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Critiques de Dominique Resch (82)
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Un grand merci à Babelio et aux éditions Vuibert...



Dans un quartier réputé difficile de Marseille, au sein d'un lycée professionnel, Dominique Resch exerce, à ses yeux, le plus beau métier du monde : enseignant. Durant une année, il nous fait partager son quotidien, pas toujours facile, à l'aide de saynètes de 1 à 3 pages.



Il y aborde divers sujets tels que la religion, la drogue, l'éducation sexuelle, la violence, l'orientation, l'immigration, la politesse, le quotidien... tout cela en interaction avec ses élèves. Des élèves, le plus souvent issus de l'immigration, aux propos souvent éloquents. S'ils n'ont pas la langue dans leur poche, ils sont toutefois respectueux envers le corps enseignant. L'on ressent, d'ailleurs, toute l'affection réciproque entre eux et l'enseignant.



Si l'auteur a voulu nous faire partager son quotidien, action tout à fait louable, cet album, empreint de sincérité et de tendresse, manque toutefois de rythme et de profondeur. Et si quelques saynètes font sourire ou se révèlent touchantes, d'autres manquent réellement d'intérêt.



En un mot : « Peut mieux faire ! ».



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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

C'est toujours un plaisir de recevoir un livre via Masse Critique (merci à Babelio et aux éditions Vuibert). Parfois une bonne surprise, parfois une moins bonne. Et parfois on tombe sur une BD hilarante comme celle-ci ! Je me suis régalée. Je peux également ajouter que mon mari s'est bien amusé aussi.



Je ne sais pas si prof dans un lycée pro des quartiers Nord de Marseille est "le plus beau métier du monde", mais en tout cas j'ai bien ri à la lecture des vignettes, des touches de vie. Parfois drôles, voire hilarantes, parfois émouvantes, parfois symptomatiques de Marseille (désolée pour la vision caricaturale que peut avoir la fille du Nord que je suis). Mais "genre cette BD est trop grave drôle" (cf vignette sur cette sémantique, vignette hilarante).

Franchement cette BD est excellente : elle amuse, fait rire, tout en postant des vignettes sur des sujets plus graves.... Mission remplie !

Encore merci pour ce très beau cadeau !
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Non, ce n'est pas de l'ironie : Dominique Resch, prof de français et d'histoire géo dans un lycée professionnel marseillais, adore son métier.

Il raconte ici son quotidien, de manière optimiste.

Les anecdotes sont souvent amusantes, il faut dire que l'ambiance dans ses cours semble plutôt détendue. Les lycéens & leurs parents l'apprécient, le respectent, le taquinent - d'autant plus qu'ils savent que leur prof prépare une BD, alors ça devient un défi de voir un de leurs bons mots, une de leurs idées de génie figurer dans l'album.

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Un ouvrage 'gentil', à tous points de vue : l'illustrateur donne 20 ans de moins au prof en le dessinant. Je m'étonnais que quelqu'un d'aussi jeune fasse preuve d'une telle aisance devant des grands adolescents plutôt mignons, mais parfois déroutants...

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Merci à Babelio & à Vuibert pour cette MCS.
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Demain, c'est la rentrée !



Raison de plus pour lire Le plus beau métier du monde pour se remettre gentiment dans le bain.

Je remercie d'ailleurs les éditions Vuibert et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage fort à propos.



L'auteur de cette BD, c'est Dominique Resh, enseignant dans un lycée professionnel des quartiers nord de Marseille.

Il traite avec humour mais de façon toujours très respectueuse et décontractée des différentes situations auxquelles il est confronté au jour le jour, avec les élèves de ce quartier difficile.

Fiction ou réalité ? Un peu des deux certainement. Toujours est-il que cet ouvrage redonne le sourire.

On entend souvent parler d'enseignants fatigués, au bord de la crise de nerfs, de conditions de travail qui se dégradent, d'une détérioration générale de l'école... Ici, dans cette BD point de discours alarmiste !

L'enseignement est et restera le plus beau métier du monde. Dominique Resh en dresse ici un portrait joyeux et positif.

Des profs comme lui, bienveillant, attentif à faire respecter les règles de politesse, qui sait se faire apprécier de ses élèves, et qui aime son métier, on en trouve dans tous les lycées et c'est tant mieux !



