AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ed Brubaker (521)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Avengers VS X-Men

Quatrième volume du coffret Marvel Events : Avengers. Il s’agit d’un autre blockbuster que j’ai trouvé génial : Avengers vs X-Men.

Pourtant le titre peut laisser penser qu’on a fait dans la facilité en montant un ring autour des deux plus célèbres équipes de super-héros de Marvel et en les faisant s’affronter. Je crois qu’éditorialement c’est partiellement vrai : j’ai vu sur le Net qu’avaient été publiés de nombreux comics spécifiques opposant des héros deux à deux, dans un style très jeu vidéo de baston. Cependant le présent volume n’intègre pas ces éléments, ne les mentionne même pas. Il se concentre sur l’essentiel.



Et l’essentiel, c’est le retour de la force cosmique nommée Phénix. Celle-ci a besoin d’un hôte afin de déchaîner les enfers et permettre une renaissance de la vie. Or tout le monde sait que cet hôte, c’est Hope Summers, une ado mutante dont la légende dit qu’elle est le messie de son peuple mutant.

Le monde, et surtout les Avengers, veulent mettre Hope en quarantaine (voire l’éliminer pour certains) afin d’effacer la menace (tout le monde se souvient que Phénix s’était emparée de Jean Grey fut un temps, non ? et qu’elle avait tout simplement bousillé un système solaire).

Les mutants (certains comme Scott Summers alias Cyclope en tout cas), qui depuis l’énorme « House of M » sont une espèce en voie de disparition, voient en Phénix unifié à Hope la renaissance de leur peuple.



Avengers et X-men se rencontrent. On palabre, on s’énerve, un coup part et c’est le bazar. Evidemment on a droit à des scènes de batailles collégiales qui n’ont pas un intérêt phénoménal. En revanche, la transformation de certains X-men en véritables terroristes fanatiques est grandiose. L’évolution dans ce sens de Scott Summers est magique et très osée, quand on sait qu’il a toujours été le bon élève de la cohabitation.

Puis le Phénix parvient à s’incarner, d’une manière inattendue. C’est là que Brian M. Bendis est très fort, car au lieu d’entrer dans du déjà vu (je suis tout-puissant, ça me dépasse et ma faiblesse humaine me perd) on a droit à la véritable création d’une utopie… et des Avengers qui entrent dans la résistance et qui pourraient à leur tour être considérés comme des terroristes. La ligne habituelle (je suis tout-puissant, donc je vous élimine) est retrouvée, mais je me demande ce qui se serait passé si les Avengers avaient laissé sa chance au Phénix, sans le provoquer. Aurait-on pu stabiliser la situation ?

Evidemment, c’est impossible d’un point de vue éditorial. L’utopie ne peut se maintenir. On a droit à quelques scènes d’anthologie comme une attaque Atlante (Namor) sur le Wakanda de la Panthère Noire qui laissera des races entre les deux hommes, une Sorcière Rouge si ravissante et puissante, et un baroud d’honneur incroyable de Spider-man.



Bref j’ai passé un très bon moment. Un regret toutefoei : la couverture choisie par Panini oppose Captain America et Wolverine, or ils sont plutôt dans le même camp ici. J’aurais choisi l’une ou l’autre des superbes couvertures originales de Jim Cheung.
Commenter  J’apprécie          294
Avengers VS X-Men

Cette histoire a été publiée sous plusieurs formats. L'édition AvX Marvel Comics (ISBN 0785163174, 568 pages) regroupe les épisodes 0 à 12 de la série AvX, ainsi que les épisodes AvX infinite 1, 6 et 10, et les épisodes 1 à 6 de la minisérie "AvX : Vs.". L'édition AvX Panini (ISBN 1846535182, 372 pages) comprend la série mère (épisodes 0 à 12). Le tome Avengers Vs. X-Men : Vs. (ISBN 0785165207, 160 pages) contient les 6 épisodes de la minisérie "Vs.".



AvX 0 à 12 - Nova (Sam Alexander, une nouvelle incarnation du personnage dont c'est la première apparition) est en route vers la Terre pour prévenir les superhéros que la force Phénix se dirige également vers la Terre. Scarlet Witch (Wanda Maximof) est de nouveau une superhéroïne active, mais les retrouvailles avec les Avengers sont peu chaleureuses. Sur Utopia, Hope refuse d'être cantonnée au rôle de futur messie à choyer, à protéger et à surentraîner. Les Avengers prennent conscience du retour de la force Phénix vers la Terre et Wolverine leur apprend que Scott Summers est persuadé que Hope est destinée à être la prochaine récipiendaire de cette force. Captain America se rend sur Utopia pour demander à Cyclops de confier Hope aux autorités pour prendre toutes les précautions nécessaires afin d'éviter la destruction qui accompagne le phénix. Scott Summers est persuadé que le retour du phénix annonce plutôt une phase de renaissance, en particulier la revivification du gène mutant. Il estime qu'Hope est le seul espoir pour que de nouveaux mutants apparaissent sur Terre, pour la survie de la race des mutants. Le conflit est inévitable.



C'est le grand aboutissement de plusieurs années d'événements éditoriaux dans l'univers Marvel. Tout a commencé avec Avengers disassembled en 2004. Puis les bouleversements se sont enchaînés : House of M en 2005, X-Men: Messiah Complex en 2007, Second coming en 2010, The Children's crusade en 2011, et Schism en 2011. C'est l'apothéose du mode de rédaction en comité. Les responsables de publication de Marvel organise chaque année 1 ou plusieurs réunions de travail avec les scénaristes responsables des séries les plus importantes, pour définir les grands événements à venir dans l'univers Marvel, qu'il s'agisse de crossover ou d'une histoire ayant des répercussions dans plusieurs séries. Jusqu'alors la rédaction d'une série événementielle impactant tout l'univers partagé Marvel était confiée à 1 scénariste, et la coordination avec les séries régulières était assurée par les responsables éditoriaux. Ici, ce modèle est abandonné au profit d'une coordination plus ambitieuse. La série AvX est écrite par Brian Michael Bendis (épisodes 0, 1, 8 et 11), Jason Aaron (épisodes 0, 2, 9 et 12), Ed Brubaker (épisodes 3 et 10), Jonathan Hickman (épisodes 4 et 6), et Matt Fraction (épisodes 5 et 7), soit 5 scénaristes différents.



