" Le défi de la communication est moins de partager quelque chose avec ceux dont je suis proche que d'arriver à cohabiter avec ceux beaucoup plus nombreux dont je ne partage ni les valeurs, ni les intérêts. Il ne suffit pas que les messages et les informations circulent vite pour que les Hommes se comprennent mieux. Transmission et interaction ne sont pas synonymes de communication. "
La diversité est un fait, la cohabitation un projet politique.
Quelle est la tonalité générale de ces nombreux travaux de prospective ? « Tout sera mieux, convivial, interactif, sans contrainte, libre, mondial, instantané, sans hiérarchie, librement accepté, dépourvu de toute logique de pouvoir et de domination ; à l'écoute de l'autre ... » Tout est possible, à condition de se dépêcher, car la force du discours prospectiviste est de fixer un calendrier. Et c'est par rapport à cette anticipation « rationnelle » du futur qu'il faut réagir. Si on ne le fait pas tout de suite, demain il sera « trop tard ». La prospective oscille toujours entre une vision plutôt cohérente et rassurante du futur, et une image plutôt pessimiste du présent, sauf à se préparer dès maintenant aux changements... (p. 263)
Pourquoi recréer artificiellement des relations sociales, alors qu’il suffisait simplement de ne pas les supprimer toutes avec une automatisation tous azimuts qui brise les mille fils du lien social et accroît la solitude ?