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Critiques de Diego Paszkowski (19)
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Thèse sur un homicide

Mon choix s'est porté sur cet ouvrage car la personne qui me l'a conseillé lui avait mis 5 étoiles.

Je ne partage malheureusement pas son enthousiasme.

Je me suis accrochée durant les 85 premières pages pensant que ça en valait le coup.

Même si les 100 dernières pages ont été plus captivantes, que l'histoire est originale et le style de l'auteur atypique, je n'ai pas été conquise.
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Thèse sur un homicide

Paul Besançon, brillant étudiant en droit, suit pendant un été le stage du célèbre professeur Roberto Bermudez à l’université de Buenos Aires, stage qui se déroule pendant huit cours les vendredi soir. A priori, tout pourrait être clair et simple, un étudiant brillant qui vient se perfectionner en droit pénal, un professeur renommé et pourtant un brin alcoolique depuis que sa femme l‘a quitté, une intrigue ordinaire.

Mais non, tout d’abord, nous apprenons que les parents de Paul l’ont envoyé en Argentine car ils ne savent plus comment gérer ce fils particulièrement étrange et avec qui ils ne ressentent aucune affinité, bien au contraire. Paul voue une admiration malsaine à une actrice connue, Juliette Lewis, et celle-ci devient rapidement le fil rouge de l’intrigue. Ensuite, Roberto professeur connu et reconnu, a une personnalité bien tranchée et est très exigeant. Alors bien évidement le lecteur s’attend à voir s’affronter ces deux personnalités tout au long de ces chapitres qui se succèdent en dévoilant en alternance le point de vue de chacun des deux protagonistes. Et c’est bien ce qui arrive, mais quel ennui j’avoue. Le roman est composé de phrases qui tiennent d’une logorrhée interminable, sur des adresses, des cafés, du thé Earl Grey, des nombres de pas ou de marches pour atteindre un objectif, nombre de pas sans cesse comptés, qui sont là sans doute pour accentuer le côté un peu délirant du personnage principal mais qui en fait n’apportent rien aux chapitres.



Rapidement une intrigue se dessine, Paul a décidé de prouver à ce grand professeur et à ce juriste d’exception que la justice est aveugle. Pour cela, Paul fait preuve d’un cynisme, d’un mépris de la vie, de l’individu, pour simplement réaliser son ambition d’être unique et différent, d’arriver à accomplir ce que d’autres n’ont pas réussi. Idée de départ intéressante mais parfois lassante.

Par contre j’aime assez le dénouement qui s’il n’est pas plus juste que la justice elle-même, satisfait notre soif de voir punir un coupable. Au jeu du tel est pris qui croyait prendre, la manipulation, la finesse, la vengeance, la solidarité, l’intelligence, finissent par avoir raison du machiavélique Paul Besançon. Découvert dans le cadre du prix du meilleur polar des lecteurs de Points, je n’ai pas eu de coup de foudre pour ce roman, dommage, j’aimais assez l’idée de découvrir un autre pays, d’autres auteurs de polars, et je connais très mal ceux d’Amérique latine.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Thèse sur un homicide

Un récit court, brillant, atypique, avec un vrai style. Certes, il faut s'accrocher pour lire les phrases uniques qui coulent sur parfois plus de 10 pages, mieux vaut ne pas être dérangé pendant cette lecture !

Vous apprécierez encore plus si vous avez été (ou êtes) étudiant ou enseignant.

Au total, on peut y voir une espèce d'American psycho en beaucoup plus soft.

Un bémol : on aurait encore été plus surpris si la fin avait été plus amorale.
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Thèse sur un homicide

Paul Besançon est un étudiant français venu à Bueno Aires pour assister à un cycle de conférences donner par un éminent professeur de droit, Roberto Bermúdez, par ailleurs ami de longue date de son père.



