AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dumè Ntoni (Autre)
EAN : 9791038801202
100 pages
Ex Aequo (10/04/2021)
4.15/5   13 notes
Résumé :
Chris, une fillette de huit ans, est enlevée au domicile de ses parents, une nuit durant son sommeil. Elle n'est pas seule dans ce cas : d'autres enfants disparaissent de façon étrange au point que le phénomène est qualifié de viral.
Le ravisseur n'est pas un homme ordinaire. Il s'agit d'un avatar -dénommé Passeur- sévissant sur les réseaux sociaux autant que dans un jeu vidéo nommé Thalès.
Car Chris ne se trouve plus exactement dans le monde réel, mai... >Voir plus
Que lire après Lune de métalVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 13 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
La petite Chris, huit ans, disparait de chez ses parents pendant une nuit.
Cette disparition mystérieuse n'est pas un cas isolé ; de nombreux enfants et préadolescents disparaissent ainsi.

Ces enlèvements semblent liés à un jeu en ligne nommé Thalès et précisément, les disparus échouent dans le monde virtuel du jeu, un monde cruel, parfois mortel, qui pour être virtuel, n'en menace pas moins la réalité…

Le nouveau roman de Dumè Antoni, explore les rapports entre la vie réelle et l'importance que prend le virtuel dans nos vies.

Le monde de Thalès et son "ambassadeur" le Passeur personnifient les menaces qui naissent parfois de la fréquentation de ces univers qui empiètent sur le réel.

Lune de métal, est un roman écrit dans un style dynamique, avec des chapitres courts qui s'enchainent sans laisser de temps morts dans le récit.

L'appellation de "Thriller fantastique" lui convient tout à fait : enquête, suspense, et éléments imaginaires se combinent pour tenir le lecteur en haleine.

Ce livre m'a été offert par l'auteur, je le remercie pour la confiance qu'il m'a témoignée.
Commenter  J’apprécie          361
Un roman d'un peu plus de 200 pages divisé en 35 chapitres. Une enquête policière menée dans le monde réel, et aussi un univers fantastique né du virtuel et d'un jeu vidéo. Cette histoire, Dumè Antoni, nous l'avoue dans sa postface de remerciements, est venue d'un rêve. Oh pas n'importe quel rêve! un rêve qui vire au cauchemar, car les aventures vécues dans l'univers virtuel sont pour le moins angoissantes et violentes. Dans le réel, le scénario n'est pas plus enchanteur, car des enfants sont kidnappés à leur domicile dans des circonstances étranges... Et puis, à un moment donné, apparaît dans le réel cette lune de métal, qui véhicule des prédateurs issus du monde de Thalès, un jeu virtuel.
Même si le lecteur n'est pas adepte des jeux vidéos, et des livres de science fiction, il est facile de se laisser happer par l'histoire. le récit est bien mené. le roman n'offre pas de temps morts et il est captivant du début à la fin... Fin assez surprenante, qui n'en est pas vraiment une et qui laisse prévoir une suite logique à cette aventure à cheval sur deux mondes. La ténacité des inspecteurs de police enquêtant sur cette affaire doit payer, et l'instigateur des disparitions d'enfants devra forcément être stoppé et rendre des comptes. L'univers de Thalès est loin d'avoir fait connaître tout ses secrets.
Ce roman est envoûtant, et j'ai pu apprécier une nouvelle fois l'écriture de Dumè Antoni. Ce livre peut convenir à différents publics, et être apprécié autant par des adultes que des adolescents, pas forcément spécialistes des jeux vidéos.
L'ouvrage, quant à lui, est sobre et élégant. le texte est assez aéré, et les caractères choisis offrent un bon confort de lecture.
Une sympathique découverte. Une lecture que je recommande.
Commenter  J’apprécie          200
Je remercie la maison d'éditions AE pour cette nouvelle lecture.