De la même manière, la série est illustrée par plusieurs équipes : Frank Cho (0), John Romita junior (dessins, en abrégé JRjr) et Scott Hanna (encrage) pour les épisodes 1 à 5, Olivier Coipel (dessins) et Mark Morales (encrage) pour les épisodes 6, 7 et 11, Adam Kubert (dessins) et John Delle (encrage) pour les épisodes 8 à 10 et 12).



La surprise : le récit se tient très bien et présente plusieurs épisodes qui laissent le lecteur accroché à son siège. Durant les épisodes 1 à 4, le récit peine à décoller du fait de l'ampleur de l'intrigue. Les scénaristes font de leur mieux pour mettre en branle une histoire qui met en jeu 28 Avengers, 47 X-Men, et 5 superhéros aux allégeances délicates (à commencer par Wolverine et Beast qui sont dans les 2 équipes). Le temps de remettre en place les morceaux de continuité depuis "Disassembled" et de placer chaque personnage sur l'échiquier, 4 épisodes sont déjà passé. JRjr effectue un découpage de planche très clair et efficace, très aéré pour que chaque personnage ait sa place, que personne ne se marche sur les pieds. Il insère les scènes spectaculaires de destruction massive attendues. Par contre il semble dessiner très vite et les postures des personnages ressemblent à des cases qu'il a déjà dessinées de nombreuses fois.



Passé ces épisodes introductifs, une fois l'inertie vaincue, le récit offre une cohérence impressionnante, des scènes d'action remarquables, plusieurs moments intenses, et l'aboutissement satisfaisant de plusieurs évolutions. Pour n'en citer qu'un, il faut parler de Scott Summers, chef de la nation mutante depuis plus années qui voit enfin la possibilité de sauver son peuple. Si vous avez suivi (et accepté) la maturation de ce personnage depuis Manifest destiny, vous aurez le plaisir de lire la résolution de ses prises de position et de responsabilités.



Du point de vue des créateurs, il est difficile de mettre en avant l'un ou l'autre dans la mesure où chacun se retrouve avec un bout d'histoire plus ou moins facile à écrire. Certains épisodes sortent du lot malgré tout, comme ceux écrits par Hickman (qui profite de toute la mise en place réalisée par ceux d'avant). De la même manière, parmi les dessinateurs, certains sont plus percutants que d'autres (Coipel et Kubert). Une fois passé les dessins peu agréables à l'oeil de JRjr, la suite se lit toute seule, avec de très belles pages de Coipel et quelques visuels très réussis de Kubert.



Si le décollage du récit est poussif, l'atterrissage manque également un peu de surprise dans les résolutions majeures, à savoir le devenir de la force Phénix, les rôles de Scarlet Witch et Hope. Par contre, pour le reste, c'est-à-dire les changements apportés aux Avengers, aux X-Men, ils sont significatifs et crédibles, et le statu quo a vraiment changé. 4 étoiles.



-

AvX : versus (dans l'édition Marvel) - Il s'agit donc de 6 épisodes consacrés uniquement aux batailles entre superhéros, rien de plus (2 par épisode, réalisées par des scénaristes et dessinateurs différents). À ma grande surprise, ces épisodes sont très agréables à lire car ils prolongent le plaisir de la lecture et les auteurs y introduisent un léger second degré qui apporte juste ce qu'il faut de recul par rapport à ces récits régressifs. Le lecteur a également le plaisir de constater que ces affrontements ont été confiés à Aaron, Kathryn Immonen, Kieron Gillen, Loeb, Chris Yost, Rick Remender, Fraction, Bendis, pour les scénaristes. Coté dessinateurs, il découvre les planches d'Adam Kubert, Stuart Immonen, Steve McNiven, Salvador Larroca, Ed McGuinness, Terry Dodson, Brandon Peterson, Leinil Francis Yu, Jim Cheung, etc. Par contraste les 3 épisodes estampillés Infinity font pale figure et n'apporte pas grand-chose.



Le tome édité par Marvel se termine avec la reproduction des couvertures variantes en quart de page (43 couvertures au total), un article sur la coordination des dessinateurs avec plusieurs crayonnés et des tableaux de score pour chaque bataille entre superhéros.



-

AvX constituent l'aboutissement d'années de continuité, d'évolution de personnages et de la position de la communauté des mutants dans l'univers partagé Marvel. D'un coté il peut s'agir de ce que les comics de superhéros peuvent offrir de plus hermétique : que des superhéros qui se battent entre eux (pas de supercriminels, pas de civils) pour des motifs quasi incestueux compréhensibles uniquement par des lecteurs initiés maîtrisant plusieurs années de continuité au travers de plusieurs séries. Évidement comme dans les autres "événements" de cette ampleur, une case peut parfois résumer un épisode d'une série annexe, et certaines transitions sont fort abruptes dans la mesure où les événements intermédiaires se sont déroulés dans un épisode d'une série mensuelle. Ces lecteurs ne verront dans ce crossover qu'un prétexte marketing destiné à relancer plusieurs séries avec un nouveau numéro 1 artificiel sous l'appellation "Marvel NOW !".



