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Critiques de Donald Harstad (66)
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- 30°

encore du bon, comme je l'ai déjà écris, un flic qui écrit c'est vrai, ça sonne juste quand on lit.
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- 30°

Quand vous avez déjà u un livre de Donald Harstad ce n'est plus la peine de parler du personnage principal, c'est le même, du style ? toujours le même direct, vous vous trouvez en pleine action. Seule l'histoire - ou le crime - change. Ici un double crime est commis, à première vue c'est simple mais ce n'est jamais si simple et l'enquête va nous mener bien loin du simple cambriolage dans une petite ville de province.
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- 30°

Un roman policier au style d'écriture télégraphique, peu de descriptions de personnages, concentré sur l'intrigue qui démarre rapidement et dont la conclusion nous fait passer au rythme accéléré, tellement que les dernières pages sont avalées à la vitesse grand V. Le titre -30 °C réfère à quelques épisodes de froid extrême que peut connaître l'Iowa en janvier mais ça ne battra jamais ceux subis par le Québec durant l'hiver. Un bon polar tout de même .
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- 30°

Il fait froid en hiver dans l'Iowa. très froid même.



Les températures nocturnes avoisinnent fréquemment les - 30°.



Alors quand un appel d'urgence vous demande de vous lever en pleine nuit pour enquêter sur un probable cambriolage, c'est un exploit d'être sur le pied de guerre en moins de 3 minutes, après avoir enfilé plusieurs couches de vêtements !



Surtout pour découvrir ensuite deux cadavres congelés !



Par moins 30 °, dans une grange non chauffée, les cambrioleurs assassinés se sont refroidis très vite ....



C'est ainsi qu'on apprend qu'une autopsie ne peut avoir lieu q'une fois le cadavre ... dégelé !



Bourré d'humour, débordant de détails authentiques, j'ai vivement apprécié la lecture de ce roman policier, même si la dernière partie comportait quelques longueurs ..



Je relirai vraisemblablement d'autres romans de cet auteur :)



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- 30°

Alors qu’il enquête sur une série de cambriolages dont sa ville de Maitland (Iowa) est le cadre depuis quelques semaines, le shérif Carl Houseman tombe par hasard sur Fred Gothler, un jeune délinquant pas méchant, bien connu de ses services. Ce dernier semble paralysé par la peur, dans sa voiture stationnée en plein quartier chic de la ville. Mis en demeure de s’expliquer, Fred ne tarde pas à lâcher le morceau : deux de ses copains, partis cambrioler une des demeures des environs deux jours plus tôt, n’étaient toujours pas rentrés. Lui, Fred, était chargé de les récupérer et voilà pourquoi il attendait à cet endroit, frigorifié dans sa voiture. Intrigué, Houseman tente de se renseigner auprès des propriétaires et finit par pénétrer dans l’habitation qui semble vide. Vide de toute vie humaine, certes, mais, dans une annexe de la maison, Houseman ne tarde pas à retrouver les deux cambrioleurs. Froids et durs comme de la pierre.