Le premier chapitre donne le ton d'entrée : il est constitué d'une unique phrase s'étendant sur plus d'une douzaine de pages. Tous les chapitres de Paul se limitent à une seule phrase. Déroutant. Un peu malsain aussi. Paul semble incapable de se dominer : emporté par la langue, il semble également emporté par une nécessité impérieuse et morbide. Il est prisonnier de son obsession pour Juliette Lewis (actrice américaine) dont il ne pourra se débarrasser qu'en la tuant. Une mort symbolique et pourtant bien réelle : Juliette Lewis inatteignable, la première femme lui ressemblant fera l'affaire. Comme tous les esprits malades, Paul Besançon se raconte des histoires : l'assassinat vise également à établir une vérité : la Justice est belle et bien aveugle. Elle est impuissante face au hasard. La mort peut frapper n'importe qui, n'importe où et n'importe quand sans que l'assassin ne soit inquiété.



De cette thèse va naitre le dialogue et l'opposition avec Roberto Bermudez, éminent professeur mais blasé, alcoolique et dépressif. Voilà un homme qui, depuis le départ de sa femme, ne jure plus que par le whisky et la justice. La thèse de Paul Besançon est donc irrecevable à ces yeux... L'enquête est donc doublée d'un débat sur la justice et l'impunité. Au delà de l'opposition très personnelle, presque physique entre les deux hommes, il y a donc aussi ce débat qui participe à la tension générale du roman.



A la fin, cela donne un roman étrange. Les chapitres de Paul Besançon demandent de la concentration et l'implication du lecteur. C'est assez astucieux car cela créé inévitablement le malaise chez le lecteur. Les amateurs de romans noirs y trouveront sans doute leur compte : c'est à désespérer, pas la moindre lueur d'espoir dans ces lignes...



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Thèse sur un homicide

Thèse sur un homicide est un court polar intense, une partie d’échec entre un élève et un professeur de droit. L’action se déroule à Buenos Aires, un professeur divorcé Roberto Bermudez, désabusé qui a une célèbre émission de télé, écrit et fait un séminaire de 8 semaines à 15 étudiants triés sur le volet.



Dans cet amphi un étudiant français atypique Paul Besançon. Fils d’un ancien diplomate français, Bernard, vieil ami avec le professeur. Paul est fasciné par une actrice américaine Juliette Lewis, c’est un brillant étudiant en droit très intelligent mais asocial. L’histoire se déroule sur les 8 semaines du séminaire après que le meurtre affreux d’une jeune femme se soit produit.



Le style est particulier, on alterne les points de vue des 2 personnages principaux, des flashbacks de leur vies, leurs pensées intimes. Les phrases sont longues, avec de nombreuses références littéraires. Les descriptions des quartiers, rues, cafés de Paris, Buenos Aires sont très présente et donnent du réalisme au récit. Au départ, cela peut dérouter mais rapidement on est happé par ce duel qui se met en place entre le professeur et l’élève. Le récit nous interroge sur la notion de justice, la violence, l’obsession et la folie. Le suspense monte crescendo jusqu’au final réussi.



J’ai apprécié le personnage du professeur qui croit en la justice et qui est ébranlé dans ses convictions. Le personnage de Paul retord et froid est aussi bien décrit. La psychologie des personnages complexe, leurs visions de la justice sont intéressantes. L’atmosphère est lente puis de plus en plus haletante. On est plongé dans l’enquête dans cette course contre la montre.



Un roman efficace, intense et original dans sa construction et les motivations des personnages dans le cadre de Buenos Aires. Alors découvrez thèse pour un homicide et réfléchissez aussi à la justice, au hasard en essayant de coincer le tueur avec Roberto.
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Thèse sur un homicide

Ce livre s'est avéré être une bonne surprise pour moi.



Pas forcément très abordable car rédigé d'une manière inhabituelle. Effectivement, on alterne entre les deux protagonistes, l'élève et son professeur. Les chapitres sur l'élève étant rédigé avec une seule phrase très (très) longue pouvant aller jusqu'à plus d'une dizaine de pages !



Un peu d’appréhension quand j'ai vu ça mais finalement j'ai dévoré ce roman sans soucis de compréhension. Ça surprend au premier chapitre mais finalement on s'y fait assez vite et ça donne un autre rythme au roman.