D'un autre coté, cette histoire profite pleinement du dispositif d'univers partagé et de la riche mythologie qui y est associée pour proposer un grand spectacle aux effets spéciaux illimités, et aux ressorts dramatiques très classiques (à commencer par le recours à la maxime de Lord Acton). En fonction de ce que le lecteur est venu chercher, il pourra être rebuté par cette guéguerre incestueuse entre gugusses déconnectés de toute réalité, ou au contraire emporté dans ce tourbillon d'énergie et de résolutions de conflit par la force pour un récit de grande ampleur s'appuyant sur une mythologie développée sur plusieurs années.
Commenter  J’apprécie          50
Avengers VS X-Men

La saga de Avengers vs X-Men como muchas otras fue anunciada con bombos y platillos. Recuerdo los comentarios en Twitter de los fans divididos entre Avengers o mutantes. Creo que el desarrollo fue decepcionante, sobre todo por los derroteros de la Fuerza Fénix pero aún así hace mucho que una saga enorme en Marvel no me emocionaba tanto. Las portadas excelentes, los trabajos de marketing que te ponían más suspenso a medida que pasaban los números, los interminables Tie-in en las sagas más importantes del universo marvel fueron algo que me gustaron mucho.El final también así mismo que involucra a mi X-Men favorito y sus consecuencias fueron algo que me dio ratos de buena lectura.
Commenter  J’apprécie          10
Avengers VS X-Men

Avengers vs X-Men est un recueil incontournable si vous souhaitez vous lancer dans la lecture de la production actuelle de l’éditeur Marvel afin de comprendre les rouages de ces univers.
Lien : http://www.actuabd.com/Aveng..
Commenter  J’apprécie          00
Bad Weekend

Ce tome contient un récit complet qui peut être lu indépendamment de tout autre, même s'il y apparaît un personnage de la série Criminal des mêmes auteurs. Il comprend les pages publiées dans les épisodes 2 & 3 de la série Criminal de 2019, initialement publiés en 2019, écrits par Ed Brubaker, dessinés et encrés par Sean Phillips, mis en couleurs par Jacob Phillips.



Un soir de juillet 1997, Jacob Kurtz rentre chez lui, après une journée passée sur une enquête. Il trouve un message sur son répondeur, : Mindy lui indique qu'elle a un boulot pour lui, à l'occasion de la prochaine convention de comics. Il sera remis une récompense d'honneur à Hal Crane pour sa carrière, et Mindy souhaite que Jacob lui serve de guide et de surveillant. Elle ajoute que Crane a demandé Jacob nominativement. Jacob se souvient de l'époque où il fut son assistant, et de la manière peu aimable dont il le traitait. Il se souvient également de la manière dont Hal Crane s'était embrouillé avec les responsables éditoriaux : Julius Schwartz chez DC Comics, Gerry Conway chez Marvel Comics. Malgré ces mauvais souvenirs, Jacob accepte quand même le boulot. Vendredi, Jacob est à pied d'œuvre à la convention et il se souvient qu'Hal Crane est surtout connu pour avoir travaillé sur le dessin animé Danny Dagger and the fantasticals. Jacob continue de progresser dans les allées de la convention, et il finit par apercevoir Hal Crane en train de discuter avec une jeune femme costumée en Princesse Yaz, un des personnages dudit dessin animé. La discussion se termine quand elle lui envoie une gifle.



Alors qu'elle est partie, Jacob s'approche d'Hal Crane qui le reconnaît. À sa demande, il lui explique qu'il a proposée à la jeune femme qu'elle monte dans sa chambre pour 100 dollars. Il pensait qu'il s'agissait d'une prostituée au vu de sa tenue. Jacob lui explique qu'il s'agit d'une fan du dessin animé, et qu'elle a vraisemblablement fait son costume elle-même. Hal Crane exprime sa surprise de voir autant de monde à la convention, alors qu'il pensait que les comics étaient une industrie moribonde. Jacob est tout aussi déconcerté car il sait que de nombreux éditeurs mettent effectivement la clé sous la porte. Quoi qu'il en soit, il annonce à Hal Crane qu'il doit participer à une intervention en compagnie de Joe Kubert, Will Eisner et Al Williamson. Hal Crane lui répond qu'il n'y participera pas car il a autre chose à faire. Jacob conduit la voiture, et Hal Crane s'assoit à l'arrière. Il ne conduit plus depuis l'accident qui a coûté la vie à Archie Lewis, un auteur de comic-strip dont il avait été l'assistant. C'était Hal Crane qui conduisait la voiture dans laquelle Archie Lewis a trouvé la mort.



En 2018, Brubaker & Phillips sortent une histoire complète My Heroes Have Always Been Junkies. Quelques mois plus tard, ils embrayent avec une nouvelle série Criminal. Dans la première page, le lecteur retrouve Jacob, il le voit rentrer chez lui. Les dessins montrent qu'il n'allume pas la lumière tout de suite, Jacob référant rester dans la pénombre. Le lecteur peut voir l'aménagement ordinaire, avec un canapé et un fauteuil ; il note également un dessin original au mur. Ainsi il prend visuellement connaissance du lien qui existe entre Jacob et Hal Crane, au point que le premier conserve un dessin affiché du second. Comme il s'agit d'un polar, le lecteur peut avoir l'impression que le ratio de séquences de dialogue est assez élevé. Pourtant s'il regarde les planches sous un autre angle, il peut observer également comment Sean Phillips montre les événements, ou les circonstances, portant une forte partie de la narration visuelle. Le lecteur est placé aux côtés des personnages et il voit la réaction de la cosplayeuse à la proposition d'Hal Crane, la table minuscule et dénudée qui lui est réservée pour signer, l'aménagement dans l'appartement du collectionneur pour pouvoir stocker un maximum d'originaux, le type d'établissement qu'Hal Crane fréquente pour aller voire un coup. Sean Phillips représente les choses avec un tel naturel dépourvu de toute ostentation que le lecteur peut ne pas s'en rendre compte, n'ayant l'impression que de dessin facile et purement fonctionnels.



