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Citations de Duong Thu Huong (362)


À la fin de mes études, j'étais enthousiaste comme un chevalier enfourchant sa monture pour partir au combat. Pas aussi emporté que toi sans doute. Mais je brûlais comme toi de vivre dans la droiture, la dignité. Je m'imaginais mettre ma plume au service de la révolution, lutter pour la justice, chanter le progrès, dénoncer les lai- deurs et les bassesses qui empoisonnaient encore notre société. Je n'étais pas le seul. Nombreux étaient les collègues qui partageaient cet idéal. Peu à peu j'ai compris. L'espace et le temps qui nous séparent de nos aspirations dépassent les capacités d'endurance des hommes. On m'a envoyé faire des reportages un peu partout. Partout, les gens étaient préparés pour bien accueillir les journalistes, pour vanter des bilans mirifiques. Par- tout, on gonfle les succès, on cache les échecs, les défaites. La maladie frappe tout le monde. L'idéologie du mérite maquille la réalité, masque les dangers qui guettent la société. Elle apporte aux hommes des joies aveugles, une paix mensongère, la surface unie qui dissimule les fissures silencieuses et profondes. Naturellement, tout le monde sait où cela nous entraîne. Mais qui a le courage de s'opposer seul à des habitudes ancrées en tous depuis si longtemps ? Dans une société où les droits des individus ne sont pas reconnus, nos actes dépendent du courant qui entraîne la communauté. »
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Il comprenait que l’amitié, comme l’amour, pouvaient naître du mystère, mais que ce mystère était une arme à double tranchant, car elle suscitait le doute ; et dans toutes les relations humaines, le doute est l’ennemi de la sincérité. Un équilibre bien fragile, comme une petite barque lancée sur les eaux tumultueuses d’un torrent.
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L’admiration est rare et ne s’exprime pas ouvertement. En revanche, le mépris et la haine s’affichent et servent même de caution pour prouver que l’on est « normal », que l’on est « légitime », qu’on est du côté de la majorité, car la majorité, c’est la force.
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Le bouddhisme prône l'égalité absolue entre tous les êtres vivants : "Tous les sangs sont rouges et toutes les larmes sont salées." Personne n'a le droit de frapper ni d'humilier autrui.
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L’auberge était surprenante, située dans une rue dont chaque maison avait sa propre physionomie. Il n’y en avait pas deux semblables, pour l’aspect comme pour le matériau. C’est seulement pendant la nuit qu’elles devenaient pareilles, dans l’ombre noire et opaque. L’espace immense se transformait alors en un océan sombre et on aurait dit que la vie ne se concentrait plus que dans les lueurs des lampions qui se balançaient comme autant d’yeux rouges.
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S'ils pouvaient ensuite y faire carrière, leurs vies de transformeraient comme par un coup de baguette magique. Dans tous les pays pauvres ou riches, la route de la capitale reste toujours la plus magnifiquement éclairée.
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Élancé, avec sa ramure souple et nervurée, l'eucalyptus attend avec exultation la brise pour entamer la danse. Ses frondaisons entonnent alors un chant sophistiqué, un chant à part dans le concert des arbres.
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Chaque être humain se laisse subjuguer par ses propres ambitions. De même qu'un avare est ébloui par un tas de pièces d'or, de même Linh est éblouie par la grandeur d'âme du compositeur Trân Phuong.
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La femme est un monde mystérieux, incompréhensible. Elle se désintéresse de la logique ordinaire et n'écoute que la voix de son cœur. C'est pourquoi I'homme n'arrivera jamais à sa hauteur... La femme est plus clairvoyante que l'homme sans doute justement grâce à ce fond obscur de son âme où l'intelligence s 'arrête, où l'intuition érige ses antennes invisibles mais efficaces.
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La volonté, de la même façon que l'intelligence, on l'acquiert au fil de l'existence, comme le mendiant ramasse des sous aux 4 coins de la ville
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« Dans la vie, aucun chemin n’est tracé d’avance. Ce sont les passages répétés qui créent le sentier », a dit le vieux sage Lô Tân. Marche et tu verras. Mais, d’abord, je dois trouver la plante épineuse tapie dans la vase (…).
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" La jalousie et la rancoeur, comme un instinct imprègnent en permanence l'esprit des paysans. La médiocrité et la bassesse recèlent une force supérieure à celle des gens d'honneur car elle ne connaissent ni loi ni règle, ne dédaignent aucun mensonge, aucune fourberie.

