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Critiques de Dorit Rabinyan (47)
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Sous la même étoile

La rencontre d'une étudiante israélienne juive et d'un artiste palestinien à NewYork,

Liat et Hilmi. Ils vont s'aimer loin de leur pays, loin des obstacles politiques et religieuses, le temps d'un hiver glacial. Mais Liat, la narratrice, a mauvaise conscience, aimer un arabe, même à New York, même avec une deadline, l'inquiète et déteint sur son comportement. Arrivera-t-elle à franchir la " haie vivante"( titre originale du livre en hébreu ) qu'elle porte en elle, immiscée dans son identité, cette frontière conçue par la communauté juive à laquelle elle appartient ? C'est compliqué..........

Les écrivains israéliens ( Zeruya Shalev, Abraham Yehoshua, Amos Oz, Assaf Gavron, Eshkol Nevo....) ont en général en commun une profonde sensibilité à percevoir l'être humain dans toute sa complexité; une complexité renforcée par la précarité de la vie dans leur pays. Une sensibilité probablement aussi aiguisée face aux failles et différences créées par les hommes dans cette société "pot-pourri". Bien que le récit se déroule à l'étranger, Israël en est le troisième personnage. L'ombre de son histoire est l'autre face de cette lumineuse histoire d'amour.

Je raffole de la littérature israélienne et avec ce livre je suis servie pour la nième fois.

C'est le deuxième livre de Dorit Rabinyan, que je viens de lire, une écrivaine israélienne d'origine juive iranienne. Elle décrit avec beaucoup de finesse et de tendresse le quotidien de l'intimité d'un homme et d'une femme, où s'invite avec subtilité le conflit israélo-palestinien. Une histoire fortement inspirée de "son amitié " avec un artiste palestinien Hassan Hourani entre 2002 et 2003 à New York, Hourani n'étant plus de ce monde depuis. Pour résumer le cœur de cette trés belle histoire que j'espère vous serez nombreux à la lire je voudrais rapporter les propres propos de l'écrivaine, ". Le temps que j’ai passé avec Hassan et ses amis a été à ce titre un temps libérateur : je me suis rendu compte à quel point nous sommes semblables, Israéliens et Palestiniens, bien que nous ayons été élevés dos à dos. Nous partageons les mêmes paysages, la même nourriture, le même langage du corps, le même tempérament. Nos langues sont sœurs, mais notre éducation et nos médias mettent les Palestiniens dans le même sac.Nous les voyons tous comme des terroristes, et eux nous voient tous comme des soldats en armes. Or nous avons beaucoup en commun."



"La haine ne nous sauvera pas. La haine n'engendre que la haine, alors que l'amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan." (Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature )



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Sous la même étoile

Installée chez un couple d'amis depuis 2 mois à New-York grâce à une bourse, Liat, étudiante en master à l'université de Tel-Aviv, a rendez-vous ce jour-là avec Andrew. Empêché, il envoie ‘Hilmi, son professeur d'arabe, s'excuser auprès d'elle. La jeune femme apprend qu'il vient de Ramallah et qu'il est artiste peintre. Après avoir bu un verre ensemble, c'est dans les rues de New-York qu'ils se promènent et sympathisent très vite. Une amitié qui ne tarde pas à se transformer en amour malgré leurs différences. Mais comment vivre pleinement cet amour sachant que, immanquablement, Liat va rentrer chez elle quelques mois plus tard ? Quel avenir peuvent-ils envisager quand leur peuple se fait la guerre depuis des décennies ? Tentant, tant bien que mal d'oublier tout cela, Liat et ‘Hilmi décident de vivre cette parenthèse amoureuse...



Ce roman, dédié à Hassan Hourani, a été qualifié de "livre à scandale" à sa sortie et a été retiré pour un temps au programme scolaire pour le bac, parce que perçu comme encourageant l'assimilation. "Sous la même étoile" nous dépeint, avec force et sensibilité, l'histoire d'amour entre une Israélienne et un Palestinien. Un amour déchu ? Voué à l'échec ? Immoral ? Si le conflit entre ces deux peuples dure depuis de trop nombreuses années, si un mur sépare ces deux territoires, Liat et ‘Hilmi, au cœur de New-York, vont vivre au jour le jour leur amour naissant. Mais est-ce si facile de faire abstraction, même si loin de chez soi, de leurs différences, aussi bien culturelles, politiques ou religieuses ? S'étant inspirée de sa propre histoire avec l'artiste Hassan Hourani, Dorit Rabinyan se livre avec beaucoup d'émotions et dépeint parfaitement aussi bien New-York sous un froid glacial que Tel-Aviv inondée de soleil. Par sa plume douce et sincère, l'auteure nous offre un récit à la fois touchant et puissant et interroge sur le poids de l'Histoire et de l'héritage...
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Sous la même étoile

Remarquable de sensibilité, de poésie et réalisme...

Lorsque une amie m'a donné ce livre en me disant : " Peut- être que toi , tu aimeras, moi je n'ai pas accroché et l'ai abandonné au milieu", je n'aurais pas misé un kopeck sur ce bouquin, mais: New York , une histoire d'amour , et l'incursion dans d'autres cultures, ont vaincu mon a-priori.

Liat et 'Hilmi se rencontrent par hasard dans un café de la Grande Pomme. Après une double licence anglais/philo, , elle est là pour quelques mois.

Lui vit à New York, depuis 3 ans, il est artiste peintre.

Elle est juive , il est palestinien.

Un amour impossible ....

Un amour avec une date de péremption qu'ils choisissent d'ignorer au début, jusqu'à ce que la fin soit proche.

Et là, dans cette ville anonyme, cosmopolite, comme dans une bulle , ils apprennent à se connaître, s'affrontent, s'abandonnent, oublieux de l'hostilité qu'ils pressentent de chaque côté .

