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Critiques de Ed Brubaker (542)
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Criminal, Tome 6 : Le dernier des innocents

Le dessin de Sean Philips colle parfaitement bien au récit avec, dans ce tome, une originalité : pour les flashback, il adopte un style plus « cartoon », avec des faciès souriants et une colorisation plus vive contrastant fortement avec l’aspect dur et sombre de son trait habituel.
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Incognito, Tome 1 : Projet Overkill

Le monde des super-héros et super-vilains est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. C'est bien loin d'être noir ou blanc, bon ou méchant.

Dans Incognito, suivez un ancien super-vilain repenti, sous protection des témoins, que sa nature rattrape peu à peu. Alors qu'il commence à trouver un équilibre entre sa vie "normale" et ses sorties nocturnes, les ennuis se multiplient à une vitesse folle. Pour sauver sa vie, il va devoir recoller avec son passé, mais arrivera-t-il à choisir un camp ?

Sombre, violente, et avec une morale tout à fait particulière, cette œuvre est une merveille du genre, mais à ne surtout pas mettre dans n'importe quelles mains
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The Avengers (V2), tome 2 : Le Germe cosmique

Thor et Odin se prépare prépare pour la guerre quand débarque le Silver Surfer, héraut de Galactus, qui désire s'emparer de l'oeuf de l'arbre-monde pour le... manger. Nous avons affaire là à un épisode plutôt sympathique, toujours aussi bien dessiné par Coipel, mais le scénario ne m'a pas transcendé. Il se lit, s'apprécie, mais s'oublie assez rapidement. Il pourra cependant être amusant de lire un affrontement entre Asgard et Galactus.



Captain America s'est fait attaqué par Bravo, soldat disparu lors de la Seconde Guerre Mondiale et Jimmy Jupiter, qui pouvait entrer et sortir d'une dimension qu'il contrôlait, a été kidnappé. Un épisode assez étrange, d'autant plus qu'Ed Brubaker nous a habitué à des histoires plus sombres. C'est bien écrit, mais j'ai eu une sensation étrange, j'avais l'impression que ce n'était pas vraiment une histoire du plus terre-à-terre Captain America. Du coup, je ne sais pas trop quoi penser de cet épisode et je me demande ce que nous réserve l'équipe artistique pour la suite.



The Children's Crusade prend la troisième place de ce magazine. Et quelle troisième place! Toujours à la recherche de la Sorcière Rouge, ses fils supposés se retrouvent à partir avec Magnéto et risquent de rencontrer d'autres membres de leur famille sur leur chemin.

C'est sans aucun doute la meilleure série de ce magazine et c'est chaque mois un plaisir de retrouver les trop rares Jeunes Vengeurs. Heinberg arrive à construire des relations dans cette équipe et à chaque numéro tous les personnages sont approfondis avec finesse. Merci pour cette série.



Enfin, le magazine se conclut sur un Marvel.1 consacré à Thor. Franchement, je ne vois pas l'intérêt de ces .1; Marvel nous affirme que c'est pour attirer les nouveaux lecteurs. Soit, mais je ne vois pas en quoi ces numéros peuvent permettre ensuite de comprendre les séries. Ce numéro de Thor est très bien, écrit par le duo Abnett & Lanning, mais il ne permet absolument pas de comprendre le personnage de Thor. C'est un épisode de la série Thor qui n'est pas plus accessible qu'un autre. En somme, épisode sympathique, mais concept absurde.
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Marvel Stars, Hors-Série N°2 : Goulag

Bucky Barnes, ancien héros de la guerre, porté disparu, capturé par les russes qui lui ont lavé le cerveau pour lui faire commettre des assassinats, est revenu il y a quelques années et a repris le flambeau de Captain America à la mort de Steve Rogers. Ce dernier revenu, Bucky garde l'uniforme jusqu'à ce que le Baron Zémo révèle au monde ce que Bucky sous l'alias du "Soldat de l'Hiver" commit aux USA sous les ordres russes.