C'est le troisième livre que je lis pour cette maison d'éditions et je dois dire que pour le moment j'aime beaucoup ce qu'ils proposent. Ici, nous suivons Christelle qui se réveille habillée de sa belle robe du dimanche dans un vieux train comme pour les déportés juif avec d'autres enfants qu'elle ne connaît pas. Elle a 8 ans et espère que ce n'est qu'un cauchemar, juqu'à ce qu'elle sente la peur et qu'elle se fasse pipi dessus. Commence alors pour elle et les autres enfants une épreuve digne des plus grands aventuriers contre des monstres, sans armes, avec juste l'espoir d'être retrouvés. Dans le même temps ses parents et son grand frère la cherche, puis préviennent la police qui ne trouve rien. Digne du mystère de la chambre jaune, Chris n'a pas pu sortir de chez eux, ni même d'escalader les trois étages pour descendre de l'appartement. Et puis Chris n'est pas la seule disparue. Depuis des semaines, des enfants disparaissent sans laisser de traces. Rien ne ressort, pas de preuves d'enlèvement, ni de fugue, si ce n'est 4 pieds de chaise et deux empreintes de pas pointure 45 (ma pointure ! Mais je vous jure que je ne suis au courant de rien !)

Thalès, pas le théorème, mais le jeu vidéo interdit car il permet à des adultes de trafiquer des êtres humains, en quelque sorte, je n'en dirais pas plus à ce sujet. toujours est-il que ce fameux jeu vidéo semble être à l'honneur ! Les enfants seraient dedans ? Foutaise pour les adultes et la police, mais si c'était vrai ? Et si les personnages étaient réellement envoyés dans un jeu, ou dans la réalité, car lequel de ces deux côtés est la réalité ? Tout le monde connait les jeux vidéos tout mignons, avec de jolies licornes et des bisounours, mais pour celui-ci il faut imaginer un moins de 16 ans, violent avec des sabres, des épreuves en tout genre où la mort n'est qu'une solution indispensable. Thalès est vraiment un jeu vidéo ou c'est le monde dans lequel évolue Luc (le frère) et ses parents ainsi que tous les autres qui sont dans un autre monde ? C'est dessus que l'auteur nous envoie par moment et il est intriguant de se poser ce genre de questions. Comment cela va-t-il évoluer ? Surtout lorsqu'il faut se demander si ce que Chris voit et subit est la réalité qui sera celle qui restera en mémoire.

Lune de métal est plus qu'un titre, il est un symbole de ce qui se passe dans l'imagination d'un ou plusieurs êtres, il est ce cercle qui présage un moment mémorable et impressionnant. C'est la limite entre le cauchemar et la réalité qui est lui-même un véritable cauchemar pour ceux qui attendent désespérément des nouvelles de leurs enfants. Lucile et Xavier sont terrifiés à l'idée que leur petite fille ne revienne pas, tandis que des indices tendent à se rapprocher de Luc, le grand frère. Mais au-dessus de tout cela, il y a ce qui retient les enfants dans ces arènes, ce qui est derrière cette façade de jeu où l'amusement ne devrait être qu'un bon moment et pas celui de prendre de vraies vies. le rationnel se délimite à peu de choses, à ce que nous êtres humains sommes capables de comprendre sans partir dans tous les sens. L'auteur ne va pas trop loin, il laisse la frontière se présenter à nous, et nous laisse la traverser d'un pas en avant, puis deux en arrière, pour deux en avant et un en arrière. le flou est artistique entre ce que nous connaissons et ce qui pourrait être vrai. Comment faire la différence dans ce cas ?