Coup de foudre, amour secret dans une ville qui devait former un cocon protecteur et qui connaîtra le pire épisode de froid depuis des années.

Puis le froid laisse la place à la chaleur de leurs pays respectifs...

70 petits kilomètres séparent Tel Aviv de Rammalah, mais cette barrière est infranchissable. Et pour bien le démontrer , les israëliens sont justement, en train de construire sur la rive ouest , un mur " en béton gris, menaçant, zigzagant comme une vilaine cicatrice à travers les collines, les champs et les villages". Une barrière, qu 'Hilmi appelle "un monstre". Le titre original en hébreu , ( Geder Haya) est la "haie", comme celle de figuiers de barbarie, qu' imaginait Liat, à la place du "monstre".

Au début du roman, j'ai été charmée par la qualité d'écriture, puis très vite, par le réalisme, l'intimité qui se dégage de cette histoire.

Et si c'était vrai ? ( comme dirait l'autre ...). La dédicace est sans appel et dit tout ce qu'il y a à dire...

Cette histoire qui a connu un succès retentissant en Israêl, a été retirée des programmes scolaires, car déclarée par le ministre de l'Education nationale, contraire aux valeurs du pays...

Ces quelques heures passées en compagnie de Liat et 'Hilmi, rapprochent les deux peuples, de mille et une façons.

Je n'ai pas pleuré pendant ma lecture, non.

Mais mes yeux se sont embués après, une fois le livre refermé, pour les personnages fictifs, et pour tous ceux qu'on devine réels , pour la dédicace, pour tout ce gâchis, pour la bêtise des hommes, pour toutes ces magnifiques phrases sur le bleu.

Bleu, où comment une auteure retombe sur ses pattes, tel un félin, , avec grâce et talent, tragiquement et poétiquement.

Superbe...

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Sous la même étoile

L’amour entre une jeune femme israélienne et un jeune homme palestinien est-il possible, malgré les désaccords politiques qui séparent ces deux peuples depuis bientôt soixante-dix ans ?



Après Une histoire d’amour et de ténèbres d’Amos Oz, je poursuis ma découverte de la littérature israélienne avec Sous la même étoile de Dorit Rabinyan. Je remercie Bookycooky qui, par sa critique, m’a fait découvrir ce roman.



Liat et Hilmi se rencontrent par hasard dans un café new-yorkais où Liat attend Andrew, un ami américain qui n’a pas pu venir. Il lui envoie à la place son professeur d’arabe, Hilmi. Liat est étudiante en master de littérature anglaise et philologie. Son visa s’achève en mai. Hilmi est aussi un artiste, un peintre originaire de Ramallah. Ils vont tomber amoureux, ils sympathisent et se comprennent d’emblée, unis par ce physique moyen-oriental qui, un an après les attentats du 11 septembre 2001, leur attire parfois des ennuis. Liat lui raconte comment des agents du FBI viennent de frapper à sa porte et de l’interroger car un homme l’avait trouvée suspecte et l’avait suivie jusque chez elle. Il avait signalé une Moyen-Orientale qui envoyait des messages en arabe avec son ordinateur. Les enquêteurs, rassurés par la nationalité de Liat, comprennent vite qu’il y a méprise. Ce n’était pas de l’arabe mais l’hébreu de ses traductions. Cette anecdote les rapproche. Hilmi veut montrer à Liat son atelier mais il égare les clés de son appartement et ne peut rentrer chez lui. Liat le suit dans les rues de New York à la recherche de ses clés. Elle ne peut se séparer de lui, l’abandonner.



J’ai trouvé que ce récit du début de leur amour était à la fois émouvant et poétique, une triste métaphore de la condition du peuple palestinien qui ne peut rentrer chez lui. Les multiples guerres du conflit israélo-palestinien lui ont fait perdre une partie de sa terre d’origine. Liat est consciente du problème. Mais que peut-elle y faire ? Elle n’a que son amour à donner. Hilmi se met à l’appeler avec tendresse Baazi, contraction arabe de doux petit poix. Pour lui, elle ne sera désormais plus que Baazi.



Mais quel peut être l’avenir de leur amour ? Tout, en apparence, est voué à les séparer. Surtout la politique, car le conflit qui oppose Israéliens et Palestiniens depuis la création de l’État d’Israël ne peut que les rattraper, malgré la profondeur de leur amour.



Un livre d’« une finesse rare », commente Amos Oz. Ce mot est tout à fait approprié. C’est avec finesse et humanité que la difficulté de cet amour fort et sincère est évoquée, sans jamais attiser les haines et les rancœurs, qui se sont forcément accumulées après tant d’années de conflit. Les disputes qui surgissent, de manière insidieuse, entre Liat et Hilmi n’éludent aucun des sujets qui divisent ces deux peuples, comme sur l’armée israélienne que Hilmi, qui est athée comme son défunt père, compare au Hamas : des armes et des textes sacrés dans les deux cas. Liat est souvent excédée. Elle ne comprend pas comment, à New York, ses positions peuvent devenir si droitières alors qu’en Israël, avec ses parents, elle est à l’opposé des idées conservatrices. Elle se sent prise dans un conflit de loyauté. Pendant ses deux ans de service militaire obligatoire, elle a juré sur la Bible de rester fidèle à l’État d’Israël. N’est-elle pas en train de trahir ? Cette angoisse la rend froide et lâche. Elle tient absolument à garder sa relation avec Hilmi secrète pour la préserver du regard, du jugement de ses proches : ses parents, ses amis israéliens, elle a peur de paraître déloyale, la fille qui trahit son pays et rejoint l’ennemi.