Le lecteur perçoit beaucoup plus facilement les éléments visuels relatifs au monde des comics. Ça commence dès la deuxième page avec les tables à dessins dans le studio d'Hal Crane, ainsi que les meubles de rangement des planches. Ça continue avec le petit plateau sur lequel sont posés un cendrier avec une clope en train de se consumer, mais surtout le pot d'encre de Chine, le pinceau, les stylos, les grattoirs, etc. Par la suite, le lecteur peut encore regarder d'autres meubles de rangement spécifiques chez le collectionneur, dans le sous-sol de la maison d'Hal Crane et des morceaux de pellicules d'animation. Il laisse également son regard errer dans les allées de la convention : les différents cosplayeurs (allant de l'équipe des Ghostbusters à un soldat de l'empire en armure rose, en passant par la princesse Yaz, un homme habillé en Wonder Woman, etc), les badges d'accès accrochés en pendentif, les files de dédicace, la cérémonie officielle de remise des prix… Ed Brubaker glisse lui aussi de nombreuses références en citant des professionnels du métier : Julius Schwartz (1915-2004), Gerry Conway (1952-), Joe Kubert (1926-2012), Will Eisner (1917-2005), Al Williamson (1931-2010), Max Gaines (1894-1947), Jack Cole (1914-1958), Wally Wood (1927-1981), Joe Orlando (1927-1998), Stan Lee (1922-2018). Le lecteur familier du monde des comics se sent chez lui. Le lecteur de passage venu uniquement pour un récit de la série comprend les enjeux, et se doute que les noms cités sont ceux de professionnels.



Du fait que cette histoire s'inscrit dans la série Criminal, le lecteur s'attend à ce que des actes criminels soient commis. Effectivement, Hal Crane, artiste ayant atteint et dépassé l'âge de la retraite, se livre à des petits trafics pour pouvoir payer ses dettes. En particulier, il travaille avec un faussaire pour signer des faux afin de les vendre plus chers. Au fil des souvenirs de Jacob, le lecteur apprend qu'il était aussi coutumier du fait de voler des planches originales chez les éditeurs pour lesquels il travaillait afin de les revendre pour son compte personnel, une autre référence à une pratique avérée. Le lecteur voit un autre petit criminel mesquin vivant de combines à la petite semaine. Ed Brubaker se montre sans pitié vis-à-vis d'Hal Crane : sa façon de rabaisser ses assistants, son humiliation de voir son prix remis par l'éditeur qui l'a exploité, sa velléité de recourir aux services d'une prostituée, son recours à la violence face à des gens qui ne savent pas se défendre. Il se montre même beaucoup plus cruel que ça : Hal Crane est un individu qui n'a pas su mettre à profit son talent de dessinateur pour s'installer, qui est toujours dans le besoin malgré ce qu'il a pu accomplir dans son champ professionnel, qui ne peut pas apprécier les honneurs qui lui sont rendus du fait de sa rancœur. Il est humilié en constatant qu'il n'y a qu'une seule personne qui attend pour une signature à sa table de convention. Il sait qu'après avoir signé la boîte de goûter, elle sera mise en vente dans la minute qui suit, alors que lui a signé gratuitement.



Le lecteur perçoit toute l'amertume de ce monsieur âgé, grâce à la direction d'acteur impeccable de Sean Phillips. Le jeu des personnages est naturaliste, et les expressions de leur visage relèvent de celles d'individus adultes, ce qui ne les empêche pas d'être expressifs. Le lecteur ressent l'amusement d'Hal Crane de s'être fait gifler, son changement d'état d'esprit en écoutant les questions respectueuses du journaliste de Comics Review, le calme de façade alors qu'il se fait remettre à sa place par sa fille, la rouerie de Ricky Lawless (le frère de Tracy Lawless) alors qu'Hal Crane lui explique ce qu'il attend de lui, l'amertume et la culpabilité qui ronge Hal Crane. En de courtes scènes, Brubaker & Phillips en disent beaucoup, brossant le portrait d'un homme qui a vécu dans le milieu professionnel des comics américain. Outre les noms d'artistes et de responsables éditoriaux, le lecteur peut identifier des anecdotes comme celle du vol des planches originales, mais aussi de l'accident de voiture qui évoque celui d'Alex Raymond (1909-1956). Le prénom d'Hal Crane évoque aussi celui d'Hal Foster (1892-1982), le créateur de Prince Valiant. Pour autant ces références ne s'apparentent pas à des béquilles pour masquer un manque d'inspiration : elles constituent un écho à des faits marquants de l'histoire des comics aux États-Unis, et avant à celle des strips paraissant dans les journaux.



Ed Brubaker n'oublie pas pour autant le titre de sa série. Il est donc question de crimes réalisés par des faussaires, d'une intrusion avec effraction, de vols, et d'un autre plus grave. Le récit se focalise sur Hal Crane, sur sa vie évoquée par bribes, dans les déclarations de Jacob Kurtz qui semble s'adresser à un auditeur invisible, un peu comme s'il parlait plus pour le lecteur que pour lui-même. Les auteurs brossent le portrait très amer d'un individu doté d'un immense talent, s'exprimant dans un champ artistique tenu pour mineur, tenue de main de fer par les responsables éditoriaux, les artistes n'étant que de la main d'œuvre sans reconnaissance de leur droit d'auteur. Hal Crane est le produit d'une époque, d'un milieu professionnel, faisant de ce récit un polar au sens noble du terme : un roman noir inscrit dans une réalité sociale précise, ayant une incidence directe sur les individus évoluant dans ce milieu.