De tout temps, quiconque vit dans les villages et les communes doit obéir sans discuter à la volonté silencieuse des masses s'il ne veut pas être isolé, attaqué de tout les côtés. "Les décrets royaux cèdent le pas aux coutumes du village."

Les femmes qui s'opposaient aux masses ont toujours dû quitter le village pour vivre d'expédients ou se prostituer dans les villes. Même après être parties, quand elles reviennent, elles subissent des pressions impitoyables que le temps n'adoucit jamais.

La loi formellement inscrite dans les textes n'a aucune valeur, aucune force face à cette loi invisible, jamais promulguée."
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Il comprend aussitôt qu’il n’était pas assez barbare pour la tuer, qu’il n’avait pas assez de courage pour la quitter et pas assez d’amour ou d’humanité pour vivre avec elle dans la sincérité. 
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C'est une loi universelle. La révolution, comme l'amour, s'épanouit pour se décomposer. Simplement, la révolution pourrit plus vite que l'amour. "Camarade..." Quand les relations réelles entre ceux qui partagent le même combat n'ont plus rien à voir avec la camaraderie, les gouvernants se doivent de propager le mot le plus largement possible, de la façon la plus dithyrambique. C'est justement votre devoir, à vous, hommes de culture, éducateurs. On vous donne un salaire pour ça.
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Vous, moi, et bien d'autres encore, nous avons tout abandonné pour un idéal. C'était la conscience de nos dix-sept ans. La cinquantaine passée, ce ne sont plus que des souvenirs moisis. Cet idéal, eh bien, c'est simplement la nourriture sacrée distribuée à la jeunesse. Pour leur faire endosser la soutane, l'uniforme ou la casquette de policier, c'est tout ce dont on a besoin.
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- Autrefois, sur dix individus, il y en avait au moins sept d'honnêtes, de civilisés. Même impliqué dans les pires manigances, on craignait la honte. Maintenant, ce sont des ignorants qui n'ont jamais appris le moindre précepte moral qui tiennent les rênes. Ils apprennent le marxisme-léninisme, pillent potagers et rizières avec la bénédiction de Marx et couchent avec les femmes des autres au nom de la lutte des classes.
- Allons, cesse de chercher des histoires. Ce sont eux qui détiennent le pouvoir. On n'y peut rien...
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"Ton esprit n'est pas droit comme le pin de la montagne. Il est tordu comme cette racine de lierre au fond du ravin." p 225
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"Le mal suit le bien, comme l'ombre sous la lumière. Sans la nuit, comment puis-je pourrions-nous connaître le jour ? Les bons et les mauvais coexistent dans la société. Ils luttent perpétuellement les uns contre les autres. De toute manière, ce qui est mal aujourd'hui n'a rien à voir en comparaison de ce qui s'est passé avant ! " p 137
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"Les citadins recherchent la montagne ou la mer, parce que la nature leur manque. Aussi attendent-ils impatiemment le dimanche pour fuir vers la banlieue et se plonger dans le vert de la chlorophylle, respirer le parfum des herbes et des fleurs, se laisser charmer par le bruissement des arbres. Ils essaient de combler le vide de leur quotidien."
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L'adage des anciens, une nouvelle fois, se vérifie. Aucun malheur ne prévient, aucune chance ne s'annonce. p.191
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