Jeux vidéos, réseaux sociaux pour des enfants trop jeunes, les adultes peuvent s'en amuser, ils restent des adultes et s'ils se font prendre nous dirons qu'ils n'avaient qu'à faire attention, mais lorsqu'il s'agit d'enfants, comment cela fonctionne ? Si personne ne les surveille, ils sont démunis, pris dans les griffes de personnes plus âgées qui sont capable de tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Point de viol ou de trafic de ce type, mais la réalité peut le devenir. Dans ce récit, il s'agit d'argent, de pouvoir, de puissance sur un monde où certains personnages sont perdus dès que l'on parle de code, de labyrinthe ou encore d'avatar. C'est le cas pour certains policiers, tel Tibère et Katya qui vont devoir ôter leurs oeillères afin d'imaginer plus que ce que la raison peut nous faire prendre conscience. L'enquête avance à rythme d'escargot parce qu'il n'y a pas d'autres choix que de cette avancement pour tout prendre en compte, pour imaginer que ce n'est pas QUE réel et ça c'est difficile à concevoir. L'auteur ne brûle pas les étapes, ne nous met pas devant le fait accompli, mais nous met dans l'enquête pour mieux apercevoir ce que nous allons découvrir. Et ça, c'est génial, parce que nous nous faisons à l'idée que la réalité virtuelle prend le pas sur la réalité et inversement.

Et puis il faut aussi rester du côté des parents. le désespoir qui se traduit par tout et n'importe quoi : trahison, recherche d'un coupable quel qu'il soit, alcool, devenir un bourreau de travail ou le contraire, s'éloigner des gens qu'on aime... L'auteur nous montre un panel d'émotions qui ne laisse personne indifférent. Ce n'est pas facile de décrire ses sentiments et le fait que l'auteur reste un peu en retrait de ce côté, j'ai trouvé cela très bien, car les aventures de Chris sont tellement intenses que plus aurait plombé le récit. Chris va-telle s'en sortir ? Pourquoi est-elle là ? Que lui veut ce fameux Passeur qui semble être omniprésent dans un monde comme dans l'autre ? Les personnages ne sont pas si nombreux que cela et si certains restent mystérieux, d'autres au contraire sont limpides comme de l'eau de roche dans le sens où certains ne cachent rien de ce qu'ils veulent. Il reste quelques zones d'ombres malgré tout et j'espère en savoir plus une autre fois. Et puis Katya qui nous entraîne dans une autre réalité et ce final nous indique que peut-être il y aurait une suite, hypothétiquement ?

Ce n'est pas passé loin du coup de coeur, j'ai tout de même deux ou trois points de détails qui me chiffonnent : les rêves de l'une des grand-mère qui restent en suspend, d'où cela lui vient-elle ? Pourquoi et comment ? Les petits détails sur le grand-père et le petit-fils qui sont pourtant bien mis en avant, qu'est-ce qui se cache derrière tout cela et je veux dire réellement ? Passeur reste un personnage énigmatique qui n'a pas tout dévoilé : sourire en coin, regard froid, fume le cigare, il reste un personnage central, méchant de surcroit qui s'amuse tout en restant classe dans son costume des temps anciens. Quant aux enfants, Chris et Luc, ils sont courageux, intelligents, futés et ne vont pas se laisser tuer pour le plaisir du jeu. Après, ce qui va leur arriver, seul le récit peut le dévoiler. Attention, des têtes vont tomber ! Un détail qui est un petit bémol pour moi, certains passages sont longs, car un peu trop répétitif avec des personnages différents, probablement parce que j'ai adoré suivre Chris et qu'elle n'était pas tout le temps présente.

C'est un récit qui nous fait nous poser des questions sur les réseaux sociaux et les influenceurs qui ont des milliers de gens qui les suivent et qui pourraient leur faire faire n'importe quoi. Au nom de quoi ? de qui ? Les jeunes sont influençables, la technologie est à la portée de tous pourtant certains (dont je ne donnerais pas le nom) ne sont pas capable d'ouvrir un ordinateur. le danger est bien présent et il vaut mieux prendre trop de précautions que pas assez. (Et ce n'est pas mon fils qui me dira le contraire, dès qu'il a un doute, dès que je peux je lui explique qu'il ne faut pas prendre n'importe qui en "ami" et surtout, surtout ne pas s'amuser avec une personne qu'il n'a jamais vu) #teammamanpoule