Avec la quatrième de couverture, le lecteur pourrait croire qu'Ed Brubaker & Sean Phillips (avec Jacob Phillips) s'offrent une petite aventure dans un chemin de traverse pour jouer avec les conventions comics, afin de contenter une partie de leur lectorat. Il apparaît très vite qu'ils racontent l'histoire d'un professionnel du monde des comics, sans omettre les crimes ordinaires, avec un suspense quant à la nature de ce que recherche fiévreusement Hal Crane.
Commenter  J’apprécie          100
Batman Arkham : Le Pingouin



On passe toutefois un bon moment à cette lecture !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
Batman Arkham : Le Pingouin

Un très bon ouvrage sur le pingouin, une compilation de divers épisodes allant de 1941 à 2013. On y retrouve des inédits mais aussi des histoires classiques qui ont fait la renommée de ce personnage (l'affaire du pingouin, Pingouin triomphant, Brutes...)
Commenter  J’apprécie          00
Batman Arkham : Le Pingouin

L’anthologie Batman Arkham : Le Pingouin nous donne un échantillon des aspects du Pingouin, et permet au lecteur d’en suivre les pas, de ses blessures à sa manière de tenter de les réparer, y compris par des voies illustrant ses mécanismes psychiques à l’œuvre.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
Commenter  J’apprécie          00
Batman New Gotham, tome 2

Deuxième volume de ce qui préfigure clairement l'excellente série "Gotham Central", avec deux intrigues centrées sur le Commissaire Gordon où le Chevalier Noir se fait plus discret que jamais. Une pleine réussite à (re)découvrir impérativement.
Lien : http://www.actuabd.com/Batma..
Commenter  J’apprécie          00
Batman/Bruce Wayne : Fugitive

Ce tome fait suite à Bruce Wayne - Murderer? qui contient "Batgirl" 24, 27, "Batman" 599 à 602, "Gotham Knights" 25 à 28, "Batman: The 10-Cent Adventure", "Birds of prey" 39 à 41, 43, "Detective Comics" 766 & 767, "Nightwing" 65 & 66, 68 & 69, et Robin 98 & 99. Le présent tome contient "Birds of prey" 43, "Batman" 603 à 607, "Detective comics" 771 à 775, "Batgirl" 29 et 33, "Gotham knights" 30 à 32 et "Azrael" 91 & 92. Il est possible de lire "Fugitive" sans avoir lu "Murderer?", car il y a une page de résumé en début de tome. Ces épisodes ont été initialement publiés en 2002. Les scénarios sont écrits par Ed Brubaker (sur "Batman"), Greg Rucka (sur "Detective comics"), Devin Grayson (sur "Gotham nights"), Kelley Pucket (sur "Batgirl"), et Dennis O'Neil (sur "Azrael").



Vesper Fairchild a été assassinée dans le manoir des Wayne, et Bruce Wayne est accusé du meurtre. Il a décidé de se soustraire à la justice et de couper les ponts avec les autres porteurs de l'emblème de la chauve-souris. Il a renoncé à son identité de Bruce Wayne et opère depuis la batcave. Au cours de ce tome copieux, Batman va se rendre au chevet du policier qui a réconforté le jeune Bruce Wayne sur la scène du meurtre de ses parents. Il va devoir confronter (et parfois affronter) Catwoman, Nightwing, Robin, Oracle, Azrael, pour renouer des liens avec eux, pour remonter petit à petit jusqu'au véritable meurtrier. Il lui faudra aussi faire face à Sasha Bordeaux, sa garde du corps qui est en prison pour son rôle présumé dans le meurtre de Vesper Fairchild.



En 1993, le responsable éditorial du groupe de comics liés à Batman a l'idée d'inclure tous les titres concernés dans une seule et même histoire à la portée significative pour le personnage : il s'agit de Dennis O'Neil et de Knightfall. Au vu du succès de ce récit, DC Comics pérennise le format et produit plusieurs histoires sur le même schéma : Contagion, Legacy, No man's land. Ici l'idée directrice est que Batman a décidé de mettre un terme à son identité civile, autant dire que le bouleversement est insignifiant par rapport aux actions de Bane dans Knightfall. Le lecteur a également du mal à ressentir de l'inquiétude pour le casier judiciaire de Bruce Wayne.



Ce tome présente une bonne tranche des comics de Batman et de ceux gravitant autour. Son premier intérêt est de pouvoir découvrir (ou retrouver) les personnages évoluant en périphérie de Batman. Il y a quelques membres de la police de Gotham dont Crispus Allen (prélude à l'excellente série Gotham Central), Sasha Bordeaux (qui tire sa révérence dans ces épisodes), les compagnons de lutte habituels (Robin, Nightwing, Oracle), Jean-Paul Beaubier (Azrael, toujours aussi détraqué à cause de l'Ordre de Saint Dumas) et une version de Batgirl qui sort de l'ordinaire et qui gagne à être connue (Cassandra Cain).



L'intrigue principale relative à l'identité du vrai meurtrier de Vesper Fairchild est diluée dans tous les épisodes connexes et débouche sur une révélation pas très palpitante faisant intervenir 2 ennemis assez secondaires de Batman.



Fort heureusement, certains épisodes présentent un intérêt pour eux-mêmes, plutôt que pour leur apport à la trame générale. Le premier en particulier sort du lot, Brubaker sachant faire ressortir l'émotion ressentie, provoquée par le réconfort apporté par le policier sur la scène du meurtre des parents du jeune Bruce. Par la suite Greg Rucka est celui qui s'en sort le mieux en faisant réellement exister Sasha Bordeaux au-delà de son simple rôle dans l'intrigue. De manière surprenante le scénariste qui aligne les scénarios les plus convenus et les dialogues les plus lourds est Dennis O'Neil sur la série "Azrael".