Sur le fond, j'ai clairement accroché. Il faut bien avouer que ça change du roman policier classique. L'histoire est intéressante et prenante, les personnalités des personnages atypiques et correctement mises en avant tout au long du récit.



J'ai passé un agréable moment avec cette lecture. je recommande donc pour les amateurs du genre.
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Thèse sur un homicide

"C'est décidé, si je ne peux pas me libérer de mes pensées, je vais devoir les multiplier." (134)



C'est bien parce que je suis dévouée au Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points que je l'ai lu jusqu'au bout ! Lu... traduisons survolé, feuilleté, absorbé par petites touches. Dans le seul dessein de donner mon avis.



Ce polar est un modèle de ce que je fuis. Des pages longues et chaotiques censées rendre compte des pensées d'un "déséquilibré". À part donner le tournis, je n'y vois pour ma part rien à en tirer. Quelle fascination malsaine peut bien pousser un auteur - un lecteur - à se laisser emporter dans de tels déversoirs ? Le cerveau du professeur n'est pas plus lumineux. Seule la ponctuation soulage la lectrice malmenée. Diego Paszkowski brouille les cartes entre le criminel et le représentant de la justice, celui qui souffre de troubles psychiques et l'alcoolique. Aussi paumés l'un que l'autre. Suintant l'ennui. Délitement général.



Heureusement, c'est très court. L'auteur, dans son coup d’esbroufe calibré, a eu l'élégance de rester concis. Vengeance, cynisme, "tout est pourri", glauquissime, and so what ? Ce polar vain et frimeur m'a tellement dégoûtée que je n'ai même plus envie de poursuivre sur ma lancée pour le prix. Je vais me mettre au vert d'une littérature plus nuancée.



[Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points 2015]
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Thèse sur un homicide

Dans Thèse sur un homicide de Diego Paszkowski, l’intrigue comme l’écriture oppose deux personnages brillants, le vieux juge argentin, Roberto F. Bermúdez, issu d’un milieu modeste et l’étudiant français, Paul Besaçon, fils d’un ancien diplomate français, ami du premier. Le premier quitte l’université du Panthéon-Assas pour celle de Buenos Aires, où le second donne un séminaire. Le jeune homme présente des troubles comportementaux et son père a voulu l’éloigner de son domicile. Paul compte, recompte les marches, les pas. Sa sociopathie est ainsi incroyablement bien retransmise par l’auteur…



Néanmoins, Paul a surtout des ambitions macabres, il est obsédé par Juliette Lewis et il va tout pour prouver que la justice est aveugle, cet étudiant en droit déteste pourtant cette discipline, il veut ainsi confronter son esprit à Roberto F. Bermúdez, un homme usé par la vie. Paul, obsédé, sociopathe, sera ainsi obnubilé par sa victime, oubliant que parfois ce ne sont pas les lois qui rendent justice.



Un thriller original, bien pensé et bien écrit. Les pensées des personnages nous sont livrées sans ambages et avec force, on aimerait même les connaître davantage, rentrer d’autant plus dans les têtes de ces deux brillants protagonistes qui s’opposent. Le roman a connu un véritable succès en Argentine, et même à l’étranger. Il a également fait l’objet d’une adaptation cinématographique. On s’étonne assez de ne le voir paraître que quatorze ans après chez La Dernière Goutte, éditeur alsacien indépendant avec un catalogue de littérature argentine tout de même assez développé et de bonne qualité. Merci pour leur travail.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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Thèse sur un homicide

Paul Besançon, un étudiant en droit ultra doué, très solitaire, méthodique, asocial et vouant une fascination obsessionnelle pour l'actrice Juliette Lewis (héroïne du film d’Oliver Stone Tueurs nés est envoyé par son père en Argentine afin de suivre un séminaire de droit pénal dirigé parle professeur Bermudez, un ami rencontré lorsqu'il était attaché culturel à Buenos Aires. Le jeune homme a tout fait pour finir major de sa promo à la faculté d’Assas (19.5 de moyenne !) afin d’attaquer la justice de l’intérieur : il veut prouver qu’elle est incapable de contenir la folie des citoyens et veut faire valider

dans le sang la thèse qu’il doit rédiger pour la fin du séminaire. Paul va employer cette intelligence hors norme pour défier son professeur et mettre en œuvre le crime parfait .[...]