« Pour vivre heureux, vivons cachés », dit le proverbe. C’est ce que Liat essaie de faire avec Hilmi. Leur union n’en est que plus intense et passionnée. Ils sont si amoureux, si semblables, ils vont fêter ensemble le Nouvel An iranien, Norouz, chez des juifs américains d’origine iranienne et Hilmi connaît tous les mets succulents qui sont servis au cours de ce repas car les Arabes et les Orientaux s’en délectent aussi.



À la lecture de ce livre, on comprend les difficultés auxquelles doivent se heurter les diplomates lorsqu’ils essaient de réconcilier ces deux peuples antagonistes et pourtant cousins, selon la Bible (Ismaël, ancêtre du peuple arabe, et Isaac, ancêtre du peuple juif, ont le même père Abraham). Tant de tragédies sont difficiles à dépasser. Hilmi se souvient du village d’où sa famille a été chassée et où il ne souhaite même plus revenir, ce serait trop douloureux, il a fait sa vie ailleurs. Avec son frère Wasim, il pense qu’un État binational est, à terme, inévitable, alors que Liat ne peut s’empêcher de songer à la catastrophe initiale, la Shoah, l’extermination des juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, et craint qu’un nationalisme arabe vengeur ne remplace le sionisme, le nationalisme hébreu. À chaque dispute, elle se demande comment ils ont pu en arriver là, à ressasser encore ces vieilles histoires. « Qui cela peut-il bien intéresser ? Qui a encore de la force pour ça ? » « Laisse tomber », lui répond Hilmi.



Mais Hilmi et Liat s’aiment et se parlent. Ainsi, ils contribuent à faire reculer la haine et les préjugés. La dédicace « Pour Hassan Hourani (1973-2003) » laisse entendre que ce jeune homme prématurément décédé, qui, lui aussi, était peintre, a fortement inspiré le personnage de Hilmi.



« Tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles » écrivait Victor Hugo à propos des Misérables. J’aurais envie de le dire aussi pour ce livre Sous la même étoile qui n’oublie pas de mettre en valeur les points communs de ces deux peuples unis par l’amour pour une même terre dont la beauté aride est, dans les dernières pages, si bien décrite, à l’opposé du froid new-yorkais que Liat et Hilmi ne supportent pas, habitués qu’ils sont à la douceur du climat de leur pays, leur terre d’origine qu’elle se nomme Israël ou Palestine.

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Sous la même étoile

« Duel amoureux moyen-oriental à New-York », ainsi pourrait se nommer le roman de Dorit Rabinyan que je viens de lire avec un plaisir certain.



Il semblerait qu'il ait suscité une vive polémique en Israël, pays de l'auteure. C'est que le sujet de cette romance est particulièrement sensible, tragique même : la relation plus que tendue entre l'état d'Israël et les territoires occupés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.



L'intrigue se déroule en majeure partie sous un hiver neigeux New Yorkais et réunit de manière inattendue Liat, une traductrice israélienne bientôt trentenaire, et Hilmi, un artiste bohème arabe.

Ce dernier a grandi à Hébron où ses parents ont atterri en 1967, après avoir fui les combats et quitté le camp de réfugiés de Jéricho, puis de Ramallah.

Coup de foudre, relation fusionnelle... la question politique emportera-t-elle tout sur son passage ?

Comment s'aimer dans cette passion hors norme quand les familles se haïssent depuis des générations et que rien ne s'arrange sur leur terre commune ?



Dorit Rabinyan décrit les rouages d'une relation différente, entre naïveté et excès selon l'homme et la femme. Écrire l'union de deux êtres issus de deux mondes à la fois si proches et tellement opposés était courageux, et donne un résultat magnifique dans ce livre pour ce qui concerne le plan géopolitique d'abord, et pour la narration de cette relation si complexe.

Hélas, je reproche, au-delà des qualités précédemment décrites, deux choses à ce texte : des longueurs à de trop nombreux passages, ce qui m'a mise parfois à la limite de l'indigestion, et une absence d'explication quant à ce que les personnages trouvent d'attirant chez l'autre.



De la passion, on ne sait rien, et cela manque cruellement selon moi.

La neige et le froid, même s'ils sont très importants, car ils contrastent avec la chaleur de leur terre d'origine, est omniprésente et prend trop de place à mon goût.



L'écriture a aussi son équilibre à trouver, c'est ce qui pêche dans ce roman pourtant très courageux.




Lien : http://justelire.fr/sous-la-..
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Sous la même étoile

Sous la même étoile, c'est d'abord la rencontre de 2 exilés venus vivre chacun à leur manière le rêve américain : Liat, israélienne, à New York pour un semestre d'études et 'Hilmi, palestinien, essayant de percer dans le milieu artistique américain. Lors de leur rencontre dans cet hiver glacial new-yorkais comme hors du temps et surtout loin de tous leurs repères au pays, ils tombent irrésistiblement amoureux tout en étant bien conscients dès le début de tout ce que leur histoire a d'impossible.

J'ai beaucoup aimé la justesse du ton de Dorit Rabinyan, auteur israélienne que j'ai découvert avec ce livre dont j'ai appris ensuite qu'il était sans doute en partie autobiographique. Ce roman nous fait vivre le conflit israélo-palestinien "de l'intérieur" et cela fait froid dans le dos : on s'aperçoit à quel point la situation est maintenant inextricable, à quel point les jeunes israéliens ont intégré en eux les préjugés ou les revendications politiques de leur camp respectif au point que tout dialogue ou tout rapprochement est impossible même pour les plus ouverts d'entre eux et même quand l'amour s'en mêle. Quand on pense que ce livre a été interdit du programme scolaire en Israël juste parce qu'il montrait une histoire d'amour entre une israélienne et un palestinien, cela va même encore plus loin que ce que montrait l'auteure dans son roman.