Côté visuel, le lecteur contemple le travail de Sean Philips (1 épisode), Scott McDaniel (4 épisodes), Steve Lieber (3 épisodes), Roger Robinson (3 épisodes), Damion Scott, Sergio Carello (3 épisodes), Rick Burchett. Sean Philips sait créer une atmosphère noire et ambiguë. Les autres dessinateurs sont dans un mode graphique à la truelle, qui privilégie les pauses et les chocs, au détriment de toute nuance. Ça bastonne et ça prend la pause, pour des dessins encore assez infantiles entièrement tournés vers l'action, sans autre forme de sensibilité.



Globalement, ce tome lit facilement et rapidement, sans déplaisir. Le lecteur découvre une intrigue légère, dont la résolution n'a au final que peu d'intérêt. Il aura du mal à éprouver de l'empathie pour les personnages dans la mesure où les scénaristes privilégient l'action et l'intrigue. Les dessinateurs œuvrent dans la même mouvance, sans se préoccuper de leur donner de la consistance. L'intérêt principal réside dans la découverte de personnages oubliés, ou n'étant pas réapparus depuis de nombreuses années, balayés par la remise à zéro de New 52, en 2011.
Commenter  J’apprécie          30
Batman: The Man Who Laughs

Après un an où il combat le crime, Batman commence à recevoir une certaine reconnaissance par la police et surtout de Jim Gordon. C'est à ce moment qu'apparait un nouveau criminel complètement psychotique que les médias surnommeront le Joker. Il veut éliminer des gens riches de Gotham et ensuite le reste de la ville. C'est donc un combat contre la montre pour arrêter ce nouvel ennemi.



Il y a une seconde partie qui est assez ennuyeuse où Batman et Green Lantern s'associent pour trouver un tueur qui connait le point faible de Green Lantern.



Cette BD vaut la peine juste pour la première partie. On découvre un Joker complètement psychotique et en même temps très intelligent qui donne bien des difficultés à à Batman. L'histoire est très bien fait et les dessins très beaux.



Pour la seconde partie, je trouve qu'elle n'avait pas vraiment sa place. Même si la plupart des personnages sont ceux de Batman, l'intrigue tourne surtout autour de Green Lantern, un héros qui me laisse indifférent.
Commenter  J’apprécie          70
Captain America

Un Marvel avec une première histoire assez sombre inspirée des attentats du 11 septembre 2001 . L’icône de Captain America est alors décrit comme un super Yankee avec malgré tout certaines faiblesses, comme le peuple américain a dû ressentir dans ces sombres moments.

Les autres histoires sont un peu plus réjouissante avec notamment le face à face avec son ennemi juré crâne rouge.

Bref un bon Marvel à découvrir
Commenter  J’apprécie          190
Captain America - Marvel Deluxe, HS : Renai..

Ce tome reprend le prologue de 8 pages paru à l'origine sur le site de Marvel, ainsi que les 6 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus en 2009/2010. Le scénario est d'Ed Brubaker, les dessins de Bryan Hitch, et l'encrage de Jackson Guice.



Steve Rogers a été déclaré mort dans Le rêve est mort. Sharon Carter s'est souvenue de d'éléments qui n'ont rien de détails dans "Road to reborn". Cette histoire se déroule pendant le Dark Reign : Norman Osborn est devenu le chef de plusieurs organisations chargées de la sécurité intérieure des États-Unis dont HAMMER qui remplace le SHIELD. Tout commence avec Osborn qui veut connaître l'identité du deuxième tireur qui a abattu Captain America. Il propose un marché à Synthea Schmidt, la fille de Red Skull, qui détient l'information en question. Arnim Zola qui détient d'autres informations sur le sort réel de Steve Rogers travaille pour Victor von Doom.



Captain America (le nouveau : James Barnes, l'ancien Bucky) et Black Widow (la première du nom, Natalia Romanova) s'immiscent dans la forteresse volante de HAMMER pour récupérer la machine à voyager dans le temps fabriquée par Arnim Zola à partir des plans de Doom. Vision (version numéro je ne sais plus combien, j'ai perdu le compte), Wasp (deuxième du nom, Hank Pym, parce que sa femme Janet ne se porte pas bien), Falcon (Sam Wilson, héros d'origine) et Sharon Carter assemblent les pièces du puzzle qui leur permettra de déterminer ce qu'est vraiment devenu Steve Rogers. Le retrouver constitue déjà un objectif ambitieux. Mais évidemment, Red Skull compte bien les devancer pour mener à leur terme ses machinations concernant Steve Rogers. Il sera aidé en cela par Norman Osborn, Victor von Doom et Arnim Zola.



Ed Brubaker a été victime de son succès : la mort de Captain America a reçu un accueil dépassant tout ce qu'il avait pu imaginer. James Barnes a endossé le costume de son mentor, et là encore le succès a été tel qu'il a conduit Brubaker à allonger la durée de vie de ce personnage au-delà de ce qu'il avait initialement prévu. Autant dire qu'il n'y avait aucune chance pour que Brubaker puisse réussir une histoire à la hauteur de l'attente des fans pour le retour de Steve Rogers. Au final, il a décidé de se lancer dans une aventure en bonne et due forme qui associe errance dans le temps et les différents éléments déjà utilisés dans les précédents tomes de Captain America. Le récit se déroule à toute allure. L'utilisation du voyage dans le temps (dans une forme allégée et donc supportable, pas de paradoxe temporel débile) permet au scénariste de revisiter les principaux moments de la continuité du personnage, avec un point de vue un peu différent, avec du recul. La pagination confortable du volume permet d'inclure de nombreux invités de l'univers Marvel : Ares, Venom (dans son costume Spider Man des Dark Avengers), Victoria Hand, Namor (de nos jours et en évocation des Invaders), Reed Richards des Fantastic Four, le Docteur Erskine, quelques Thunderbolts, Clint Barton, etc.