En vacances chez des amis, Cletus Borglan, le propriétaire de la maison, revient dare-dare à Maitland. Peu amène, il ne compte pas apporter plus que l’aide strictement nécessaire à la police, qu’il déteste, comme tout ce qui représente le gouvernement, cordialement. L’enquête de Houseman s’annonce d’autant plus ardue qu’il se rend rapidement compte que le FBI est également sur le coup, et que les membres du Bureau ne semblent pas être là dans un franc esprit de collaboration. Au contraire.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Carl Houseman a bien l’air de ce qu’il est : un flic local, un policier de la campagne qui connaît sa ville et ses habitants. S’il se révèlera effectivement aussi débonnaire que son allure le laisse entendre, Carl n’en reste pas moins un professionnel passionné : même s’il ne compte pas la résoudre en quelques heures, cette affaire ne lui fait pas peur. Il a, comme beaucoup de ‘provinciaux’, le temps pour lui. A l’inverse des super-flics débarqués de la grande ville, il va réfléchir et creuser au-delà des apparences avant de conclure trop vite. Que Donald Harstad, l’auteur, ait lui-même été flic dans l’Iowa n’est pas étonnant. Cela déteint sur son intrigue, extrêmement réaliste et patiemment construite. Harstad excelle à rendre vivant ce qu’il connaît bien : sa région, sa petite ville et les procédures policières. Fort de ce cadre solidement campé, il nous plonge dans une intrigue que l’on suit avec plaisir, pleine de rebondissements et de scènes d’action plutôt réalistes, à mille lieues de tout tape-à-l’œil. Ses acteurs, principalement des flics, dépeints dans leur humanité banale, se révèlent très vite crédibles et souvent attachants. Non sans humour, Harstad nous plonge d’une plume alerte dans son Amérique rurale, où les bons policiers se doivent d’être aussi têtus et hargneux que les malfrats qu’ils pourchassent.
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- 30°

Bienvenue sur les routes enneigées des États-Unis, des lieux difficiles pour les shérifs des différents états. Et si l’expérience de Walt Longmire ne vous a pas suffi, venez partagez celle de Carl Houseman.

Il est un shérif de proximité, c’est à dire qu’il connaît les petits délinquants qui exercent (pas très bien) leurs talents dans le petit comté de Nation. Il connaît aussi les habitants, et les problèmes qui se posent dans cet Etat qui devrait n’en avoir aucun. Dans les enquêtes d’Houseman, il y a un avant et un après Code 10 : les séquelles sont là, physiques (Lamar est resté handicapé, Bud y a laissé la vie pour une simple assignation en justice) et morales. Et les conséquences sont toujours les mêmes : une méfiance, une défiance non seulement envers les forces de l’ordre, mais envers l’Etat américain tout entier : les théories du complot ne portent pas que sur le 11 septembre, l’antisémitisme, le racisme ont de beaux jours devant eux. Et réfuter des théories fumeuses est quasiment impossibles, même pour les meilleurs agents qui soient.

Franchement, si deux cadavres étaient découverts dans un apprenti près de votre maison, et si vous appreniez que le crime a eu lieu DANS votre maison, en votre absence, comment réagiriez-vous ? Pour ma part, je fuirai mon domicile, irai vivre chez des proches, laisserai le champ libre aux enquêteurs pour faire toute la lumière sur ces meurtres et tenterai de les aider de mon mieux. lui, multiplie les obstructions, comme si, au fond, il savait qui a commis ces crimes.

Cette enquête n’est facile ni pour Carl Houseman, qui ne compte plus ses heures supplémentaires y compris le week-end, ni pour les autres enquêteurs – même ceux venus de l’extérieur. Si Carl met en péril son mariage, sa santé et son sommeil (voir son « marathon de moutons » lors de son insomnie), il met toute son énergie à aller au-delà des apparences, là où d’autres se contentent de la facilité (je pense à Art, le pro de la criminel et des jugements à l’emporte-pièce). Et si l’enquête progresse grâce à des investigations minutieuses et à des témoins courageux, il ne faut pas oublier qu’aux Etats-Unis, tout peut déraper très rapidement.

-30 ° est un voyage dans l’Amérique profonde, là où le pire ne devrait pas avoir lieu d’être, mais se manifeste quand même.
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4 jours avant Noël

J'aime bien aller faire un tour dans l'Iowa, sur les pas de Carl Houseman. Ce serait presque calme si un crime ou deux ne venait perturber ce frêle équilibre. Bref, c'est une nouvelle aventure, cet auteur met toujours des chiffres dans ses titres.



C'est solide, pas nécessairement de la grande littérature, qu'elle soit classique ou moderne, mais on passe un bon moment, c'est rafraîchissant et dépaysant. J'aime bien, donc.
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4 jours avant Noël

Ca commence fort, en me réveillant, par une fusillade. Un chapitre court. Puis la narration qui décrit ce qui se passe quelques jours avant ; puis de nouveau la fusillade, etc.