En conclusion, une histoire qui nous porte au-delà de la frontière de la réalité. Des enlèvements particuliers d'enfants, un personnage mystérieux qui est sur tous les plans, des policiers perdus et d'autres qui ne veulent pas croire, une famille qui va traverser de nombreuses épreuves jusqu'à ce que le jeu arrive à un autre niveau. Je suis toujours dans le doute sur certains points et j'espère qu'une suite est prévue, une suite ou un dérivé. Les dangers des réseaux ne tombent jamais très loin, cela n'arrive pas qu'aux autres. Un très bon sujet de réflexion dans cette histoire. Il y a beaucoup de travail derrière ce récit. Chapeau !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/lune-de-metal-dume-antoni-a207889240
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          40
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir proposé ce livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, je ne suis pas fan. Je trouve qu'elle n'attire pas l'oeil, du moins le mien vu que c'est un ressenti tout à fait personnel. Néanmoins, elle représente parfaitement l'un des personnages du livre.

Concernant la plume, je l'ai trouvée fluide et agréable, plutôt bien rythmée avec ses chapitres courts qui nous poussent à tourner les pages. Il n'y a pas vraiment de temps mort que ce soit du point de vue de Chris et Luc, de leur famille ou des policiers en charge de l'enquête. J'aime ces multitudes de points de vue qui, à mon sens, dynamisent et donnent du peps à un récit.

Chris (de son vrai prénom Christelle) est une fillette de huit ans qui se réveille dans un vieux train en marche, dans as plus jolie robe, dans l'incapacité de faire le moindre mouvement et avec plein d'autres enfants dans le même cas qu'elle. Pourquoi n'est-elle plus dans son lit ? Comment est-elle arrivée là ? Et où les emmène-t-on ? Chris va devoir faire face à bien des dangers pour tenter de rester en vie, surtout lorsqu'elle va apprendre qu'elle est dans un jeu vidéo, Thalès, et qu'elle est là pour... mourir.

Parce que oui, ce livre est une histoire d'enlèvements de masse d'enfants (rappelez-vous, Chris n'est pas seule dans ce train !) dans des conditions plus que mystérieuses vu qu'ils étaient tous chez eux, couchés, au moment de leur disparition. Mais il y est aussi question d'un être insaisissable, Passeur, d'un jeu vidéo, Thalès, des réseaux sociaux et d'une enquête policière.

Au niveau de l'enquête policière, je l'ai trouvée bien menée et j'ai aimé la façon dont les enquêteurs se débattent entre ce qu'ils pensent être du concret et, de l'autre côté, de la pure fiction. Certains se braquent, d'autres ont l'esprit plus ouvert, mais tous sont d'accord pour avouer que cette affaire est des plus étranges ! Des enfants ont disparu, en masse et de façon très énigmatique, certes, mais de là à accepter qu'ils aient été envoyés dans un jeu vidéo, pour s'y faire décimer par des inconnus pour une obscure raison... Mais, et si c'était la réalité comme le pense Luc ? Et d'où vient cette étrange lune de métal brusquement apparue dans le ciel au-dessus de la ville ?

J'ai beaucoup aimé le personnage de Chris, courageuse mais avec les peurs liées à son âge, curieuse et intelligente, gentille, elle a néanmoins la force de caractère pour aller de l'avant et a une bonne source de réflexion. Elle part parfois dans des digressions par association d'idées. Et ça, j'aime ! Pourquoi ? Parce que le gros point fort de ce personnage, c'est qu'elle a huit ans... et que j'ai vraiment eu l'impression qu'elle avait huit ans. Je m'explique : dans la plupart des livres de littérature adulte ou young adult, quand l'histoire se passe du point de vue d'un enfant, il résonne le plus souvent comme un ado de quinze ans... et c'est bien dommage. Pour pallier ce défaut, les auteurs tablent sur le fait que l'enfant est précoce et/ou avec un fort QI, mais c'est une facilité qui, pour moi, ne fonctionne pas du tout. Je remercie donc Dumè Antoni d'avoir su respecter la mentalité et le comportement d'un enfant de huit ans, même si Chris est elle aussi précoce. Cela se ressent un peu, mais ça ne prend pas le pas sur son âge, et c'est très plaisant. Elle a aussi un petit côté mystérieux, comme sa grand-mère Mina, que je trouve très plaisant.

