Ils me faisaient penser à un couple de Noirs que j'avais rencontrés. C'étaient des enseignants d'une quarantaine d'années qui avaient -peut-être l'ont-ils encore- un vieil appartement dans le Bronx. Ils passaient tous leurs étés à Paris et, rentrés chez eux, ils ne parlaient plus que français, cuisinaient à la française, lisaient des journaux français... La porte de leur logement refermée, ils n'étaient plus dans le Bronx, mais à Paris.
Ça, mon vieux, élever les gnards, c'est l'affaire des gonzesses. C'est la nature qui veut que ça se passe comme ça. J'ai vu les films sur les lions, le roi de la jungle, qui le prouvent. Le mec passe son temps à tirer sa crampe et à roupiller pendant que bobonne lui amène la bouffe et s'occupe des lionceaux. C'est la nature, mon pote, et on en fait partie.
Jean Rostand a écrit : "Tuez un homme et vous êtes un assassin. Tuez-en des millions, vous êtes un conquérant. Tuez tout le monde : vous êtes Dieu " ou quelque chose d'approchant. Je suis dans ma période de divinité !
Ce qui est marrant avec les poulettes blanches, quelle que soit leur dégaine, c'est qu'elles sont intimement persuadées que leur couleur de peau est plus irrésistible que toute autre.
Un lorgnon à monture d'or, attaché au revers de sa veste par un ruban noir, chevauchait délicatement son gros nez. Bobby Becker voyait très bien, mais du temps de la prohibition, quand il pilotait des camions d'alcool, quelqu'un lui avait dit que des lorgnons lui donneraient l'air distingué.
Tommy était sur le ring, en train de se faire dérouiller, comme d'habitude. Acculé aux cordes, assis pour ainsi dire sur celle du second rang, il se tenait tout recroquevillé en se servant de ses mains gantées de cuir comme d'un bouclier pour se protéger le visage. Il avait pour adversaire un jeune gars vigoureux qui venait de se mettre à taper des deux poings comme un sourd, dans un accès de frénésie farouche.
Après une douche froide, je m'étendis sur le lit pour me livrer à l'occupation dans laquelle j'excellais depuis le début de cette affaire : la sieste.
Après avoir végété des années - tour à tour comédien sans talent, cornac pour touristes, obscur speaker à la radio- il avait enfin trouvé sa voie à la télé.
Nouveau sourire, protecteur cette fois. Ouais, les Blancs sont capables de vous dire les choses les plus stupides et ce n’était pas la première fois que je rencontrais des gens comme elle. Au moins était-elle gentiment stupide, trop d’entre eux l’était odieusement. (p. 59)
Le progrès a supprimé les distances... Bon, et alors?