En plus des affres d'une histoire d'amour "impossible", l'auteur décrit aussi très bien la situation particulière de ces personnages exilés comme en suspens dans une culture américaine qui n'est pas la leur. Loin de chez eux, tout paraît possible et toute la subtilité de ce récit est, je trouve, de mettre en lumière tous les points communs que se trouvent Liat et 'Hilmi, points communs qui finalement les rapprochent dans ce pays étranger, malgré les préjugés et le fossé que les conflits politiques ont contribué à créer entre israéliens et palestiniens. On se prend alors à rêver avec eux à tout ce qui aurait pu se passer différemment et qui semble maintenant irrémédiablement compromis après tant de morts et de conflits. Toute cette partie est très juste et on ressent bien le déchirement des personnages entre l'envie de vivre au jour le jour et leur culture, leurs liens familiaux, leur appartenance à une société qui les sépare.

J'ai un peu moins apprécié le rythme du roman, souvent très lent et contemplatif, très poétique. L'écriture est belle mais certains passages m'ont paru longs et un peu répétitifs. J'ai également été agacée par le personnage de Liat qui se montre très dure et intransigeante, convaincue dès le début que cette histoire d'amour ne sera qu'une parenthèse. J'ai trouvé que certaines de ses réactions vis à vis de 'Hilmi étaient franchement limites et ai eu du mal à comprendre qu'il accepte tout cela sans la rembarrer et que leur couple puisse malgré tout continuer aussi longtemps.

Malgré ces petits bémols, c'est une belle lecture, originale et différente, et parfois particulièrement poignante. A recommander !
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Sous la même étoile

"Faites l'amour, pas la guerre" pourrait être l'idée illustrée par ce roman.

Liat et 'Hilmi vivent à New York et s'y rencontrent par hasard un soir d'automne. Le coup de foudre est immédiat.

Elle vient de Tel Aviv, il vient de Ramallah. Elle est israélienne, il est palestinien. Ils sont donc malgré eux les représentants de deux cultures et de deux idéologies qui les ont façonnés et les opposent, même s'ils s'en défendent.

Liat est la narratrice ; elle sait déjà que son séjour s'arrête le 20 mai et que le temps de leur amour est compté. Impossible pour elle d'annoncer à ses parents qu'elle aime un Palestinien, ils ne peuvent l'imaginer qu'avec un Juif parlant hébreu. Elle nous raconte à la fois cet amour fou, ce couple qu'ils forment tous les deux pendant trois saisons à New York, dans les bourrasques d'automne, dans la neige de l'hiver, puis dans les éclaircies du printemps, son admiration pour le travail d'artiste peintre de 'Hilmi qui commence à être apprécié jusqu'à ce qu'il envisage, lui aussi, de retourner dans sa famille pour l'été.

L'histoire d'amour à New York est somme toute banale, en dépit des origines de ses protagonistes. C'est peut-être justement ce qui m'a moins plu dans le roman ; je n'ai pas sympathisé avec Liat, de même que je n'ai pas eu de coup de foudre pour 'Hilmi. Les lieux y sont d'ailleurs tout aussi importants, voire plus, que les personnages, que ce soit la ville de New York au fil des saisons, ou bien Tel Aviv et Jaffa en été. Ce sont finalement bien les lieux du récit qui mènent au dénouement.

Un bémol supplémentaire pour les erreurs de langue qui agacent et gênent la lecture.
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Sous la même étoile

A New York, Liat Benyamini, une jeune fille d'origine israélienne, rencontre 'Hilmi Nasser, un ami palestinien d'un ami et tous deux tombent amoureux. Pourtant rien n'est simple car ils sont très attachés à leur pays respectif en guerre l'un contre l'autre, à leurs traditions, à leurs familles. Si Hilmi présente sans problème Liat à ses proches, pour la jeune fille c'est beaucoup plus compliqué car ses parents n'accepteraient pas cette histoire d'amour et elle ne veut pas les blesser. Les deux jeunes gens passent beaucoup de temps ensemble le temps de leur séjour aux États-Unis mais arrive le moment où il faut se séparer et regagner son pays d'origine...



J'avais lu des critiques élogieuses de ce roman de 380 pages sur divers forums et poussée par les avis d'autres lecteurs, quand la bibliothèque de ma ville se l'est procuré, je l'ai emprunté pour le découvrir à mon tour. Or, je suis très sceptique personnellement car je n'ai pas eu le coup de cœur que j'attendais, j'ai trouvé ce roman long, je m'y suis ennuyée parfois. Pour moi, il ne se passe pas grand-chose, il y a beaucoup de scènes descriptives qui ne font pas évoluer beaucoup l'intrigue. L'histoire d'amour en elle-même m'a dérangé aussi parfois, on n'arrive pas bien à cerner les sentiments de Liat envers Hilmi.

Les chapitres qui m'ont le plus plu peut-être sont ceux où Hilmi retourne au pays, il y a de jolies descriptions de paysages notamment, cela donne un air exotique, crée un certain dépaysement.

Quant à la fin du livre, je ne m'y attendais pas, elle est vraiment triste, j'espérais autre chose.

Pour finir, j'ai trouvé l'écriture de Dorit Rabinyan par exemple au début de son roman, compliquée à cause de la présence de l'hébreu et de l'arabe.
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Sous la même étoile

Ce roman est l'histoire d'un amour impossible à durée déterminée !

Liat , la narratrice est une étudiante israélienne en master de littérature qui habite New York pour une durée de 8 mois et, fortuitement elle rencontre Hilmi : un artiste peintre palestinien installé depuis 3 ans dans la Grosse Pomme.

Elle va succomber au charme, à l'originalité, à la spontanéité de cet homme : ils sont nés sous la même étoile car ils partagent un même territoire qui a été divisé en 2 par des accords politiques mais ils ont vécu leur jeunesse avec les mêmes paysages, la même nourriture, les mêmes cieux et, à seulement 70 kilomètres de distance !