Lectrice, je suis mise à contribution pour renouer les liens entre qui est qui et qui fait quoi.



Une plongée dans l'Amérique profonde du XXIe siècle et d'après 11 Septembre qui voit ses effectifs de police réduits dans les petites villes, et le terrorisme prendre un nouveau visage.



Un polar intelligent et qui nous rend intelligent.



Mais, parce qu'il y a un Mais : trop de "dix-trois" - "dix-vingt-six" et autres "un-quatre" ; bref, les codes de la police locale qui ne signifient rien pour la petite française que je suis, et vous en avez des pleines pages comme ça. Un peu rédibitoire.... Sans oublier la course-poursuite finale que j'ai sauté allègrement.



Du bon et du moins bon, mais la perfection, ça n'existe pas.



L'image que je retiendrai :



Celle d'immigrés du Moyen-Orient qui se donnent des sobriquets sud-américains, et vice-versa - sans oublier qu'ils ont tous le même numéro de sécu....
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4 jours avant Noël

La quatrième de couverture donne bien l'ambiance. le récit de l'enquêteur Carl Houseman, avec son ton plein d'humour et d'autodérision, sonne particulièrement vrai et n'omet aucun détail de la plongée très réaliste dans le fin fond de l'Iowa, sur les traces de terroristes d'un nouveau genre, en ce mois de décembre 2001. Tous les services de police du comté et même fédéraux sont sur les dents, mais le groupe mené par Carl Houseman ne démérite pas, grâce à sa connaissance du terrain.

Pas de grosses ficelles dans ce thriller, ni de traits exagérés, juste le quotidien d'un policier qui confronté à de gros poissons du terrorisme, reste égal à lui-même et apporte sa pierre au bouclage rapide et efficace de l'enquête. Ce qui est vraiment remarquable, c'est le style réaliste de l'écriture, puisque Harstad s'inspire d'enquêtes auxquelles il a réellement participé. Une belle réussite dans ce genre !


Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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4 jours avant Noël

Deux périodes sont décrites dans le même mois, le même endroit, avec la même enquête et avec les mêmes personnages, sans que nous sachions quand et comment elles vont se rejoindre. Beaucoup d'action, du suspense et des dialogues excellents font de ce roman policier un régal, juste un peu entaché de trop de réalisme technique. En effet, l'auteur a été shérif durant 20 ans, et il s'en sert pour nous asséner des codes 10 dans chaque phrase. Cela devient parfois un peu hermétique.
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4 jours avant Noël

Le personnage récurant de Donald Harstad est Carl Houseman, shérif adjoint de cinquante-cinq ans dans comté de Nation dans l’Iowa. Il y a également Sally la standardiste, Lamar le shérif, Hester l'agente de la Crim' et bien sûr la campagne de ce petit coin d'Amérique.

L'histoire commence avec l'abandon d'un cadavre après une exécution devant une ferme, la victime travaillait dans l'usine de conditionnement de viande toute proche. Quelques jours plus tard, un jeune immigré est retrouvé mort par intoxication, lui aussi travaillait au même endroit...

Il est alors questions de travailleurs clandestins, de contamination à grande échelle, de drogues, de terrorisme. Finalement tous les services spéciaux américain, NSA, FBI, FDA vont débarquer à Battenberg, sans oublier CNN.



La construction du livre est particulière, car il y a d'un côté des chapitres qui racontent l'enquête de façon chronologique, et s'intercalent des chapitres qui décrivent une scène de fusillade où quatre policiers sont bloqués dans une grange et le lecteur en avançant dans le livre comprendra peu à peu où se situe cette scène et l'importance de celle-ci.

Le style de Donald Harstad est très réaliste, car il s’inspire d’enquêtes auxquelles il a réellement participé. J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre dont l'intrigue est captivante




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4 jours avant Noël

Il ne fait pas bon du tout être shérif aux États-Unis, et surtout pas dans des États dit "paisibles", comme l'Iowa. Deux à quatre meurtres par an, tout au plus - mais quand il y en a un, il bouleverse la région.

