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Critiques de Edgar Sekloka (8)
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Coffee

j'ai aimé lire ce livre car il m'a ému. Koffi le personnage principal âgé de 7ans au début du roman est confronté à une existence difficile; a laquelle on ne peut être que sensible .



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Adulte à présent

Première partie : le Cameroun, la cadette, quinze ans. Une manifestation qui tourne mal, sanglante, famille massacrée ; un voisin l’aide à s’enfuir : elle s’envole pour les États-Unis. Deuxième partie : New York, le fils, treize ans. Parents aigris, petites vies, mal choisies : il étouffe, rêve d’un avenir différent, loin des colères de ses aînés, de leurs petits trafics. Troisième partie : les routes de la cadette et du fils se rejoignent ; ils doivent d’abord supporter la présence l’un de l’autre, imposée, puis s’apprivoisent à leur manière, bancale, tâtonnante. De Douala à New York, la violence, à divers degrés, est bien présente. Les choix déroutants et nécessaires aussi. Ceux qui poussent à devenir adulte à présent, malgré soi. La réalité abrupte de ces deux adolescents est portée par une écriture exigeante, précise, ciselée, hachée mais harmonieuse, extrêmement poétique. Plaisante à la vue, plaisante à l’oreille : je n’ai pu m’empêcher, régulièrement, de me lire à voix haute des passages pour entendre pleinement, à travers les sonorités habilement agencées, la musicalité de la langue. Un vrai grand plaisir de lecture. Et n’hésitez pas au passage à écouter l’album de Milk Coffee & Sugar dont Edgar Sekloka est le coleader : vous y retrouverez des textes forts portés par des mots percutants !
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Adulte à présent

Ce roman d'Edgar Sekloka, publié chez Sarbacane dans la collection eXprim', dégage une force incroyable. Dans ces mondes régis par la haine et la violence, on rencontre deux adolescents aux envies d'ailleurs et de meilleur ! Mais sortir seul de l'horreur n'est pas simple. En unissant leurs forces, l'enfance pourra mourir pour laisser place à l'âge adulte.
Lien : http://litterature-jeunesse...
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Coffee

"1974. C'était né". Ainsi débute "Coffee", avec l'annonce peu commune de la naissance de Koffi. 1974, 1985, année scolaire 1990-1991, 1995, fin des vacances d'hiver 1996, printemps 2002..., et ainsi de suite: on suit la vie de notre personnage, pré-ado aux responsabilités précoces, ado solitaire, jeune adulte secret cherchant l'amitié et l'amour sans vouloir se dévoiler complètement, adulte aux non-dits étouffants.

Chaque chapitre commence avec une date suivie le plus souvent d' un court paragraphe situant l'ambiance générale: "c'était l'époque des 2CV, des RER à deux classes, des métropolitains sans vigiles ni pirates", "c'était l'époque du football de Basile Boli, de Jocelyn Angloma", "c'était l'époque de l'euro et des 35 heures"... Parfois, une citation. Et toujours, tout au long du roman, un texte ciselé, une langue précise, percutante tout en étant poétique, fleurant la rime.

Le tout est un peu triste, mais porté par une si belle écriture que le livre se dévore. Edgar Sekloka, un auteur à suivre. Et en attendant le prochain roman, vous pouvez vous laisser épater par la même passion de la langue et le même regard sans concession sur la vie dans les textes écrits pour le groupe hip hop/jazz dont il fait partie: Milk Coffee and Sugar.
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Adulte à présent

Au Cameroun, la Cadette est en colère contre l'engagement politique de son père, qui les met tous en danger. Ils font pourtant partie des privilégiés, ils ont une belle maison. Et la Cadette, elle veut vivre, tout simplement. Mais lorsqu'elle perd sa famille, c'est pour sa survie qu'elle lutte. A New-York, le Fils étouffe dans son appartement trop petit, entre ses deux parents qui ne se supportent plus. Le Fils aimerait bien ne plus se préoccuper d'eux, et vivre sa vie. Mais surout, la cadette et le Fils vont être amenés à se rencontrer, à New York.



J'ai l'impression qu'autour de moi, ce roman a beaucoup plu. Et pourtant, j'avoue que j'ai eu du mal à entrer dedans, je n'ai pas vraiment "accroché" à la première partie du livre, celle qui se passe au Cameroun. Je ne me suis pas vraiment attachée à la cadette, et j'ai été quelque peu agacée par l'évocation récurrente (voire répétitive) de son grain de beauté à la main.



En revanche, j'ai beaucoup aimé la vie New-Yorkaise du Fils, dont l'auteur dépeint le quotidien de manière très réaliste, parlante. J'ai particulièrement apprécié les moments durant lesquels il est en cours, peinture joyeusement cynique de ces classes de collège ingérables. Mais surtout, le fils a une personnalité attachante, et on a vraiment envie qu'il s'en sorte. La partie narrant la rencontre des deux personnages est également réussie, j'ai aimé la relation qui se tisse entre eux, et je l'ai trouvée très crédible.



Ce roman est également une belle leçon de survie en milieu hostile. Les deux jeunes gens s'adaptent, plient mais ne rompent pas devant la violence, que ce soit celle de la guerre ou du quotidien. Mieux, ils restent capable d'aimer, de se préoccuper des autres. Enfin, il faut rendre hommage au style de l'auteur, fluide, rythmé, musical. Ce qui n'est pas un hasard, puisque Edgar Sekloka fait aussi de la musique avec son groupe, Milk Coffee and Sugar.



