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Citations de Dylan Thomas (92)


Dylan Thomas
L'obscurité est un lieu, la lumière est une route.
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Dylan Thomas
De toute fleur

À chaque heure je soupire
Car tout ici a forme de feuille
Et de nuage.

À chaque fleur, je meurs
Car tout ici a forme de chagrin
Et de linceul.

(Avril 1929)
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Mon oiseau d’or, le soleil
A ouvert ses ailes, s’est envolé
De sa cage, le ciel,
Ô balancement !
Et, comme son ombre épuisée
Blanche d’amour,
La lune, mon oiseau d’argent
S’envole à nouveau
Vers son perchoir d’étoiles.
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Dylan Thomas
Voici la mer, verte et claire,
Et dans ses flancs, mille poissons
Ondulant leurs écailles en silence
Dans un monde d'herbes vertes et claires.
Voici mille cailloux: mille yeux
Tous plus vifs que le soleil .
Voici les vagues: des danseurs
Sur un parquet d'émeraude
Font des pointes
Pour danser la mer,
Légers comme une pantomime.
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Dylan Thomas
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en une verte baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violets qui prirent et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprennent, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.
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Aime-moi, non comme les nourrices rêveuses
Mes poumons tombants, ni comme le cyprès
Dans son âge l’argile de la jeune fille,

Aime-moi et soulève ton masque.

Aime-moi non comme les filles du paradis

Leurs amants aériens, ni comme la sirène

Ses amants de sel dans l’océan.

Aime-moi et soulève ton masque.

Aime-moi, non comme le pigeon ébouriffé

Les cimes des arbres, ni comme la légion

Des mouettes la lèvre des vagues.

Aime-moi et soulève ton masque.

Aime-moi comme la taupe aime son obscurité

Et la tigresse le cerf craintif ;

Amour et peur soient tes deux amours !

Aime-moi et soulève ton masque !
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Et la mort n’aura pas d’empire.
Les morts nus ne feront plus qu’un
Avec l’homme dans le vent et la lune d’ouest.
Quand leurs os becquetés seront propres, à leur place
Ils auront des étoiles au coude et au pied.
Même s’ils deviennent fous ils seront guéris,
Même s’ils coulent à pic ils reprendront pied
Même si les amants s’égarent l’amour demeurera
Et la mort n’aura pas d’empire.

Et la mort n’aura pas d’empire.
Gisant de tout leur long dans les dédales
De la mer ils ne mourront pas dans les vents.
Se tordant sur des chevalets quand céderont les muscles,
Ligotés sur une roue, ils ne se briseront pas.
La foi dans leurs mains cassera net,
Les démons unicornes les transperceront.
Fendus de toutes parts ils ne craqueront pas
Et la mort n’aura pas d’empire.

Et la mort n’aura pas d’empire.
Ils n’entendront peut-être plus les cris des mouettes
Ni le déferlement des vagues sur les rives.
Là où s’ouvrait une fleur, peut-être qu’aucune fleur
Ne montrera sa tête aux rafales de la pluie.
Même s’ils sont fous et morts, tout à fait morts
Leurs têtes comme des marteaux enfonceront les marguerites,
S’ouvriront au soleil jusqu’au dernier jour du soleil
Et la mort n’aura pas d’empire.

p.413
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PREMIÈRE VOIX


Extrait 4

Écoute. Le temps passe. Rapproche-toi. Tu es seul à pouvoir entendre le sommeil des maisons, dans les rues, dans la nuit lente profonde salée et noire de silence, la nuit en bandelettes. Toi seul peux voir dans les chambres aveuglées de jalousies, les combinaisons-culottes et les jupons sur les chaises, les brocs et cuvettes, les verres à dentiers, le énième commandement au mur, et les portraits jaunissants des morts attendant le petit oiseau qui va sortir. Toi seul peux entendre et voir, derrière les yeux des dormeurs, les mouvements et les pays et les labyrinthes et les couleurs et les consternations et les arcs-en-ciel et les airs de chansons et les désirs et les envolées et les chutes et les désespoirs et les mers immenses de leurs songes. D'où tu es, tu peux entendre leurs rêves. Captain Cat, le capitaine au long cours en retraite, aveugle, endormi sur sa couchette dans la meilleure cabine de sa villa La Goélette, impeccable, ornée de coquillages et de bateaux
en bouteilles, rêve...
(...)


