unique amour tué à Beyrouth.

L'auteur nous décrit deux portraits de femmes qui ne devait à l'origine jamais se rencontrer mais les aléas de la vie vont les placer sur le même chemin le temps d'une nuit tragique.

J'ai beaucoup aimé ce petit roman qui se lit rapidement avec une écriture fluide. Il n"'y a pas de pathos juste deux femmes qui se reconstruisent suite à un deuil. Elles sont fortes face à la vie qu'elles ont vécu.

Un beau roman...

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Deux femmes

Une femme, passionnée par la moto, vit seule avec sa fille aînée, lycéenne, depuis le départ du père et le décès de sa plus jeune fille. Le quotidien ne permet pas d'atténuer sa peine.

Militante de gauche depuis 1981 dans une famille très à droite, une autre femme est tueuse d'élite au service de la République après avoir été affectée à la garde rapprochée de personnalités... après avoir assassiné son père.

2 parcours très différents qui finissent par se croiser. Nous les découvrons progressivement par l'alternance de l'histoire de ces 2 femmes à la première personne du singulier.

L'écriture est à la fois poétique et très réaliste. Le récit résonne en nous. L'auteur dresse le portrait de ces femmes avec une grande finesse et justesse.
Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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Les frangines

Avec sa couverture si chatoyante et son titre assez léger, je m’attendais à une lecture « sous le soleil des tropiques » où deux soeurs seraient en train de s’enfiler des cocktails en veux-tu en voilà. Mais non. Bien au contraire. Ce livre est beaucoup plus sombre et intense que je ne l’avais originellement pensé. Pas dans le mauvais sens du terme, néanmoins. Ce petit livre d’à peine 120 pages ne vous laissera pas indemne. Je l’ai lu quasi d’une seule traite, en une soirée en tout cas.



En deux mots, « Les frangines » parle, comme le titre l’indique, de deux soeurs, Françoise et Pascale, qui ne se ressemblent en rien. Françoise, la narratrice, est une joueuse de carte compulsive. Elle adore faire des parties de cartes (quel que soit le jeu en question). A 18 ans, elle a quitté le nid familial pour partir sur la route avec un prestidigitateur bien plus âgé qu’elle. Au contraire de Pascale qui est maintenant une « gentille et sage » maman au foyer, Françoise n’a jamais eu une vie « normale », calme ou responsable. Elle a une passion pour la vie nomade, la vie nocture de joueuse compulsive, une vie remplie de suprise où il est impossible de savoir où est-ce qu’on dormira le lendemain… Une vie en marge de la société traditionnelle qui ne convient qu’à certains… Pascale est l’une d’entre eux.



Mais plus pour longtemps. Car Pascale vient d’être diagnostiquée… phase terminale. La vie semble tout de suite beaucoup plus finale lorsqu’on apprend une nouvelle de ce genre. Françoise est sous le choc de savoir que son temps est compté. Bien que sa soeur et elle n’ont pas du tout le même caractère, les deux filles s’entendent très bien et sont toujours là pour se supporter. Françoise a donc une épaule pour pleurer à sa disposition mais, forte et indépendante comme elle est, elle refuse de s’apitoyer sur son sort et préfère aider sa soeur qui est dans une phase difficile avec son boulot. Elle ne lui dira rien à propos de sa maladie. Pas question.



Ce récit de vie alternant le passé douteux et décadant de Françoise avec son présent sans avenir m’a beaucoup touché. Le texte est raconté à la première personne et les chapitres sont très courts ce qui invite à continuer la lecture. Une fois que vous l’aurez commencé, vous ne voudrez plus le reposer. Pas parce que c’est le livre le plus palpitant que vous n’avez jamais lu mais bien car vous allez avoir envie de savoir ce que cette jeune femme a vécu et ce qui va lui arriver. L’écriture est sincère et sensible. Presque écrit sous la forme d’un carnet intime, ce livre n’est pas pour ceux qui désirent un happy end haut en couleurs mais bien pour ceux qui refusent de baisser les bras, qui font passer le bonheur de l’autre, l’entraide et l’amour familial avant tout. Au fur et à mesure de l’histoire, je m’attendais à une fin triste et noire mais je suis contente de voir que j’ai refermé le livre avec le sourire au lèvre et les pensées qui vagabondent…



Merci à la masse critique Babelio et aux éditions Joelle Losfeld pour ce partenariat. J’ai passé un très bon moment auprès de Denis Soula et de ces deux frangines.
Lien : https://atouchofbluemarine.w..
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Amour électrique

A quoi tient une rencontre avec un auteur?



A des recommandations de libraires, d'autres lecteurs en physique ou via des communautés de lecteurs comme Babelio ...



A flâner dans les rayonnages de bibliothèques, de librairies, chez les bouquinistes...



A écouter des émissions sur les livres ou d'autres émissions où soudain le titre d'un livre, le nom d'un auteur émergent...lire des articles...



Je ne connaissais absolument pas Denis Soula.



Je flânais à Paris, mes pas me conduisant , comme souvent, vers les librairies.