Une Bd à lire les jours de déprime...
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Dominique Resch est enseignant de français-hist-géographie dans le lycée professionnel Louise-Michel, dans le quartier de La Castellane, quartier réputé difficile.

Et pourtant il déclare exercer le plus beau métier du monde et en fait la démonstration dans ce roman graphique.

Le trombinoscope qui présente les élèves de la classe au début d'ouvrage confirme un regard positif posé sur la jeunesse. Toutes ces bouilles d'ados souriantes n'ont rien à voir avec les tronches de jeunes délinquants généralement diffusés.

Tout est dans le regard.

Et lorsque l'adulte, et plus précisément l'enseignant, pose un regard respectueux, attentif et bienveillant sur ces jeunes, des relations apaisées sont possibles. On ressent d'ailleurs au fil des vignettes une forme d'affection réciproque entre le professeur et ses élèves.



La bande dessinée se compose de saynètes ou de strips sur 1,2 ou 3 cases. Elle présente ainsi des instants de la vie du lycée, des situations cocasses, des bons mots et de courts échanges. Le choix d'une couleur vive pour valoriser un personnage ou un objet donne du peps aux dessins.

Sous cette légèreté, on perçoit que certaines histoires demeurent représentatives de la détresse sociale qui persiste dans ces quartiers et qui mènent au décrochage scolaire et à l'échec. Reflet aussi des difficultés des primo-arrivants qui ne parlent pas la langue, rêvent d'une carte de séjour ou sont obligés de fuir.

L'ensemble sonne juste et n'est jamais artificiel, et la sincérité de l'auteur en fait l'atout majeur.



Malgré cela, je regrette pour ma part le caractère anecdotique et superficiel de la démarche. Le principe des saynètes est certes divertissant mais ne permet pas d'approfondir les différentes situations et d'appréhender plus précisément le métier d'enseignant.

Des lecteurs moins informés sur les milieux scolaires y trouveront sans doute davantage de pertinence.

Merci à Masse critique privilégiée et aux éditions Vuibert pour cette proposition.



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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Une très belle BD, pleine d'humour et d'émotion.

Sans s'apitoyer, l'auteur nous montre les difficultés rencontrées au quotidien, mais également les petites victoires.



Je ne connaissais pas le livre Mots de tête de Dominique Resch, mais cette adaptation en BD est franchement réussie, notamment par le trait simple mais efficace d'Eric Doxat qui réussit à rendre expressifs et uniques tous les personnages.



Merci à Babelio et aux éditions Vuibert pour cette belle découverte.

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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Eric Doxat met en image quelques scènes du quotidien d'un professeur dans un quartier "sensible" de Marseille, à partir de l'expérience de Dominique Resch. En une ou en quelques pages, une anecdote amusante, ou triste, ou émouvante, est racontée. Le professeur ne s’est manifestement pas ennuyé, sans cesse bousculé par des adolescents à la fois pénibles et attendrissants. Le lecteur non plus ne s’ennuie pas, d’autant que le graphisme est plutôt agréable malgré la quasi absence de couleurs.
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Il s'agit bien de chroniques dans un lycée des quartiers proposées en format B.D. au rythme d'une année scolaire.

Le dessin est très sobre au trait noir mais assez expressif et les couleurs sont utilisées avec parcimonie.

Le traitement est surtout humoristique et s'attarde justement sur les situations qui prêtent à rire ou surprennent. Il m'a manqué l'autre côté, celui qui fait que notre métier est effectivement le plus beau métier du monde : la réussite des élèves, le fait que certains sortent du lot, finissent par réussir malgré les aléas. En fin de lecture j'ai un peu le sentiment d'un simple constat que rien ne change, que ces élèves restent sur leur mode de pensées et basta... que le prof est impuissant à les faire travailler. Je trouve ce constat bien sombre et désolant. ça ne donne pas une image complète de notre quotidien à mon sens. Oui les jeunes sont parfois désarmants dans leur réaction, mais il y a aussi ceux qui font tout pour s'en sortir, qui bossent avec application malgré les difficultés.

Je ne suis donc qu'à moitié convaincue par cet ouvrage
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

BD reçue grâce à une Masse Critique Privilégiée. Je remercie donc Babelio et les éditions Vuibert.

Elle est écrite par un professeur qui enseigne depuis 30 ans dans le même lycée professionnel sur une zone sensible du quartier nord de Marseille.

