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EAN : 9791034901425
488 pages
Liana Lévi (11/04/2019)
3.4/5   214 notes
Résumé :
Le passager israélien fraîchement débarqué à Roissy ne pensait pas que sa mauvaise plaisanterie allait si mal tourner. La blonde qui servait d'appât ne savait pas à quelle danse macabre elle participait. Les Chinois chargés d'orchestrer l'enlèvement n'avaient pas la moindre idée du guêpier dans lequel ils se fourraient. Ni qu'un grain de sable s'était glissé dans les rouages bien huilés de la grande machine du crime organisé. Mais au fait, qui est aux commandes? Maf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 214 notes
Entre roman d'espionnage et enquête policière, Don Alfon a imaginé une chasse à l'homme pied au plancher compressée en à peine plus de 24 heures. Tout démarre par un kidnapping en plein Roissy d'un ressortissant israélien ... qui met en branle tout un tas de personnages, flics, espions, mafieux ( ah le gang de tueurs chinois ! ) évoluant sur une carte géopolitique complexe puisqu'on y croise des Israéliens, des Chinois donc, des Russes et des Français.

L'auteur, franco-israélien, actuellement directeur de la publication et de la rédaction de Libération, est un ancien officier du Mossad, plus particulièrement l'Unité 8200 : une unité secrète de renseignements technologiques, type NSA américaine ou DGSI française, qui fournit des renseignements basés sur des écoutes, par câbles sous-marins, satellites and co. de l'espionnage ultra high-tech très loin des gadgets jamesbondesques.

Bien évidemment, Don Alfon a puisé dans son expertise pour délivrer un récit à la fois crédible et précis, mais avec une volonté évidente de divertir le lecteur plutôt que chercher à le faire réfléchir sur les tensions géopolitiques actuelles. Y a pas le temps, en fait ! Avec un séquençage ultra efficace, alternant des chapitres très courts qui offrent de changements rapides de décors et de personnages, le lecteur court derrière le scénario qui a toujours un temps d'avance.

Pas facile d'entrer dans un roman avec un tempo aussi saccadé, j'ai eu souvent du mal à tout comprendre, à tout démêler de cet écheveau survolté. Je n'ai pas décroché pour autant. Même si ce type de thriller n'est pas totalement ma came et que le scénar' ne m'a pas captivé, je me suis amusée avec tous les personnages qui tiennent bien leur rôle, clichés assumés. le duo colonel Zeev Abadi / lieutenant Oriana Talmor, très charismatiques, fonctionne bien. Et j'ai savouré les passages décrivant les chicaneries intestines au sein de l'administration israélienne, services secrets compris, tout comme j'ai apprécié le clin d'oeil à un Premier ministre ressemblant fort à Netanyahou.

Un roman plaisant, avant tout divertissant, mais tout de même bien loin des romans d'espionnage de John le Carré ou de Frédéric Paulin

