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3.36/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/02/1944
Mort(e) à : PARIS , le 01/05/2022
Biographie :

Dominique Lecourt est un philosophe français.

Il est un ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d'Ulm (1965), agrégé de philosophie (1969), élève de Louis Althusser dont il fut le représentant légal à la suite de la tragédie du 16 novembre 1980. Il est également l'élève de Georges Canguilhem, qui exerça sur lui une grande influence. Canguilhem dirigea son mémoire de maîtrise sur Gaston Bachelard qu'il fit publier chez Vrin avec un Avant-Propos en 1969. François Dagognet dirigea sa Thèse d'État (l'Ordre et les jeux, Grasset, 1981).

Dominique Lecourt est actuellement Professeur à l’Université Paris Diderot-Paris 7, Directeur du Centre Georges Canguilhem (Paris 7), vice-président de l'Observatoire du principe de précaution, membre du comité éditorial du magazine Books, chroniqueur régulier dans le quotidien La Croix et le mensuel La Recherche.

Dominique Lecourt a publié depuis plus de trente ans de nombreux ouvrages. Il traite à travers la philosophie des sciences de questions politiques (Lyssenko, histoire réelle d’une « science prolétarienne » ; L’Amérique entre la Bible et Darwin) et éthiques (Contre la peur ; Humain post-humain).

Cela requiert parfois un effort d’analyse collective (Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences ; Dictionnaire de la pensée médicale) ou de pédagogie appropriée (« Que sais-je ? » sur La philosophie des sciences et sur Georges Canguilhem).
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Interview avec Dominique Lecourt, Professeur de philosophie à l'université Denis Diderot Paris 7


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Les questions économiques, juridiques et politiques se croisent, cependant que la science continue de s’interroger sur l’existence de limites naturelles programmées de la vie. Un mot-épouvante suscite les passions : euthanasie. Autour de lui s’organisent — à l’occasion s’instituent — de subtiles distinctions entre ses formes, active et passive, volontaire ou non...

Ces questions mettent à l’épreuve la responsabilité des médecins au premier chef, mais aussi celle des familles et, de proche en proche, de toute la société. Elles renvoient toutes à une interrogation philosophique immémoriale dont notre langue fait briller l’équivoque : celle qui porte sur la fin de la vie. De fait, lorsqu’il s’agit de la vie humaine nul ne peut penser son terme sans engager toute une réflexion sur son but, donc sur son sens. Toute décision sur les procédures qui la prennent pour cible présuppose qu’on ait tenté de maîtriser les termes de cette première interrogation.
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Heidegger, la technique et le Mal radical?
L'éminente dignité d'objet philosophique accordée à la technique se retourne pour finir en son contraire: la technique apparaît comme un mal radical, le péché de l'Occident.(...) Les philosophes qui s'inspirent de la pensée de Heidegger, la technique ne fait office que de prétexte: sa réalité humaine, intellectuelle et sociale, n'apparaît pas; seule son idée compte. L'idée qu'il s'en composent pour mieux la démanteler! On ne s'étonnera pas qu'ils triomphent à tous les coups.(...)
[La pensée de Heidegger] continue de régner parce qu'elle a réalisé ce tour de force de combiner en elle-même toutes les possibilités explorées par l'Occident dans sa pensée de la science, de la technique et de la politique.(...) Une conception positiviste de la science, très voisine de celle d'Auguste Comte, qu'il prend au pied de la lettre pour nous inviter à sortir de ce mode de pensée; une conception positiviste, techniciste de la technique moderne, qu'il tient pour adéquate à la réalité même, mais pour mieux la prendre à rebours en l'enracinant dans une métaphysique "oubliée".
Et voilà comment chacun peu s'y retrouver. Heidegger était nazi? Antisémite? Où serait la gravité de la question si "nous" ne pensions, sur l'essentiel, comme lui!
Visiblement, nos penseurs "modernes" reculent devant l'exigence de notre temps: tout repenser.
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islamisme
"Comment continuer à y dénoncer une poussée d'irrationalisme médiéval, lorsqu'on sait pertinemment que les étudiants formés aux disciplines scientifiques et techniques, ces fleurons de notre modernité, en sont souvent les fers de lance?
Transportés de force par les élites locales dans les Etats-nations issus de la colonisation, et par le mouvement communiste qui leur faisait face ou collaborait avec elles, les idéaux scientistes et technologistes se sont brisés pendant les années 1970 sur la réaction terrible d'un sous-développement persistant parce que internationalement organisé, sur les inégalité criantes qui se sont depuis lors aggravées. La masse de militants islamistes appartient à la première génération de l'explosion démographique et de l'exode rural massif, celle qui a été précipitée dans les périphéries urbaines au Caire, à Alger ou à Beyrouth. Or le plus grave, c'est que la démocratie a été identifiée à ces idéaux et aux réalités tragiques qui leur correspondent. Face au discours hypocrite, purement formel, de l'égalité, le traditionnel égalitarisme communautaire de l'Islam apparaît comme le seul recours."
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Ce n'est pas simplement le "respect" de l'autre qui importe, car cette notion implique une distance qui peut vite devenir celle de l'indifférence. L'esprit éthique se montre au contraire dans l'intérêt toujours en alerte que je porte à "cet" autre, à l'écoute de la façon dont il s'y est pris avec les contraintes de sa condition, avec les capacités (et les incapacités) de son être, non par goût d'analyse, mais pour discerner ce qu'il y a en lui qui puisse solliciter mes propres virtualités, et m'approprier ce qu'il y a en moi qui puisse le solliciter, lui.
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Explorer des manières de vivre, des modes de penser, solliciter les virtualités de chacun, les mettre à l'épreuve du bien commun, offrir à tous l'occasion de développer ce dont ils sont capables, voilà l'esprit éthique en acte. Montrer sa propre vulnérabilité, en cherchant ce qu'il y a toujours encore à apprendre les uns des autres; dessiner les perspectives de l'invention normative à partir des cas qui se présentent, voilà l'éthique.
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Dominique Lecourt
Moyennant une simple inversion de signe se maintient ainsi la fiction de la toute-puissance de la "technoscience" imposée en Occident par les ingénieurs et médecins positivistes du siècle dernier. Hier, on imaginait le salut laïc de l'humanité par la science appliquée, aujourd'hui, on annonce une apocalypse tout aussi laïcisée.

-Hors-série Sciences et avenir n°169-
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C’est sa thèse antimétaphysique de désengagement ou d’abstention ontologique qui constitue la pierre angulaire de la philosophie de Comte. Cette thèse, se transmettant de génération en génération, a indéniablement fourni le fil d’une véritable tradition philosophique qui, malgré la diversité des doctrines, mérite de porter le nom de « positivisme ». Mais le rejet de la métaphysique prendra, dans cette tradition même, des formes multiples.
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Une société tout entière paraît avoir perdu le sens de la communauté en ignorant la valeur de la citoyenneté et jusqu’à celle de l’humanité.
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Une nouvelle fois, les plus belles réalisations du génie humain, porteuses d’une vie plus intense, plus libre et inventive, à la disposition du plus grand nombre, se révèlent chargées d’un potentiel mortifère au service de mises en scène de plus en plus macabres. Si égoïstes que nous soyons devenus, nous ne pouvons plus rester indifférents.
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Un humanisme peut en cacher un autre. Depuis que l'homme se penche sur l'essence de la nature humaine, il s'affronte à son semblable. Qu'est-ce que l'homme ? Un animal politique, rationnel, social ? C'est au choix. La question divise les esprits depuis l'aube des religions et de la philosophie.
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