Il en résulte que c'est un bon roman, mais qu'il brille plus par sa construction et sa langue que par l'histoire ou les émotions ressenties par le lecteur. En effet, je me suis surprise à rester un peu "en-dehors" de l'histoire, et à ressentir peu de choses face à des évènements qui auraient du m'émouvoir. Ainsi, en refermant le roman, et même si j'ai apprécié la fin, j'ai eu comme un goût d'inachevé.



Mais je dois reconnaître que globalement, les romans de cette collection sont d'une telle qualité que je commence à devenir plus exigeante (trop ?). De plus, tout est une affaire de goût, et je vous invite à vous faire votre propre opinion !
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Coffee

L’histoire : Koffi s’occupe de sa mère, souvent saoule, et tente de grandir.

Notre avis : Ce roman présente la vie de Koffi, depuis l’avant de sa naissance jusqu’à un âge bien avancé.

L’auteur situe chaque époque avec précision et propose même une version du futur.

Lisez la suite en cliquant sur le lien !
Lien : http://123otium.canalblog.co..
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Adulte à présent

- Le livre se découpe en trois parties. Je vais vous parler du livre à partir du même schéma :)



- Dans la première, on fait connaissance avec la Cadette. J'ai adoré cette partie au Cameroun, pourtant je pensais que ça allait être la partie de l'histoire que j'allais le moins apprécier. La Cadette a une vie plutôt confortable mais tout éclate lorsque la guerre se déclare dans son pays, dans son village et ruine sa vie. Avec l'aide de Bienvenu, elle va lutter pour sa survie, pour la libération. C'est une jeune fille de 15 ans mature, qui rêve de sa vie perdue, et aspire à mieux. J'ai beaucoup aimé ce personnage, sauf son petit "délire" avec son grain de beauté (j'avoue que je n'ai pas vu du tout ce que ça venait faire là).



- Dans la seconde partie, nous suivons la vie du Fils de Lode, dans un quartier pourri de New York. Qu'est ce qu'elle m'a énervée Saskia !!! Je n'en pouvais plus de cette femme. Même si j'avoue que Lode n'est pas non plus un modèle. C'est dans une cellule familiale brisée et pleine de colère que le Fils, 13 ans, tente de s'en sortir. Il rêve d'une meilleure vie, d'un père plus battant et d'une mère moins gueularde. Grâce à l'arrivée de la Cadette il va s'ouvrir aux autres (enfin, à elle surtout) et elle va lui insuffler l'envie de se donner les moyens de s'en sortir.



- Et dans la dernière partie, ces deux jeunes adolescents se rencontrent. Cette partie du récit se déroule vite, si bien qu'à la fin on a un sentiment de manque. Je pense que le contenu y aurait gagné à être plus étoffé. C'est justement le moment où l'on apprend à connaître les personnages, à se passionner pour leur "relation" ; et hop ça s'arrête.



- L'écriture de l'auteur est particulière. On y sent une certaine musicalité, le récit sonne comme une chanson. A vrai dire, certains passages m'ont fait penser à Mathias Malzieu. Les descriptions en général sont très bien, mais il y a eu certains passages qui m'ont paru assez lourds. Par exemple lorsque le Fils se balade dans la ville, je ne vois pas pourquoi on nous dit le nom des rues où il passe (sans autre description que le nom). Certains passages saccadés m'ont aussi "gênée". Voici deux citations pour vous montrer ce que je veux dire : "Derrière lui, les cris cessent. Dîner malgré tout, politesses" et "Et elle s'endort. Cauchemar bientôt, brume longtemps, images de mise à mort." . J'avoue ne pas avoir saisi ce que l'auteur a voulu transmettre avec de telles phrases courtes. J'ai été perturbée dans ma lecture lol.

Une certaine distance est mise par rapport aux personnages, mais je dois avouer que ça ne m'a pas gênée. Le seul truc qui m'a embêtée c'est qu'ils n'ont pas de nom ! Mais c'est sans doute parce que je n'ai pas l'habitude ;)



- Pour conclure, j'ai beaucoup aimé cette histoire. J'ai aimé les deux personnages principaux : le Fils et la Cadette. Je regrette juste que la fin soit si précipitée et que l'auteur n'ai pas donné plus de place à l'histoire commune des deux jeunes :)
Lien : http://lectures-petit-lips.b..
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Coffee

Lecture jeune, n°127 - « 1974. C’était né. C’était l’époque des coupes afro, des vestes pailletées et des pantalons à pattes d’éléphant pour ceux dont les moeurs sexuelles libérées réchauffaient une planète congelée. » Ainsi commence la vie de Koffi Ivimey, dont le récit – à la troisième personne distanciée – courra sur soixante années : d’une naissance « aux forceps » jusqu’à à la mort du père – dans un dernier chapitre intitulé « Recommencement » : « 2 et 3 janvier 2034. C’était toujours la même époque pour l’Afrique nègre ». Un enfant entre deux absences, celle d’une mère alcoolique et délaissée qui mettra fin à ses jours et d’un père adultère et carriériste : « je suis comme eux, sans personne ». Entre deux cultures également, l’Afrique rêvée et la France des « noirs en cravate ». L’enfant se construit une carapace et devient un adulte incapable de communiquer, dur et solitaire. Il se choisit un ami, Wladimir, un jeune « black » tchatcheur et ambitieux, et une jeune femme blanche, Lise, qu’il a du mal à aimer. Koffi avance dans la vie, blessé, sans se confier, de plus en plus féroce pour son entourage.



Un ouvrage âpre et captivant. Dans une langue vivante et rythmée, Edgar Sekloka, slameur et rappeur, construit un premier roman à l’univers singulier. La violence des relations y est constante, oppressante pour le lecteur… Le personnage de Koffi, malheureux, enragé, dérange. À découvrir.



Hélène Sagnet
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