Passée la surprise quant au style d'écriture (un chapitre sur deux, ceux concernant l'étudiant, est écrit d'une traite, sans point, ce qui permet au final de bien entrer dans la tête du personnage et de prendre pleinement conscience du cheminement de sa pensée et de ses actes), Thèse sur un homicide est un roman très bien construit, très bien écrit. Chaque chapitre retranscrit en alternance, les pensées de Paul Besançon, et du professeur Bermudez. Tandis que ceux concernant Paul relatent sa théorie du meurtre, d’un contenu cynique, obsessionnel, et se font l’écho de son complexe de supériorité intellectuelle,ceux relatifs à Bermudez, un homme droit et intègre et ayant un sérieux penchant pour le J&B Scotch Whisky, concernent davantage le récit de sa  vie, de son quotidien, de ses blessures.

Prix du meilleur roman de l’année 1998 décerné par le quotidien argentin La Nación, Thèse sur un homicide est une réflexion sur la justice, sur le bien et le mal, un polar que l’on pourrait qualifier de «psychologique ». L’intérêt n’est pas de se creuser les méninges afin de trouver l’auteur du crime, mais plutôt de décortiquer les rouages d’un esprit malade, dépeint avec brio par l’auteur.

Une très belle découverte.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Thèse sur un homicide

L'auteur fait fort, le premier chapitre n'est constitué que d'une seule phrase et elle est longue, très longue, faut souffler à la fin.



Il y a beaucoup de descriptions et de répétitions d'éléments. Le style ne me convient pas vraiment alors que l'histoire en elle-même était attrayante mais elle aurait pu être traitée différemment.



Toutefois, l'intérêt du lecteur est éveillé et je ne pouvais m'empêcher d'aller jusqu'à la fin du livre pour voir ce que l'auteur voulait nous démontrer. Moi qui ai étudié le droit et qui adore le droit pénal, ce livre avait pourtant tout pour me plaire, mais il faut avouer que c'est un roman noir et non pas un thriller donc il n'y a pas de secret.



Pour ma part, si on supprime la moitié des phrases du livres, le contexte n'aurait absolument pas changé et il est vrai que les broderies, cela n'est pas trop de mon goût :-)
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Thèse sur un homicide

« il va donc faire la démonstration à Bermudez que depuis toujours tout le monde se trompe tous les hommes comme lui se sont toujours trompés, car la loi est tout juste une vaine tentative d'organiser le désordre, les inutiles étincelles de la société, pour donner forme à un hasard inéluctable »



Deux personnages, tous deux essoufflés, l'un par sa frénésie sa folie son obsession. L'autre par son divorce, et sa consommation de whisky.



Un élève, un professeur, deux heures par semaine pendant 8 semaines, à Buenos Aires, un professeur de Droit pénal à la réputation internationale, un élève sorti major de son amphi à 23 ans. Paul est un flot continu de pensées à propos de la justice de la connerie de la justice et de Juliette, Juliette Lewis on ne reprend pas son souffle quand il pense il n'y a pas de point, enfin si, il en met un, un point d'honneur à collecter tout ce qui touche à Juliette, à voir tous ses films, Tueurs Nés, Les Nerfs à vif, oui on peut dire qu'il les a à vif, à mettre les vidéos dans un coffre-fort, pierres précieuses, à les acheter en double pour que son père resté en France les regarde et comprenne mais non, il ne comprend rien de toute façon, il ne met pas de point non plus quand il parle de la justice et de la peine accessoire de l'article 52 et compte les pas, les marches de chacun de ses déplacements. Du samedi matin au vendredi soir passe le temps à préparer sa thèse sur la justice aveugle qui ne voit rien du tout pas plus loin que la tare de sa balance et même si on lui enlève son bandeau elle continuerait de ne rien voir, il passe son temps à rêver de Juliette sur un pont parisien, il met des chemises Yves Saint-Laurent mange dans les meilleurs restos va voir Juliette au cinéma et planche sur la peine accessoire de l'article 52, Paul veut prouver l'inutilité la connerie de la justice veut prouver qu'on peut tuer sans mobile sans raison, qu'on peut tuer comme ça, au hasard, a passé ces jeunes années à apprendre la justice pour mieux en agrandir les failles pour se jeter dedans à corps perdu aller retrouver Juliette et se marier avec sur le Pont-Neuf ou un autre et pourquoi pas avoir Roberto comme témoin mais Roberto entre deux cours et deux émissions se noie dans le whisky.