Bryan Hitch dessine et Jackson Guice encre les illustrations de cette histoire. Il semble bien que Marvel ait souhaité capitaliser sur Ultimates pour donner une impression de réalisme mâtiné de grand spectacle à cette aventure. Toutes les scènes d'action sont claires et lisibles. Les mises en page reposent essentiellement sur des cases de la largeur de la page pour avoir cet effet panoramique. Les visages expriment des émotions plutôt retenues, au lieu de grimaces déformantes. Hitch et Guice s'appliquent pour avoir un niveau élevé de détails dans chaque case. L'objectif qui leur est assigné est d'enraciner le plus possible ces péripéties dans un monde crédible et proche du notre. Je comprends que l'on puisse aimer ce style de dessins, mais, en ce qui me concerne, cette volonté d'être le plus proche possible d'une forme de quotidien m'a laissé sur ma faim. À force de vouloir se confondre dans la crédibilité, j'ai trouvé que la banalité finissait part prendre le dessus, alors que le scénario plonge dans la science fiction et l'anticipation. Les illustrations ne sont pas désagréables, elles sont travaillées et prenantes, mais elles n'ont pas su me transporter dans cet univers de superscience et de superpouvoirs. Dans les séquences d'action, l'aspect humain phagocyte tout.



Je trouve que Brubaker, Hitch et Guice se sont acquittés avec application de leur tâche de ramener Steve Rogers au pays des vivants au travers d'un scénario prenant et de solides illustrations mais que beaucoup de scènes avaient un parfum de déjà vues et que les illustrations n'étaient pas sur la même longueur d'onde que l'histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Captain America - Marvel Deluxe, HS : Renai..

Moche.

Normalement, lorsque vous voyez Bryan Hitch comme dessinateur, vous êtes content. Mais pas là. C'est ce qu'il a produit de plus laid. Je ne sais pas si c'était pour se mettre au niveau de Butch Guice, mais c'est réussit dans le laid.

Côté scénario, ça se lit bien même si ce n'est pas spécialement original. En tout cas, je n'ai pas compris comment Cap revient ni comment Skull fait ce qu'il fait. Le plus amusant était les scènes avec Doom, les scènes les plus enthousiasmantes étaient celles dans le passé.
Commenter  J’apprécie          10
Captain America - Marvel Deluxe, tome 4 : L..

En conclusion, un excellent volume qui fait honneur à la série en revenant sur certainement la meilleure période de l'ère Brubaker.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
Captain America - Marvel Deluxe, tome 4 : L..

Apres la folie civil war j'avais envie de lire une suite tout en m'attardant sur mes deux personnages favoris : le soldat de l'hiver et le captain.

Ici on va suivre ce qui se passe suite à la civil war et à la décision du Captain de se rendre aux autorités compétentes car il était jusqu'à présent dans l'illégalité. Cependant les choses ne vont pas se passer comme il le faudrait et les espoirs se portent sur Bucky... Le monde peut il se passer d'un leader comme le captain ou les hommes peuvent ils se passer de supers héros ?

Personnellement j'ai adore le graphisme, l'histoire, la relation Bucky- Steve et tout ce qui touche au soldier de l'hiver qui a ici une place prépondérante.

À tous les fans de Bucky et de Steve je conseille cet opus en premier lieu.
Commenter  J’apprécie          10
Captain America - Marvel Deluxe, tome 4 : L..

Steve Rogers est mort. Ses amis vont tenter de découvrir qui l'a tué, mais surtout qui a orchestré cela. Ils vont se croiser au fil de leurs découvertes mutuelles et commencer à entrevoir le plan machiavélique ourdi par Crane Rouge. Un nouveau Captain America apparait à la fin du livre, mais peut il remplacer et faire oublier Steve Rogers ?
Commenter  J’apprécie          20
Captain America - Marvel Deluxe, tome 4 : L..

Le quatrième tome de cette collection Marvel Deluxe poursuit le run d’Ed Brubaker entamé lors du second volet. Si le début du run (La Légende Vivante) m’avait enthousiasme, la lecture du tome précédent (L’hiver Meurtrier) m’avait fait hésiter à poursuivre cette saga. Suite à de nombreux avis positifs, j’ai finalement décidé de m’attaquer à ce tome reprenant les épisodes #25 à #36 de la série.



L’album débute donc par le mythique épisode #25, déjà présent dans le troisième volet de Civil War, et marqué par la mort de Captain America. « Captain Amercia, le rêve est mort » se déroule donc après la mort de Steve Rogers et invite à suivre l’enquête des proches de Captain America, qui recherchent les véritables commanditaires de cet assassinat.



Si le run d’Ed Brubaker continue de mêler récit d’espionnage et action super-héroïque, il doit dorénavant se passer de son personnage principal. L’absence du personnage principal ne se fait cependant pas trop ressentir car Brubaker parvient à livrer un récit prenant autour des nombreux personnages secondaires. Outre Natasha Romanov (la Veuve Noire), Sam Wilson (le Faucon), Bucky Barnes (Le Soldat de l’Hiver) et la pauvre Sharon Carter, qui traquent les meurtriers de leur ami, le lecteur suit également les actions de Crossbones, Sin, Red Skull, Tony Stark et Nick Fury. Tous les éléments mis en place lors des deux tomes précédents s’emboîtent à merveille et le travail sur la psychologie des proches de Steve est remarquable.



Visuellement, le dessin est toujours assuré par Steve Epting et Mike Perkins, avec une petite préférence pour le travail du premier.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00
Captain America - Marvel Deluxe, tome 5 : L..