D'ailleurs, il s'en est fallu de peu qu'une seconde victime ne rejoigne la première d'emblée : le témoin a eu la présence d'esprit de se cacher. Il n'est pas devenu octogénaire par accident. Le récit de l'enquête est entrecoupé par la narration d'une violente fusillade, dans une grange - le shérif et les siens sont encerclés. Comment en sont-ils arrivés là, prisonniers de fait ? Tout l'histoire est là - et comment Carl Houseman expliquera la situation à sa femme est un autre problème.

Ce qui m'a frappée en lisant ce roman est la multiplicité des agences avec lesquels il est nécessaire de collaborer pour mener à bien une enquête - la plus connue est l'inévitable FBI. Est-ce efficace, au moins ? A peine. Et à ceux qui s'étonnent que deux ou trois cents clandestins puissent travailler dans une usine sans se cacher, le shérif de rappeler que le service de l'immigration est débordé (manière élégante de rappeler que le sus-dit service les envoie promener à chaque fois qu'ils ont besoin de lui). Si vous ajoutez, en plus, des avocats omniprésents, des journalistes en quête de scoop, et des procureurs pas toujours compétents (ils sont élus... et l'on peut se demander sur quel critère),vous comprendrez que la situation est grave ! Si vous ajoutez, en plus, des soupçons de terrorisme, vous vous retrouvez avec un polar bien plus complexe qu'il n'y paraissait au départ.

Très réussi, Quatre jours avant Noël rappelle que les apparences sont souvent trompeuses, et que l'horreur peut surgir n'importe où.
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4 jours avant Noël

Autant sur le fond que sur la forme, ce roman ne m'a pas plu.



La forme d'abord:

Le style est simple voir basique. Le roman est écrit à la première personne, ce qui en soit n'est pas dérangeant, mais le personnage n’étant pas d'une grande finesse, le roman ne peut l'être. Tout au long des pages apparaissent de longs échanges de codes policiers ( 10/33 - 4/20...) incompréhensibles et rébarbatifs



Le fond maintenant:

Interviennent dans ce roman plus d'agences fédérales qu'il ne doit en exister. C'est une escalade invraisemblable, on passe du meurtre au trafic de drogue, au travailleurs illégaux, à la mafia, pour finir évidement par le terrorisme. Un roman américain pour un public d'américain patriote ect...



Une lecture que je ne conseille pas .
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4 jours avant Noël

Dans 4 jours c’est Noël, la neige, les marshmallows au coin du feu et les histoires de Noël. La paperasse a été bouclée, pas d'affaires sur le feu, je vais pouvoir passer Noël bien au chaud.



Il était une fois… un conte d’hiver qui n’a rien d’un conte de fée, de lutin ou de je-ne-sais-pas-quoi-pour-retomber-en-enfance. Il n'est même pas question de la Mère-Noël qui attend en string son tendre époux barbu pour une grande veillée, nuit de toutes les folies, de corps et d'esprit. Amen.



D’ailleurs, ce n’est pas une fois, mais la troisième fois que je me replonge dans les enquêtes du shériff Carl Houseman dans ce trou du cul de l’Amérique (peut-être même qu’elle en a plusieurs) dans l'Iowa.



J'attends la neige, white christmas, chantonne-t-on autour d'un verre de bourbon et d'un feu de cheminée. Il fait tout de même froid, un blizzard à grêler ton visage pendant que tu planques le cul dans la neige devant cette ferme isolée.



Après, il y a une sombre affaire de mexicains illégaux. Ou de drogue. Ou de terrorisme avec des mexicains qui parlent arabe. A moins que cela soit des arabes qui se font passer pour des mexicains. Et d’ailleurs, c’étaient peut-être des sud-américains.