Lu dans le cadre du jury Prix Bureaux des Lecteurs Folio RTL 2021 #1
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Ce roman passionnant, instructif et jubilatoire m'a régalé. L'auteur a effectué son service militaire dans un service de renseignements israéliens dédié à la guerre électronique puis est devenu correspondant à Paris du quotidien Haaretz.
Il nous offre une intrigue ramassée en vingt-quatre heures et presque autant de cadavres qui nous balade entre Paris, Tel Aviv, Monaco, nous montre les arcanes de la politique israélienne et des « mécènes » qui financent les écuries politiques et nous dévoile (très partiellement) les ramifications des services d'écoutes et d'actions qui assurent la sécurité d'Israël. Les équipes de geeks qui du fond du désert écoutent la planète usent et abusent d'innovations technologiques mais se font parfois dépasser par le flair et l'instinct des agents de terrain.
Les héros de ce roman sont aussi actifs qu'empathiques et nous emmènent dans une intrigue trépidante d'autant plus prenante qu'elle se déroule en région parisienne dans des lieux bien connus ce qui nous plongent au coeur de l'action.
Enfin le romancier pratique un humour au second degré qui est un véritable régal avec ses caricatures des mères juives, des blondes (au tailleur rouge), des fourmis asiatiques et des policiers.
Un régal à déguster dans son salon pour oublier la litanie de malheurs qui font les titres de nos médias en ces jours de virus.
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Les bons romans d'espionnage se faisaient rares depuis quelques années, à croire que la fin de la Guerre Froide avait tari la source. Mais ça, c'était avant. Non seulement Unité 8200 dépoussière le genre, mais elle vous rend complètement accro. Après une nuit blanche passée à tourner frénétiquement les pages tout en piochant dans des M&M's® je connais enfin le dénouement de ce "frileur haletant", comme pourraient nous le vanter les bandeaux publicitaires.
Unité 8200 -du nom de l'unité de renseignement de l'Armée de défense d'Israël qui gère le renseignement d'origine électromagnétique et le décryptage de codes- s'ouvre sur une scène très hitchcockienne. Tout comme on ne doit pas prendre un appel téléphonique au nom de George Kaplan quand on s'appelle Roger Thornhill, il ne faut pas se faire passer pour un autre dans un aéroport.
C'est ce que fait Yaniv Meidan, un jeune entrepreneur israélien pour draguer une belle blonde qui attend un passager dans le hall d'arrivée de Roissy. Meidan va littéralement se volatiliser sous les yeux ébahis de ses collègues.
Le colonel Zeev Abadi, de l'unité 8200 présent par « hasard », décide de proposer ses services à la police française qui n'aime pas que des passagers disparaissent dans un des lieux les plus surveillés du territoire. Et l'affaire va prendre une tournure et une ampleur inattendues. Mieux que Jack Bauer, Abadi va devoir cavaler pendant 24 heures chrono, aidé de la lieutenante Oriana Talmor, depuis Israël. Des Chinois, des hackers, des policiers français, des services israéliens qui se tirent la bourre…c'est la foire d'empoigne dans les rues de Paris.

L'intrigue est solide, le rythme trépidant, l'écriture sans fioriture. L'auteur connaît son sujet, il était officier des services de renseignements israéliens et maintenant rédacteur en chef d'Haaretz (étonnant comme parcours). Il nous offre donc une plongée assez étourdissante dans l'univers des renseignements, israéliens, américains, français, et nous démontre, s'il fallait encore nous le prouver, que l'espion en gabardine et chapeau mou est une relique depuis belle lurette, puisque l'on peut coller aux basques de n'importe qui pour une durée illimitée lorsque l'on se trouve à des milliers de kilomètres. La police française symbolisée par le commissaire Léger, un flic à la Papa, a l'air bien à la traîne. On a l'impression qu'il est prêt à tout instant à endosser son pardessus pour aller manger une blanquette de veau au bistrot d'à côté. Mais il finit par avancer grâce aux indics et aux enquêteurs de terrain. Heureusement, car on se demande comment autant de services étrangers peuvent faire ce que bon leur semble sur le territoire français sans provoquer aucun remous...
Avec Unité 8200, Dov Alfon nous entrouvre les portes d'un univers effrayant où les bases de données gigantesques brassent des milliards d'informations, que les gouvernements peuvent manipuler à leur guise. Mais qui gardera ces gardiens? s'interroge l'un des personnages, Quis custodiet ipsos custodes? Personne malheureusement. On en viendrait à regretter l'encre sympathique et les parapluies bulgares. Quoiqu'il en soit, ce roman (politique fiction parfois, voir les passages consacrés au premier ministre israélien) très dense et sans temps mort se dévore. C'est l'un des meilleurs polar/ espionnage lus ces dernières années, Bref, j'ai adoré.
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La force tranquille.


Sur fond barbouzard israélien, le nouveau chef d'une unité d'élite de renseignement du même pays doit résoudre, en Guest Star, un crime et un potentiel complot criminel et/ou politique, en France mais où chinois et israéliens sont impliqués.


Le roman démarre lentement, pose les bases, tranquillement et poursuit sur sa lancée durant les trois quart de l'histoire, sans jamais s'affoler pour exploser dans l'action et les révélations dans le dernier quart.

