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3.6/5 (sur 97 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Kfar Saba , le 25/09/1972
Biographie :

Dorit Rabinyan (en hébreu : דורית רביניאן) est une écrivain et une scénariste israélienne.

Elle est également critique de cinéma au quotidien Ma'ariv et l'animatrice d'une émission télévisée culturelle hebdomadaire.

Elle est lauréat de nombreux prix notamment Wiener Prize (1996), le Jewish Wingate Quarterly Award (1999), le Best Drama of the Year Award (1997) décerné par Israel Film Academy, le Prime Minister's Prize (2001), le Literary ACUM Award (2008).

"Larmes de miel" (Simtat ha-shekediyot be'Omerijan - Persian brides), son premier roman, a été publié en 1995.

Son roman Geder Haya (ce qui signifie "la haie" en hébreu) qui raconte une histoire d'amour entre une Israélienne et un Palestinien, a reçu le prix Berstein en 2015.

En 2016, le roman est jugé "contraire aux valeurs du pays" par le ministre de l'Éducation nationale d'Israël et est à ce titre, retiré des programmes scolaires.

Elle vit à Tel Aviv.

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Dorit Rabinyan (2014ׂ) ENGLISH SUBTITLES


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Comme dans notre tradition, il y avait un ordre de bénédictions à réciter en l’honneur de la nouvelle année. La lumière des bougies symbolisait le bonheur ; les jacinthes, la croissance ; les pièces en chocolat étaient une promesse d’abondance, de réussite. Deux gros poissons rouges nageaient dans le réceptacle rond, en verre, posé au centre de la table ; à celui qui les regardait, une année de droiture et de fertilité était garantie. Il y avait encore sept types de nourriture, dont les noms persans commençaient par la lettre s – et qui passèrent de main en main avec vœux, prières : pour le renouvellement, des germes de blé ; pour la santé et la beauté, des quartiers de pomme ; pour la guérison, de l’ail confit en gousses ; pour la longévité et la patience, du vinaigre de vin ; la soucoupe de miel représentait le retour du soleil, et la poudre de sumac, d’un rouge-violet, renvoyait à la lumière de l’aube, les olives vertes...l'amour.
( Repas de fête du Norouz, Nouvel an zoroastrien )
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Comment le décrire, à présent? Par où commencer? Comment restituer l'impression initiale que j'éprouvai au cours de ces lointaines secondes? Comment en dresser fidèlement le portrait, constitué d'une superposition de nuances, tel que je le vis la toute première fois? Comment rendre en quelques traits l'image complète, à travers toutes ses dimensions? Et ce regard, et cette clarté - peut-on seulement les restituer, alors que l'altérant de leurs empreintes, les doigts de la nostalgie touchent et remodèlent sans cesse le souvenir?
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Ceux qui restent en arrière paraissent toujours plus misérables, plus orphelins, que ceux qui voyagent et se fondent sous d'autres latitudes.
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Il plissa le front et me regarda avec cette expression de sympathie miséricordieuse, typiquement américaine.
- Oui, hein? Je t'ai épuisée, "Baazi", tu as l'air fatigué, dit-il dans un vague sourire.
Moins de trois heures s'étaient écoulées et, déjà, il m'inventait un petit nom. À un moment de notre parcours, il s'était mis à m'appeler "sweet pea", visiblement amusé. Ensuite, il avait traduit littéralement en arabe "doux petit poix", et repris ces mots avec un plaisir évident: "baazilah 'hilva", avant de passer à une mélopée lascive, sur laquelle il répéta plusieurs fois "sweet baazilah", pour finalement s'en tenir à "Baazi". Moins de trois heures s'étaient donc écoulées, et moi, m'adoucissant, je réagissais déjà à ce nom.
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" A consommer de préférence avant le 20.05.03" (...)
Comme cette boite en carton, ce pain en sachet, comme la boite d'oeufs et cette brique de lait au fond du chariot. Dans deux mois et une semaine je retourne en Israël, dans deux mois et une semaine je rentre à la maison. Je me sépare de 'Hilmi et je réintègre ma vie antérieure. A l'instar de ces cornflakes, il ne nous restait plus que neuf semaines pour être ensemble, plus que neuf vendredis, neuf week-ends et neuf dimanche - puis tout s'achèvera.