En parlant de Mina, c'est un personnage que j'ai énormément apprécié pour sa sensibilité, son empathie et ses rêves mystérieux. Elle sait aussi prendre sur elle et garder ses inquiétudes pour ne pas alarmer davantage sa fille, qui a un esprit plus cartésien. Cette grand-mère a un lien très fort avec Chris et leurs discussions sont enrichissantes pour la petite fille qui en aura besoin pour s'en sortir vivante.

Le personnage de Luc est aussi très intéressant et nous pousse à nous questionner quant au bienfondé de ce que regardent et à quoi jouent nos enfants, mais, j'y reviendrai juste après. C'est un jeune adolescent de treize ans qui passe apparemment pas mal de temps sur les jeux vidéos où il est plutôt bon et n'est pas forcément très proche de sa petite soeur, Chris, qui l'embête quand il joue en lui posant plein de questions. Néanmoins, la disparition de sa soeur l'inquiète énormément, et cela va aller en grandissant lorsqu'il s'apercevra qu'elle est enfermée dans Thalès, ce jeu qu'il aime tant pour se défouler... jusqu'à ce qu'il y soit lui aussi prisonnier. Il fera alors tout son possible pour sauver sa soeur, pour les sauver tous les deux.

Passeur est un personnage dont nous n'avons pas le point de vue, mais qui intrigue tout du long de notre lecture. Qui est-il vraiment ? Comment fait-il ? Pourquoi le fait-il ?

Via ce livre, l'auteur met aussi en avant la dangerosité d'internet, des réseaux sociaux et de ce qui s'y trouve, ou plutôt de des gens que l'on peut y rencontrer. Les enfants sont des êtres fragiles, crédules, influençables et qui ont tendance à vouloir absolument faire ce qu'on leur interdit. Luc a treize ans et joue à un jeu qui a été interdit à la vente et qui, s'il était de nouveau autorisé ne le serait pas aux moins de dix-huit ans ! Attention aussi aux jeux violents et à l'addiction qu'ils exercent sur les plus (ou moins) jeunes. Parents, surveillez ce que regardent et à quoi jouent vos enfants ! Même si vous avez un code parental, ne pensez pas bêtement que c'est une sécurité imparable ! S'ils le veulent vraiment, ils trouveront un moyen de le contourner...

La fin m'a laissée sur la mienne, de faim. On a des miettes de réponses, mais rien de véritablement concret au niveau explications. C'est vraiment dommage... à moins qu'il n'y ait une suite de prévue. Auquel cas, je comprends cette fin que je trouve plus acceptable, et espère trouver dans ce possible second tome les dernières pièces pour reconstituer intégralement le puzzle. ^^

En résumé, j'ai passé un bon moment entre les pages (numériques) de ce livre qui nous embarque à son bord dès le début, nous fait réfléchir et nous poser plein de questions, autant pour la protection de nos enfants que pour tenter de résoudre l'affaire plus vite que les enquêteurs. lol J'ai aimé le respect de l'âge de Chris, son courage, l'amour et l'entraide fraternels... Ici, réalité et monde virtuel se mélangent jusqu'à ne plus très bien distinguer où commence le premier ni où se termine le second. Si vous pensez reconnaître le vrai du faux et la réalité de ce qui ne l'est pas, ce livre vous prouvera que tout n'est pas noir ou blanc et que, parfois, les frontières sont si ténues qu'elles finissent par se fondre jusqu'à disparaître.
Je recommande ce livre, même si vous n'êtes pas fans de l'univers des jeux vidéos, vous n'y serez pas perdus en termes techniques et parties en folies, non, pas du tout.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Commenter  J’apprécie          30
Les éditions ex-aequo « éditeur militant nous propose maintenant un thriller fantastique qui est l'oeuvre de Dumé Antoni, dont on avait signalé l'excellent polar « Une dette pour l'enfer » (à lire absolument)
Il nus emmène aujourd'hui sur les rives de l'angoisse et du fantastique avec et excellent roman au titre mystérieux « Lune de métal ».