Elle est composée de plusieurs planches qui parlent de diverses anecdotes liées à son métier.

On nous présente les différents élèves sur un trombinoscope.



Dominique Resch raconte sa vie et celle de ses élèves en abordant leurs problèmes, leurs points faibles et leurs points forts de manière plutôt gentille.

On comprend les problèmes du quartier et ce que ça peut entrainer pour ceux qui y vivent mais finalement, ses élèves semblent presque gentils et on ne comprend presque pas comment ils n’arrivent pas à, tous, s’en sortir.

Pourtant, même en zone « normale », je trouve que les professeurs sont extrêmement patients et certains sont aussi attentifs que Dominique Resch, à leurs élèves et ce n’est pourtant pas toujours évident.

Donc je pense qu’il m’a manquée la véritable ambiance qu’il peut régner dans une salle de classe de zone sensible.

Cette BD donne presque envie de rentrer dans l’enseignement ! Il vend bien son métier.

Pourtant, je lui laisse son métier qui exige énormément de patience et de maîtrise de soi, notamment.

Par contre, elle ne donne pas envie d’aller visiter les quartiers nord de Marseille.

On ne peut pas tout avoir.



Et vous, êtes-vous tenté ? Par la BD, en premier lieu, et par le reste ensuite.

Je vous invite à la découvrir et à me le dire en commentaire.

Bonne lecture.
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

On entend souvent (de moins en moins, surtout en cette rentrée) que le métier de prof est le plus beau du monde. Cette bande dessinée offre donc aux lecteurs un florilège de situations vécues au quotidien par nombre d'enseignants. Nous sommes aux côtés de M. Resch, professeur de français en lycée professionnel dans les quartiers nord De Marseille, déjà auteur de plusieurs ouvrages. Eric Doxat a mis en images certaines anecdotes.



« Si j'étais un bon élève, je travaillerais... Mais j'suis pas un bon élève, c'est pour ça que je travaille pas. Je vois bien que vous comprenez pas ça, m'sieur. » M. Resch fait de son mieux pour intéresser ses élèves, mais ces derniers trouvent toujours mille prétextes (même certains de leurs parents) pour ne pas effectuer le travail demandé. le quotidien de tous les profs, et au bout, un sentiment d'impuissance devant autant d'obstination. Avec les années, l'expérience permet de déterminer le vrai du faux, mais force est de constater que la motivation manque, de manière exponentielle, à nos élèves, aussi attachants soient- ils.



Au final, une bande dessinée qu'on lit le sourire aux lèvres. Les élèves de M. Resch sont touchants et on a envie de tout leur excuser. La réalité du terrain est tout de même approchée dans cette oeuvre de « quasi- fiction », mais pour être moi- même prof, le tout me semble édulcoré. A lire pour voir le métier du bon côté…



Merci aux éditions Vuibert pour l'envoi du livre et à Babelio pour la Masse critique

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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Un roman graphique par un prof de lycée pro des quartiers de Marseille au titre plutôt inquiétant, quand on voit ce que le métier de prof devient. Et très franchement, c’est l’aspect positif de ce livre qui me faisait peur. Rien de plus énervant que ces profs qui semblent si heureux, de leur sort, de celui des élèves, voire de l’éducation nationale, quand vous trouvez, vous, qu’il y a des souffrances de toutes parts.

Eh bien c’était une crainte injustifiée. Dominique Resh nous propose des chroniques, la plupart de l’ordre de l’anecdote. Certes il semble ne pas être vraiment confronté à des problèmes lui-même et être plutôt apprécié des élèves, mais il le présente d’une façon qui ne m’a pas semblé présomptueuse. Et il ne se présente pas comme le super prof aux super méthodes.

Donc des anecdotes, et je reconnais bien là nos adolescents, même si ceux-là ne sont pas ceux que je fréquente moi-même.



Finalement, ce roman graphique joue bien son rôle : montrer les élèves des quartiers sensibles sous un aspect positif tout en restant réaliste.

Dans les dessins, qui sont en noir et blanc, j’ai apprécié la couleur qui vient mettre en lumière un personnage.



Merci à Babelio d’organiser masse critique et aux éditions Vuibert d’y participer.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Cette BD est une bulle de bonne humeur, un grand merci à l'équipe de Babelio de m'avoir proposé cette lecture en masse critique privilégiée.



