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Critiques de Élisabeth Barbier (46)
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Les Gens de Mogador (complet en 6 tomes)

Ah, " Les gens de Mogador", c'est toute mon adolescence! Je suivais avec passion le feuilleton avec les excellentes Marie-José Nat ,Marie-France Pisier et la délicieuse Brigitte Fossey. J'ai ensuite découvert les six tomes de cette histoire, offerts par mes grands-parents et c'est toujours avec une forte émotion que je relis la dédicace sur le premier tome, tracée de sa grande écriture généreuse par ma grand-mère : " Pour les quinze ans de notre chère petite-fille"...



Cette saga provençale s'étend depuis le milieu du 19 ème siècle jusqu'après la première guerre mondiale. Je la relis régulièrement, avec le même plaisir, c'est ma madeleine de Proust !



Dans le premier tome, nous voilà replongés en 1850. Julia Angellier, petite brune au tempérament affirmé , remarquable cavalière, refuse d'obéir à son père qui voudrait lui faire épouser un homme qu'elle n'aime pas ( eh oui, on en est encore là , à cette époque!) Son coeur bat pour le fougueux Rodolphe...



Outre le fait qu'elle restera enfermée au couvent jusqu'à sa majorité, elle devra affronter bien d'autres obstacles, après son mariage avec Rodolphe: Madame Vernet mère est un glaçon, elle ne voit plus sa famille, son père l'ayant reniée, et l'homme qu'elle aime se révèle égocentrique et colérique...



L'époque est bien retranscrite, le climat politique aussi, et on sent tout l'attachement de l'auteur à sa région natale, à travers les belles descriptions de la nature. Mais ce qui est le plus intéressant, dans cette saga, c'est le destin, sur trois générations, de trois femmes: Julia, la grand-mère , Ludivine , la belle-fille, et Dominique, la petite-fille.



Ce sont des très beaux portraits de femmes, observées avec finesse et sens psychologique que nous offre l'auteure. Courageuses, déterminées, elles défieront, chacune à leur manière, le monde machiste dans lequel elles vivent. A lire ou à relire, comme moi!



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Les gens de Mogador - Intégrale, tome 1

Et voilà... je l'ai terminé! Je l'ai dégusté par petites touches, pour le faire durer, l'ayant déjà lu et relu maintes fois. 1600 pages... et j'en aurais volontiers lu encore 1600 de plus bien que la dernière partie, "Dominique", soit celle que j'ai le moins aimée. Il faut bien sûr se replacer dans le contexte de l'époque, pas féministe pour un sou, mais cette petite bonne femme qui loupe sa vie par amour pour un homme marié - et qui le restera bien entendu! - m'a énormément agacée, j'aurais voulu la secouer comme un prunier; preuve, s'il en est, que l'on s'attache vraiment aux personnages d'un roman!
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet ..

Provence, 19ème siècle. Lorsque Julia Angellier arrive en âge de prendre un époux, c'est vers les fils de l'aristocratie que va la préférence de son père , un monarchiste traditionnel. Mais ces beaux partis ne font guère rêver la vive Julia : son coeur est pris par Rodolphe Vernet, jeune bonapartiste dont la famille a épuisé les restes des fastes d'Antan qui ont fait les beaux jours de leur domaine "Mogador". Le père de Julia s'oppose à cette union mais rien, pas même le couvent, ne pourra faire changer Julia d'avis. Ce premier tome de la saga "Les gens de Mogador" nous raconte l'histoire d'un Amour triomphant. Julia et Rodolphe se battront envers et contre tous, pourront fonder la famille qu'ils souhaitent et tendent à rendre à Mogador la beauté qui fut la sienne autrefois. Mais la vie ne leur fera pas de cadeau, et ils devront payer un lourd tribu.

Une saga que j'ai découvert à l'adolescence et que je me lasse pas de redécouvrir régulièrement. J'aime particulièrement les caractères entiers des personnages de ce volet. A lire et à relire !
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet ..