Le pitch ? Comme beaucoup d'autres enfants, Chris une fillette de huit ans est enlevé paru mystérieux individu « Passeur » et se retrouve personnage d'un jeu vidéo machiavélique « Thales ». Elle et son frère vont tenter de s'en échapper.
Encore plus que pour le polar cité ci-dessus, l'auteur sait susciter nôtre addiction. le livre est bourré de cliffhangers et en suivant l'histoire telle que la vivent plusieurs personnages (Chris, les membres de sa famille, les enquêteurs.), Dumè Antoni nous laisse de manière particulièrement sadique (et habile) en attente d'une suite qui ne vient que plus tard. Cette manière de nous raconter la progression de son histoire est particulièrement habile. Lors du dénouement, tout semblera s'éclairer mais la conclusion inattendue laisse présager une suite… (que personnellement j'espéré) ;
L'un des autres points positifs du récit est l'atmosphérique sait créer l'auteur. du cocon d'un foyer familial qu'on devine aimant mais étouffant mais qui semble se déliter peu à peu à celui violent, étouffant et angoissant du jeu vidéo, on est assez servi …
De très belles pages qui arrivent à nous faire concevoir l'apocalypse insolite qui survient à un moment crucial du roman et donne lieu à d'excellentes scènes de bravoure. Dumé Antoni, y démontre sa maitrise d'écrivain du fantastique. A cet égard, on peut souligner le style et la langue de l'écrivain qui sait nous envouter.
Les personnages sont bien typés. Mention spéciale à la grand-mère qui semble rapidement comprendre les enjeux et au couple d'enquêteurs qui essaie de concilier l'incursion de l'insolite et de la terreur dans leur rationalité quotidienne.
Les enfants sont eux aussi bien rendus et n'ont pas des réflexes d'adulte face à l'inconcevable. L'auteur sait leur garder leur fraîcheur et leur esprit enfantin ou adolescent.
Il y a aussi un message dans ce livre. Il s'agit d'une charge contre un certain type de jeu vidéo extra-violent et ses dérives. Certains pourraient croire la diatribe de Dumè Antoni exagérée mais quand on sait que certains jeunes sont devenus des pros de cet exercice, que des chaines de télévision leur sont dédiées .On se dit que « Lune de Métal » n'est peut-être pas si éloigné d'une certaine réalité nauséabonde.
En tout cas, je vous invite à vous plonger dans ce livre. Vous y trouverez pour les plus anciens, une nouvelle mouture des Fleuve Noir Angoisse de André Caroff, B.R Bruss ou G.J Arnaud.
Nul doute que l'auteur en deviendrait un des piliers. Pour les autres les amateurs de cyber-fantastique ou de polar étrange seront comblés. Et je me permets d'ajouter : Y aurait-il une suite ?
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Luc avait passé une journée épouvantable à l'école. Jamais il n'aurait cru être autant affecté par la disparition de sa soeur. Pourtant, il l'avait souvent trouvée chiante, et il ne comptait plus les fois où il s'était vengé d'elle en inventant des histoires de fantômes pour lui faire peur ou en lui faisant des coups bas. Il adorait la faire pleurer. C'était vache de sa part et il en avait honte, mais c'était par jeu, pas pour la détruire pour de vrai et que les parents se retrouvent en vrac.
Quand il s'était rendu ce matin au collège, il lui avait semblé qu'il n'était pas réveillé comme d'habitude. Il ne parvenait pas à s'intéresser à ce que racontaient ses potes - qui ignoraient bien sûr que Chris avait disparu - et encore moins aux enseignements dispensés par les profs. Heureusement, c'était la fin de l'année scolaire et les cours étaient bof. Ca sentait déjà les vacances.