J'ai ri de ces situations cocasses vécues par ce prof des quartiers sensibles, qui ne manqueront pas de résonner en chacun des professeurs ! C'est d'ailleurs une bonne idée de garder une trace de ces situations loufoques, voire ubuesques, à lire et relire les jours où ce métier nous pèse.



C'est vrai, nos chers élèves nous en font voir de toutes les couleurs. Affectueusement, nous les qualifions d'élèves "attachiants". Ce néologisme correspond tout à fait à la vision que j'ai de ma relation avec ces ados.

Il y a bien sûr des moments difficiles où les élèves savent être pénibles à souhait. Bavardages incessants, portable greffé à la main, vocabulaire relâché, interventions intempestives pendant le cours, affalement sur les tables, nonchalance, remarques désobligeantes "Madame, c'est nul ce qu'on fait" (alors que Madame a passé des heures à concocter un cours qu'elle pensait captivant ou préparer une sortie intéressante), etc etc....

Mais il y a aussi des moments plaisants, agréables, des moments où on se sent utile dans son rôle de professeur. Quand un gamin s'extasie de découvrir une idée nouvelle qu'il trouve intéressante (eh oui, ça arrive :-) bon, ok, le verbe "s'extasier" est peut-être exagéré), quand les élèves développent des compétences, quand on les aide à réaliser un CV et une lettre de motivation (chatGPT le fera-t-il mieux que nous ? Gare à la concurrence! :-) ), quand on leur prête une oreille attentive dès qu'ils ont besoin de s'épancher... C'est gratifiant.



Mais parfois aussi, on se sent impuissant. La BD met en scène deux de ces situations désarmantes : des élèves qui, le soir en sortant du lycée, n'ont pas de doux foyers à regagner ; ou encore cet élève sans papier menacé d'expulsion via la procédure d'obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ces situations m'ont replongée dans ce que j'ai vécu lors de mon année de stage à Clermont-Ferrand. Pour certains migrants, sous statut de "mineurs isolés", la seule certitude que nous avions, c'était les 5 repas chauds par semaine le midi à la restauration scolaire (merci le fonds social...). Un de ces élèves a été menacé d'expulsion. Une pétition a été lancée, elle a fait grand bruit et l'élève a obtenu gain de cause ! Au moins jusqu'à la fin de sa scolarité.



Donc, des séquences de rires, et quelques séquences émotions dans cette BD.

Assurément, c'est un métier riche en montagnes russes, loin d'être un long fleuve tranquille. Des jours où je rentre chez moi satisfaite, d'autres jours où je me sens vidée mentalement. Mais il y a des avantages indéniables à ce métier (je ne cracherai pas sur les vacances scolaires). Et pour le réussir, oui, je suis d'accord avec les qualités citées en quatrième de couverture : fermeté et bienveillance. L'humour, aussi, permet de désamorcer des situations tendues.



Une BD qui tombe à pic pour booster la rentrée. Je souhaite d'ailleurs une bonne rentrée et une excellente année scolaire à tous mes collègues profs :-)
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Livre reçu dans le cadre d'une masse critique, merci aux éditions Vuibert et à Babelio.



M. Resch est prof d'histoire-géo et français dans un lycée professionnel d'un quartier dit "difficile" de Marseille, mais il adore son métier. La curiosité m'a poussée à découvrir pourquoi ! En ces temps difficiles, où quand on ouvre le journal on peut lire quasiment tout les jours un article sur un règlement de comptes entre bandes rivales à Marseille, ou un article sur la pénurie de profs, ou encore sur le niveau tellement abyssal des élèves français qu'ils sont à deux doigts de trouver du pétrole, on se demande si le titre est ironique... mais non, M. Resch aime son métier.



Cela transparaît dans chaque page de l'ouvrage : les gamins sont représentés souriants, sympas, les collègues aidants et motivés, bref, on est sur une vision optimiste du boulot. Certes, à la lecture de certaines planches la réalité nous rattrape (stèle de commémoration des migrants morts en mer, élèves SDF, trafic de drogue, etc. ) mais le prof doit faire avec... et essaie malgré tout d'enseigner quelques trucs à ses élèves. Le tout avec bienveillance et humour.