Roberto aussi a sa vision de la justice. Il l'enseigne, à Buenos Aires, il en fait même une émission. Il aime la justice il croit en elle mais difficilement en ceux qui la font. Il croit en la justice, mais aussi en la rébellion, il n'aime pas les avocats, prétentieux, qui oublient de se cultiver et préfèrent être surdiplômés, il enseigne à de jeunes avocaillons au chemin tout tracé et pense à ces foutues nouvelles bouteilles avec leur petit réservoir en plastique. Rien ne vaut les bouteilles traditionnelles, et la justice, la justice garante d'équité universelle entre les personnes. Aucune vie n'a d'importance, rien n'a d'importance, si ce n'est la justice.

Même si Roxanna l'a quitté, quelques années auparavant, défiant ainsi l'ordre établi, Roberto enseigne le droit, le Droit pénal, il fait même des émissions, très regardées. Et, entre la préparation de ses émission, et les quelques heures de cours prestigieux qu'il donne, il cultive son goût pour le malt, s'interroge puis s'inquiète de cet élève, Paul, qui parle de viols et d'homicides, avec une avidité, une passion pour ces thèmes, pour les détails, qui a quelque chose d'ignoble, quelque chose qui ressemble à de la cupidité, comme si ces crimes étaient délectables.



Jusqu'au jour, jusqu'à la nuit, où le cadavre d'une femme est retrouvé sous les fenêtres du professeur.



Note : aussi obsédante et oppressante que la B.O. de Requiem for a dream, écoutée seul un soir sans lune
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Thèse sur un homicide

La justice est aveugle pas simplement parce qu'elle ne fait pas de différence entre les personnes mais parce qu'elle est incapable de voir quoi que ce soit. C'est ce que pense Paul, un étudiant français major de sa promotion à la faculté de droit d'Assas, au comportement inquiétant, que son père envoie à Buenos-Aires suivre le séminaire de droit pénal de son ami Roberto Bermudez. Le père de Paul espère que son fiston déséquilibré comprendra ainsi qu'il ne suffit pas d'avoir 19,5/20 de moyenne, être intelligent, cultivé et distingué mais que pour s'approcher du droit véritable, il faut aussi être un homme juste, bon et intègre, et savoir aider les autres et non les mépriser.





Mais rien ne détourne Paul de son projet pour justifier sa thèse : commettre un crime au hasard, assorti de toutes les circonstances aggravantes possibles afin d'éviter les réductions de peine, et échapper à la justice, prouver que des coupables peuvent rester impunis, que la Loi est une vaine tentative d'organiser le désordre, les inutiles étincelles de la société pour donner forme à un hasard inéluctable.





Thèse sur un homicide raconte le duel au sommet entre deux cerveaux, deux hommes spécialistes du droit pénal. Paul et Roberto s'expriment chacun à leur tour, sous la forme de longs monologues intérieurs qui restituent leurs pensées intimes. Le premier chapitre consacré à Paul est constitué d'une seule phrase qui s'étire sur 21 pages, rendant compte de sa confusion et de ses obsessions. Paul voue un culte à Juliette Lewis, actrice américaine rendue célèbre notamment pour son rôle dans Tueurs nés. Il compte les pas nécessaires pour chacun de ses déplacements ou le nombre immuable de gorgées pour boire un café. Les chapitres dédiés à Roberto sont d'une approche plus classique, décrivant un homme désabusé depuis que sa femme l'a quitté, à qui il ne reste plus que la justice et le whisky. Mais lentement, imperceptiblement, Diego Paszkowski modifie les points de vue des protagonistes jusqu'à une inversion du style, à mesure que leurs certitudes respectives évoluent et vacillent.





