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Citations de Dominique Sels (50)


Flanqué d'un père et d'un frère agrégés de médecine, Marce Proust dans son lit à désiré rivaliser à sa façon. Il est né dans une de ces familles de médecins où l'on est soit médecin, soit malade, sinon on n'existe pas. Il a concédé être malade mais n'a pas baissé la garde pour autant.
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Un livre de Sarraute à la puissance de rompre une solitude très intérieure, que l'on promène où qu'on aille, et que les fêtes ou l'amour physique ne rompent pas.
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Proust est agréable à lire comme un gâteau au chocolat, mais on ne peut pas mémoriser les faits chez lui. En effet, chaque fois qu'il vit quelque chose, il aspire à lui les autres scènes que ça lui rappelle. Il écrit au moyen d'un accordéon qui, s'élargissant, déploie différents temps et lieux, puis se resserrant, les avale. Les choses qui sont aptes à frapper la mémoire l'inspirent, mais il ne se préoccupe pas de créer de telles choses.
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Par cette intrusion maternelle,on voit que Jane estime avoir la pleine propriété de Sandra, mais on ne sait par quel devoir. De la sorte depuis des temps immémoriaux, les mères ont interdit a leurs filles de les supplanter, tandis que les garçons passent leurs siecles a surpasser leurs pères.
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- Vous décrivez au Pré Catelan d'Illiers des aubépines de plusieurs couleurs. Dans le livre de Proust, cela ne m'avait pas marquée, je l'avoue.
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- Malgré tout, dit-elle, il y a des gens dont il est très difficile de revenir. On n'en revient pas, il faut trouer sa vie.
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Les regards qu'on croise sont des soleils levants. Jeunesse ivre de liberté, le plaisir est de marcher, quand le jour commence, dans une rue qu'on voit pour la première fois à la clarté du ciel.
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«  Ce regard examine déjà le néant de la volupté . Il se creuse par intelligence du moment , il invite à s’absenter de soi- même .
À ce regard arrêté l’âme et l’esprit obéissent : quand on déboutonne les vêtements , la conscience , la pensée, tels des prisonniers bondissants, s’échappent du corps et disparaissent.
Seule la chair est accueillie , d’abord . » p18.
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Pauline raconte le bon mot du jour : un médecin, présent et qu'elle ne nomme pas, vient de divorcer. Il verra ses enfants deux samedis et dimanches par mois. L'épouse qu'il quitte s'en réjouit : "Il les verra plus qu'avant."
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Quand on a passé beaucoup de temps avec quelqu'un, on le transporte à vie... Nous avons des fémurs, des épaules, et nous sommes aussi faits du concert de nos conversations. Le phrasé de nos amis vit en nous.
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Accepter d'être aimé, ça ne va pas de soi, c'est une éducation qu'on se donne à soi-même.
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Le festin de jeunesse est d'amours et d'eau fraîche. Amours, vos mets âcres et salés, bien bête qui les boude, car le temps file, file.