Une BD bien sympathique, très drôle, qui redore le blason de profs toujours plus dénigrés par la société.
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Bien que cela fasse très longtemps que je ne lis plus de bandes-dessinées, dès le premier coup d'oeil, je suis attirée par la première de couverture de celle-ci : le personnage qui se détache sur un fond bleu revigorant me rappelle Charlie, de la série de littérature jeunesse Où est Charlie ? Mes enfants adoraient le chercher pendant des heures dans de grands décors colorés où il se cachait. Même silhouette filiforme qui se ressemble et qui porte une marinière rayée.

Puis le titre, le plus beau métier du monde : chroniques d'un prof de quartiers. Tiens, pour une fois, un prof qui ne se plaint pas et qui semble aimer son métier. Les enseignants ont plutôt tendance à crier sur les toits que c'est le métier le plus difficile du monde. Moi aussi, j'avoue que je me suis surprise plusieurs fois à le penser.

Enfin, les auteurs. Dominique Resch. Mais oui, je le connais, il est originaire des Vosges, nous nous sommes rencontrés quand nous étions jeunes. J'ai déjà lu plusieurs de ses livres que j'ai vraiment appréciés (mais non, je ne suis pas chauvine) : Les mots de tête, Pédiluve et bénitier, C'est qui Catherine Deneuve ? Des livres en partie autobiographique remplis d'humour. Il y raconte sa vie professionnelle dans un quartier De Marseille avec un regard bienveillant sur ses élèves et sa vie personnelle avec une certaine autodérision.

Je n'oublie pas l'illustrateur, Éric Doxat, que je ne connais pas mais qui a su me séduire pas la simplicité de ses dessins rehaussés de brefs aplats de couleur. le trombinoscope des élèves me plaît particulièrement, on l'attend toujours avec impatience quand on est prof en début d'année. Il est indispensable.

Voyons ce que dit Babelio de cette BD ? Une note de 4,53 sur 5 sur une moyenne de 36 notes. Voilà un bon score. Et j'apprends que ce n'est pas une BD mais un roman graphique qui s'adresse plutôt aux adultes et possède un nombre de pages plus élevé.

Je me plonge dans l'ouvrage avec curiosité et un a priori positif, un sentiment qui va se confirmer tout au long de cette lecture divertissante mais qui parfois invite à la réflexion.

le roman qui reprend le découpage d'une année scolaire en trois trimestres raconte des tranches de vie d'une classe de quartier dit sensible à Marseille. En une ou plusieurs pages introduites par un titre évocateur, l'auteur dépeint des situations atypiques qu'il a vécues dans sa classe. Elles sont souvent drôles, comme de l'importance de la grammaire, Lire ou Trahison. Parfois poignantes comme le questionnaire de Proust, le bébé ou La quadrature du cercle. Quelquefois sujettes à réflexion comme Question de bon sens, Convictions ou le Dieu. de temps en temps poétiques comme L'orateur ou L'amour. Exceptionnellement inquiétantes comme Par coeur ou A tombeau ouvert mais toujours crédibles. Je m'identifie facilement, au prof vu mon âge, mais je suis pratiquement sûre que ce sera aussi le cas des jeunes lecteurs qui eux vont se reconnaître en tant qu'élèves. le langage est actuel, les échanges verbaux réjouissants (ça me rappelle La constitution française, il faut lire la BD p. 63 pour comprendre) mais toujours respectueux et c'est qui me frappe. Nos représentations de la ville De Marseille sont mises à mal par les médias qui nous rebattent les oreilles des règlements de comptes entre délinquants. C'est réducteur et injuste pour cette sublime ville. Cet ouvrage réhabilite un peu son image.

En conclusion, ce roman graphique me réconcilie avec la lecture des BD et m'incite à en découvrir d'autres. Il est temps pour moi de ne plus en faire l'impasse, elles font aussi partie de la culture littéraire.



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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Vuibert pour cette masse critique spéciale.

C'est un vrai bonheur et une bouffée d'air frais de lire une BD qui parle des jeunes de quartiers mais en ne les stigmatisant pas.



Cette Bd est sincère, honnête et un vrai amour du métier, de transmission et des élèves.

A très ces petites vignettes, on y voir toutes ces petites victoires à defaut d'être passionnés par la conjugaison, la literature ou l'histoire.



Cette petite phrase qui reste à un élève de Cyrano et qu'il prône dans toutes situations, ces élèves qui lui font une peur bleue pour donner de la matière pour sa Bd, ou encore cette maman qui fait des gâteaux au prof en cachette de son mari,...



