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EAN : 9782371420038
234 pages
Chambre au Loup (25/05/2017)
2.81/5   8 notes
Résumé :
Les jeunes femmes aujourd’hui sont seules dans leurs actes, l’écart aux générations précédentes est tel que, dans un certain sens, elles n’ont pas à être présentées à des parents d’amant, pour le moment ; de telles présentations visent à transmettre des mœurs qu’elles ont suspendues. Notre temps est leur matin. Les hommes ont bien du mal à les envisager.
Le personnage de ce roman, Pierre-Louis, l’éprouve avec Pauline ; quand ils se rencontrent, lui se souvien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pauline, prof, rencontre Pierre-Louis dans une réunion de familles. Familles de médecins qui se sont côtoyés jadis.
Un jeu du chat et de la souris s'installe. Pauline vit rive gauche, Pierre-Louis à Passy.
Réussiront-ils à s'aimer, si oui, combien de temps ?
Etrange début de lecture.
Je ne comprenais pas des phrases pourtant simples. Souvent besoin de relire pour comprendre.
Trop simple ?
Puis je m'y suis faite, mais plus loin, c'est parfois le sens que je ne comprenais pas, les faits se mélangeaient.
Trop compliqué ?
En tout cas une histoire banale mais pas inintéressante. Les personnages sont agaçants d'hésitations et de mal être.
Aux histoires de familles se mêlent des considérations sur la judaïté, sur Erik Satie, sur les mathématiques……….
On sent que l'auteur a une vaste érudition.
Mais surtout le style est étrange et perturbant.
Je viens de comprendre pourquoi il m'a tant déroutée. J'ai lu récemment « La ballerine aux gros seins » et je pensais que c'était du même auteur mais je n'arrivais pas à retrouver son esprit.
. Mais non, la ballerine est de Véronique Sels et non Dominique et leur style est complètement différent.
En conclusion, je suis plutôt mitigée sur ce livre.
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Passy, le récit de deux êtres qui évoluent seuls dans le vide de la vie, et qui se rencontrent. Deux abîmes de solitude qui gravitent l'une autour de l'autre, dans un jeu de séduction indécis. Autour d'eux, des proches ou des moins proches dont on découvre les histoires. Bouleversées par la guerre et ses atrocités ou simplement qui se racontent, des vies dont sont narrées les joies et les souffrances.
De nos deux protagonistes principaux, Pauline est l'enseignante, Pierre-Louis le médecin. Personnages complexes racontés par brides, émotions à fleur de peau. Pauline, esseulée par la vie, cherche amour et réconfort en Pierre-Louis, et lui, à oublier une autre. Ils ne se comprennent pas, mus par leur soif de liberté, leurs blessures qui ne veulent pas se refermer, par leurs rêves et leurs cauchemars, aussi.
Un récit à part, philosophique et plein de périphrases plus improbables les unes que les autres, parsemé de références historiques et littéraires savoureuses. L'auteure a un style poétique et mélodieux qui est très agréable à la lecture. On regrette cependant un manque d'action et la lenteur de l'histoire qui est étirée sans but précis, ainsi qu'un scénario minimaliste qui joue plus sur les mots que sur les actions des personnages, à qui on a d'ailleurs du mal à s'attacher. On passe malgré tout un bon moment avec eux, bercé par la mélodie des mots et le rythme relaxant de la narration.
Pas de coup de coeur pour Passy, même si ce livre est indéniablement un chef-d'oeuvre de culture générale au style envoûtant.
Dans un Paris magnifiquement décrit, suivez Pauline jusqu'à Passy, et laissez-vous guider par la poésie de cette ville!

Merci aux Editions de la Chambre au Loup et à l'opération Masse Critiques pour ce livre!
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Cela fait quelque temps que je réfléchis à mon commentaire sur ce livre, car je me trouve partagée entre deux sentiments opposés : l'admiration et le manque d'intérêt. C'est-à-dire que la forme m'a interpellée, ravie, « challengée », quand le fond m'a au mieux laissée perplexe. Cela me peine d'écrire cela, pourtant.

Je suis une linguiste, quelqu'un qui travaille avec les mots, et je dois dire que les mots de ce roman m'ont beaucoup plu. La terminologie comme le style sont pointus, recherchés, raffinés. Je comparerais l'écriture de ce roman à de la dentelle, travaillée et délicate. J'ai relevé beaucoup de passages, que je relisais à voix haute en écoutant sonner les mots. C'est de la poésie, et érudite en plus. le revers de la médaille réside justement dans cette érudition : ce n'est pas abordable. A plusieurs reprises j'ai dû revenir sur mes pas, relire une phrase, pour être certaine de bien la comprendre. Pourtant j'aime la mécanique des mots et je m'y attarde, donc j'imagine que c'est encore pire pour quelqu'un qui lit un livre pour l'histoire, et pas pour l'agencement de ses rouages de lettres.

Vient maintenant l'aspect négatif, celui que je n'ai pas envie d'évoquer : le fond. Au final ce roman nous raconte la rencontre de deux jeunes gens et l'évolution, sur un temps relativement bref, de leur relation. Le récit est lui aussi assez compliqué à comprendre, avec beaucoup de métaphores, de changements de points de vue, de rythme, même si la narration est toujours à la troisième personne du singulier. De nombreuses phrases à la forme passive perturbent la compréhension, plusieurs fois je me suis demandée de qui il était question. C'est un récit sans être un récit, comme si l'auteur s'amusait à nous perdre dans les méandres de sa nostalgie. Car oui j'ai ressenti beaucoup de nostalgie et de désenchantement.
Et malgré l'introspection omniprésente des personnages – car concrètement il ne se passe pas grand-chose dans les faits, mais beaucoup dans leurs réflexions – on ne connait finalement d'eux que ce que l'auteur a bien voulu nous dire. Et c'est un tableau incomplet que nous avons. Il n'y a par exemple que très peu de détails physiques, si bien que je n'ai aucune « image » de ces personnages. Est-ce à cause de cela que je ne m'y suis pas attachée ? Ou parce que je n'arrivais pas à bien les comprendre ? Peut être.