On aurait pu se dire, tout ça pour ça ? On aurait pu s'ennuyer, eh bien non, dès le départ, j'ai adoré l'ambiance de lecture, le rythme pépère mais qui nous accroche immédiatement. L'auteur nous prend gentiment par la main et nous ballade agréablement jusqu'au final fort en émotions et en action. Les personnages sont superbes, l'histoire bien ficelée. Ce n'est pas un techno thriller, on mise plus sur l'humain (à part pour l'utilisation bien commode d'un beau gadget ultra techno (existe-t-il d'ailleurs en réalité ? )) et du coup on joue dans la cour du réalisme. On en en apprend pas tant que ça sur les structures de Tsahal, mais ce n'est pas gênant.


Une lecture très agréable.
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Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un " amateur éclairé " des romans d'espionnage et , ma note en témoigne, je ne pense pas sûr le genre ait gagné un ardent défenseur en ma personne . Après , il en est si bien parlé dans d'autres critiques que je me garderai bien de me montrer trop sévère.
Personnellement , ce qui m'a gêné, c'est cet incroyable nombre de décès survenus par mort violente , à Paris , en moins de 24 heures . Gênant aussi ce regroupement de nationalités, toutes portées vers la " quête du Graal " , des Israéliens, des français, des chinois , des américains, et rien que des gens sympathiques . Ça part pourtant bien , l'arrivée d'un jeune israélien assez facétieux et accueilli " à bras ouverts " par une jeune et superbe ( évidemment ) blonde en ensemble rouge , un" bon coup " si vous me permettez cette expression d'un goût douteux , ce dont , du reste , le pauvre " Don Juan " , ...ne va pas avoir le temps de profiter .A partir de là, c'est l'explosion et ça va vite , très vite , trop vite sans doute et de façon un peu " exagérée ". Les technologies sont à la pointe et les personnages , sans se montrer attachants , se démènent comme des beaux diables comme des chatons empêtrés dans des pelotes de laine . Oui , certains passages sont très amusants mais l'ensemble , pour moi , tourne vite à l'imbroglio , et l'imbroglio engendre parfois une certaine confusion . Bien entendu , l'écriture ( simple mais efficace ) se met à l'unisson et s'il n'est pas désagréable à lire , ce livre ne sera , pour moi , qu'un passage parmi tant d'autres , même s'il pourrait constituer le scénario d'un très bon film comme on a pu en regarder dans un passé...un peu lointain ...J'aurais bien vu le Belmondo de ses grandes années...Mais ça, c'est la nostalgie , aujourd'hui , c'est la technologie ...Attention , amies et amis , ce n'est que mon avis et certains et certaines d'entre vous sont bien plus enthousiastes que moi .Ainsi va la vie d'un roman , on aime , on aime moins , on n'aime pas....Je suis dans le " j'aime moins ".....
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critiques presse (4)
LePoint
12 juillet 2019
Roman d'espionnage israélien survolté, taillé comme une série télé, ce premier titre de l'ex-espion Dov Alfon a le goût des arcanes et du danger.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
23 avril 2019
L’un des plaisirs qu’inspire Unité 8200, de Dov Alfon, tient ­spécifiquement au genre de l’espionnage qui, à son meilleur, offre quelques vertiges [...] Dans Unité 8200, le très sérieux intérêt géopolitique se double d’excitation ludique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
23 avril 2019
Une fascinante division du renseignement israélien, où l’auteur, Dov Alfon, a autrefois œuvré comme officier, mène l’enquête sur un kidnapping survenu à Roissy.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Liberation
09 avril 2019
Ancien officier des services de renseignement israélien, Dov Alfon nous balade de Paris à Tel-Aviv dans un roman aussi dense que trépidant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Depuis l'âge de 14 ans, Yerminski n'a pas cessé d’étudier le chinois. Comme il n'y avait pas d'option chinois dans son école, il l'a étudié tout seul en ligne, et son père l'a emmené passer l'examen dans un lycée de Rishon LeZion.

- Quel examen ?