Exercice littéraire de haut-vol, tant dans sa construction que dans son propos, Thèse sur un homicide est un roman unique en son genre, qui secoue le lecteur, l'oblige à s'interroger sur la justice, l'impunité, la morale et l'éthique. En 2014, sous le titre Hipotesis, Hernan Goldfrid a réalisé une magnifique et fidèle adaptation cinématographique de ce roman avec Ricardo Darin, Alberto Ammann et Arturo Puig. C'est après avoir vu et apprécié ce film plusieurs fois que j'ai eu envie de découvrir l'oeuvre dont il est tiré. Et je ne suis pas déçue !
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Thèse sur un homicide

Que dire ? au bout de cinq pages j'ai failli fermer le livre pour ne plus le réouvir ... Puis je suis allé sur Babelio pour voire un petit peu les annotations des lecteurs. Le premier point apparait au bout de quinze pages... finalement après le style redevient plus conventionnel et les deux protagonistes de ce livre sont vraiment passionnants . En schématisant il s'agit un peu de la lutte du bien contre le mal. Il y'a beaucoup de références cinématographiques , et si vous etes amateur de whisky vous allez y trouver votre bonheur. Ce livre m'a quand meme laissé perplexe ( son gros avantage est qu'il ne fait que 200 pages ).Bonne lecture à tous
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Thèse sur un homicide

Paul Besançon, un étudiant en droit qui à l’air froid et détaché, même pour sa famille qui ne le comprend pas, mais qui est intelligent et méthodique. Le professeur Roberto F. Bermùdez, un homme à qui il ne reste plus que la justice, ses séminaires et sa bouteille de whisky, douze ans d’âge. Deux hommes différents mais pourtant, d’une certaine façon semblables.

Paul Besançon veut prouver que la justice est aveugle, avec une thèse sur un homicide. Pour arriver à ses fins, il va utiliser le Code Pénal, mais aussi les séminaires du professeur Roberto F. Bermùdez. Un soir, Paul va trouver son professeur pour lui poser des questions sur un possible homicide. Je me suis demandée en même temps que Bermùdez, et si Paul passait vraiment à l’acte ?



L’auteur avec des phrases sans fin (plus longue que Proust) va nous entraîner dans les pensées de Paul qui à l’air bien capable d’un meurtre de sang froid. Puis avec des phrases plus courtes, l’auteur nous entraîne dans les pensées de Bermùdez, qui va être déconcerté par cet étudiant. Que ce soit l’un ou l’autre, les pensées sont à la fois réfléchies et dérivantes, comme si les deux personnages étaient à la recherche de quelque chose leur manquant, pour l’un il s’agit d’une obsession, pour l’autre de sa femme partie.

Le style de l’auteur m’a donné l’impression d’être dans un rêve, c’est comme si je flottais au dessus des personnes. J’ai assisté aux évènements sans pouvoir changer leurs déroulements, alors que je voyais où ils se dirigeait au fil des pages, comme si ils étaient inéluctable.



J’ai vraiment apprécié lire ce roman, j’aime beaucoup le style de l’auteur qui à de quoi être déconcertant mais qui est très prenant. Surtout que le processus d'écriture s'inverse, avec des phrases de plus en plus courtes pour Paul, et de plus en plus longue pour Bermùdez, comme si l'un avait plus confiance en lui, et l'autre commençait à douter de sa thèse...
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Thèse sur un homicide

Un libre intéressant pour la maîtrise de la narration. Un exercice brillant sur ce point. Sinon, passé la surprise du début sur l'écriture, on s'ennuie un peu quand même ... Je suis tout de même très curieuse de voir l'adaptation cinématographique, pour voir ce qu'ils en ont fait et l'ambiance qu'ils ont su en tirer.
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Thèse sur un homicide

Ce livre est fascinant. Une fois commencé, il est impossible de le lâcher. L’écriture, nerveuse, retranscrit avec talent le flot de pensées des personnages. On réfléchit avec eux, on est dans leurs pensées. On assiste, en spectateurs impuissants et silencieux, au crime barbare perpétré par un étudiant devenu fou à lier.