Relaxé aux USA, il est extradé dans en Russie où les russes l'accusent de trahison et le font pourrir dans un goulag... avec de sombres pensées le concernant.

Parallèlement, tout le monde pousse Steve Rogers a reprendre l'uniforme de Captain America.



C'est donc entre ces deux histoires que se situe l'action. Entre pressions politiques, complots, manigances de l'ex KGB et tentatives d'assassinat, Ed Brubaker construit son histoire, épaulé par de très nombreux dessinateurs ce qui ne facilite pas toujours la continuité et la compréhension globale.



L'idée est intéressante en soi et Brubaker sait comment faire pour nous procurer un plaisir certain à la lecture. Mais c'est du déjà-vu. Le héros qui passe un temps en prison où tout le monde le déteste car il y a incarcéré la moitié, c'est du réchauffé. Le goulag est une bonne idée mais on a l'impression que Brubaker s'est dit "Mince, y a bientôt Fear Itself, donc faut que je boucle ça en vitesse". Et c'est un peu la sensation que j'aie eu: le scénariste doit se dépêcher. Du coup, l'univers crade, privatif et anxiogène du goulag ressort difficilement.



Ces numéros font un bon divertissement, mais Brubaker nous a habitué à bien mieux. Concernant la reprise ou non du costume par Rogers, là non plus, on n'est pas transcendé par ce que nous en dit le scénariste. Heureusement, c'est plaisant à lire.
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The Avengers (V2), tome 1 : Rassemblement

Nouveau magazine, nouvelles séries. Avengers débute ainsi avec Mighty Thor mais aussi Captain America dont le rôle est rendossé par Steve Rogers. De fines équipes composent ce numéro: Coipel, McNiven, Brubaker, Heinberg ou Cheung nous offre de belles séries.

Thor est en-dessous du reste et la magie n'opère pas dans cet épisode où l'intérêt est limité et où les réflexions philosophiques de Matt Fraction font peine; il aurait mieux fait de s'abstenir. Heureusement, Captain America par le scénariste Brubaker, attaché au Vengeur depuis de nombreuses années, Captain America disais-je est d'un autre niveau. On prend plaisir à plonger dans le passé du héros pour expliquer des événements présents.

Et il y a Children's Crusade, qui est certainement LA série à ne pas manquer. Très attendue par tous les comics-geeks des deux côtés de l'Atlantique, ayant reçu de bonnes critiques, nous promettant de lever le voile sur le sort de la Sorcière Rouge (avec et sans le jeu de mot), le premier épisode nous met déjà dans l'ambiance et c'est cette série qui me donnera le plus envie d'ouvrir le numéro deux.

Enfin, nous avons les bouche-trous de I am an Avenger avec un épisode d'introduction consacré aux Jeunes Vengeurs et un épisode sur la Chose et les choix auxquels il doit faire face dans son tiraillement entre les FF et les Vengeurs de Luke Cage. Des bouche-trous qui restent sympathiques et agréables. (je n'évoquerai pas la page tirée de Captain America 616, puisque ce n'est... qu'un page)



En somme, un bon magazine commence chez Panini. J'attends la suite avec assez impatience.
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Marvel Stars, Hors-Série N°2 : Goulag

[...]Deux épisodes viennent compléter cet arc très intense, des épisodes qui veulent questionner sur l’opportunité de maintenir un Captain America en poste. L’ensemble est bien écrit, parfois confus, mais la valse des artistes ne permet pas vraiment de s’y passionner (on passe de l’élégance formelle de Deodato à des esquisses grossières déformant les visages, puis au style très old school de Guice). C’est dommage parce que l’intrigue, divisée en trois secteurs (le Goulag proprement dit, où Bucky est forcé de répondre aux exigences iniques de ses gardiens – il a solennellement promis de ne rien tenter avant d’être libéré ; les bureaux où officie Steve Rogers ; l’enquête sournoise menée par les deux femmes citées plus haut), est fort bien menée, ménageant habilement le suspense dans un habile montage parallèle.
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Marvel Icons HS 23 : Captain America