Je vous invite à lire cette BD qui est optimiste, caucasse, émouvante et très drôle !
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..



Ils confondent "sextoy" et "sextant", aimeraient pour certains "trop savoir ce que ça fait d'avoir la moyenne", vivent dans un quartier de Marseille où le service d'ordre des trafiquants  de drogue assure la protection du lycée ... Mais ils rêvent aussi d'une carte de séjour , de pouvoir vivre en France . "Ils", ce sont les élèves de Dominique Resch, prof depuis trente ans dans un lycée professionnel des quartiers nord de Marseille et très heureux visiblement de cet état de fait.

Une belle complicité se lit entre lui , ses élèves et leurs parents, puisque certains d'entre eux, au courant de ce projet de BD ,n’hésitent pas à demander "Sinon, pour votre BD, c'est bien ce qu'on vient de vous dire ? "

Les dessins d'Eric Doxat contribuent à distiller une belle énergie , tout en soulignant de manière discrète mais efficace les moments plus dramatiques.

Voilà qui regonflera peut-être le moral des enseignants qui s reconnaîtront sans doute dans pas mal de situations.



Merci à l’éditeur et à Babelio.







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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Des BDs sur le monde des profs, on en a déjà vus, et on ne compte plus le nombre de séries télévisées et de films sur le sujet. Et pourtant, cette BD apporte sa belle spécificité, celle de son authenticité : le témoignage d’un enseignant motivé, bienveillant et très enthousiaste, dans le lycée professionnel d’un quartier défavorisé. De quoi mieux comprendre le monde scolaire de l’intérieur, avec ses beaux jours, et ses plus mauvais.

Graphiquement, le dessin à la ligne claire est très soigné et épuré, rendant l’ensemble très plaisant à lire. Nous accompagnons ce professeur (l’auteur du livre) et ses classes au cours d’une année scolaire. La narration peut paraître décousue, et l’on peut se perdre dans la quantité d’élèves décrits (mis en avant chacun à son tour dans une petite histoire d’une à trois pages). Mais il me semble qu’il faut voir cette BD comme un recueil d’anecdotes parfois humoristiques, laissant d’autres fois dubitatives, permettant un regard sur les complexités de l’enseignement dans les quartiers (voire tout court), ainsi que sur les difficultés personnelles et variées que traversent ces jeunes.

L’auteur reste toutefois positif sur son métier. Ironiquement, ce livre sort au même moment que celui de Mr Le prof intitulé « L'ex plus beau métier du monde » (que je n’ai pas lu), expliquant les raisons de sa démission du poste d’enseignant. Nous pourrions nous demander si l’éducation nationale est, de nos jours, toujours la priorité nationale, mais si elle peut encore tenir bon, c’est manifestement avant tout grâce à la motivation de ses enseignants.



Livre découvert à l'occasion d'une opération Masse critique spéciale.
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

En cette journée de rentrée des enseignants, j'ai reçu et lu grâce à une masse critique privilégiée, la BD Le plus beau métier du monde. Dominique Resch, prof dans un lycée professionnel des quartiers nord de Marseille compile des anecdotes et histoires vraies de son quotidien. Divisé en trois trimestres (avec la fameuse réunion parent-prof chaque fois), il nous fait partager aussi bien sa rentrée avec le casse-tête du choix de la tenue que la remise des diplômes et l'absence d'un de ses élèves à cause d'une Obligation de quitter le territoire. J'ai beaucoup apprécié les dessins d'Eric Doxat et le choix du noir et blanc agrémenté d'une touche de couleur afin de mettre en avant un élément de l'histoire est une réussite. Certaines histoires sont drôles mais aussi émouvantes. On s'attache à ces jeunes et Dominique Resch ne se met pas trop en avant, ne se considérant pas comme un sauveur mais plutôt comme un accompagnant. Certaines histoires sont hilarantes (Rhésus) et d'autres amènent une réflexion sur la société (cosa nostra). C'est du vécu et cela se sent. La préface d'Olivier Nakache et Eric Toledano est peut-être un argument commercial mais pas pour moi car l'ouvrage se suffit à lui-même. Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur et j'espère lire bientôt d'autres histoires de son quotidien.
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Les mots de tête : chroniques d’un prof

Dominique Resch nous raconte dans ce témoignage une année ordinaire de cours en classe de français dans un lycée réputé difficile des quartiers Nord de Marseille. Chacun des 18 chapitres du livre nous raconte une anecdote qui a eu lieu pendant son cours. Des faits graves comme un élève qui se tire une balle dans la cuisse, et des faits bien plus légers comme les anecdotes sur l'OM vs PSG. Chaque jour, il s'apprête à vivre l'inattendu. Il nous dévoile son goût passionné pour l'enseignement grâce à un regard lucide et attendri.

