AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.21/5 (sur 70 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Corse , 1953
Biographie :

Dumè Antoni est auteur de romans ou de nouvelles dans le domaine de l'imaginaire et essayiste dans le domaine du Zen.

Il devient bouddhiste en 1977. Il a commencé par pratiquer le hatha yoga puis le bouddhisme tibétain. Il a rencontré le Zen rinzaï en 1978, qu'il pratique depuis, quotidiennement. Il dirige, depuis 2010, un zendô en Corse, dans la région d’Ajaccio.

"Le sarcophage des dieux" (2015), ouvrage de science fiction, est son premier roman.

"Expérience Zen" (2018) est à la fois le récit autobiographique d'un chemin d'éveil mais aussi une exposition des principes fondamentaux du Zen.

Ajouter des informations
Bibliographie de Dumè Antoni   (13)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
La ville s'étendait sur la Terre du Couchant, sur plusieurs kilomètres carrés. Elle avait été construite en bordure de l'Océan de la Contemplation, à environ trois milles nautiques de l'endroit où l'Arche s'était échouée, un siècle et demi plus tôt, en base terrestre. Nul ne savait pourquoi le vaisseau avait terminé sa course en ce lieu improbable. L'ordinateur de bord, chargé du pilotage, n'avait conservé aucune trace d'avarie mécanique des propulseurs directionnels.
Commenter  J’apprécie          270
Je ne sais pas à quoi aura servi ce journal. Il aura servi à cet homme pour me retrouver, manifestement. Mais si cet homme dit vrai, cela signifie que ce journal existe aussi ailleurs. Il est écrit par moi, ici, sur cette Terre, mais aussi ailleurs, sur une autre Terre. Par quelqu'un d'autre, qui est moi également. Un autre moi. Auquel cas, je suis peut-être mon avenir tout autant que mon passé. Mais cela ne me dit pas qui je suis au présent.
Commenter  J’apprécie          220
Je n'étais pas présent à ma naissance. Je ne sais pas où j'étais. Personne ne savait. On m'a quand même donné un prénom et on m'a enregistré à la mairie comme une personne vivante. Et j'ai été baptisé ainsi. Mais pas plus que je n'étais présent à ma naissance, je n'étais présent à mon baptême. J'ai dû commencer à exister vraiment quand j'ai été capable de me reconnaître dans un miroir. Je suppose que je finirai de vivre quand je ne me reconnaîtrai plus. Et que je serai alors devenu quelqu'un d'autre, dans une autre vie.
Commenter  J’apprécie          200
Accepter ce qui nous arrive ou ce que nous sommes revient à adopter une attitude responsable vis-à-vis du karma et non une attitude passive, voire plaintive. Il faut bien comprendre qu'un mauvais karma n'est pas équilibré par une bonne conduite. Il n'y a pas de phénomène de compensation. Chaque acte produit des fruits et ceux-ci doivent arriver à maturité quoi que l'on fasse. On peut donc avoir une conduite exemplaire aujourd'hui du point de vue de l'éthique (Sîlâ), mais cette conduite n'éliminera pas la mauvaise conduite passée. Le repentir n'est pas efficace pour éliminer les conséquences de nos mauvais actes.
Commenter  J’apprécie          160
Les makyô, dans le zen, sont des sortes de fantasmagories qui s'élèvent dans la conscience durant la pratique (zazen). Les makyô ne sont pas inutiles et, en général, sont le signe d'une grande concentration, mais ils ne sont pas une véritable expérience zen (dans le sens de kenshô), et il convient de ne pas les prendre pour telle.
Les makyô sont des expériences sensorielles, éventuellement visionnaires, qui surviennent dans certains épisodes de samâdhi profond ou lors de phases mystiques aiguës.
Commenter  J’apprécie          150
Luc avait passé une journée épouvantable à l'école. Jamais il n'aurait cru être autant affecté par la disparition de sa soeur. Pourtant, il l'avait souvent trouvée chiante, et il ne comptait plus les fois où il s'était vengé d'elle en inventant des histoires de fantômes pour lui faire peur ou en lui faisant des coups bas. Il adorait la faire pleurer. C'était vache de sa part et il en avait honte, mais c'était par jeu, pas pour la détruire pour de vrai et que les parents se retrouvent en vrac.
Quand il s'était rendu ce matin au collège, il lui avait semblé qu'il n'était pas réveillé comme d'habitude. Il ne parvenait pas à s'intéresser à ce que racontaient ses potes - qui ignoraient bien sûr que Chris avait disparu - et encore moins aux enseignements dispensés par les profs. Heureusement, c'était la fin de l'année scolaire et les cours étaient bof. Ca sentait déjà les vacances.
