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Citations de Dov Alfon (58)


Les différentes unités des services du renseignement occupaient tous les immeubles de la place Beauvau, reliés entre eux par des passages souterrains. C'était là que circulaient tous les secrets du pays - les correspondances, les coucheries, les pots-de-vin. Cette puissante machine fonctionnait sans surveillance judiciaire, et en réalité sans surveillance du tout. En théorie, elle était conçue pour assurer la sécurité civile. En réalité, elle était jour et nuit au service du ministre.
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Vous allez avoir un Navran, commandant ? C'est l'accessoire le plus chaud de Tsahal, il n'y a que trente personnes qui en ont un. C'est comme avoir un sac Birkin ou une kalashnikov modifiée.
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Nous avons le service de renseignements le plus puissant du monde avait dit Rotelmann, grâce à notre unité 8200 et notre accord avec la NSA. Mais pour tirer efficacement parti de toutes ces données, la collecte d'informations doit céder le pas à la recherche, et pas le contraire.
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_ Est-ce que tu restes un peu à Paris ? Tu vas revenir nous voir ? demanda-t-elle alors qu'il atteignait la porte.
_ Je ne sais pas maman. J'ai réussi à voler deux ou trois jours pour venir alors que j'étais censé commencer mon nouveau boulot.
_ Dans l'armée ?
_ Dans l'armée.
_ Ce n'est pas un nouveau boulot, c'est la mission d'une vie. Tu vas aider le peuple d'Israël à combattre ses ennemis.
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Quis custodiet ipsos custodes ?
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Le moteur du chariot élévateur était froid. Les toilettes chimiques à côté semblaient flambant neuves, avec un panneau en trois langues accroché à la porte : Entrée interdite. Le capitaine de la police s’accroupit pour regarder par l’interstice sous la porte, comme pour s’assurer que personne n’était dissimulé là.
– Mes hommes ont déjà vérifié, il n’y a personne ici, dit-il en s’essuyant avec ostentation les mains sur son pantalon, comme pour bien montrer que grâce à cet exaspérant colonel, il allait devoir le faire nettoyer.
Abadi se tint un instant devant la porte des toilettes, puis, levant la jambe, il donna un violent coup de pied dans la poignée. La porte s’ouvrit avec un bruit sourd. Avant que les policiers aient eu le temps de réagir, il éclairait déjà l’intérieur avec sa torche. Il n’y avait personne, mais il y avait eu quelqu’un peu de temps auparavant. Une femme. Les toilettes étaient bouchées par une perruque blonde.
– Commissaire Léger, j’entends les chiens aboyer dans le parking en bas. Nous devrions peut-être les amener ici.
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_ Ad augusta per angusta, dit Leger.
_ Quoi ? dit Abadi en le regardant d'un air incertain.
_ C'est du latin. Une citation de Victor Hugo, je pense.
_ Mais ça veut dire quoi ?
_ Vers de grandes choses par des voies étroites. C'est la devise de la DGSE - notre version à nous du Mossad.
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« Équipe n° 4 à commandant. Rapport de la zone du comptoir d’El Al. L’homme saisi par les caméras de l’équipe n° 2 entrant et sortant cet après-midi de l’ambassade d’Israël (indiqué comme inconnu n° 24) est arrivé ici. Selon le rapport récent de l’équipe n° 2, toujours en cours de décryptage et de traduction, il apparaît que l’inconnu n° 24 est le colonel Zeev Abadi, de l’Unité de renseignement israélienne 8200. Vidéo en pièce jointe. »
He Xiangu appuya sur play. La vidéo ne durait que quelques secondes.
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Sur le mur devant lui étaient accrochées six horloges indiquant l’heure de différentes villes dans le monde – une pratique obsolète à laquelle l’ambassade restait pourtant très attachée. Il tapa son code et le numéro d’accès à la section spéciale de l’Unité 8200. Selon l’horloge sur le mur, il était 15 h 59 en Israël – l’heure d’appeler la seule personne de l’Unité 8200 à laquelle il pouvait se fier : un jeune officier qu’il n’avait jamais rencontré, la lieutenante Oriana Talmor.
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– Cela, répliqua-t-elle, je peux l’expliquer si nécessaire. Ce que je ne peux pas expliquer, c’est pourquoi vous tripotez depuis vingt minutes une enveloppe scellée Top secret code noir au lieu de la remettre immédiatement à son destinataire, le général Rotelmann, qui est assis ici juste devant vous.
Oriana entendit des chuchotements et des raclements de chaises. Zorro jeta un regard anxieux à Rotelmann, qui à son tour regarda Oriana d’un air impénétrable. L’aide de camp voulut balbutier une réponse, mais Oriana ne le laissa pas poursuivre.
– Selon les instructions du ministre de la Défense, un officier de sécurité doit intervenir aussitôt en cas de manquement grave à la sécurité de l’information, quel que soit le grade de celui qui l’a commis. Je suis désolée, capitaine, mais si vous ne remettez pas immédiatement cette enveloppe à son destinataire, je vais devoir vous arrêter pour négligence grave concernant la sécurité d’un document classé secret.
Un silence de mort tomba sur la salle. Oren regarda son commandant et s’approcha de lui, l’enveloppe à la main, une expression maussade sur le visage, la même qu’avait le cafteur quand elle lui flanquait une raclée.
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Vue d’en haut, la place de l’Opéra ressemblait à un gâteau d’anniversaire grouillant de fourmis. Les gens se hâtaient vers le métro, ou hors du métro, ou s’écartaient pour laisser passer les usagers du métro. Il y avait du monde partout. Les seuls à rester immobiles étaient les touristes occupés à trouver l’angle parfait pour prendre leurs photos, entourés de conducteurs énervés qui les frôlaient en donnant du klaxon.