Tellement lu et relu toute la série que mes bouquins tombaient en poussière! A racheter d'urgence donc! Je vous signale à ce sujet que la série complète vient d'être rééditée, en un seul volume de plus de 1000 pages, chez OMNIBUS sauf erreur. La série télé ressort également ces temps en DVD.
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia

"Les Gens de Mogador" revêtaient pour moi un aspect un peu mythique tant j'ai entendu l'une de mes grand-mère et certaines de mes tantes en parler les yeux énamourés et des accents de passion dans la voix.

Pour elles qui avaient lu les livres et dévoré avidement le feuilleton télévisé, Mogador semblait un havre, un paradis livresque comme ont pu l'être pour moi Poudlard, la cour de Louis XIII, Avalon ou encore Downton Abbey...

Forcement, tant de feu n'a pu que m'influencer et j'étais curieuse de découvrir ces gens de Mogador, d'y faire moi aussi mon nid à l'instar de certaines lectrices de ma famille.

Je ne suis jamais tombée sur la série. Quant aux livres, impossible de remettre la main sur les exemplaires familiaux que des décennies de vies ont dû éparpiller aux quatre vents. J'avais donc plus ou moins renoncé à ma tentation mogadorienne jusqu'à ce que j'apprenne qu'Archipoche rééditait la sage imaginée par Elizabeth Barbier.

Je l'avoue, je partais conquérante et sûre de moi: après tout les sagas familiales, j'adore ça, surtout si elles se font aussi fresques historiques.

Et puis le XIX°siècle, le Second Empire... Comment résister? Comment ne pas y croire?



C'est dans ces très bonnes dispositions que je me suis jetée dans la lecture, avec une délectation aussi gourmande... que brève...



N'en déplaise à ma grand-mère (et que son fantôme vienne me hanter, après tout, je ne demande que ça!) et à mes tantes, je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire de Julia et des siens, pas plus que je ne me suis sentie fascinée ou accueillie à Mogador...



La jeune Julia Angellier est jolie, piquante et passionnée. Rebelle aussi. Son père est quant à lui un riche propriétaire terrien dont la loyauté ne sert d'autre maître que la monarchie et les Bourbon. Alors qu'il cherche à sa fille un parti convenable, cette dernière tombe éperdument amoureuse de Rodolphe Vernet, beau et ténébreux comme il se doit, riche et heureux propriétaire du domaine de Mogador.

Bien sûr que ce fol amour est partagé, sans quoi, il n'y aurait pas d'histoire.

Bien sûr que cette passion est pourtant interdite, sans quoi, il y aurait encore moins d'histoire.

Et pour cause, Rodolphe est un bonapartiste convaincu... L'équivalent du diable incarné pour Alfred Angellier qui éconduit donc le prétendant de sa jolie Julia sans cérémonie, à grands renforts de cris et d'insultes.



La jeune fille pourtant ne renoncera pas, pas plus que son amoureux et tant pis si pour gagner le droit d'être ensemble ils sont contraints de braver toute la bonne société d'Avignon, leurs familles, Dieu et les hommes.



Sur le papier, tout cela était on ne peut plus prometteur, mais cela n'a pas fonctionné avec moi. J'ose avancer l'hypothèse que la prose d'Elizabeth Barbier a vieilli et qu'elle est devenue par trop désuète. Il ressort en effet de son écriture quelque chose d'un peu suranné et de plat quand elle ne flirte pas avec la mièvrerie.

Au delà de l'aspect stylistique, le fond de l'ouvrage ne m'a pas non plus convaincue. Alors que la quatrième de couverture chatoyait de promesses avec les mentions conjointes des royalistes et des bonapartistes et me laissait penser que j'étais en possession d'une saga au cœur de laquelle le contexte historique se déploierait, riche, approfondi, pointu, il est en réalité complètement sous-traité, paysage vague, floue, prétexte à une romance qui n'est pas plus convaincante tant elle est mièvre, convenue. Tant elle a vieilli. Le personnage de Rodolphe m'a paru par ailleurs on ne peut plus antipathique. Alors oui, on ne peut demander aux années 1940 de créer des héros qui ne soient pas des caricatures de masculinité mais tout de même, certains romans plus anciens ont produits des personnages bien plus subtiles, profonds... Julia n'est pas en reste: une Scarlett O'Hara délavée, ternie et tout aussi écervelée, si ce n'est plus.