Sur le boulevard Saint Michel, attirée par les bacs longeant l'immense librairie de neuf et d'occasion...



Parmi tous ces livres qui ne trouvent plus leur place sur les étagères de la librairie : parce que parus il y a longtemps sans être des "classiques" qui ont, eux , droit de cité, sans rupture de bail, dans les fonds d'une librairie; parce que démodés, parce que peu vendus, parce que d'occasion n'attirant plus beaucoup de lecteurs...



Mes doigts s'agitent... faire défiler les couvertures...

Etre étonnée ( Ah! oui, j'avais eu envie de le lire!), se souvenir ( Celui-là, je l'avais apprécié !)... et découvrir...



La couverture en premier me retient, je retourne le livre et là, sur la courte biographie de l'auteur, je vois qu'il est né à Figeac que je connais bien pour y avoir habité.



Que raconte donc la quatrième de couverture?

des destins croisés, des destins de personnages avec des failles...



J'ouvre le livre et lis quelques lignes...

Ca y est, je l'ai adopté!



Et après lecture, je ne suis absolument pas déçue!



Ce court roman est, pour moi, une petite pépite.



Il y a quelque chose de l'ordre de la délicatesse même si le roman conte une catastrophe. Les personnages me touchent. Les vies simples sans perfection, sans drame avant la catastrophe. Pas de destin flamboyant mais des attitudes pour aller, se reconnecter à la vie...



Autour de cette catastrophe la rencontre entre une femme ayant des dons de guérisseuse et une jeune lycéenne amoureuse fragilisée par le mystérieux mal qui touche son élu. Temps passé et temps présent.



J'espère que celle/celui qui découvrirait ce roman ne sera pas déçu et l'appréciera autant que moi.



il y a des livres qu'on a envie de voir poursuivre leur chemin.







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Les frangines

Court roman très poignant qui revient sur la vie un peu dissolue de la narratrice. En peu de page, l'auteur trace un portrait assez original d'une femme hantée par la phobie de la nuit, passionnée de poker et dont le parcours un peu hors norme voit sa fin arrivée à cause de la maladie. Sa relation avec sa sœur, très différente d'elle est décrite avec beaucoup de pudeur.

Un joli roman dont la couverture laisse à penser à quelque chose de beaucoup plus léger. Je comprends qu'on se sente trompé sur la marchandise.
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Deux femmes

C'est un court roman mais d'une intensité rare, porté par un style sans gras et des phrases qui claquent. Il brosse avec brio les portraits de nos jours de deux Françaises qui ne se connaissent pas.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Deux femmes

C’est un roman noir qui raconte la mort et la vie de ceux qui restent, l’histoire de deux femmes que tout sépare si ce n’est la solitude, et que le destin va réunir. Un beau texte, dur mais empreint de douceur.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Deux femmes

Un court roman qui brosse le portrait de deux femmes très différentes dont l'une est tireuse d'élite pour les Services Secrets. Deux existences aux antipodes l'une de l'autre. La première "survit" tant bien que mal après le décès de sa fille aînée, la deuxième a subi le décès de l'homme qu'elle aimait lors d'un attentat.

En bref, des vies que l'on ne souhaite à personne.

Cependant je n'ai pas vraiment apprécié ce roman vraisemblablement trop court pour traiter d'un tel sujet. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, je suis complètement passée à côté.
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Deux femmes

Destins croisés



Denis Soula déroule deux histoires de femmes brisées sur un peu moins de 100 pages pour les faire se croiser en toute fin de livre.



L’une élève seule sa fille aînée après le décès de la plus jeune. L’autre tue pour la France et extermine une liste de personnes ayant perpétré un attentat au Liban. Rien ne semble prédisposer ces deux femmes, solitaires aussi bien dans l’âme que par la force des choses, à se rencontrer et pourtant, leurs destins respectifs vont faire se croiser leurs routes.



Crédible ou pas, on s’en fiche complètement. De la rencontre aussi d’ailleurs. Même si le récit y trouve la concrétisation, évidente, de la brutalité, de la tension qui animent l’écriture de Denis Soula.



Toute la force de ce très court récit réside dans le chemin de ces deux personnes avant leur rencontre. Celle-ci n’est qu’un « dommage collatéral » et ne constitue pas l’intrigue essentielle du livre. Les trajectoires de ces deux « projectiles », lancés par Denis Soula, sont tendues, parfaites, comme si elles ne pouvaient jamais retomber vers le sol.



Et puis, aussi dissemblables soient ces deux femmes, une indéniable humanité les réunit pourtant dans un final où celle-ci prend le pas sur la haine et sur la violence.



Entre roman et novella, en fait, je n’aurai qu’un seul regret : que ce texte ne soit pas (beaucoup) plus long pour que le plaisir dure un peu plus. Du coup, je vous fais un billet court pour que vous vous ruiez plus vite sur ce livre.


Lien : https://wp.me/p2X8E2-10j
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Deux femmes

Deux femmes déploie une écriture que le féminin rend universelle. Un regard littéraire empathique et engagé, qui guide tout autant le propos que la dramaturgie
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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