Pourquoi un jour a-t-on, auprès d'un être nouveau, cette impression que le monde vient de naître.
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Ton Fergusse, il est ce ravisseur qui a fait disparaître une femme aux yeux du monde, il est cet homme depuis la nuit des temps. Et toi, cette femme hébétée de désir, qui ne demandait qu'à être ravie. (page 16)
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Les preuves, les trous de flûte, les traces des bases ovales des épines sur la tige, les dénonçaient. Le piquant recrée allait jusqu'à éclipser la couleur de la fleur. Quand il existe un élément intense dans une vision familière, et qu'on se soumet à cette vision privée de cet élément, la sensation intense redouble. Elle est isolée, comme une souche par des gens de laboratoire. Invasion par l'absence ! La mémoire crie au manque et revit.
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Il est entré au moyen de son instrument de chair, qui lui a servi de cheval de Troie pour étendre son empire à l intérieur de toi.
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Mes premiers romans furent accueillis par un public restreint, il est vrai : cinq ou six lecteurs, mais des meilleurs, recrutés parmi mes amis. Quant au nombre de mes lecteurs imaginaires, oh ! il était incommensurable, grâce à mes rêves, mes rêves merveilleux ! Une nuit, me fut décerné le prix Renard-d’Eau. J’exultais. Contrairement au prix Renaudot, qui récompense dans la réalité un romancier, le prix Renard-d’Eau est attribué à un champion de natation littéraire. Cette discipline du corps et de l’esprit, je ne suis hélas pas à même de la définir avec exactitude. Mon esprit l’avait enfantée après la lecture diurne d’une notice biographique de Virginia Woolf, qui fondait avec son mari une maison d’édition, qui n’était pas capable d’aimer les hommes, bref qui esquivait tant de difficultés et de priorités qu’elle finissait par esquiver la vie elle-même, en allant, les poches pleines de pierres, se jeter dans la rivière. Quelle honte ! Quelles démissions ! Ce n’était pas de jeu. Je n’étais pas comme elle du tout ! Je savais nager !
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* J’avais peut-être neuf ans et puisais dans la bibliothèque des parents. Mon père était mort mais les « livres de papa » occupaient toujours une place distincte.

* D’ailleurs, au début, quand j’écrivais, j’imitais souvent le style du livre que je venais le lire ou que j’étais en train de lire. Je lisais un livre, je l’imitais, je lisais un autre livre, je l’imitais, au gré de mon plaisir et parce que ne savais pas trop comment m’y prendre autrement. Ces essais instructifs ressemblaient à ma vie amoureuse. Je passais d’un homme à l’autre, par engouements intenses et bouleversants, et sans que cela corresponde vraiment à mon désir, puisque je finissais toujours par aller chercher au-delà, un autre livre, un autre homme.
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Lecteur, je ne connais pas vos sentiments. Lecteur, vous êtes une personne très mystérieuse et très importante. Vous êtes la personne à qui ma mère s’adresse continuellement au lieu de s’occuper de ses enfants. Vous êtes la personne pour qui la grande maison s’emplit du crépitement de la machine à écrire de ma mère depuis la mort de mon père. Maintenant avec le traitement de texte, la preuve de votre existence est plus silencieuse qu’auparavant.
…/… Lecteur, puisque ma mère tape très souvent à la machine, c’est-à-dire vous adresse sans arrêt des messages, vous devez lire énormément ? C’est grâce à vous que je lis des livres depuis que je suis petite, vous imitant dans le but de dévier l’intérêt de ma mère sur moi. Si je fais comme vous, il n’y a pas de raison qu’elle s’intéresse plus à vous qu’à moi. Je ne vous connais pas mais vous avez compris que vous m’êtes aussi très familier, et j’espère que vous m’avez excusée de vous confier des choses assez personnelles. Je vous écris pour vous dire qu’il n’y en a que pour vous depuis que ma mère vous a rencontré, et que ce n’est pas normal. Elle, inutile désormais de tenter de capter son regard, donc j’essaie aujourd’hui d’attirer le vôtre pour voir ce qu’il peut avoir de si intéressant. Vous devez être une personne sensationnelle, non ?
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Il faut une force colossale pour aimer un artiste, heureusement il en faut un peu moins pour an aimer deux, car l'un distrait puissamment de l'autre.

Quelquefois je ne suis pas sûre de l'existence réelle des hommes qui m'ont tenue entre leurs mains.

Bruce et Raphaël sont venus dans ma chambre ...C'est un double coup d'état, ce sont des êtres de rêve, leur vie est ailleurs. Ils n'en veulent pas à ma liberté ni moi à la leur.

A propos de Toni : si je n'avais pas écrit, il m'aurait effacée.

Nous écrivons pour nous dépasser, et sortir de notre médiocre enveloppe.
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Elle l'aime, elle a pris le pli, elle se déplie devant lui, elle se replie sans lui, il l'a prise pour une cocotte en papier.

La séparation d'avec Toni broie la conscience comme un accident broie le corps.
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