Citations de Eduardo Jauregui (51)
J'étais avec ma mère. Et je savais à présent que jamais elle ne me quitterait. Simplement parce que c'était impossible. Elle était là, avec moi, maintenant et toujours, comme les étoiles qui, qu'on les voie ou non, continuent à tourner autour de nos vies.
c'était son désir de liberté qui avait été à l'origine de l'achat des Rossinante (camping-car) suc-cessifs, c'était son intuition qui la faisait choisir les parcours, les destinations, les moments pour s'arrêter et ceux pour continuer.
tu te moques de ce qui peut t'arriver doré-navant. Tu acceptes chaque moment parce que maintenant tu vois tout de haut, avec de la distance. Et si tu peux accepter ce qui t'arrive, quel que soit ce qui t'arrive, alors tu es libre.
Cette chatte m'avait accompagnée jusqu'ici, jusqu'au bout de mon monde. Elle était là pour me donner sa tendresse, sans rien demander en retour.
Elle était avec moi, tout simplement. Ici et maintenant.
Dans le seul endroit et le seul temps que connaissent les chats.
je savais bien que dans les livres se cachaient de petites et grandes leçons à même de nous aider à donner un sens à la vie. Des vérités se glissaient au milieu des mensonges de la fiction.
C'était la découverte, ou plutôt la confirmation, que la magie existe bel et bien en ce monde. (page 246)
J'ai pensé à siffler. Le seul son qui sorti de ma bouche était une sorte de chuintement que je faisais dans mon enfance, un signe de ralliement secret du Club des Lynx, le genre de choses qu'on noublie jamais. (fin page 44 + début 45)
Tout en regardant les nuages de poussière se déplacer dans l'air du salon, éclairées par un rai de lumière, je me disais que je devais quand même être un peu givrée... Sans parler des voix que j'entendais... Un chat qui parle, rien que ça ! (fin page 38 + début 39)
La première fois que je l'ai vue, elle est apparue comme par magie, comme les génies des lampes, mais sans nuage de fumée, sans musique céleste, et sans autre frottement que le ressassement de mes soucis. (page11)
"J'ignore si la réincarnation existe. Mais si c'est le cas, ce doit être assez semblable. Tu apparais au milieu de l'histoire. Tu explore le nouvel environnement. Tu noues des amitiés avec des personnes, des animaux et des plantes. Au moment où tu t'y attend le moins, il faut déjà s'en aller. Pour cette raison, d'après mon expérience, il vaut mieux voyager avec peu de bagages , et affronter la vie avec un esprit d'aventure. Dans chaque endroit, tu essaies de profiter de ce qui est bon, de supporter ce qui est mauvais, et surtout de laisser quelque chose de toi, de cette musiques que tu portes en toi et qui, même si on ne dirait pas, peut améliorer la petite portion de monde qu'il te revient de fouler d'un pied léger."
"La note vibra au centre de ma poitrine, s'enracinant, croisant, m'asphyxiant presque. Au moment où je pensais que je ne pourrais en supporter davantage, la fleur s'ouvrit en une mélodie de pétales improvisés, de notes veloutées, qui commencèrent à voltiger autour de moi, jaunes, rouges, violettes, me caressant la peau, dedans et dehors.
La salle disparut peu à peu, remplacée par un jardin, il pleuvait des pétales, le parfum. C'était ce que je craignais. Inévitable. Le son de nos propres coeurs"
Pour profiter de cette bonne odeur, c'est combien?
- Franchement, vous les humains, vous êtes d'un bizarre ! Il faut voir toutes les limites et les barrières que vous vous mettez à vous-mêmes.
La première fois que je l'ai vue, elle est apparue comme par magie, comme les génies des lampes, mais sans nuage de fumée, sans musique céleste, et sans autre frottement que le ressassement de mes soucis.
J'ai toujours dit qu'on devrait laisser la gestion de la Sicile à ses pâtissiers. Si on mettait autant d'art, de soin et d'honnêteté dans la politique que dans ces confiseries, tous nos problèmes prendraient fin du jour au lendemain (P.110-111).
le titre ne pouvait que m' attirer et je n'ai pas été déçue ............la douceur, la pitrerie et la sagesse du chat parcourent les acteurs de ce roman
Pour les Anglais, et encore plus pour les Anglaises, les boissons chaudes sont le remède idéal pour à peu près tout: se réveiller, se réchauffer, se rencontrer, planifier une fête, une stratégie commerciale ou une révolution. N'importe quel prétexte est bon pour un thé, un chaï, un rooibos, ou tout autre mélange d'herbes. C'est la panacée de l'âme britannique.
"Les chats sont plus indépendants lorsqu'ils ont des problèmes, mais vous, les humains, vous êtes plus comme les chiens. Vous avez besoin de votre meute".
"- Franchement, vous les humains, vous êtes d'un bizarre ! Il faut voir toutes les limites et les barrières que vous vous mettez à vous-mêmes. Vous êtes la risée du règne animal..."
Maintenant que Sybille était là, je me sentais plus rassurée. Et mes yeux s'étaient habitués à l'obscurité. Alors que j'enfilais mes chaussettes de laine préférées, j'ai remarqué la lumière qui filtrait entre les lattes du plancher. Je me suis mise à quatre pattes pour me rapprocher du sol. C'était difficilement croyable, mais, entre les rainures, je pouvais suivre vaguement les déplacements du locataire d'en dessous. Evidemment, on entendait distinctement ses pas.
- Tu te rends compte Sybille ! ai-je murmuré. Je peux voir marcher le voisin !
-Oui, et on le sent parfaitement, aussi, a fait la chatte en flairant le sol.
- C'est pas croyable, c'est quoi cette baraque ? Si je renverse une tasse de café, je brûle mon voisin !
- Pourquoi tu veux renverser une tasse de café ?
- C'et une façon de parler, Sybille ! Tu ne vois pas ? Cette maison est un vrai désastre ! Je le savais, je me suis fait avoir.
- Moi, je ne la trouve pas si mal, a dit Sybille en se vautrant sur le canapé. Elle me paraît confortable, chaleureuse. Je m'y sens très bien.
- Ce Pakistanais m'a roulé dans la farine, ai-je insisté. Il s'est bien fichu de moi. Comme Joaquín avec sa maîtresse, comme mon frère et mon père avec leurs foutus dettes. A croire qu'ils sont tous de mèche. Bonjour l'appart : un système électrique qui date du XIXe siècle, des murs en carton-pâte et une voisine psychopathe !