// texte français de Jacques B. Brunius, (1906-1967), coll. quatre-vents
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N’ENTRE PAS SANS VIOLENCE
DANS CETTE BONNE NUIT


N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en une verte baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violets qui prirent et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprennent, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.

p.15-16
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J’ai ardemment souhaité partir
Loin des sifflements du monde usé
Et du cri incessant des vieilles terreurs,
Plus terribles à mesure que le jour
Passe la colline et plonge dans la mer profonde.
J’ai ardemment souhaité partir
Loin de la répétition des saluts
Car il y a des âmes dans l’air
Et des échos d’âme sur ma page
Et le tonnerre des appels et des notes.

J’ai ardemment souhaité partir mais j’ai peur.
Une vie, encore neuve, pourrait fuser
Hors du vieux mensonge en feu sur le sol
Et, crépitant dans l’air, me laisser à demi aveugle.
Et dans la vieille peur de la nuit,
Le couvre-chef que l’on ôte,
Les lèvres pincées devant le récepteur,
Je ne tomberai pas sous la plume de la mort.
Peu importe si je meurs de tout ceci qui est
À moitié convention et à moitié mensonge..
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La lumière falote que donnait l'unique lampe pendue dans un anneau rouillé tombait sur les tas de briques, les poutres brisées et la poussière de ce qui, jadis, avait été des maisons, là même où ces humbles, ces obscurs citadins de la misère, ceux que l'on oublie jamais, avaient vécu, avaient aimé, étaient morts, après avoir toujours perdu.

Le beau samedi
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Dylan Thomas
Le long du bord de la mer,
écoute les voyelles sombres des oiseaux.
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La lumière point là où le soleil ne brille pas


Extrait 5

La lumière point sur des lots secrets
Sur des crêtes de pensée où les pensées sentent dans la pluie.
Quand meurent toutes les logiques
Le secret de la glèbe pousse à travers l’œil
Et le sang saute dans le soleil.
Au-dessus des lopins incultes l’aube fait halte.
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Dylan Thomas
UN CLOWN SUR LA LUNE

Mes larmes dérivent comme
Les pétales d’une rose magique
Et toute ma douleur coule
De la faille des cieux et de neiges sans nombre.

Je pense que si je retombais
Sur terre, je m’effriterais ;
C’est si triste et beau
C’est le tremblement d’un rêve.

Dylan Thomas (1914-1953) – Traduction d’Alain Suied
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Il pouvait aller dans le jardin sans se soucier de la pluie et enfouir son visage dans la terre mouillée. Les oreilles pressées contre la terre, il entendait le grand coeur sous le gazon, se tendre avant de se briser. Dans ses rêves, il disait à quelque vague forme: "Soulève-moi. Je ne pèse plus que dix livres. Je suis encore plus léger. Six livres. Deux livres. On voit ma colonne vertébrale à travers ma poitrine." Le secret de l'alchimie qui avait transformé une petite révolution des sens instables en un instant vermeil était perdu comme une clef perdue dans les broussailles. Un secret se confondait parmi la nuit, et la confusion de la dernière folie avant la tombe s'abattrait comme un animal sur son cerveau.
Il écrivit sur le bloc de papier, sans savoir ce qu'il écrivait, et en redoutant les mots qui le regardaient enfin et qu'on n'oublierait plus.

(Une vue de la mer)
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POÈMES DE JEUNESSE


Mon oiseau d'or, le soleil
A ouvert ses ailes, s'est envolé
De sa cage, le ciel,
Ô balancement !
Et, comme son ombre épuisée
Blanche d'amour,
La lune, mon oiseau d'argent
S'envole à nouveau
Vers son perchoir d'étoiles.

p.119
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Et la mort n'aura pas d'empire.
Les morts nus ne feront plus qu'un
Avec l'homme dans le vent et la lune d'ouest.
Quand leurs os becquetés seront propres, à leur place
Ils auront des étoiles au coude et au pied.
Dylan Thomas (Et la mort n'aura pas d'empire)
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Toutes les biographies sont absurdes. Avec la mienne, on pourrait faire rire un chat.
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De son anniversaire


Extrait 10

    J’entends les collines se gonfler
D’alouettes et verdir de fruits et tomber
    Et les alouettes de la rosée chanter
Plus haut ce printemps tonnant et les îles
    Fières, les âmes humaines, voguer
Parmi de plus nombreux archanges ! Oh !
    Plus sacrés sont leurs yeux,
Et moins solitaire mon humanité lumineuse
    Et j’appareille vers la mort !
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Dylan Thomas
Rien ne pousse dans notre jardin, excepté le linge. Et les bébés.
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