Il aurait préféré rester à la maison avec ses parents, pour attendre Chris. Il ne les avait jamais vus comme ça. Il ne les avait jamais vu pleurer. Et c'était comme si le sol s'était dérobé sous ses pieds. Bien sûr, les parents ne furent pas d'accord pour qu'il manque l'école. Il avait insisté, mais ils avaient tenu bon.
Commenter  J’apprécie          140
- Cela signifie que la vie sur Terre - quelle que soit cette Terre par ailleurs; où qu'elle se trouve - est une terre de tourments. Il n'y a pas d'issue.
- Dans ces conditions, pourquoi cherchez-vous à tout prix à reconstruire une Terre ailleurs, si vous n'échappez pas à la souffrance? Si cette Terre doit disparaître, et avec elle l'humanité entière, pourquoi ne pas laisser s'accomplir ce destin?
- Parce que nous pensons qu'en prenant le contrôle des sarcophages, nous deviendrons pareils aux dieux. Ceux-là sont à l'abri des tourments et de la mort. Nous livrons donc cette bataille dans le seul but d'atteindre l'immortalité! Voilà la véritable raison d'être de l'opération EPI! Il n'y a qu'une seule alternative pour nous, colonel : la mort ou l'éternité. La vie ordinaire; la vie humaine, avec son lot de souffrances, n'est pas notre lot.
Commenter  J’apprécie          140
Un soir, nous écoutions l'album Snafu d'East of Eden. Jordan avait au préalable fermé les volets de sa chambre et allumé une bougie et une baguette d'encens. Je m'étais assis sur un coussin à même le sol et j'avais fermé les yeux pour mieux me concentrer sur les harmonies et les phrasés mélodiques des musiciens. Quand tout à coup j'entendis des bruits de grattements accompagnés d'une respiration semblable à un râle. J'ouvris les yeux et je vis, dans la lumière vacillante de la flamme de la bougie, que Jordan s'efforçait de grimper au mur de sa chambre en cherchant à s'agripper à la tapisserie.
Commenter  J’apprécie          140
La porte du tombeau n'a pas grincé cette fois - au contraire, on eût dit que les gonds avaient été huilés - et je suis entré dans le sépulcre comme si j'avais été invité par ses hôtes. Celui qui était placé près de la porte avait une bonne tête. Elle était lisse et d'une belle couleur, entre le gris et l'ocre. Je la pris délicatement dans mes mains (le maxillaire inférieur s'étant détaché) et la portai à hauteur du visage, cherchant à croiser son regard. Etait-ce à cause de la lumière du crépuscule qui entrait dans la tombe : je crus voir danser une sorte de lueur de vie dans ses orbites poussiéreuses. Stupéfait, je lâchai le crâne. Par chance, le sol était recouvert d'une mousse épaisse et noire qui amortit la chute avec un bruit mat. Il roula un peu, comme un ballon ovale fissuré, s'immobilisa en équilibre sur l'occiput dans un creux et m'observa en silence. C'était vraiment bizarre. Sur le coup, j'ai failli m'excuser pour ma maladresse... mais je me suis retenu. Il fallait que je me tire de là vite fait; je sentais qu'il s'y passait des choses étranges, peut-être à cause de l'air vicié. J'avais entendu dire que des champignons microscopiques pouvaient voler dans l'air et le rendre toxique au point d'avoir des hallucinations. Alors, je me suis baissé sans respirer, l'ai repris du bout des doigts en évitant de croiser son regard et suis sorti.
J'ai saisi la branche de frêne - que j'avais déposée contre le mur du tombeau - pour ficher une extrémité dans le trou occipital. Puis j'ai brandi le crâne vers le ciel pourpre. Le tonnerre a grondé, à cet instant précis.
Commenter  J’apprécie          130
(De fait), pour le Zen l'éveil est en quelque sorte contenu dans la pratique.
En fait, la méthode subitiste du Zen consiste à "chevaucher le buffle".
Le buffle désigne traditionnellement notre vraie nature. Un jour, un moine demanda en substance à son maître : "Qu'est-ce-que la pratique du Zen?" Le maître répondit : "C'est comme chercher le buffle sur lequel on est assis". En d'autres termes, chercher le buffle est la pratique du Zen.
La réponse du maître semble indiquer que la recherche du buffle est superflue, puisque nous chevauchons le buffle en permanence.
Commenter  J’apprécie          140

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dumè Antoni (45)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Bridgerton

Qui est le diaman de la saison

Eloïse
Penelope
Daphné
Cressida

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Julia QuinnCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..