De ce fait le fond du roman ne m'a pas convaincue, j'ai lu ce livre comme une spectatrice détachée, admirant les mots mais sans adhérer à l'histoire elle-même. Aucun suspense, aucune palpitation, aucune curiosité. J'en suis désolée. C'est peut-être parce que je lis beaucoup de romans policiers ?

Je ne sais pas vraiment quelle note attribuer, je vais mettre 3 étoiles pour le style et pour les émotions palpables que l'on sent affleurer sous le papier, en me disant que d'autres lecteurs seront peut-être plus sensibles au contenu ?
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Pauline. Pierre-Louis. Deux célibataires, cousins à la mode de Bretagne, c'est-à-dire pas apparentés mais ayant côtoyés les mêmes personnes dans leur enfance. Elle est prof de maths, lui psychiatre et musicien.
Deux célibataires qui vont apprendre à s'apprivoiser. Tout est lent, il y a beaucoup de questions et de doutes. Et ces deux personnes qui essayent de se réparer au contact de l'autre, ou pas! Si je n'avais qu'un seul mot pour résumer le livre, le couple, les personnages: compliqué.

Le style est déconcertant. Les phrases, prises une à une, sont travaillées et pourtant simples, très souvent belles. le livre lui-même montre une certaine culture, et les digressions sont très intéressantes.

Mais au final, j'ai eu du mal à réellement apprécier ma lecture. le style m'a semblé peut-être trop recherché, ou alors trop de bonnes idées juxtaposées. Les personnages ne m'ont pas émus, et je suis restée spectatrice sans comprendre la pièce. Je crois que j'ai entrevu ce que voulait dire l'auteur, mais que je ne l'ai pas compris. Peut-être parce que je ne suis pas de Passy?

A découvrir, peut-être, pour se faire sa propre idée.
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J'ai eu envie de tourner une autre page à la fin du livre, que l'histoire de Pauline et Pierre-Louis Finzi continue... le désir est tellement sous-jacent dans ce livre… mais on sentait l'irrémédiable venir.
C'est pour ça que j'ai dû interrompre ma lecture un temps, je ne voulais pas qu'il arrive ce qui montait page après page. C'est dire que Passy est rondement bien mené.
On a l'impression d'être un peu dans l'atmosphère de nonchalance du roman de Duras, Lol V. Stein, j'ai la réminiscence d'une danse et uniquement d'une danse. Dans Passy régne aussi le désir, c'est le roman d'une chose qui n'arrive pas.
Gildas est infect, c'est le personnage pour moi qui a le plus de relief, pourtant peu décrit ; il est le silence.

Les thèmes abordés font la richesse de ce roman, entre autres le rapport à la science et à la médecine.
Le pic du roman se situe au milieu, une nuit blanche se tisse là – grâce à l'entrelacement de la parole, du thème juif et des corps des deux amants - une nuit du dévoilement de Pierre-Louis : on a l'impression que Pierre-Louis va se mettre à aimer et à sortir de sa fuite perpétuelle. Il se passe quelque chose de l'amour, les corps enlacés, pendant toute la nuit jusqu'au petit matin. C'est dans nos profondeurs que résonne la lecture. J'ai remarqué dans mes lectures qu'il y avait parfois un mont que l'auteur franchissait, puis il continuait de remarcher sur la plaine, après le suspens de la montée. C'est l'effet de cette nuit.
Le personnage d'irrésolu de Pierre-Louis Finzi est admirablement portraituré.
Passy nous fait retrouver dans notre mémoire le Dernier Tango à Paris. Marlon Brando et Maria Schneider faisaient l'amour dans un appartement vide, à l'endroit de Passy où vit Pierre-Louis Finzi. le roman est si ancré dans une émotion charnelle du lieu qu'il communique avec l'émotion ancienne de ce film.
Passy est plein de désir, mais ce n'est jamais dit. C'est peut-être une finesse.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les preuves, les trous de flûte, les traces des bases ovales des épines sur la tige, les dénonçaient. Le piquant recrée allait jusqu'à éclipser la couleur de la fleur. Quand il existe un élément intense dans une vision familière, et qu'on se soumet à cette vision privée de cet élément, la sensation intense redouble. Elle est isolée, comme une souche par des gens de laboratoire. Invasion par l'absence ! La mémoire crie au manque et revit.
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Les regards qu'on croise sont des soleils levants. Jeunesse ivre de liberté, le plaisir est de marcher, quand le jour commence, dans une rue qu'on voit pour la première fois à la clarté du ciel.
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Pauline raconte le bon mot du jour : un médecin, présent et qu'elle ne nomme pas, vient de divorcer. Il verra ses enfants deux samedis et dimanches par mois. L'épouse qu'il quitte s'en réjouit : "Il les verra plus qu'avant."
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- Malgré tout, dit-elle, il y a des gens dont il est très difficile de revenir. On n'en revient pas, il faut trouer sa vie.
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Chère Fanny, l'esprit n'est pas parfait. Souvent ses fruits sont déformés par une petite erreur. Le grand vrai et le petit faux éclosent ensemble, le jour où l'histoire des consciences l'autorise.
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