Et pourtant cet étudiant captive. Son intelligence machiavélique, son culot, son aplomb, sa détermination, mais aussi la fêlure qui s’insinue peu à peu, la culpabilité, la folie qui le gagne. La folie de son obsession pour l’actrice Juliette Lewis.



Et le personnage du professeur Bermudez, homme de loi et de principes, aux blessures du cœur, qui refusera d’assister sans rien faire au triomphe de ce meurtrier qui le nargue.



Le combat du bien contre le mal. L’efficacité de la Justice.



Chaque chapitre retranscrit en alternance les pensées de Paul Besançon, et du professeur Bermudez. Tandis que ceux concernant Paul relatent sa théorie du meurtre, d’un contenu cynique, obsessionnel, et se font l’écho de son complexe de supériorité intellectuelle, ceux relatifs à Bermudez concernent davantage le récit de sa vie, de son quotidien, de ses blessures. Le contraste entre l’homme de bien et l’homme du mal.



Ce livre est puissant. Par certains côtés il m’a fait penser au film d’Hitchcock, « La corde », dans lequel deux étudiants en droit tuent et cachent le corps de leur victime dans un coffre toute une soirée. Soirée au cours de laquelle ils reçoivent leur professeur, et considèrent avoir commis le crime parfait.



Ce roman aborde la délicate question de l’efficacité de la Justice, mais aussi, sous-jacente, la question du meurtre parfait. Du déchaînement des passions humaines, de ce que serait une société sans Justice, dans laquelle les Hommes se tueraient entre eux impunément, sans raisons, sans châtiments.



Le duel entre le bien et le mal, entre l’élève et son professeur s’achève de façon magistrale.



Je vous recommande ce livre.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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Thèse sur un homicide

Paul Besançon, étudiant brillant en droit, se rend à Buenos Aires pour suivre le séminaire du professeur Roberto Bermúdez, professionnel reconnu de ses pairs et ami de son père.



Paul souhaite démontrer à ce prestigieux professeur, qui a une croyance infinie en la justice, que celle-ci est aveugle et qu’elle ne peut pas contrôler le chaos du monde. Et pour cela, il n’hésitera pas à commettre un crime inexcusable !



...
Lien : http://penibles.fr/livre-qua..
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Thèse sur un homicide

Thèse sur un homicide fait partie de la sélection pour le Prix du Meilleur Polar Points 2015. C’est l’argument qui m’a donné envie de découvrir ce titre.



Le récit est à deux voix : celle de Paul Besançon, un étudiant brillant en droit. Ses parents décident de lui offrir un voyage à Buenos Aires afin de suivre un séminaire en droit pénal, dirigé par un ami de son père. La seconde voix est bien sûr celle de l’ami, le professeur Bermudez.



J’ai eu du mal à lire ce titre pourtant très court. Le style est dérangeant : des phrases courtes pour le professeur et des phrases aussi longues que celles de Proust pour l’étudiant. Cela a rendu ma lecture profondément fastidieuse. On se perd dans ses pensées qui se bousculent et dont la plupart n’ont aucun intérêt. Si, me direz-vous, il s’agit de traduire le chaos qui règne dans la tête de Paul et sa folie grandissante mais c’est très pénible à lire je trouve. Le professeur n’est pas beaucoup plus intéressant malgré son discours plus lisible.



Et l’histoire ? L’idée est bonne, celle d’un étudiant en droit qui veut passer au-dessus de la justice, pourquoi pas ? Mais je me suis profondément ennuyée et j’ai trouvé Paul plutôt ridicule, hélas. Vous l’aurez compris, ce titre ne m’a pas convaincue mais les avis sont globalement positifs. Je vous recommande donc d’essayer s’il vous tente !
Lien : http://romansurcanape.fr/the..
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Thèse sur un homicide

Pas facile à lire , genre Proust mais intéressant
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