Elle vit cette relation amoureuse comme une transgression par rapport à sa famille, à sa religion, à son service militaire car elle a juré fidélité à son pays sur la Bible et elle n'arrive pas à oser vivre autrement. En effet elle est égoïste, lâche et préfère sacrifier ces élans du coeur, du corps, des phéromones pour vivre à durée déterminée cette relation qu'elle cache aux siens pour à son retour à Tel Aviv devenir une bonne épouse juive qui fera des enfants ! Hilmi est athée comme son père et ne se pose pas de questions éthiques au sujet de leur relation, il est "l'arabe secret " de Liat, mais il ne s'en accommode pas toujours et, compte tenu des événements politiques qui secouent son pays : il temporise souvent, et tente de garder son objectivité !

En définitive : c'est le récit de ces histoires d'amour impossibles, comme ( en autres.... ) celle de Roméo et Juliette qui font la richesse des écrivains et font pleurer dans les chaumières !

L'originalité étant ici l'obstacle du à la guerre fratricide que les israéliens et les palestiniens se font depuis de nombreuses années !
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Larmes de miel

Le sort des femmes iraniennes juives au temps du Shah,assez violent!
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Sous la même étoile

Sur le conseil dithyrambique de mon libraire, j'ai craqué pour cette histoire d'amour d'amour sur fond de différence et de conflit israélo-palestinien. Et mon avis est bien différent du sien. J'ai pourtant été accrochée dès les premières pages par ce récit d'amour contrarié à la Roméo et Juliette, mais rapidement, mon intérêt s'est émoussé et il m'a fallu plus de 3 semaines pour enfin terminer ce roman d'à peine plus de 400 pages. La faute a un récit ennuyeux et avec des longueurs, des descriptions qui n'en finissent pas et un personnage masculin franchement désagréable. Autre point négatif, le récit est très décousu. J'ai parfois eu l'impression d'avoir manqué quelque chose dans le récit tant d'une ligne à l'autre on pouvait sauter du coq à l'âne (impression particulièrement frappante à chaque fois que Liat passait des coups de téléphone à sa famille en Israël). L'histoire d'amour entre Hilmi et Liat est survolée et j'ai peiné à leur trouver des éléments qui les rapprochaient, si ce n'est le conflit israélo-palestinien (vaguement esquissé dans les disputes du couple).

Un récit qui va rapidement me sortir de la tête. Vraiment dommage pour ce roman qui avait pourtant tous les éléments pour être un coup de cœur.
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Sous la même étoile

Liat est Israélienne, elle étudie la littérature et vient passer quelques mois à New-York dans le cadre de ses études. Sa famille est installée à Tel-Aviv.



Hilmi est Palestinien, il est artiste peintre et vit à New-York depuis trois ans, sa famille habite Ramallah, ville Palestinienne située au nord de Jérusalem.



Le hasard ou peut-être le destin les place face à face sur le même chemin, c’est tout de suite le coup de foudre et même si tout les oppose, ils bravent « l’interdit » et s’aiment en secret, loin de tout, des tensions, de la religion, de leurs familles, parce que New York le permet, parce que personne ne les montrera du doigt ou ne les jugera dans cette mégalopole où il fait si froid cet hiver là.



DORIT RABINYAN nous dresse deux jolis portraits de personnes attachantes et nous embarque dans cette histoire d’amour tellement belle, tellement pure qu’on est chamboulé. Ils s’aiment en secret, seule la soeur de Liat et le frère d’Hilmi sont au courant de ce rapprochement qu’ils n’approuvent pas particulièrement. Mais Liat et Hilmi s’en moquent, l’amour est plus fort que tout, il traverse les frontières, fait tomber les murs et possède une langue universelle.



Au fil du temps qui passe et de cet hiver New-Yorkais qui s’éternise on assiste à la folle passion de ces deux êtres que tout sépare mais qui ne forment qu’un, ils ne peuvent se passer l’un de l’autre et malgré quelques frictions dues à leur différence et à cette terre disputée, ils tentent de faire abstraction de ce qui se passe là bas.



Alors on se met à rêver, et à chaque page que l’on tourne, on est suspendu à la moindre action qui laisserait entrevoir un futur à deux….. le temps file, le visa de Liat expirera au mois de mai, elle devra quitter les ETATS-UNIS et rentrer…..aura-t’elle le courage d’avouer à ses parents, qu’elle a rencontré quelqu’un, que son coeur bat pour un Palestinien, que ce n’est pas grave, l’amour n’a pas de frontière, l’amour est plus fort que tout. Va t’elle décider de rester à New-York et s’installer avec Hilmi, rester dans cette ville où ils peuvent vivre leur amour au grand jour sans être inquiétés par rien ni personne ?



Quel beau roman où tout est exacerbé, où l’auteure arrive à nous transmettre de belles émotions, de terribles émotions, de la peine, de la colère parfois de la frustration, jusqu’à ce froid polaire qui s’insinue en nous.



Les mots sont justes, touchants, percutants, et il y a Hilmi, l’artiste, le rêveur, j’ai parfois pensé que peut être son amour est bien moins fort que celui de Liat mais je me trompe, l’amour est présent des deux côtés, ils sont liés l’un à l’autre, sous la même étoile, une étoile qui ne s’éteindra jamais, une étoile qui leur portera chance, c’est ce qu’on espère tout au long du livre.



DORIT RABINYAN nous tient en haleine jusqu’à la fin, l’espoir est là, on se met à rêver du « happy-end »que que l’on voudrait.



La fin je ne peux pas en parler ici, il vous appartiendra de lire ce livre si vous voulez la connaître. Ce que je peux affirmer c’est que ces pages et cette histoire m’ont bouleversée. Peut-être que je suis plus réceptive parce que j’ai vécu 8 ans en Israël et que j’ai reconnu sans problème les endroits que DORIT a si bien décrits, que je connais un peu ce conflit, que je sais à quel point tout cela est compliqué…… c’était plus facile pour moi d’imaginer, de me transporter dans l’histoire. J’ai adoré ces deux personnages si différents et finalement si complémentaires, je crois que j’ai adoré Hilmi.