[...]Un numéro nécessaire pour l’avenir du personnage, dont on sait que Fear itself devrait constituer un tournant radical ; et déjà se pose la question : Steve Rogers reprendra-t-il le bouclier ?
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Marvel Stars, Hors-Série N°2 : Goulag

En attendant, cette saga est fort réussie, fort prenante et dotée d'un suspense impeccable et implacable ! A ne pas manquer !
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Marvel Stars 10

Toujours de bons moments, souvent palpitants.
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Marvel Icons HS 23 : Captain America

Le récit est fort réussi et la suite qui s'annonce s'avère tout aussi réjouissante. Brubaker tient bien les rênes de la série Captain America et n'a pas encore fini de nous divertir d'une excellente façon avec ses récits.
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Marvel Stars, Hors-Série N°1 : Fear Itself

[...]A vrai dire, pas grand-chose de concret à se mettre sous la dent, ici, d’autant que ce prologue est surtout là pour mettre les pions en place. On sait donc que l’élément moteur sera Sin, fille et héritière de Crâne rouge : Captain America (l’ancien et le nouveau) sera donc automatiquement concerné. Et puis, au travers d’une entame connue (on explore un passé trouble) qui en rappelle de nombreuses autres (au hasard : Hellboy), on se retrouve happé par le potentiel destructeur de la suite : nettement moins originale qu’habile, cette histoire émanant de la quête de Sin promet énormément, ne serait-ce que par les forces mises en branle (les Asgardiens seront forcément de la partie) et la psyché particulièrement tordue de la jeune femme.[...]
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Incognito, Tome 2 : Mauvaises influences

Tout en immergeant le lecteur dans un monde du crime sombre, réaliste et sans merci, c’est avec maestria que le scénariste parvient à faire ressortir toute l’ambigüité du rôle joué par Zack Overkill.
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Criminal, Tome 1 : Lâche !

« Le truc à savoir, c’est que la plupart des plans, même les bons, sont des châteaux de cartes. Le moindre détail qui foire, et tout se casse la gueule. » Léo savait qu’il n’aurait pas dû dire oui. Des flics véreux qui réunissent une équipe pour faire main basse sur cinq millions en diamants, c’était trop gros. Il a d’abord refusé, mais Greta est entrée en scène. Pour ses beaux yeux, il a fini par accepter. Il faut dire aussi que Léo n’est pas un débutant. Dans le milieu, il est réputé pour mettre au point les plans les plus minutieux. Avec lui, rien n’est laissé au hasard, tout est calculé au millimètre. Et s’il ne s’est jamais fait poisser, c’est pour une autre raison. Léo est un froussard. Au moindre signe de pépin, il décroche ventre à terre et tant pis pour les petits copains. Pas reluisant comme attitude, mais la survie est à ce prix. Seulement, cette fois-ci, les choses vont prendre une tournure différente. Il le savait pourtant, il ne faut jamais faire confiance à un flic ripoux…



Le rouge crépusculaire de la couverture annonce la couleur. Criminal est un polar sans concession. Un « héros » en perdition, des méchants vraiment méchants, une femme qui vient brouiller les cartes, beaucoup de violence et une fin tragique… tous les ingrédients sont réunis pour concocter un petit noir bien serré. Le scénariste Ed Brubaker donne dans l’efficacité. Il tisse sa toile avec une précision diabolique alternant temps forts et moments calmes tout en insérant ici et là quelques flash back bienvenus. Il plonge dans les bas fonds et met en scène des protagonistes au sens moral plus que douteux. Les attitudes et les dialogues sonnent juste, sans chichi ni fioriture. Du travail ciselé.



Niveau dessin, Sean Phillips s’applique pour rester dans le ton avec un encrage épais, un gros travail sur les ombres et un découpage au cordeau qui rend la tension parfaitement palpable. La violence est omniprésente mais elle n’est jamais surjouée, la mise en scène des différentes fusillades restant au final assez sobre.



