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Citations de Elisabeth Herrmann (86)


Tes élèves jouent à des GN. Cela signifie jeu de rôle grandeur nature. Un groupe de personnes plus ou moins cinglées se rencontre et joue à un jeu. Soit de manière purement virtuelle, sur le papier, soit dans le cadre d’une rencontre. La rencontre dure un ou plusieurs jours et répond à une thématique bien précise : science-fiction, genre fantastique, Moyen Âge et ainsi de suite. On enfile des fringues adaptées au scénario et on se glisse dans la peau d’un autre, le temps de la partie. On peut être humain ou loup-garou. Vampire ou elfe. Homme ou femme, bon ou méchant.
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Ce que vous révélez aujourd'hui sur vos amis via Facebook s'obtenait autrefois au prix de longues séances de torture.
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Aide-moi.

Le chien leva la tête et tendit l’oreille. Personne à
part lui ne semblait avoir entendu. (...)

L’appel qui l’avait réveillé était inaudible, sauf pour lui et les autres chiens – mais ceux-là dormaient. Ou bien ils étaient sourds. Ou bien ils ne sentaient pas ce qui accompagnait l’appel.

Quelque chose d’ancien, d’aussi vieux que la nuit des temps, d’aussi vieux que les histoires des hommes sur leurs braves et fidèles compagnons.
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Saloperie de portable. Il avait été beaucoup trop négligent, l'avait trop souvent laissé traîner. Mais comment ne pas avoir un minimum de confiance en la personne avec qui l'on vivait depuis vingt ans ?
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Moi, Judith Kepler.
J'avais une mère et un père. Et je pactise avec le Diable pour savoir qui les a tués.
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Poussé par une impulsion inexplicable, je l’examinai plus attentivement. Et c’est alors que je le découvris : un symbole était dessiné sous le siège de la chaise. Je la retournai . C’était une couronne noire. Je regardai sous la chaise de Maximiliane : le même dessin, une couronne noire que quelqu’un avait gribouillée hâtivement avec un pastel noir.
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Les hurlements diminuèrent, puis se turent.
Un silence de mort s'abbatit sur le village.
La chose était accomplie. Quelle qu'elle fût.
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Alors fais en sorte de ne pas perdre ta fille(...)
— Un jour, elle joue sur tes genoux, le lendemain, elle s’en va et devient une inconnue. Ce ne sont pas les parents qui décident cela. Ce sont les enfants..
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J’avais toujours été convaincu qu’au bout du compte, les parents sont coupables, qu’ils nous condamnent à rester des enfants jusqu’à leur mort, et que pour devenir adulte, on n’a d’autre choix que de se lever et de partir. Mais c’est faux. On devient adulte le jour où on est capable de vraiment aimer ses parents. Alors, malgré tout, ils ont fait du bon travail.
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C'est du sang qu'il demande.
Ne dit-on pas : le sang appelle le sang ?
On a vu des pierres bouger, et des arbres parler, et des augures démasquer par la pie, le freux, le choucas, l'assassin le moins soupçonnable.
La nuit, où en est-elle?