Le cinquième tome de cette collection Marvel Deluxe poursuit le run d’Ed Brubaker entamé lors du second volet. Si le début du run (La Légende Vivante) m’avait enthousiasmé, la lecture du troisième tome (L’hiver Meurtrier) m’avait fait hésiter à poursuivre cette saga. Suite à de nombreux avis positifs, j’ai heureusement poursuivi l’aventure et littéralement dévoré le tome précédent (Le rêve est mort).



Ce cinquième volet, qui reprend les épisodes #37 à #48 de la série, est donc le deuxième qui se déroule après la mort de Steve Rogers. Si le volume précédent invitait à suivre le deuil et l’enquête des proches de Captain America, à la recherche des véritables commanditaires de cet assassinat, celui-ci invite à suivre les premiers pas de Bucky Barnes dans le costume de Captain America.



Celui qui était encore l’ennemi de Captain America au début du run de Brubaker doit dorénavant poursuivre l’œuvre de son ami et faire honneur au costume à la bannière étoilée. Dans un premier arc, il doit tout d’abord contrecarrer les plans de Crâne Rouge, d’Arnim Zola et du Docteur Faustus, qui manipulent le sénateur Gordon Wright afin d’en faire le nouveau Président des États-Unis. En parallèle, le lecteur suit également le sort de Sharon Carter, qui est toujours retenue prisonnière par Crâne Rouge. Lors du deuxième arc, Bucky range provisoirement son costume de Captain America pour aller affronter quelques démons du passé. Dans cette histoire (légèrement capillo-tractée) qui implique la Torche Humaine (Jim Hammond), Bucky doit affronter Batroc, l’Homme sans Nom et le Professeur Zhang Chin.



Le run d’Ed Brubaker continue donc de mêler efficacement récit d’espionnage et action super-héroïque, avec une petite touche de fantastique. La série doit certes se passer de son personnage principal, mais Brubaker a encore quelques surprises dans son sac, comme laisse suggérer la couverture de cet album, où deux Captain America s’affrontent. Un de perdu… et déjà deux de retrouvés. Brubaker se sert aussi habilement de la mythologie de ses personnages, intégrant plusieurs éléments/personnages beaucoup plus anciens à son intrigue.



Visuellement, le travail de Steve Epting au dessin est toujours aussi remarquable et ses quelques suppléants (Roberto De La Torre et Luke Ross) ne sont pas en reste.



Un bon tome !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Captain America - Marvel Deluxe, tome 6 : U..

Ce tome constitue une transition entre l'intronisation de James Barnes comme nouveau Captain America et (comme son titre l'indique) le retour de Steve Rogers dans Captain America: Reborn. En plus il contient plusieurs éléments plutôt hétérogènes.



La première partie se compose de 14 pages mélangeant textes et illustrations de Marcos Martin et constituant un rapide historique de la carrière de Steve Rogers. Le texte est très concis et il s'adresse aux lecteurs qui n'ont jamais entendu parler de Captain America. Les illustrations sont dans un style naïf avec une mise en page très élaborée.



Vient ensuite l'épisode 49 de la série mensuelle. Cette partie se concentre sur Sharon Carter dont les souvenirs commencent à remonter à la surface consciente et sur Sam Wilson (Falcon) qui est la recherche du Captain America des années 50 (Bad Cap). On passe ensuite à l'épisode 50 de la série continue qui se focalise sur James Barnes (ex-Bucky, maintenant Captain America) et sur plusieurs de ses anniversaires au travers des années. Les 2 épisodes sont écrits par Ed Brubaker qui maîtrise son sujet et qui sait remettre en valeur Sharon Carter en lui faisant reprendre en main sa vie et laisser derrière elle son statut de victime. Les illustrations sont signées de Luke Ross qui réussit à égaler Steve Epting en terme de composition et qui a trouvé en Rick Magyar un encreur qui sait mettre en valeur ses dessins.



Marvel ayant décidé de reprendre la numérotation originale de la série, on passe ensuite au numéro 600 de la série mensuelle qui se décompose en 3 parties. Tout d'abord, Ed Brbubaker et Jackson Guice nous emmène faire le tour des personnages qui rendent un hommage à Steve Rogers à l'occasion du premier anniversaire de sa mort. L'intrigue générale continue à avancer de manière captivante au fur et à mesure des remémorations de Sharon Carter. Ensuite, Roger Stern a droit à 10 pages pour évoquer les personnages qu'il avait introduits quand il écrivait les scénarios de Captain America. Cet historique mettant en scène Bernie Rosenthal ne parlera pas à tout le monde, mais il est agréable à lire et il dévoile un pan du passé de Steve Rogers sortant de l'ordinaire (Captain America concourant à la présidence des États-Unis). Cet épisode se termine par 10 pages écrites par Mark Waid qui met en scène une vente aux enchères d'objets ayant appartenu à Captain America, avec une apparition de Stan Lee en guest star. Cet intermède est agréable à lire, sans être indispensable.



Et le tome se termine sur l'épisode 601 de 40 pages illustré par Gene Colan. Captain America et Bucky sont confrontés à des vampires dans un village belge en février 1945. Gene Colan est la référence en matière de vampires : jetez un coup d'oeil sur Essential Tomb of Dracula 3. Il signe là des dessins au crayon, sans encrage. Sa mise en page est toujours aussi inventive, sa capacité à rendre le mouvement est de l'ordre du surnaturel. Et Ed Brubaker en profite pour rappeler que pendant la guerre il y a des morts, que James Barnes sait se servir d'une arme à feu et que le Baron Blood fait toujours partie de la continuité de Captain America.



Alors même si ce tome s'apparente à un patchwork, cet état de fait n'a en rien gâché ma lecture grâce au développement de l'intrigue globale réalisé par Ed Brubaker et aux différents illustrateurs très compétents.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ed Brubaker (1137)Voir plus


{* *}