En matière de polar, Criminal est devenue une référence. Avec mon chouchou Scalped, c’est sans doute la série noire actuelle la mieux troussée. Avis aux amateurs du genre qui ne connaitraient pas ce petit bijou : vous pouvez foncer les yeux fermés.




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Marvel Stars, Hors-Série N°1 : Fear Itself

Brubaker a l'art de nous plonger dans cette nouvelle intrigue qui annonce ce qui nous attend dans Fear Itself. C'est bien écrit et prenant. Le tout est emballé avec précision par le dessinateur Scot Eaton.
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Incognito, Tome 2 : Mauvaises influences

Une série écrite par Ed Brubaker est toujours un gros événement.

Le premier tome d'Incognito avait été une belle surprise : ce second opus, intitulé Mauvaises influences, confirme tout le bien que nous avons pu penser de l'épisode précédent !
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Marvel Stars n°7 Les Retrouvailles

Deux épisodes des Secret Avengers de Brubaker & Deodato, c’est un luxe dont il faut profiter : une histoire solide qui traîne parfois en longueur, aux illustrations classieuses mettant en valeur de très beaux duels. L’arc « Night » des Secret Warriors de Hickman & Vitti s’achève en beauté, laissant de grandes zones d’ombre mais parvenant à récupérer un lecteur embrouillé jusque lors (il faudra tout de même faire le ménage dans ces organisations secrètes vérolées). A côté de ça, les Thunderbolts font pâle figure : gros potentiel, mais on s’en tape un peu (et le scénario de Jeff Parker laisse à désirer).
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Marvel Stars N°3 : Perfection

Numéro de très haute volée avec des artistes au sommet. Seuls les Thunderbolts semblent moins flamboyants (histoire prévisible et dessins faiblards). L'épisode de Hulk a tendance à ne pas toujours être cohérent avec celui impliquant Rulk qui se déroule en parallèle, mais Pelletier se débrouille pour nous en mettre plein la vue. Et puis j'aime bien voir Banner en remontrer à tous question intelligence. Cette guerre des cerveaux propose donc autant de combats dévastateurs (avec Skaar, A-Bomb contre des super-héros surboostés) que d'énigmes tordues. Quant aux Vengeurs secrets, Deodato a toujours autant de classe pour mettre en image un scénario un peu confus de Brubaker.
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Marvel Stars N°3 : Perfection

Marvel Stars n°3 – Avril 2011



Secret Avengers 3 « Secret histories, part 3 » par Ed Brubaker au scénario, Mike Deodato Jr aux dessins, Rain Beredo aux couleurs.



Les Vengeurs secrets sont toujours à la recherche de Nova qui est possédé par la Couronne.

Comme je l’avais déjà dit dans les précédents numéros, je trouve vraiment dommage que cette série, prétendument d’espionnage, parte ainsi dans de la SF extra-terrestre avec tout le package race ancienne, complot, univers parallèle, etc. Comme dans tout ce magazine, je me suis profondément ennuyé. Deodato assure le minimum et Brubaker n’est pas très en forme, notamment dans sa narration où il nous fait raconter l’histoire d’Archos par... Archos de manière encyclopédique. On se croirait dans les vieux Marvel où le méchant raconte son plan machiavélique. Bref, peu d’imagination du côté de Brubaker qui me déçoit fortement sur ce titre depuis trois numéros.



Note : 8/20



Incredible Hulk 609 « World War Hulks : Perfection » par Greg Pak au scénario, Paul Pelletier aux dessins, Danny Miki à l’encrage et Frank d’Armata aux couleurs.



L’Intelligentsia a capturé Banner pour lui aspirer ses connaissances en le plongeant dans un monde « parfait » tandis que les supers-héros se sont transformés en Hulk et attaquent tout le monde.

Comme pour le précédent épisode, le travail de Greg Pak est confus, notamment la première partie, la suite s’améliorant nettement. Par contre, Paul Pelletier est toujours aussi excellent et nous enchante de page en page, soutenu par de bons encrages et couleurs. Un épisode au final assez positif.