Quand aux autres... Des caricatures...



J'ai donc refermé "Julia" avec une pointe de déception au cœur et la conviction que je ne lirai pas les cinq volumes suivants. Tant pis pour la légende familiale, je sais qu'au fond, elles me pardonneront.
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Les gens de Mogador - Intégrale, tome 1

Et voilà... j'ai craqué, comme prévu, et acheté ce pavé de 1600 pages où toute l'histoire est réunie en un seul volume. En plus, ce livre est joli, imprimé sur un papier très fin; bien sûr, pour tout réunir en un seul volume il a fallu utiliser de très petits caractères et cela peut être pénible pour certains. Personnellement, comme je connais déjà ce roman par coeur, je le relis par petites touches, ayant également d'autres livres en "chantier". Je savoure, je déguste, je me régale à ainsi retrouver tous ces personnages que j'aime tant et l'atmosphère unique de la Provence à cette époque.

Je rappelle que la série TV vient également de sortir en DVD. Inutile de vous dire que je l'ai aussi achetée!
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Les gens de Mogador, tome 5 : Dominique (1/2)

Tous les enfants de Ludivine et Frédéric Vernet ont quitté le domaine hormis la jeune Dominique, qui tente vaille que vaille de sauver Mogador, de continuer à faire prospérer cet héritage familial, ce qui n'est pas facile avec la guerre qui dure. Lorsque celle-ci se termine, la douce Dominique n'a pas le coeur à faire la fête avec les jeunes de son âge, elle attend le retour de celui qu'elle aime en secret, Numa, son cousin, et cela depuis son plus jeune âge. Elle espère de tout son coeur que celui-ci lui déclarera son amour en rentrant de la guerre, malheureusement pour elle, les choses ne se passeront pas comme elle l'aurait voulu. Numa lui avoue qu'il a rencontré une jeune fille dans l'est, et qu'elle attend un enfant.

Pour Dominique, c'est le fin de tous les espoirs.

La suite des romans d'Elisabeth Barbier avec une troisième héroïne plus douce que les deux précédente, ce qui la rend plus attachante encore que sa mère et sa grand mère. J'ai adoré relire cette saga que j'avais déjà tellement aimé il y a bien longtemps.
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Les gens de Mogador, tome 3 : Ludivine (1/2)

Après la douce Julia et le flamboyant Rodolphe, c'est avec Frédéric, le fils de ces derniers et Ludivine Peyrissac que nous continuons de partager la vie des gens de Mogador en ce début du vingtième siècle.

En effet, Frédéric, qui prend en main le domaine, tombe amoureux de la jeune Ludivine, orpheline, et leur union sera une succession d'orages, de disputes et de réconciliations, entre celui qui, comme son père, aime sa liberté, et la jeune femme qui en manque d'amour dans sa jeunesse, est très possessive avec le nouveau maître de Mogador et le besoin d'être aimée à tout prix. Il en découlera une brouille entre Frédéric et son frère, qui quittera Mogador. De nombreux enfants naîtront de cette union orageuse, tapageuse.

Quel bonheur de lire et relire cette saga, ou chaque tome est à la hauteur de la précédente. Les années passent mais le plaisir de leur lecture reste entier.

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Les Gens de Mogador (complet en 6 tomes)

C'est bien simple. La citation de Joël Dicker que j'ai mise en illustration de mon profil, sur la fin d'un roman (ou d'une saga) s'applique exactement à ce que j'ai ressenti à la lecture du livre "Les Gens de Mogador", lorsque j'ai refermé le sixième volume.



Je les possédais depuis un certain temps déjà. Mais je n' avais encore rien lu. J'avais bien entendu vu et revu le feuilleton, avec ses qualités et ses défauts (les nombreuses trahisons quant à l'histoire écrite par Elisabeth Barbier mais le choix heureux de certains acteurs et actrices, on n'eût pu rêver mieux que Marie-France Pisier pour tenir le rôle de Ludivine Vernet) mais de temps en temps, je prenais le livre, je lisais quelques pages, et puis, je le laissais, je ne sais pas pourquoi.