- Le bac. Il n’y a eu que dix élèves admis en chinois, et il était l’un d'eux. J'ai parlé au département des examens du ministère de l'Education, et ils se souviennent tous de lui. Il a eu la note maximale, et il a même corrigé une faute d'orthographe dans le questionnaire. A les entendre, il parlait mieux le chinois que l'examinateur.
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- Alors, colonel Abadi ? demanda le commissaire sur un ton paternaliste où perçait néanmoins une certaine empathie.

Tout le monde se tut dans la pièce.

- Je n'aime pas les blondes, finit par dire Abadi.

- Je crois que vous êtes en minorité ici, dit Léger en haussant les épaules.

- Et encore moins en uniforme rouge. C'est la seule chose dont les témoins vont se rappeler.

- C'est une hôtesse d'hôtel. La plupart sont blondes, et elles portent toutes une espèce d'uniforme. Nous interrogeons tous les grands hôtels de Paris à son propos. Je pourrai leur faire part de votre opinion sur les blondes.

- Ne perdez pas votre temps, aucun hôtel n’aura entendu parler d'elle, dit Abadi en se tournant vers le second groupe de témoins.
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Le coeur de l'empire présidé par le chef de la DGSI était une structure géante située rue de Villiers, à Levallois-Perret, les bâtiments historiques de la place Beauvau ayant été jugés peu adaptés à l'installation de tous les ordinateurs nécessaires. A chaque instant, plus d'un milliard d'items étaient enregistrés et décryptés: appels téléphoniques, textos, appels vidéo, e-mails. C'était la seule unité de ce type dans le monde occidental qui recueillait plus d'informations sur ses propres citoyens que sur le reste de la population mondiale.
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Oriana Talmor se disait que la nuit avait été longue. Elle avait été successivement un espion au service de son pays, un officier de sécurité au service des espions de son pays, un traître présumé au intérêts de sa nation, un agent provocateur au service de Dieu sait qui, une chercheuse de vérité et une menteuse professionnelle : elle avait parcouru toutes les touches d’un bout à l’autre de la gamme. De quel côté était-elle à présent, et de quel côté était ce lieutenant-colonel au charme si traître ? Il y avait 20 millions de dollars posés entre eux.
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Neuf passagers furent témoins de l’enlèvement de Yaniv Meidan à l’aéroport Charles-de-Gaulle, sans compter les centaines de milliers d’internautes qui regardèrent les images de surveillance une fois qu’elles eurent été mises en ligne.
Le rapport initial de la police française le décrivait comme « un passager israélien âgé d’une vingtaine d’années », bien qu’il eût fêté son vingt-cinquième anniversaire une semaine plus tôt. Ses collègues le décrivaient comme « malicieux », voire « infantile ». Tous s’accordaient à dire qu’il « aimait s’amuser ».
Il débarqua d’humeur visiblement joyeuse du vol 319 d’El Al. En sortant de l’avion, il tenta une dernière blague auprès du personnel de bord et, au passage de la douane, il fit le pitre au bénéfice des policiers français, qui le regardèrent avec une hostilité manifeste avant de tamponner son passeport et de lui faire signe de passer.
Ça avait toujours été comme ça. Depuis la maternelle, les gens pardonnaient tout à Meidan. Sa spontanéité exubérante, juvénile, parvenait à charmer tous les employeurs pour lesquels il avait travaillé et lui avait gagné un certain nombre de cœurs, même pour un court moment. « C’est si facile de pardonner à Yaniv », avait dit un jour un de ses professeurs à sa mère.
Rien d’autre ne le distinguait des deux cents Israéliens venus à Paris pour participer à l’expo CeBIT Europe. Avec sa coupe en brosse et sa barbe de trois jours, son jean et son T-shirt portant le logo d’une expo précédente, il présentait l’uniforme de tous les jeunes gens d’un pays qui se qualifiait lui-même de « start-up nation ». La bande vidéo le montrait occupé à taper frénétiquement sur son téléphone portable.
Il était depuis deux ans le directeur marketing de la compagnie de logiciels B.O.R., ce qui faisait de lui le plus ancien de la petite bande envoyée à l’expo. Ils étaient six en tout – une équipe restreinte par rapport aux grandes compagnies. « Nous, on n’a pas d’argent, mais on a du talent », lançait-il régulièrement à ses collègues, qui le regardaient avec un mélange d’amusement et d’affection.