Note : 12.5/20



Thunderbolts 146 « Untitled » par Jeff Parker au scénario, Kev Walker aux dessins et Frank Martin aux couleurs.



Les nouveaux Thunderbolts sont toujours aux prises avec une dévoreuse d’hommes puis partent en mission pour retrouver des équipes disparues durant leur recherche de cristaux tératogènes.

On se croirait dans les mille et une nuits, Parker nous faisant un épisode à moitié consacré à la conclusion du précédent et à moitié consacré au lancement d’une nouvelle mission. A croire qu’il a peur que l’on arrête l’achat de son titre tant il est fade, prévisible et sans intérêt. J’aimais beaucoup la série avant l’Heroic Age, mais depuis trois numéros, elle devient navrante, les dessins de Walker sont souvent faibles et teintés d’amateurisme.

Je conseille cet épisode avant de se coucher, aussi efficace que Derrick.



Note : 6/20



Secret Warriors 18 « The last ride of the Howling Commandos, part 2 » par Jonathan Hickman au scénario, Alessandro Vitti aux dessins et Imaginary friends studios aux couleurs.



La suite de l’histoire contant la mort d’une grande partie des Howling Commandos.

J’aime bien cette série mais cet arc, qui avait bien commencé, finit par lasser à cause de l’enchevêtrement d’intrigues à des moments différents. Entre les scènes en Chine, à l’ONU et les retrouvailles avec Steve et Fury, ça fait beaucoup pour 24 pages surtout que malgré l’aspect comique plutôt réussi des anecdotes de Steve, j’ai encore du mal à faire le lien avec le reste de l’histoire. Un hommage à son équipe peut-être, mais dans ce cas, ce n’est que moyennement convaincant. Bref, l’épisode reste lisible et j’ai un faible pour les dessins de Vitti.



Note : 11/20



Moyenne du magazine : 9.5/20
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Criminal, Tome 1 : Lâche !

Cambrioleur hors pair, Leo Patterson est toujours parvenu à éviter la prison en respectant scrupuleusement ces quelques règles élémentaires qui différencient les pros des amateurs. Hanté par un dernier hold-up catastrophique qui coûta la vie à son ami Terry, ce pickpocket émérite a définitivement raccroché des gros coups. Cependant, quand cinq ans plus tard, un ancien comparse l’implique dans l’attaque d’un fourgon contenant 5 millions de dollars en diamants en compagnie de flics ripoux, d’une ex-junkie et d’un arnaqueur épileptique, l’affaire sent l’entourloupe à plein nez. Reste juste à prévoir la porte de sortie qui permettra à ce couard de réputation de ne pas perdre trop de plumes lors de cette dernière envolée.



Ed Brubaker commence à faire partie de ces auteurs dont la seule présence du nom sur une couverture déclenche une sorte de réflexe pavlovien de lecture inéluctable. Il est d’ailleurs nommé aux prochains Eisner Awards dans la catégorie “Best Writer” en tant qu’auteur, ainsi que dans la catégorie “Best New Series” pour ce comics, dont ce tome regroupe les cinq premiers fascicules. Coutumier du monde du crime (Gotham Central, Sleeper, Catwoman, …) et du développement du côté sombre de superhéros (Daredevil), l’assassin de Captain America demeure dans son domaine de prédilection avec cette histoire de gangsters.



S’appuyant sur les poncifs du genre (le braquage de trop, la femme fatale, le policier véreux, le barman bonne poire, le baron de la drogue, un passé commun regrettable, un agenda double …) Brubaker parvient à construire un récit efficace en donnant de l’épaisseur à des personnages qui ont certes le profil de l’emploi, mais ne tombent pas pour autant dans le piège des stéréotypes.



