Citations de Dianne Emley (35)
- les loyers ont trop augmenté, expliqua early.
il a fallu faire de la place
pour des commerces, haut
de gamme. les urbanistes
appellent ça l, embourgeoisement. moi
je trouve que c'est une honte parce qu'il détruisent l, âme de cette
ville pour satisfaire ceux qui allongent la carte de crédit.
Elle savait que Mark n’avait joué aucun rôle dans ces meurtres. Elle le connaissait par cœur, et il n’était pas capable d’une telle chose. Sous ses airs turbulents, il était timide et renfermé, et avait même dû se battre contre la dépression. Il n’était pas du genre à réagir par la violence, mais plutôt à encaisser sans broncher. C’était cet aspect de sa personnalité, doux et sensible, qu’elle préférait chez lui. Hélas, depuis quelque temps, il le montrait de moins en moins.
L’argent était le lubrifiant de l’existence. C’est ce qu’il avait toujours pensé, et c’était la vérité. Une métaphore brillante, estimait-il, qui illustrait le lien inexorable entre les deux aspects les plus importants de la vie : le sexe et l’argent. Quiconque pense autrement est un imbécile. (Lesley)
Vining se rappela un conseil que lui répétait sans cesse Bill Gavigan, son mentor : « Tiens le compte de tes victoires. »
Les flics remarquent tout. Même quand ils n’ont pas l’air de regarder, ils regardent. Etre aux aguets est pour eux une seconde nature, y compris s’observer les uns les autres […]
Elle détestait que Mark boive autant, et surtout que ses enfants en soient témoins. Depuis la mort du patriarche, le père de Mark, l’alcool avait été source de problèmes entre eux, elle qui avait arrêté et lui qui buvait trop. Mark et elle s’étaient tous les deux engagés à s’abstenir après qu’elle avait eu un accident de voiture et s’était réveillée en cellule de dégrisement au poste de police de Malibu-Lost Hills. Ç’avait été un moment charnière pour eux. Le commencement d’une vie nouvelle.
Les médias s’étaient jetés sur les meurtres comme la pauvreté sur le monde. À son retour du commissariat de Pasadena, une armée de camionnettes de la télévision s’était déjà massée devant leur portail.
Après tout, T.B. Mann était l’homme le plus important de sa vie. Il avait jalousement écarté tous les autres. Nan avait réagi de plusieurs façons à sa présence : obsession maladive, défis manifestes, tentatives d’oubli ou résolution d’accepter la fureur qui la consumait à petit feu, cette balle claire comme le cristal logée en elle et qui répandait son poison. Rien n’avait fonctionné.
Si sa fille était plutôt calme, ses passions la portant davantage vers les livres, Vining sentait néanmoins que son énergie lui manquait. Elle se laissa aller à imaginer le jour, dans un avenir pas si lointain, où Emily partirait à l’université. Il ne lui resterait alors que son travail. Et sa fureur.
Plutôt que d’apaiser sa colère, cependant, ce calme chassait la faiblesse de son corps et cristallisait sa fureur en un sentiment pur et puissant. Car cette rage s’était logée dans sa chair, comme une balle nichée trop près d’une artère vitale pour qu’on puisse risquer de la retirer, et attendait que son organisme la repousse à la surface – à moins qu’elle ne se rapproche dangereusement de l’artère.
Les classes sociales se répartissaient de façon aussi claire que les strates rocheuses dans un canyon érodé. Dans les parties basses et plates, près de l’autoroute, les maisons n’étaient que de modestes pavillons en bois, aux fenêtres souvent pourvues de barreaux.
Avant d’être blessé, je croyais comprendre ce que tu avais traversé. Mais tant qu’on n’a pas vu couler son propre sang, versé par un enfoiré… on n’est pas en mesure de savoir. Et ce que j’ai vécu, ce n’est rien par rapport à ce que tu as connu toi. Je ne veux pas avoir l’air de sortir les violons, mais on ne vit qu’une fois.
Son mensonge la fit rougir. Elle tâcha de ne pas sourire, mais il la scrutait de son regard de fou qui, il le savait, la faisait toujours craquer. Ses lèvres s’entrouvrirent et elle pressa la langue entre ses dents de devant, comme toujours lorsqu’elle était nerveuse. Précisément ce qu’il attendait. Les hommes ! Tous des balourds.
Dans leur métier, le sens pratique valait mieux que le savoir livresque, sauf si l’on ambitionnait de gravir les échelons. Pourtant, Nan regrettait de ne pas être plus cultivée. Un jour peut-être…
J’ai quand même la nette impression qu’il y a des problèmes, dans cette baraque. Il ne doit pas se passer grand-chose sous les draps, dans une chambre ou dans l’autre.
Savoir qu’il est coupable est une chose, le prouver en est une autre.
Ruiz, comme de nombreux policiers, avait une dent contre les habitants fortunés de la région de Pasadena. Depuis le début du XIXe siècle, la ville et sa voisine, San Marino, attiraient les riches et les foyers aisés.
Procédure habituelle, mon cul ! Je sais comment vous vous y prenez, vous les flics. Vous me cherchez des poux dans la tête parce que vous avez rien contre moi. Vous lancez votre ligne au hasard, en espérant que ça morde. Ça vous botterait de me mettre ça sur le dos.
À ses yeux, cette maison d’aspect suranné dégageait une certaine tristesse. Les échos des rires qui y avaient retenti s’étaient depuis longtemps estompés.
Contrairement à son mari, elle était tout en angles. De longues jambes fermes et bronzées s’échappaient de son peignoir blanc court. De grandes lunettes de luxe à monture blanche et sa casquette cachaient presque tout son visage, à l’exception de son nez parfait et de ses lèvres généreuses. Des pommettes bien dessinées et un adorable menton légèrement relevé complétaient son visage en cœur. Pendant ses émissions, elle affichait toujours un sourire confiant. Là, elle ne souriait pas. .