Dans cette Amérique post-11 septembre, où le FBI a délaissé les coins perdus du terroir inhabité à part quelques péquenauds et ploucs en pick-up, le terrorisme se terre partout. Même dans le blizzard. Et dans l’ombre de ce brouillard givrant, je crois que je n'ai rien compris au scénario, même si j’étais déjà habitué aux nombreux codes utilisés dans le jargon policier de l’auteur.



C’est un bon livre si tu veux te geler le majeur en compagnie du shériff mais ça suffit pas pour en rendre un scénario compréhensible. Bref, j'ai pas vraiment apprécié, l'esprit dilettante sur une musique qui trottait dans ma tête, le regard perdu dans le blizzard et mon verre de bière. Un mauvais point pour le shériff Carl Houseman du comté de Nation. Sans être transcendant, il m'avait un peu plus emballé, dans mes souvenirs, que cet épisode-là... Donald Harstad, ancien flic avant d'être auteur, joue la carte du réalisme et de l'authenticité pourtant là, pris dans le froid de cette fabrique de viande casher et de ses camions frigorifiques, je me suis gelé les neurones. Déjà que j'en avais pas beaucoup, à force de boire du bourbon dans mes plongées en littérature américaine.
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5 octobre, 23h33

Donald Harstad fut, pendant plus de vingt ans, policier puis shérif dans l’Iowa.



Voilà plus de vingt ans que Carl Houseman est le shérif adjoint d’un bled de l’Iowa, comté un peu perdu de Nation, à deux encablures du Wisconsin.



Les deux shérifs ne font donc qu’un, et le héros littéraire est forcément grandement inspiré par l’expérience de l’auteur. Ce dernier se consacrant maintenant exclusivement à l’écriture, « 5 octobre, 23h33 » (en V.O., « Code 61 ») est son quatrième roman et l’occasion de découvrir le quotidien d’un shérif dans un bled paumé du fin fond de l’Amérique plus que profonde.



Pour moi, ce fut mon premier interrogatoire avec Carl, pas besoin de lire ses précédentes aventures pour comprendre le fil de l’histoire. Et quelle histoire ! Une sombre affaire de sang, de pieu et de dents longues… Y aurait-il un vampire perdu dans l’Iowa ? Qu'est-ce que je faisais d'ailleurs dans ce trou perdu de l'Iowa. Bon OK, quand j'étais jeune, j'admirais secrètement Buffy. Bon OK, mon père s’appelait Bela Lugusi et mon beau-frère Christopher Lee. Mais juré-craché, croix-de-bois, croix-de-fer, si je mens j'irai en enfer, je plaide non coupable, Shérif Adjoint Carl.



L’Iowa est bien éloigné de la Californie sauce hollywoodienne. Et cela se ressent immédiatement dans cette histoire de meurtre sur fond de croyance vampiriste. Car ici, pas d’effusion de sang à outrance, pas de flic super-héros prêt à dégainer sur tout ce qui bouge, pas d’experts scientifiques aux conclusions immédiates et indélébiles venus apporter comme par enchantement les preuves nécessaires à l’inculpation d’un suspect. Dans l’Iowa, il y a juste un vieux shérif, qui a du métier autant que de la bouteille, qui réfléchit, analyse, interroge et voyage à ses frais, pour tenter d’élucider une affaire bien troublante. Son seul défaut, il ne boit pas…



Et là, je m’insurge : comment avoir confiance en un shérif qui ne boit pas. Dans tous mes héros littéraires, qu’ils soient shérifs, adjoints, privés, ou pauv’ types, ils doivent avoir un fort penchant pour la boisson. Peu importe, je ne suis pas sectaire, bourbon, gin ou bières du moment que l’alcool est là pour mettre du piment et de la saveur à un récit poussiéreux (car mes héros vivent souvent dans une voiture déglinguée, un bar crasseux, un appartement miteux). Toujours- est-il que lorsque l’on lit du Donald Harstad, c’est avant tout pour son ultra-réalisme du quotidien de la vie d’un shérif adjoint dans un bled paumé du fin fond de l’Amérique profonde. Toujours est-il que lorsque l’on lit du Donald Harstad, c’est avant tout pour suivre heure par heure, minute par minute, l’enquête minutieuse du shérif adjoint Carl Houseman avec ses rebondissement et son suspens mais sans profusion de tirs et de sang comme cela peut l’être souvent dans les polars contemporains.
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5 octobre, 23h33