C’est un livre magnifique et j’ai eu du mal à le lâcher, ce soir je vais en commencer un autre mais depuis ce matin, Liat et Hilmi sont ancrés dans ma tête et j’ai beaucoup de mal à les quitter.
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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Sous la même étoile

LITTÉRATURE ISRAÉLIENNE



Sous la même étoile est paru en hébreu en 2014. Roman d'amour mettant en scène une israélienne juive et un palestinien, il a fait l'objet d'un scandale - "menaçant l'identité juive, et favorisant les mariages mixtes", il a été retiré du programme des lycées. Ce scandale a assuré au livre un succès phénoménal en Israël comme à l'étranger. 



Je lis rarement les critiques et les dédicaces pour garder la surprise. J'ai eu tort. J'aurais appris dès le début du livre que l'amoureux de la narratrice a vraiment vécu, 'Hilmi, dans le roman , fut le peintre Hassan Hourani dont la fin tragique a été racontée dans le livre largement autobiographique .



La narratrice, Liat - traductrice - vient étudier un semestre à New York. A l'automne, elle rencontre 'Hilmi , un peintre palestinien. Les deux amants vont vivre une véritable passion pendant le très long hiver new-yorkais. Amour partagé, intense,  mais secret, provisoire. La date de la séparation est fixée dès le début, à l'expiration du visa et au retour de Liat en Israël.



Liat cache cette liaison à sa famille. Au risque de blesser 'Hilmi, elle lui demande même de "disparaître de sa vie dix minutes" le temps d'une conversation téléphonique hebdomadaire le soir du Shabat avec ses parents.



Liat et 'Hilmi vivent leur amour au présent, à New York, leur langue commune est l'Anglais. On pense à une idylle de vacances adolescente. Ils ne sont pas naïfs pour autant : ils évoquent librement la situation politique, l'occupation israélienne de la Palestine. 'Hilmi a fait de la prison à 15 ans. Liat ne fait pas mystère du fait qu'elle a fait son service militaire. Liat défend la solution à deux états, comme les israéliens de gauche tandis que 'Hilmi et ses frères soutiennent que seul un état binational est réaliste (à l'aide de la démographie palestinienne et de sa natalité plus forte).



Dans le froid nord-américain de cet hiver si long et si enneigé, les deux "moyen-orientaux" rêvent de soleil, de Méditerranée. L'auteure donne une description vivante de New York, pages très évocatrices. Quand elle rentre à Tel Aviv, au début de l'été elle emporte le lecteur dans une ville incouciante, prétentieuse, fainéante, élégante, douce, désinvolte....et le promène dans ses rues.







La perspective la plus spectaculaire sur Tel Aviv et la côte,  la plus originale est apportée par le film que le frère d'Hilmi lui envoie, filmé de la terrasse du 9ème étage de l immeuble de Ramallah occupé par sa famille. 



c'est ce point de vue qui m'a le plus intéressée, cette coexistence étrange de chaque côté de la Haie Vive (Gader Haya)qui est le titre en version originale. Cette Haie est peut être une allusion  au mur de béton qui sépare Juifs et Arabes et qu'on est en train d'ériger au moment où se déroule l'action (2003). Cette séparation, clôture le 20 mai, date du retour en Israël de Liat, est aussi implicite dans le titre hébreu et Borderline le titre en anglais alors que le titre français Sous la même étoile n'y fait aucune allusion.



Ce titre français, un peu gnan-gnan et le rapprochement avec la tragédie de Roméo et Juliette ont quelque peu pollué ma lecture dans les premiers chapitres. Je suis un mauvais public pour les romans d'amour. Pendant la première partie je me suis demandée où l'auteure voulait en venir : Liat refuse de tomber amoureuse, et, en même temps, elle ne vit que par sa relation à 'Himli . A part quelques visites à des amis, elle n'a de vie que dans l'ombre de son amant. On ne la voit ni étudier, ni travailler. Mon intérêt ne s'est éveillé que dans leurs confrontations. Au fur et à mesure de la lecture, je me suis passionnée pour leurs divergences et ce qui les unissait, moyen-orientaux dans le froid américain et je n'ai plus lâché la lecture jusqu'au dénouement final. 
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Sous la même étoile

Une belle plongée dans une histoire d’amour entre un palestinien et une israélienne... avec tout ce qui les oppose, les rapproche... toutes les barrières de religion,de culture, de politique, de territoire...

Vont-ils pouvoir s’affranchir du poids de ces centaines d'années d’affrontement entre leur peuple pour s’exprimer ?

Un récit poignant et très bien construit... on y voit surtout la culture israélienne mais l’auteure a tout de même su nous plonger des deux côtés !
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Sous la même étoile

À travers une histoire d’amour sublime et passionnante avec New York pour décor, Dorit Rabinyan traite d’un sujet sensible. En effet, Liat est israélienne de Tel Aviv et Hilmi palestinien de Ramallah. Leur liaison grandissante semble d’autant plus forte qu’elle apparait comme impossible, voire interdite. Pourtant si la religion les sépare, des souvenirs communs des mêmes lieux, des mêmes événements les réunissent. Même le climat doux du Moyen-Orient leur manque dans l’hiver new-yorkais glacial.

Par le biais de cette « love story », Dorit Rabinyan mène une réflexion sur le devenir de cette région, en proie aux guerres et aux extrémismes. Les dialogues entre les deux protagonistes sont très animés ; Liat, ancienne soldate israélienne reste sur ses positions pour un Etat d’Israël souverain alors que Hilmi prône un état binational. La jeune femme déclare que « Tout se trouve tellement exposé là-bas, tellement vulnérable ». Les débats sont parfois houleux comme lorsque Liat rencontre le frère aîné de Hilmi plus extrémiste que son jeune frère. Cependant, malgré ces différences, leurs amis ressentent très vite la force de leur amour. Sous la même étoile représente un merveilleux roman d’amour mais aussi d’espoir et de paix.