J'ai lu ce témoignage d'une traite et, je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai même été agréablement surprise. Enseigner dans un lycée réputé difficile des quartiers Nord de Marseille doit être extrêmement difficile, et se faire respecter ne doit pas être chose aisée. Je m'attendais donc à un constat plaintif, mais, là, c'est même le contraire. J'ai aimé voir à quel point Dominique Resch aime ses élèves et aime leur apprendre des choses. Pour preuve, il les emmène même une fois par an en classe verte à Antibes pour voir les dauphins du Marineland et faire du vélo dans l'arrière pays niçois. Bien que les gens aient des a priori sur cette bande de jeunes, il arrive à les faire changer d'avis en leur montrant qu'ils sont comme tous les jeunes et qu'il arrive à se faire respecter.



On voit aussi qu'il n'échangerait sa place pour rien au monde alors qu'il le pourrait après tant d'années d'exercice. C'est sa vie, et il aime être surpris tous les jours. " La fin du Ramadan, c'est donc la fête et le renouveau pour tout le monde. Allah n'est pas mesquin. Et c'est la raison pour laquelle je reste en poste dans ce quartier difficile, depuis 20 ans au lieu de demander mon transfert vers des coins plus tranquilles. Chaque année, au moment des mutations inter-académiques des profs, mon stylo se fige en l'air : je ne parviens pas à signer ma demande de changement de poste. Elle me tend les bras pourtant chaque année. J'ai suffisamment d'ancienneté, suffisamment de "points" pour prétendre aller enseigner vers des contrées paisibles, là ou les professeurs ont des ailes d'ange dans le dos et les élèves des têtes de chérubins dodus".



Si certaines anecdotes font froid dans le dos, lui, n'a jamais eu peur (même en constatant que certains de ses élèves sont armés) Il est respecté par ses élèves car il leur porte de l'intérêt. Même le "malabar" ancien légionnaire engagé pour surveiller et faire régner l'ordre n'aura tenu en poste que trois jours car il n'aura pas su inspirer le respect. Je pense que si tous les profs aimaient leur métier comme lui, il y aurait moins de problèmes dans les ZEP.







Pour finir, je remercie Babélio et l'opération Masse Critique pour m'avoir offert ce livre dans le cadre d'un partenariat lecture.







Éditions Autrement - Témoignage - 157 pages
Lien : http://histoires-de-livres.o..
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Le plus beau métier du monde : Chroniques d'u..

Grâce à Masse Critique, un joli cadeau reçu le jour de la rentrée des enseignants !

Dominique Resch est enseignant de lettres-histoire-géographie (selon la nomenclature officielle !) dans un lycée professionnel du Nord de Marseille. Eric Doxat a mis en images l'année scolaire 2022-2023 qu'il a vécue avec ses élèves.

On y retrouve tous les moments de la vie d'un prof de LP : cours (y compris d'enseignement moral et civique), visites de stages (entre chantier, piscine et sex shop), réunions de parents, visite de l'inspecteur, conseil de classe, sorties scolaires... On y partage aussi des moments plus informels où prof et élèves parlent de rêve, d'amour ou de Dieu. Et on a même droit à des blagues des élèves ou des parents qui veulent avoir leur place dans la BD car Dominique Resch leur a parlé de ce projet !

Les dessins d'Eric Doxat apportent un bon complément au texte, en lui donnant un rythme et en mettant en valeur par une touche de couleur le personnage principal de chacune de ces scènes.

J'ai eu l'occasion de travailler plusieurs années dans un lycée professionnel et j'ai aussi essayé de bâtir avec les élèves des relations d'exigence et de bienveillance. Malgré les difficultés, je conçois bien que Dominique Resch puisse dire qu'il exerce "le plus beau métier du monde !"

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