C’est cette nuit-là que tout à commencé, le jeudi 5 octobre à 23h33. Le shérif-adjoint Carl Houseman en est, à posteriori, presque convaincu : ‘Je peux l’affirmer aujourd’hui. Je n’en ai rien soupçonné sur le moment’. Il faut bien dire que l’appel de ce soir-là n’avait rien d’habituel : une jeune femme s’était réfugiée sur le toit de son immeuble, parce qu’un type avec de grandes dents s’était suspendu devant sa fenêtre, et lui avait amicalement demandé s’il pouvait rentrer chez elle. Evidemment, à l’arrivée des flics, plus d’intrus, pas plus que de traces de son passage. Mais l’air apeuré de la fille plaidait en faveur de sa sincérité. Un dingue, déguisé en vampire, se baladait sans doute en ville. Houseman n’eut que peu de temps pour réfléchir à l’affaire. Le lendemain matin, il était appelé sur les lieux de ce qui semblait un suicide : le corps d’Edith Younger, une femme d’une trentaine d’années venait d’être découvert dans sa baignoire. Même si tout plaidait en faveur d’un suicide, Houseman ne peut s’empêcher d’éprouver quelques doutes, très vite confirmés par les constatations du médecin légiste. Edith, qui en plus se trouve être la nièce du shérif Lamar, supérieur hiérarchique et ami de Carl, a bien été assassinée et sa mort fût loin d’être agréable. D’après le légiste, elle a bien mis ¾ d’heure à se vider de son sang.

Même si ses personnages de flics n’y croient pas un seul instant, Donald Harstad se fait un malin plaisir d’introduire une petite touche de ‘fantastique’ au milieu de son intrigue policière. Car, en interrogeant les colocataires d’Edith -une bande de jeunes gens vivant pratiquement en autarcie dans leur ‘manoir’- Houseman comprend que ces derniers sont bel et bien persuadés qu’un vampire erre dans la région. Creusant un peu la piste, il finit par faire admettre que le soi-disant vampire est une de leurs connaissances : il dit s’appeler Daniel Peale, être originaire de Londres et il semble avoir exercé une fascination certaine auprès des jeunes gens. Au point d’avoir réussi à les entraîner dans des séances multipartenaires où le sang et le sexe se mélangeaient parfois douloureusement. Et de les avoir convaincus qu’il est bel et bien un vampire. Pour sa part, Carl ne souhaite qu’une chose : retrouver ce dingue de Peale et le mettre hors d’état de nuire, d’autant que les jeunes habitants du manoir craignent que d’avoir parlé aux policiers n’entraîne un redoublement de sa fureur meurtrière. Comme dans sa précédente enquête (voir E.N. n. 50), le shérif Houseman va mener son enquête à sa façon. En interrogeant inlassablement les témoins, en relevant des indices et en rassemblant des preuves. Bref, en transformant ses intuitions en certitudes, juste histoire d’acculer son suspect principal et de le mettre échec et mat. Avare d’effets de manche, de scènes d’actions tonitruantes et héroïques, Donald Harstad mise sur l’humour et la vraisemblance, quitte à traîner parfois en longueur. Ce qui nous lui pardonnons bien volontiers, eu égard aux personnages attachants et crédibles qu’il nous donne l’occasion de suivre.
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5 octobre, 23h33

Que dire de plus que pour les autres livres de Donald Harstad. Un récit trépidant écrit à la première personne - un flic qui n'en fini pas de traquer les meurtriers les plus dingues. La vie d'une unité de police dans une petite ville des USA.