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Il avait froid et il voulait simplement que la visite se termine, mais il entendit soudain la voix de son père :
_ Ce n'est pas la seule signification de cette fresque.
Le guide trouva une phrase polie, du genre "Bien sûr, chacun peut y voir des choses différentes", mais son père était lancé. Il fonça vers le mur et désigna la partie supérieure de la fresque.
_ Le sens de cette peinture réside dans le personnage ailé, ici dans le ciel, dit-il de son ton mesuré et didactique en désignant un ange à la poitrine nue planant au-dessus de Sienne. Son nom apparaît ici en latin : Securitas. C'est grâce à la sécurité que cette région prospère. Sans elle, cette démocratie n'existerait pas. Elle est la clé du bon gouvernement, et c'est aussi vrai aujourd'hui que cela l'était dans la Toscane du XIXème siècle.
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Sans prendre la peine de répondre, Abadi revint vers le commissaire Léger. Quelle enquête sur une personne disparue se présentait bien dans les premières heures ? Les faits n'étaient pas clairs, il n'y avait aucun motif apparent, les témoins se contredisaient, et tout lambeau de preuve avait disparu. La police israélienne n'aurait sans doute pas fait un meilleur travail.
Aussi ne fut-il pas surpris des résultats que lui présenta le capitaine de la police de l'air quand ils parvinrent à sa hauteur.
Nous avons un passager israélien, Yaniv Meidan, 25 ans, directeur marketing, qui a disparu du terminal comme s'il s'était évanoui de la surface de la terre. Les témoins affirment qu'il a été enlevé dans le hall des arrivées par une femme qu'il ne pouvait absolument pas connaître, une grande blonde dans un uniforme d'hôtel rouge.
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- Vous l'aviez remarqué pendant le vol ? demanda Chico à Abadi. C'est à ce Meidan que nous devons d'être ici ?
Les deux hommes s'étaient détachés de l'équipe d'enquêteurs de Charles-de-Gaulle et arpentaient le hall d'arrivée du terminal 2.
- Je ne suis pas là, dit Abadi en se tournant pour faire face au représentant de la police israélienne, qui stoppa net.
Ne sachant pas trop comment réagir, Chico passa la main dans sa tignasse rousse.
- Bien sûr, bien sûr, s'excusa-t-il. Je comprends fort bien que vous préfériez ne pas parler de votre mission. En fait, j'aime autant cela.
- Et d'ailleurs, je n'en parle pas, répliqua Abadi.
Cet enlèvement est vraiment étrange, dit Chico, avant d'ajouter à voix basse : Cette enquête se présente assez mal. Nous aurons peut-être à intervenir.
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Sherut Ha-Bitahon Ha-Klali, « services de sécurité générale ».
La sécurité. Rabin avait été assassiné sous les yeux des agents du Shabak censés le protéger, et le service avait souffert. Il avait perdu de son prestige et s’était vu retirer beaucoup de ses prérogatives, y compris la surveillance des unités militaires sensibles pour les espions. Au sein de l’Unité 8200, sans doute la plus importante, la section spéciale était jusque-là chargée de toutes les questions de sécurité.
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«Le Shabak, pensa Oriana. Cela fait des années que ces types essaient de mettre la main sur la Sécurité intérieure de la 8200. » Elle voulait en fait le contrôle total de la Sécurité intérieure dans toutes les divisions. Appelé autrefois Shin Bet, un diminutif jugé trop aimable pour ses véritables ambitions, on le désignait désormais par son acronyme réel, Shabak, même si ses commandants insistaient ces dernières années pour qu’on utilise son nom complet, aussi vague que la menace qu’il représentait: Sherut Ha-Bitahon Ha-Klali, « services de sécurité générale ».
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Elle parcourut l’organigramme en quête de la section spéciale, sans la trouver. La sécurité pour l’Unité 8200 – les gens qui traquaient les espions, protégeaient les sources, enquêtaient sur les fuites, faisaient appliquer la discipline, géraient les opérations de contre-espionnage – serait désormais gérée de l’extérieur par la Sécurité du territoire, la police militaire et même le Shabak, qui travaillaient tous sous la houlette du Renseignement.
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– Cet enlèvement est vraiment étrange, dit Chico, avant d’ajouter à voix basse : Cette enquête se présente assez mal. Nous aurons peut-être à intervenir.
Sans prendre la peine de répondre, Abadi revint vers le commissaire Léger. Quelle enquête sur une personne disparue se présentait bien dans les premières heures ? Les faits n’étaient pas clairs, il n’y avait aucun motif apparent, les témoins se contredisaient, et tout lambeau de preuve avait disparu. La police israélienne n’aurait sans doute pas fait un meilleur travail..
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La plupart des rapports de l’Unité de liaison du renseignement US arrivaient via des postes d’écoutes américains, en général gérés par la NSA. Comment leur officier de permanence pouvait-il savoir s’il s’agissait d’un crime de droit commun ou d’une affaire intéressant la Sécurité ? La question du soldat était sans doute pertinente, même si la sergente se serait bien passée de pertinence à ce moment
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L’aide de camp du général n’était qu’un rang au-dessus
d’elle dans la hiérarchie, mais sa position lui conférait
beaucoup plus de pouvoir. Elle se répéta le conseil qu’elle
se donnait dans des moments comme celui-ci: «Ne souris
pas d’un air d’excuse. Ne répète pas ce que tu as déjà dit.
S’ils attendent des précisions de ta part, laisse-les attendre.»
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