Il aurait préféré rester à la maison avec ses parents, pour attendre Chris. Il ne les avait jamais vus comme ça. Il ne les avait jamais vu pleurer. Et c'était comme si le sol s'était dérobé sous ses pieds. Bien sûr, les parents ne furent pas d'accord pour qu'il manque l'école. Il avait insisté, mais ils avaient tenu bon.
Commenter  J’apprécie          140
Luc et Chris ne devisèrent pas très longtemps sur l'attitude à adopter. Ils ne pouvaient rester coincés indéfiniment dans le wagon. D'autant que Chris avait aperçu un gros rat courir à vive allure sur le plancher, suivi de deux autres de moindre taille, mais assez grands pour être potentiellement dangereux. Chris n'aimait pas les rats et l'idée de vivre avec ces bestioles à proximité la répugnait. Luc en avait vu aussi, mais n'avait rien dit. Il les craignait moins que Chris, mais admettait qu'en nombre, ils pouvaient attaquer, en particulier durant leur sommeil. Il n'était pas question d'attendre de s'endormir pour vérifier. Luc savait en outre que les prédateurs, sur Thalès, pouvaient prendre n'importe quelle forme, y compris animale.
Commenter  J’apprécie          100
Vers neuf heures du matin, le sergent Claude Lefebvre était de permanence au commissariat du dix-huitième arrondissement. Il buvait un café tiède dans un gobelet en plastique, quand son téléphone sonna.
Il décrocha et la voix, à l'autre bout du fil, lui parut celle d'un homme mûr, plutôt jeune cependant. La quarantaine, peut-être. Le débit était rapide. Trop rapide pour que Lefebvre ait le temps de noter l'heure exacte, le nom de son interlocuteur et le motif de l'appel.
- Excusez-moi, coupa le sergent en tentant d'être courtois. Essayez de vous calmer ; je n'ai pas bien compris ce que vous m'avez dit... Commencez par me dire distinctement votre nom et le motif de votre appel.
- Pardon... souffla l'homme, manifestement angoissé. Je m'appelle Xavier Escobal et ma fille a disparu.
Commenter  J’apprécie          80
Mais dans quelle direction se dirigeait-elle, à présent ? Car avec la pesanteur, le vent et les secousses, sa pensée raisonnante investit à nouveau le champ de sa conscience. Ses yeux s'accoutumèrent peu à peu au clair-obscur de l'intérieur du wagon, et elle put distinguer à peu près nettement chaque recoin de l'habitacle. Les odeurs d'urine et de vomi s'imposèrent à nouveau avec insistance. L'air était vicié.
Soudain, quelque chose bougea dans un coin. Elle crut d'abord qu'il devait s'agir d'un animal, de la taille d'un grand chien, d'après ce qu'elle put en juger. Elle n'avait pas peur des chiens, mais celui-ci ne lui disait rien qui vaille. Son silence était même inquiétant. Puis, en l'observant mieux, elle remarqua des bras et des jambes, de forme humaine. Et une tête baissée. Quelqu'un se tenait assis dans un coin du wagon, les bras enserrant les genoux, comme se tenaient les enfants avant de descendre sur Thalès. Comme se tenait Léo. Mais ce n'était pas Léo.
Commenter  J’apprécie          10
Elle se mit à pleurer. Et sut que Mina pleurait aussi, avec Maman et Papa, et peut-être aussi Bab, mais elle n'en était pas sûre, car elle ne parvenait pas à imaginer que Bab puisse pleurer. Et peut-être aussi Papy et Mamy - les parents de Papa. Elle ne les voyait pas, mais les entendait. Elle ignorait comment elle pouvait les entendre. Ils semblaient se trouver dans un autre monde, de l'autre côté de la lumière froide. Elle n'entendait pas Luc. Peut-être se trouvait-il ailleurs, absorbé par un jeu ou avec des copains ?
Et si elle était morte ?
L'idée la traversa comme un souffle glacé, effilé comme un poignard.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : thriller fantastiqueVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}