Le hall de réception des bagages était exigu et mal éclairé. Meidan se mit à multiplier les blagues. Plus ils attendaient, plus il s’ennuyait, et il faisait les cent pas en bavardant à perdre haleine, tambourinant par moments sur le tapis roulant qui s’obstinait à rester immobile. Il détestait attendre. Il détestait s’ennuyer. Sa réussite dans sa branche d’activité tenait essentiellement à cette qualité : son besoin obsessionnel d’injecter du divertissement dans chaque instant de la vie.
Dans l’attente des bagages, il entreprit de se photographier dans différentes poses, et posta une photo de lui en train de tirer la langue au mannequin nu d’une affiche des Galeries Lafayette, sans penser que l’image apparaîtrait le lendemain en première page de Yedioth Ahronoth, le journal le plus lu d’Israël.
Les directeurs des compagnies rivales étaient rivés à leurs portables et mettaient l’attente à profit pour travailler, peaufinant leur présentation pour l’expo. « Tout est affaire de connexion », lança Meidan à son équipe en sortant une carte Visa et en faisant une grimace devant un panneau d’affichage d’American Express.
Soudain les valises commencèrent à glisser sur le tapis roulant, et les leurs furent parmi les premières à apparaître. « Pas de panique, les gars, l’expo sera encore là demain », jeta Meidan aux autres passagers, avant de prendre la tête de son équipe qu’il guida vers la sortie d’un pas triomphant.
Il franchit la douane, ses cinq collègues dans son sillage, puis les portes automatiques s’ouvrirent devant une petite foule de chasseurs d’hôtels et de chauffeurs venus chercher un passager. La moitié d’entre eux avait l’air de gangsters, mais au milieu se tenait une blonde renversante dans un uniforme d’hôtel rouge qui brandissait bien haut son panneau. Meidan s’approcha d’elle aussitôt, histoire de faire encore une pitrerie, juste une dernière pour la route.
Il était 10 h 40, le lundi 16 avril.
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Videos de Dov Alfon (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dov Alfon
Une conversation présentée par Robert Maggiori, critique littéraire, et membre fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco Avec Dov Alfon, Directeur de la rédaction et la publication au quotidien Libération Raphaël Glucksmann, Député européen et essayiste Laurie Laufer, Psychanalyste Asma Mhalla, Spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech
Informer est un droit, s'informer un devoir. Il n'est techniquement pas impossible de savoir quelles circonstances, quelles situations politiques économiques ou militaire, quels régimes de gouvernement, quels types de pouvoirs autoritaire, dictatorial, totalitaire, etc., entravent le devoir d'informer.  Mais il est plus malaisé de déterminer les causes qui rendraient labile, «occasionnel», intermittent, le devoir de s'informer. Renonce-t-on de force à ce dernier lorsqu'aucune résistance, aucune «opposition» ne semblent assez fortes pour rétablir le droit bafoué? A-t-on, comme on dit, «perdu confiance» vis-à-vis d'organes d'information dont on pense qu'ils ont des objectifs - les mal nommés - politiques, idéologiques, n'ayant plus rien à voir avec la «formation» des citoyens à laquelle devrait participer une information objective, variée, ancrée à des sources sûres, argumentée, vérifiée? Ou le mal est-il plus profond, et tient d'abord à la confusion entre information et communication, puis à l'hégémonie de celle-ci sur l'autre? Si l'on considère en effet qu'il est plus important de communiquer que d'informer, alors il sera admis de tous, d'une part, que le fait de dire compte plus que ce qui est dit, compte plus que la véracité (la rigueur, le bien-fondé, la justesse…) de ce qui est dit, et, d'autre part, que l'opinion vaut en tous points le savoir. Les méga-entreprises de communication plus fortes que les Etats, grâce à leurs réseaux sociaux, dans lesquels chacun «s'exprime», ont transformé ce mal en pandémie universelle, et transformé la vérité en «option», en «avis». Quelles conséquences pour l'information, la formation, l'éducation des citoyens?
#philomonaco
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