Les meurtres sont assez horribles, cette fois c'est un personnage qui se prend réellement pour un vampire et arrive à influencer une bande de jeunes un peu paumés. Cela se lit facilement et si l'on en ressort pas plus intelligent on n'en sort pas idiot et on a passé un bon moment.
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5 octobre, 23h33

Le personnage principal est un shérif intelligent qui vit dans un trou perdu au fin fond des USA. Jusque là on se dit, encore un qui n'est pas tombé au bon endroit et qui va tout résoudre en deux temps, trois mouvements face aux pécores médusés... Et bah non!! On a quand même le temps de chercher un peu la solution. Une histoire de vampire un peu originale et bien construite.
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5 octobre, 23h33

J'avais gardé un bon souvenir de Onze jours et Code 10, lus il y a 15 ou 20 ans. En trouvant ce livre dans une boite à livres, je me suis dit que c'était une bonne occasion de me replonger dans l'univers de cet auteur.

J'étais toutefois un peu méfiant dès la couverture. Un titre peu intéressant et sans rapport avec le titre original, une couverture de paysage couvert de neige alors qu'il n'y a pas la moindre neige dans le roman. Cela sentait la sortie bâclée (il y a 20 ans).

Le rythme est soutenu. On suit le narrateur, shérif adjoint, dans une enquête dans laquelle il se passe toujours quelque chose. Il n'a pas le temps de souffler. L'écriture passe beaucoup par les dialogues, sans aucun effet. Le rythme permet plus ou moins de masquer les incohérences, voire les erreurs des policiers, qui passent à côté d'indices, ne s'intéressent pas à certains pans de l'enquête. Cela va vite, c'est sympathique, mais il ne faut surtout pas réfléchir.
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5 octobre, 23h33

Iowa, état du Midwest, où il ne se passe jamais rien ! Les romans de Donal Harstad nous prouvent le contraire.

En dépit de mon résumé, il s’agit bien ici d’un roman policier pur et dur. Il y a une grande différence entre les croyances et les peurs des uns, et la réalité de l’autre. Les enquêteurs gardent les pieds bien sur terre et savent que c’est un coupable mortel, en chair et en os qu’ils doivent rechercher. De là à dire qu’il est en parfaite santé mentale, il y a un pas que personne ne songe à franchir. Et se munir de gousses d’ail, en plus de la tenue réglementaire, ne peut pas faire de mal….

Mais revenons à notre affaire et aux quotidiens des enquêteurs, qui doivent batailler avec des articles de lois pas toujours adaptés à leurs enquêtes (qui pouvait penser que quelqu’un se prendrait pour un vampire ?), des avocats toujours prêts à défendre leurs clients, et des clients qui avant de l’être, étaient des témoins avant toute chose. Rares sont ceux qui collaborent aisément avec la police locale, pas forcément parce qu’ils ont quelque chose à cacher, juste parce qu’ils usent de tous les artifices possibles (quitte à méconnaître la loi, finalement) pour ne pas révéler des choses insignifiantes – ou pas. Nous sommes bien loin des séries « explosives » américaines, tracasseries et paperasserie sont le lot quotidien des enquêteurs.

Le quotidien, c’est aussi les contacts avec la famille des victimes, et le portrait de la famille américaine dressé par Donal Harsdat n’est pas forcément reluisant. Si sa vie personnelle est réduite à la portion congrue (sa femme tente de dormir quand il s’en va très tôt, et essaie de s’endormir quand il s’en va fort tard), ce n’est rien comparé aux destins de tous les jeunes cabossés, rabaissés, détruits par leur propre famille, et Edie, nièce de Lamar, ne fait pas exception à la règle. L’immense solitude de ses jeunes adultes, leur fragilité en font des proies faciles – et pas seulement pour ceux qui se prennent pour des vampires.

5 octobre, 23 h 33, est un polar solide et minutieux, à lire pour tous ceux qui veulent en savoir un peu plus sur les coins perdus américains.
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