William Shakespeare, Macbeth
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Le lit était vide. La couverture avait été rejetée, mais les pantoufles étaient encore là. Un Tiemi traînait par terre, une peluche marron foncé, toute râpée, deux fois plus grande que celle que Martha tenait encore à la main, et aussi, il fallait bien l'admettre, deux fois plus laide.
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— Quelle place t'a-t-on donnée ? chuchota-t-elle.
— Là-bas, au fond.
L'enfant désigna le dernier lit du côté gauche. En entrant dans la salle, Martha raidit les épaules comme elle le faisait toujours lors de ses rondes. Elle vérifia que les enfants dormaient bien et ne faisaient pas semblant. Elle rajusta ici une couverture, remit là une paire de pantoufles négligemment jetées à leur place sous le lit, puis se dirigea vers le coin où dormait le numéro 052 – Judith Kepler.
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Les fenêtres, contrairement à celles du rez-de-chaussée, n'étaient pas grillagées. Sur un mur était accroché le portrait du président du Conseil d'État Érich Honecker. À côté de lui, de taille plus petite, une photo de Youri Alekseïevitch Gagarine, cosmonaute soviétique mort dans la fleur de l'âge et premier homme à avoir voyagé dans l'espace.
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Le dortoir IV était alors occupé par dix-huit filles. Neuf à gauche, neuf à droite. Les admissions et les départs étaient examinés lors des réunions quotidiennes dans le bureau de la directrice. Il se pouvait donc que la fillette ait raison. Et qu'il manque un lit. Martha ouvrit prudemment la porte du dortoir et jeta un œil à l'intérieur.
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Toutes les nouvelles arrivantes étaient d'abord conduites à leur lit. À chaque manteau sa patère, à chaque enfant son lit.
— Je n'ai pas de lit.
— Allons, bien sûr que tu en as un.
— Il y a déjà quelqu'un dedans.
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Interloquée, Martha jeta un regard autour d'elle. Il était déjà rare que les enfants difficiles issus des familles asociales viennent avec des jouets, mais des jouets venus de l'Ouest… Voilà qui faisait deux entorses à la norme, et Martha comprenait de moins en moins ce qui se passait.
— Tu n'as pas le droit d'en avoir. Mais tu recevras sûrement un Tiemi.
— Je déteste les Tiemi ! Rends-le-moi !
— Silence, siffla Martha. De toute manière, dès que quelqu'un le verra, on te le confisquera. Les Tiemi aussi sont beaux. Beaucoup plus beaux, même ! Car ils viennent de chez nous, ils sont fabriqués en République démocratique. Où est ton lit ?
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Martha se releva lentement et voulut saisir le poignet de la fillette, qui se dégagea d'un geste brusque. Une peluche tomba par terre. Un tout petit nounours, noir comme l'ébène.
— Donne-moi ça !
Agile comme un écureuil, la fillette se précipita sur Martha, mais celle-ci, plus rapide, tint la peluche hors de sa portée. On y voyait à peine dans la pénombre, et pourtant elle aurait pu reconnaître cette chose les yeux fermés, rien qu'en la touchant, car les enfants la dessinaient souvent en cachette.
— Psst, du calme, je te le rendrai. Mais dis-moi, c'est un Kiki ? Qui te l'a donné ?
— Ma maman.
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— Je veux voir ma maman.
Des larmes coulaient sur les joues de l'enfant, et sa lèvre inférieure tremblait.
— Chut !
Martha s'approcha de la fillette, qui recula en se blottissant dans son gilet.
— Retourne dans ton lit.
L'enfant secoua la tête d'un air buté. Avec un soupir agacé, Martha s'agenouilla devant la fillette, geste rare chez l'éducatrice, car peu recommandé pour sa tension artérielle. Mais la petite semblait près de craquer, elle chancelait, comme si elle pouvait à peine tenir sur ses jambes et luttait contre la fatigue. Elle devait avoir cinq ans, six tout au plus.
— Comment t'appelles-tu ?
— Christel.
— Christel comment ?
— Christel Sonnenberg. Où est ma maman ?
— Viens.
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La fillette ne ressemblait pas aux autres enfants qui débarquaient ici. C'était peut-être cet air qu'elle avait, plus épouvanté que soumis, ou peut-être ses habits, visiblement plus soignés que chez les asociaux auxquels Martha était habituée. Elle lui rappelait ces angelots dorés des monts Métallifères qui dormaient dans une caisse entreposée à la cave depuis que les autorités avaient aboli Pâques et la Pentecôte et troqué Noël pour la Fête de la paix socialiste.
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— Maman ?
La voix, un murmure anxieux, semblait toute proche tant la maison était silencieuse.
— Maman !
Martha bondit du lit et ouvrit la porte. La fillette n'avait qu'une seule chaussure aux pieds. Ses boucles blondes, presque blanches, tombaient en grand désordre sur son visage. Elle portait sur sa petite robe d'été un mince gilet en tricot qui serrait ses maigres épaules. Elle fixa l'éducatrice de ses yeux écarquillés.
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