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Sous la même étoile

J'ai choisi de découvrir ce roman après avoir lu une critique dans la revue Lire d'avril dernier (n°454).

Cet ouvrage nous relate l'histoire d'un coup de foudre et d'un amour compliqué entre une Israélienne et un Palestinien.

Liat, Israélienne, est étudiante en master à Tel- Aviv, effectue un séjour de quelques mois à New York.

Hilmi , palestinien, vit à New York depuis quatre ans. Il bénéficie d'un visa délivré aux artistes, il est peintre.

Liat est juive pratiquante, Hilmi est athée.



Leur histoire commence un soir d'automne. Liat a rendez-vous avec son ami Andrew à l'Aquarium. Se présente à ce rendez-vous un garçon "aux cheveux bouclés. je suis un ami d'Andrew.Il m'a demandé de l'excuser..il ne pourra pas venir à ce rendez-vous". Après une longue déambulation dans les rues de New York d'abord pour acheter une certaine couleur bleue pour la peinture puis à la recherche des clés perdues, ils se retrouvent dans l'atelier d'Hilmi. Ils deviendront inséparables jusqu’en mai, date à laquelle Liat doit rentrer en Israël.

Même s'ils sont très amoureux les conflits entre leurs pays respectifs jettent de temps à autre une ombre sur leur amour. Liat apparait comme la plus sensible devant le fossé qui les sépare.

Elle garde secrète son histoire surtout vis à vis de ses parents alors qu'Hilmi n'hésite pas à la présenter à ses frères. Au cours d'un dîner où était présent Wasim, l'un des frères , les échanges agréables laissèrent la place à une querelle violente entre Liat et Wasim. Elle aura le sentiment d'avoir été "étriller" sans qu'Hilmi prenne sa défense.



Malgré quelques longueurs j'ai apprécié la lecture ce roman et notamment pages concernant les différends entre Palestiniens et Israéliens, enrichissant ainsi mes connaissances sur le sujet.

Enfin, ce n'est qu'après avoir terminé ce livre que j'ai appris la polémique en Israël lors de sa parution ainsi que son côté autobiographique. Dorit Rabinyan a vécu une histoire comparable avec Hassan Hourani, artiste palestinien, décédé accidentellement en 2003. Cette information rend cette histoire encore plus émouvante.
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Sous la même étoile

Si il y avait un seul roman que je souhaitais du calendrier Les Escales en ce début d’année, c’était celui-ci. J’adore les histoires d’amour et celle-ci ressemble fortement à un Roméo et Juliette moderne. Malheureusement, le voyage n’a pas pris…



J’en suis la première déçue, mais j’ai eu énormément de mal à rentrer dans le récit. Dorit Rabynian nous livre un roman très contemplatif avec mille descriptions de New-York. D’ailleurs New-York est un protagoniste à part entière dans ce roman et influe sur le comportement des personnages principaux.



Le personnage que nous suivons est Liat, une israélienne venue à New-York le temps d’une année. Très vite, elle rencontre Hilmi, un peintre palestinien et ils tombent amoureux. Tout le long du roman, nous aurons seulement le point de vue de Liat, ce que je trouve dommage. J’aurais aimé une alternance point de vue pour avoir l’avis d’Hilmi sur leur histoire d’amour et pour le mettre plus en avant. Je n’ai pas beaucoup aimé le personnage de Liat que j’ai trouvé lâche et égoïste.



Leur histoire d’amour est loin d’être parfaite. New-York a beau être un terrain neutre, les différends politiques reviennent par à-coups et aucun n’est prêt à écouter l’autre. L’autre point de discorde est la volonté de Liat de cacher Hilmi aux membres de sa famille. C’est pour cela que je l’ai trouvé lâche et égoïste dans cette histoire car Hilmi est prêt à se battre pour cette histoire. En tout cas, c’est que j’en ai compris.



Ça a donc été très difficile de terminer ce roman et j’étais franchement énervée de ne pas avoir apprécié ce roman. Je suis certaine qu’il trouvera son public et j’espère que ma chronique ne vous refroidira pas trop. Peut-être n’étais-je pas dans le bon état d’esprit ? Souvent c’est juste une histoire d’humeur…
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Sous la même étoile

Sous la même étoile est un titre tellement bien choisi, parce que nous sommes tous issus du même monde, du même univers, mais que parfois, la politique et la religion, les guerres, les conflits d’intérêt (et j’en passe) nous séparent. Comme Liat et ‘Hilmi qui, s’ils ne s’étaient pas rencontrés par hasard à New-York, ne se seraient même pas parlés en temps normal. Elle, habitante d’Israël, lui, de Palestine, tous deux au cœur d’un conflit qui ne cesse de gronder, vivant sous la même étoile mais implacablement séparés par les frontières. Alors, le temps d’une existence en espace neutre, ils ont décidé de s’aimer. Sous le ciel de New-York.



C’est un roman terriblement intéressant parce que l’on vit le conflit de l’intérieur. Ainsi, chacun campe souvent sur ses positions, même si parfois l’un ou l’autre cède, s’ouvre. Les corps s’embrasent mais l’esprit impose régulièrement sa raison. C’est un amour rude, passionné et compliqué qui s’inscrit ici et nous sommes spectateurs de la difficulté de gérer une culpabilité, une crainte, une honte même, d’avoir choisi la mauvaise personne, celle qui ne correspond pas à l’idéal de la famille, celle qui bouscule les codes mais aussi les mentalités.