Un jour, je l'ai repris. De mémoire, il commence par "L'aire sans ombre brasillait sous le soleil de juin". Julia s'apprête à se rendre au Grand Frigolet, chez sa cousine Olympe, où elle sait rencontrer Rodolphe Vernet, "fils de demi-solde" et bonapartiste, alors qu'elle appartient à une famille de "Blancs". Et l'un après l'autre, j'ai lu les deux volumes de Julia, du Second Empire à la fin du XIXème siècle... Avec son lot de morts terribles - et terriblement décrites... Par la veuve d'un médecin.



Puis les deux volumes de Ludivine Peyrissac, prise entre sa passion absolue pour son mari, Frédéric, et celle, non moins absolue, que lui voue son beau-frère, Hubert Vernet. Sa vie finit tragiquement en 1917. Jeune encore, Ludivine est rongée par les deuils successifs qui l'ont frappée, et meurt de la tuberculose.

Et c'est avec la mort des siens, "Papa, Mamé (Julia Vernet, morte en 1913), François, et Christine", que Dominique Vernet, la cadette de Ludivine et Frédéric, découvre l'étendue de sa solitude.



Et enfin, les deux volumes de Dominique, et le récit de son incroyable liaison de vingt années avec son cousin Numa Vernet, de la branche camarguaise des Vernet, marié et père de famille (j'ai regretté, pour ma part, qu'elle n'épouse pas Louis Bresson, un ami d'enfance, mais bon, c'est ainsi). C'est là la principale trahison du feuilleton par rapport au livre. Dans le feuilleton, la liaison de Numa Vernet et de Dominique s'arrête, dans les années 20, du fait des infidélités de Numa. Dans le livre, Dominique et Numa s'aiment jusqu'au bout du roman, malgré les attaques qui ne leur sont pas épargnées, malgré l'ostracisme qui frappe Dominique, au début, et malgré les fameuses infidélités de Numa Vernet.



Quand j'ai eu terminé le dernier tome, je l'ai refermé, je l'ai déposé et je suis restée immobile, tout un temps, incapable de penser à autre chose. Ils étaient tous là, les Vernet, leurs amis et connaissances, leurs maisons, voire, leurs serviteurs, Victor, Philo, Mathilde... Vivants, de chair et de sang, et je ne pouvais me résoudre à les quitter. Ni eux ni la Provence.



C'était l'été, un été qui ressemblait à la Provence, alors, j'ai repris le premier volume, Julia Vernet, tome 1, "L'aire sans ombre brasillait sous le soleil de juin" et j'ai tout relu. Du début jusqu'à la fin.



Je rapprocherais volontiers cette oeuvre, qui brosse un portrait de la Provence, du Second Empire à l'été 1943, à une autre saga d'une écrivaine du Midi, "La surprise de vivre", de Jeanne Galzy (Prix Femina avec "Les allongés"). Une même passion absolue anime les différents personnages, il y a aussi la Camargue et une famille camarguaise, les Parazol, la passion des chevaux "La cavalière", mais les Deshandrès, eux, la famille de Montpellier, décrite par Jeanne Galzy sont protestants, tandis que les Vernet son catholiques.



Disons que les Gens de Mogador est une oeuvre plus "romanesque" et romantique, tandis que "La surprise de vivre" est plus "littéraire", plus complexifiée, plus audacieuse aussi, mais il y a bien des affinités entre les deux femmes, me semble-t-il.
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Les gens de Mogador - Intégrale, tome 1

Saga familiale qui a bercé toute mon adolescence. Mes goûts littéraires ont évolué depuis mais j'en garde pourtant un souvenir marquant et ému.



L'histoire des Gens de Mogador se déroule sur 3 générations de femmes, du Second Empire jusqu'à la Seconde guerre mondiale. Pas de secret de famille ni de grande trahison, L'auteur raconte plutôt l'intimité de ces femmes dans leur maison, leurs sentiments, leurs joies et le regard qu'elles portent pour leur mari et leurs enfants.