Pas de superhéros, ni de valise pourvu d’une arme banalisée et de 100 balles intraçables dans cet environnement très terre-à-terre où les magouilles et alliances sont omniprésentes, le sens moral ambigu, les protagonistes captivants et l’atmosphère pesante. Dans ce casting qui puise dans les bas-fonds d’une grande ville américaine et dont chaque membre passe son temps du mauvais côté de la loi, s’attacher à ce criminel au caractère atypique semble finalement être un moindre mal pour le lecteur. Avec Lâche, Brubaker met le courage de cet antihéros tourmenté à l’épreuve, le poussant à flirter avec les règles du milieu : celles qui permettent de rester en vie !



Pas de dessin flashy non plus, mais un encrage solide, un jeu d’ombres approprié et une colorisation de Val Staples qui colle parfaitement au décor et contribue à faire ressortir la noirceur du récit et des personnages. Sean Philips (7 Psychopathes, Sleeper, …) arrive à rendre la moindre conversation attrayante et à l’envelopper d’une brume de suspicion et de mystère.



Les allures de one-shot de cet excellent premier volet qui saura ravir les amateurs de polars réalistes reflètent le concept apparent de vouloir construire chaque cycle de cette série autour d’un individu différent.



Retrouvez cet album dans le Top comics de mon blog !
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Daredevil, tome 14 : Le diable dans le bloc D

Ce quatorzième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe six épisodes publiés aux Etats-Unis entre avril et septembre 2006 (Daredevil Vol.2 82 à 87 – The Devil In Cell-Block D), et marque surtout le début du run d’Ed Brubaker (Gotham central, Criminal) et Michael Lark (Gotham central).



Pas évident de reprendre la série après le passage remarqué de Brian Michael Bendis et Alex Maleev : une collaboration de quatre années, riche de 56 fascicules, couronnée par deux Eisner Awards et une nomination dans la catégorie « Prix de la série » à Angoulême, qui aura marqué de manière indélébile l’histoire de ce personnage créé par Stan Lee et Bill Everett il y a plus de 40 ans et relancé par le talentueux Frank Miller à la fin des années 70. Je pensais honnêtement que le duo Bendis/Maleev avait emmené cette série vers des sommets inégalables, mais ce premier tome de Brubaker et Lark vient d’entrée prouver le contraire.



Pourtant ce nouveau duo est loin de donner une nouvelle direction à la série. Ils continuent dans la même direction en y ajoutant encore un peu de noirceur et en acculant encore un peu plus leur personnage principal au plus profond de son identité secrète. Il faut aussi avouer que Bendis avait intelligemment laissé la porte de Hell’s Kitchen entrouverte pour le relais d’Ed Brubaker et de Michael Lark, assurant ainsi une reprise dans la lignée des 10 tomes précédents.



En enfermant Matt Murdock en prison les auteurs installent un huis clos très prenant car enfermer cet avocat-justicier au milieu de ceux qu’il fit incarcérer revient un peu au même que d’enfermer Batman dans l’asile d’Arkham avec cette grande différence, non sans conséquences : Matt Murdock est sensé être un aveugle inoffensif et doit donc tout faire pour ne pas donner les preuves qu’il est bel est bien Daredevil. Les marges de manœuvre sont donc très étroites pour cet ancien roi de la cité new-yorkaise emprisonné entre quatre murs au milieu de ses pires ennemis.



Mais, les auteurs ne vont pas seulement livrer une intrigue carcérale riche en suspense en enfermant Matt Mudock à Ryker’s Island, ils vont également faire apparaître un nouveau Daredevil qui sillonne les rues de Hell’s Kitchen et garder dans l’ombre l’identité de celui qui tire les ficelles de ce complot. De plus, en faisant apparaître des personnages tels que le Hibou, Hammerhead, Bullseye ou encore le Punisher, les auteurs installent cette intrigue à plusieurs niveau au sein d’un univers Marvel plus large. Ajouter à cela un meurtre qui ne laissera pas les fans de la saga indifférent et une fin très réussie et vous obtenez un scénario en béton armé. De plus, au niveau du graphisme, Michael Lark et Stefano Gaudiano livrent une ambiance graphique bien sombre, dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel.



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