« Et à nouveau, je me souviens de ce que j’ai pensé avant de basculer dans le sommeil. Combien il allait être dur de ne pas tomber amoureuse de lui. Comment cela pourrait même s’avérer impossible, voire risqué, de m’obstiner à lui résister, de fermer mon cœur à cet homme étrangement délicat, à la nuit que nous avions passée, au lieu de m’y abandonner. Oui, juste avant de m’endormir, enveloppée par son souffle, je m’étais dit combien ce serait dangereux, compliqué ; d’ailleurs, si je n’y veillais pas, je pouvais tomber amoureuse de lui sur-le-champ, avais-je aussi songé, ou même tomber tout court, à cet instant précis, vraiment. »



L’écriture de Dorit Rabinyan, auteure israélienne, est emprunte de poésie, de sincérité, de neutralité et de finesse effectivement. Malheureusement, j’ai parfois trouvé que l’histoire partait dans tous les sens, que les pensées se mélangeaient ou se succédaient abruptement, ce qui m’a fait ressentir des longueurs, et même un manque d’intérêt pour certains passages. Les chapitres souvent longs n’ont pas aidé non plus à dynamiser l’ensemble, ils m’ont essoufflée. En revanche, les derniers 10 % du roman sont sublimes, truffés de poésie et d’onirisme malgré un sujet ténébreux. Les derniers chapitres sont courts et nous offrent un final éblouissant. Si tout le livre avait été construit et écrit de cette façon, cela aurait été une pure merveille !



« Mais le mois prochain, en été, ‘Hilmi sera à Ramallah, et moi, demain, je serai en Israël, à Tel Aviv. Seuls soixante-dix kilomètres et quelque nous sépareront, un voyage d’une heure et demie en tout. Pourtant, c’est à peine si nous en parlions, car nous savions qu’en dépit de cette proximité, nous ne pourrions pas nous retrouver là-bas. Nous savions qu’entre les deux points où nous nous tiendrions, ce n’était pas une simple ligne de démarcation qui passerait, mais une voie semée d’obstacles, dangereuse pour moi, infranchissable pour lui. Or c’était comme si ce savoir muet, l’acceptation d’un tel état de fait et la légèreté avec laquelle nous évitions le sujet prouvaient que ces futurs barrages se dressaient d’ores et déjà, ici, entre nous. »



Elle a su également retranscrire les ambiances, les saisons, nous plonger dans les paysages enneigés de New-York mais aussi nous embarquer sur les terres brûlantes d’Israël et de Palestine. C’est un roman que l’on lit avec émotion, doucement mais profondément.



En bref, je suis assez mitigée concernant ce roman même si j’ai adoré certains chapitres et passages ainsi que le thème même qui est traité avec réalisme et neutralité. C’est un roman très intéressant dont l’existence me comble car il permet d’appréhender le conflit israélo-palestinien d’une façon bien plus humaine que ce dont nous avons l’habitude à travers les médias. Je comprends facilement qu’il ait pu faire l’objet de polémiques en Moyen-Orient… Mais bousculer une guerre avec de l’amour est tout à l’honneur de l’auteure et je l’en félicite sincèrement. Ce roman mérite d’être lu et compris par le plus grand nombre.
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Sous la même étoile

Une histoire puissante, un Roméo et Juliette moderne dans les rues de New York qui interroge: Peut-on aller à l’encontre de sa famille, de sa culture et de son pays par amour? Au fond le destin des individus peut-il se soustraire à l’Histoire? Par une écriture touchante, vraie et sincère Dorit Rabinyan signe ici un vrai chef d’oeuvre.



Critique complète sur le blog
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Sous la même étoile

D’abord il y a New York par un hiver particulièrement glacial. Le lecteur sent la présence minérale de la ville. L’écrivain est précis, les contours des quartiers, des carrefours, des avenues se précisent à mesure que le récit avance : Brooklyn, Mannhatan, Broadway. C’est là que tout commence, c’est là que l’impossible se produit. New York est le lieu de tous les possibles le lieu d’une rencontre improbable : celle de Liat , une israélienne qui vit dans la nostalgie de Tel Aviv et celle d’Hilmi un peintre palestinien originaire de Ramallah.

Ce qui aurait pu être un cliché de plus sur le conflit israélo-palestinien s’avère en vérité être un roman inspiré où l’écrivain choisit de délocaliser cette improbable rencontre sur un terrain neutre. La haine va se perdre dans les rues de New York et si Liat et Hilmi ont eu leur lot de malheurs, ce sont des êtres qui avancent en construisant. Ce qui devrait les séparer va les rapprocher, chacun offrant ses différences à l’autre. Liat travaille sur des traductions. Parfois un texte en hébreu surgit comme un chant inconnu au coeur du roman et parfois c’est une longue phrase en arabe qui vient s’enrouler dans la narration. Rabinyan a choisi de placer la rencontre de ces deux êtres sous le signe de la beauté, celle que les deux langues ont su produire de meilleur.

Liat et Hilmi vont s’aimer dans leur bulle new-yorkaise loin du conflit qui divise leur peuple. Evidemment l’histoire de chacun d’entre eux ne peut manquer de ressurgir. Ils ont connu la violence, la mort et le chagrin mais le temps d’une saison l’amour sera plus fort. L’écrivain sait alterner le présent d’un amour et les surgissements souvent douloureux du passé. “Sous la même étoile” est une oeuvre d’une profonde humanité, celle qui relie des êtres que tout doit séparer mais que l’amour rapproche dans un mouvement irrépressible même si le temps et les passions humaines ne leur laissent guère plus que quelques mois pour s’aimer. La traduction de l’hébreu au français de Laurent Cohen est d’une remarquable fluidité, nous offrant la possibilité d’une belle découverte littéraire et d’heureuses heures de lecture.

Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)




Lien : http://www.culture-chronique..
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