Julia mon époque préférée. Le première partie est la confrontation de deux volontés, la père de Julia royaliste, et Julia elle-même qui épouse un bonapartiste. Dans la seconde partie, c'est l'époque des robes à crinoline et des premières expositions universelles mais c'est aussi celle des deuils où l'on meurt encore en bas âge, de la tuberculose et de la guerre franco-prussienne de 1870.



Ludivine dans la première partie va faire passer son couple avant sa famille. C'est une femme qui se lance dans une quête éperdue de l'amour absolu et très souvent destructeur. Dans la seconde partie, c'est l'insouciance de la Belle-Epoque, de la modernité et de la Grande Guerre.



En 1918, au moment où la réputation d'une femme compte encore beaucoup, Dominique sacrifie sa vie pour pouvoir vivre son amour avec un homme marié. Malgré le scandale, elle campe sur ses positions.
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet ..

J'avais la série complète en livres de poche; je les ai tellement lus et relus qu'ils tombent en morceaux et que je vais devoir les racheter!
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet ..

Superbe portrait de femmes à Mogador, en Provence. A lire pour les lecteurs appréciant les longues descriptions et les saga familiales (telles que les Jalna de Mazo della Roche).

On suit la vie de Julia, Ludivine et Dominique à Mogador, les histoires familiales sont superbements bien décrites. Enfin bref, très belle saga.
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet ..

Superbe saga familliale où s'entrecroisent le destin de trois couples à la fois fragiles et soudés qui feront de Mogador un magnifique théâtre de vie. Trois générations, trois époques tantôt sereines tantôt troublées par la guerre ou les inondations, trois tranches de vie bien ciblées.

A lire ou à relire.
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Les gens de Mogador, tome 6 : Dominique (2/2)

Avide de littérature classique et bien que n’ayant pas découvert les premiers volets de cette saga familiale, j’ai plus qu’été tenté de découvrir cette dernière, mettant à l’honneur nos chères contrées provençales. Ne lisant que trop peu de littérature française, c’est confiant et intrigué que j’ai débuté ces derniers volets et j’en ressors agréablement surpris malgré quelques manques quant à la prose d’Elisabeth Barbier.



Bien que pourtant pas si ancienne que cela, je dois bien admettre avoir trouvé que cette dernière m’a semblé par moments quelque peu datée et avoir assez mal vieilli. Je m’attendais à découvrir un style davantage satiné et aérien et j’ai été assez déçu de faire face à une plume manquant parfois de style, de rythme et d’accroche. Le tout se lit finalement avec simplicité et fluidité malgré un dynamisme lent à se mettre place. Néanmoins et une fois passé la première partie introductive – me permettant aisément de trouver mes repères malgré l’absence de lecture des précédents volets – il est indéniable que l’auteure est parvenue à me convaincre et à me transporter au cœur d’une romance dramatique et émouvante à parcourir. A travers cette dernière, Elisabeth Barbier traite de sujets forts et délicats pour l’époque transcrite et les impose avec réalisme et sensibilité. L’adultère, le divorce et tant d’autres hasardeux sujets sont alors évoqués avec émotions et sentiments et j’ai fortement apprécié l’intrigue dévoilée.



Mieux encore et plus que la romance, j’ai été sensible à cette douce et tendre chronique familiale déssinée. Cette dernière semble suivre le fil des intrigues précédemment amorcée et sans détenir tous les tenants et les aboutissants, l’aperçu opéré au cours de ces chapitres finaux m’a plus que charmé et diverti. Appréciant fortement les sagas familiale, j’ai plus qu’été servi par les membres de cette dernière. Suivre leurs différents quotidiens au cours de l’après guerre me laissait songeur alors que j’ai apprécié suivre la certaine reconstruction d’un passé à jamais transformé par les conséquences de ce conflit. Les personnages semblent ainsi évoluer de manières conséquentes et j’avoue avoir eu un faible pour Dominique, l’héroïne des dernières aventures des Gens de Mogador.