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Hilmi était l'universaliste, celui qui poursuivait la paix, affranchi de toutes les définitions renvoyant à des valeurs telles que l'État, la religion et autres sornettes comme l'hymne et le drapeau. Alors que moi, j'étais la femme à l'esprit pratique, lucide, qui se préoccupe d'accords de paix, et de broutilles du genre frontières séparant les États, souveraineté. Et je détestais me voir enfermée dans ce rôle. Je détestais ce pathos patriotique, absurde, qui reprenait le contrôle de ma personne chaque fois que face à son extrémisme, à son radicalisme arabe, j'étais forcée de pencher vers des opinions plus droitières, me trouvant ainsi repoussée du côté conservateur de mes parents.
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Autour de nous, les flocons continuaient à planer en silence, des étincelles de neige qui atterrissaient dans le noir, mais ‘Hilmi et moi avions déjà basculé de l’autre côté du monde. Du côté illuminé. Je me trouvais à Hod Hasharon, dans les champs verdoyants, si vastes, de mon enfance ; ‘Hilmi, encore très jeune, était du côté de Hébron, traversant des vallées, flânant entre les pins, les oliveraies. Je lui racontai les vergers – ces forêts de citrons, d’oranges et de clémentines –qui s’étendaient juste à côté de notre maison ; je relatai les longues virées chez nos amis de Ramat Hashavim, puis à la piscine de Neve Yarak, où nous nous rendions en coupant par les prés de Magdiël. Pour sa part, ‘Hilmi me décrivit les monts de craie qui entourent la demeure maternelle, à Ramallah – « ça ressemble à des vagues », fit-il, « comme une mer de collines muette », et il ouvrit grand les bras. Il revint également sur les longues journées passées à croquer le paysage, là-bas, au pied d’un haut mûrier. Cernés par le fer, l’asphalte et le béton, nous n’en persistions pas moins à poétiser sur les oliviers.
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Au bout de l'allée, nous arrivâmes aux bleus. Un éventail de dizaine de nuances et autres dérivés, du très foncé jusqu'au plus clair. Il y avait du bleu d'encre et du bleu indigo, du bleu azur et du bleu turquoise, du bleu marine et du bleu tendre, des bleus qui portaient des noms lyriques comme "bleu de minuit", "bleu lagune", "bleu porcelaine". Il y avait des coloris obtenus à partir de pigments métalliques - bleu de cobalt, bleu fluorescent. Et il y avait même des bleus de nationalité différentes - bleus français, prussien, anglais.
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Un froid terrible. Un froid irrationnel dont on a du mal à admettre qu'il soit seulement possible. Un froid qui gèle le visage, les oreilles , et transperce douloureusement tes os, tes dents. Un froid venimeux, si pénétrant que même tes pupilles, semble-t-il, s'en trouvent transies. Un froid qui bouleverse tout ton être, qui lui fait perdre espoir.
Aux informations, on annonce que dans les annales new-yorkaises, cet hiver est l'un des plus durs, des plus longs, et surtout des plus enneigés de tous les temps.
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Ta tête repart en arrière, prise dans l'immense arc constitué d'ondes circulaires, d'encres pourpres, turquoises. et voici qu'elle plonge dans cette orgie de bleus : celui des rivières que tu peins, celui de tes cieux. Les bleus qui viennent toujours à te manquer avant les autres couleurs. cette kyrielle de nuances, sous-nuances, que nous avions vues, le tout premier soir, rangées l'une contre l'autre, dans des tubes épais - elles se répandent maintenant de partout, fusionnent, et toi, tu t'y enfonces intégralement ; les bleus du jour et les bleus de la nuit ; les bleus-gris, pâles, porcelaine, l'azur qui tire sur le vert. Tous rejaillissent et se répandent sur la toile infinie, liquide, et sur les pinceaux majestueux de la mer.
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