Découvrez les coulisses de l'écriture avec l'auteur à succès Bertrand Puard ! Dans cette interview exclusive, Bertrand Puard nous livre ses secrets sur son processus créatif, de l'idée initiale à la publication. Plongez dans l'univers captivant de cet écrivain talentueux et apprenez-en davantage sur son approche de la construction d'intrigues, son travail de documentation minutieux et son engagement envers ses lecteurs. Ne manquez pas cette opportunité unique de percer les mystères de la littérature avec l'un des maîtres du roman jeunesse et du thriller contemporain.
0:03 Comment travaillez-vous sur un roman ?
1:06 Qu'entendez-vous par travail de conception ?
2:29 Réécrivez-vous beaucoup ?
4:20 Construisez-vous les chapitres avant d'écrire ?
5:11 le travail préparatoire permet d'écrire plus vite ?
6:03 Qu'avez-vous appris depuis votre 1er roman ?
7:04 Avez-vous étudié techniquement vos modèles ?
8:33 Quels seraient vos conseils à un aspirant auteur ?
Interview : Lionel Tran - Caméra : Raphaël Bischoff
Quais du Polar - 7 avril 2018
QUI SOMMES-NOUS ?
Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages
Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous.
Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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Cela n’avait plus rien à voir avec le négoce du café, de la cerise, ni même de l’infusion délicieuse que l’on pouvait en tirer. On utilisait le café comme support d’une sorte de jeu algorithmique planétaire. Le but était de vendre un contrat, pas même un contrat de papier mais de simples bits informatiques, à un prix plus élevé que celui auquel on l’avait acquis. Et conservé parfois quelques nanosecondes tout au plus. Michelle traitait le café comme, quelques mètres plus loin, sur d’autres serveurs, on utilisait le caoutchouc ou le bœuf.
Il était six heures trente du matin, et le soleil s’était à présent levé sur la plantation de Thai Dương, située près de la ville de Dalat, au Viêtnam. Stéphane releva la tête et posa ses yeux sur les petits caféiers qui s’étendaient à perte de vue devant lui. Le vent ne soufflait pas ; la pluie, qui était tombée toute la nuit, chaude et épaisse, avait cessé. Les arbres étaient immobiles. Au loin, une falaise de terre ocre, large et haute, marquait la fin du domaine de son ami, le commencement d’un autre.
Ces six puissants ordinateurs, avec leurs excroissances monstrueuses, souris, claviers, casques, téléphones IP, sa quarantaine d’écrans LCD, cet atelier donc, animé par ces alchimistes modernes, capables, à plus de neuf mille kilomètres des caféiers du Brésil ou du Viêtnam, de transformer un kilo de café valant un euro à la sortie de la plantation en un café valant plus de cent cinquante euros au comptoir d’un troquet parisien. Une chaîne du gavage financier parfaitement contrôlée.
Clara avait longtemps été rattachée comme déontologue à la Premium sur le desk des matières premières alimentaires. A ce titre, elle était chargée de vérifier que les positions spéculatives prises par les traders de la Premium étaient en conformité avec les règles de l’entreprise et des autorités financières.
Elle lut “Flambée mondiale sur le cours du café. Fin de bulle ou opportunité ?
— Il paraît que c'est un ancien de la DGSE ?
— Navré, je ne suis pas habilité à répondre à cette question.
— Est ce qu'il fait du commerce d'indentités comme on me l'a rapporté ?
— Je ne suis pas habilité à répondre à cette question.
— Vous vous payez ma tête? Qu'est-ce que vous fichez là, alors ?
— Je ne tenais pas à froisser Manchette.
— Mais moi, c'est votre petite gueule de bellâtre débutant que je vais froisser si vous continuez à vous foutre de ma gueule ! Est-ce que Marc-Antoine Duch présente un quelconque danger pour nos activités classifiées secret défense ?
— Je ne peux aller plus loin dans cette conversation sans l'accord de mes supérieurs hiérarchiques.
— C'est moi, votre supérieur hiérarchique. Vous n en trouverez pas de plus haut !
— C'est un tout petit peu plus compliqué que cela, monsieur, vous comprendrez, à la longue. Vous n'êtes pas là depuis longtemps. Il vous faut encore appréhender le fonctionnement de notre machine.
— Ne faites pas le malin avec moi, jeune petit con.
— Je fais votre taille, et j'ai un an de moins que vous.
— Foutez-moi le camp ! Votre hiérarchie va m'entendre.
— Je vous en prie. Ne vous dérangez pas, je connais la sortie du palais de l'Élysée. Ce n'est ni la première, ni la dernière fois que je pose mes fesses sur ce fauteuil, en face de vous ou d'un autre, vous pouvez me croire, monsieur le Président.
Il vit un éclat métallique dans l’entrebâillement. Un pistolet. Puis la main de Mauriac qui tenait l'arme, un doigt ferme sur la détente. Le temps semblait comme arrêté. Zacharie s'imaginait livide, le visage si blanc qu'il allait bientôt devenir phosphorescent dans la pièce sombre. l'autre aurait juste à viser. Et à le tuer.
Tiens, c'était drôle. Mandragore ne leur avait jamais enseigner la conduite à tenir dans une telle situation. Foutu Mandragore !
Il le voyait devant lui, ses petits yeux étrécis, son front dénué de rides. Il l'entendait dire, de sa voix faussement nonchalante : " Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste. " Du Machiavel dans le texte.
Le hasard, c'était le réveil de l'oncle de Neil. Le reste, c'était de sortir indemne de ce guêpier.
- Au fond, tout à l'air simple, en Somalie, ajouta le géant blond. Carré, binaire. Le plus fort l'emporte toujours sur le plus faible.
- C'est la même formule chez nous, railla l'ancien footballeur. Sauf que, à la place des cartouches et des explosifs, tu compares les soldes de tes comptes en banque. ça doit être ça, la civilisation...
Il y était écrit qu'il était mort. Mort et bientôt enterré. Effacé de la surface du globe alors qu'il se trouvait ici, dans cette chambre, en compagnie de ces gens étranges, bien vivants.
Un truc de dingue.
-Si on se grille, la partie est finie. On n'aura pas le tableau et on sera dans l'incapacité de retrouver mon père. Et Typhaine sera livrée à elle même. Ton idée, c'est un quitte ou double.
-La vie est un immense quitte ou double, philosopha Hugo.
-Je te pardonne cette phrase ridicule parce qu'il est 5 heures du matin, conclut-elle.