Cette dernière ne rêvait que d’une chose suite à la guerre, retrouver son premier amour, Numa afin de l’épouser et de vivre la tendre passion de ses sentiments. Malheureusement, ce dernier lui révèle être promis à une autre en conséquence d’une paternité à venir. Notre jeune et pétillante femme voit son avenir s’écrouler et fait le difficile et compliqué choix, mais ne dit-on pas que l’amour résiste à tout, de l’adultère. S’en suivra alors une délicieuse critique des mœurs de notre société d’époque à laquelle j’ai été plus que sensible et qui m’a permis un agréable voyage dans le temps. Avec sentiments et émotions, Elisabeth Barbier offre une chronique des cœurs et bien plus encore du fait des nombreux autres personnages évoluant dans cette importante et imposante galerie de portraits.



Ainsi et sans être sans défaut, j’ai passé un agréablement moment en compagnie de la plume de cette dernière ainsi qu’en compagnie de Dominique et des autres personnages des Gens de Mogador. Bien que raisonnant parfois datée, la plume de l’auteure offre une véritable critique de société et une imposante chronique familiale que j’ai apprécié découvrir. Entre amour et passion, secrets et trahisons, le quotidien de l’après-guerre de nos survivants n’est pas de tout repos et se dévoile rocambolesque et divertissant à souhait.



Cette lecture a été réalisée à l’occasion de mon partenariat avec les Editions Archipoche.
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Les Gens de Mogador (complet en 6 tomes)

lorsque l'on a lu le premier tome, on est impatient de connaître la suite, les 6 livres sont dans ma bibliothèque, un dépaysement total.
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Les Gens de Mogador (complet en 6 tomes)

Tres belle saga familiale (lue lorsque j'étais tres jeune et que je relirai probablement un jour prochain )

Avec de beaux personnages feminins

Pour moi , prise de conscience du temps qui passe avec ses tristesse mais aussi de grandes joies

En somme la vraie vie
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Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet ..

que de souvenirs !!belle saga pour âmes romantiques
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Les gens de Mogador - Intégrale, tome 1

Une saga lue et relue ..... et que je relirai encore !

Trois destins de femmes avec l'amour en leitmotiv ....

Une lecture passionnante .... des personnages attachants....

J'ai également vu et revu les téléfilms ........ avec hélas un grand regret .... pourquoi cette fin, tellement différente du roman......
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Les gens de Mogador, tome 6 : Dominique (2/2)

Dominique Vernet n'est pas heureuse en amour. Elle aime depuis toujours son cousin Numa, mais en rentrant de la guerre il lui avoue qu'il est contrait d'épouser Alice, une jeune femme qu'il a rencontré durant les combats, et qui attend un enfant de lui.

Dominique se résigne, et son coeur, désormais ne bat plus que pour Mogador. Pourtant, peu de temps après la naissance de son fils, Numa avoue à sa cousine qu'il l'aime toujours. Numa et Dominique se peuvent se résoudre à ne pas s'aimer et deviendront amants. Leur liaison finira par se savoir dans leur entourage et Dominique sera rejetés de tous, ce qui rend la vie bien difficile à Mogador.

Un dernier tome à la hauteur de toute la saga que j'ai adoré. A lire et à relire.
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Les Gens de Mogador (complet en 6 tomes)

Grand classique que ma mère m'a fait lire quand j'étais jeune et que j'ai relu récemment avec plaisir. Il est vrai que toute cette saga est passablement romanesque, trop parfois, mais pourtant elle retrace aussi ces grand propriétaires terriens de l'époque et l'Histoire qui l'accompagne d'une manière très exacte. Les descriptions de la Provence, des mas, des domaines, des robes, des bals, des moeurs, bref, de la vie en général de ces personnages sont si riches et si bien fournis que l'on s'y croirait. Etant une saga, toute l'histoire de cette famille repose sur les mariages, naissance et décès, rien d'incroyable, mais le style de l'auteur, cet espèce de vieux français et ces tournures de phrases sont savoureux. Et que dire des prénoms si désuets et pourtant tellement charmants tels que Fulcran, Olympe, Eloi, Cyprien... A découvrir !
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