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Citations de Ellen Feldman (38)


Je le vis à la manière de me regarder ce premier soir. Rien d'ostensible ni de vulgaire, simplement un regard si intense que je le sentais presque me toucher.
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Il dit qu'empêcher la conception est un des plus grands crimes de notre époque. [...]
Mais n'est-ce pas un péché de soigner une infection ? Ou de retirer un appendice prêt à éclater ? [...] Ou de se couper les ongles ? Tout cela va contre le cours de la nature.


p.197
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Prenant un livre ouvert sur la table, je lui montrai le schéma d'un pessaire Mizpah retenant un prolapsus utérin.Elle le regarda et secoua la tête. Je n'aurais su dire si ce geste indiquait du dégoût ou de l’incompréhension. "cela fonctionne aussi pour empêcher les bébés" continuai-je lentement en articulant bien. Je pris le modèle d'une main, un pessaire de l'autre, et montrai comment l'insérer."Si vous l'utilisez à chaque fois avec votre mari, vous ne ...risquerez rien. Vous ne tomberez pas enceinte". Elle tourna vers moi des yeux émerveillés."Plus de bébés? Non à condition de l'utiliser à chaque fois. Il faut que ce soit chaque fois. Même si vous êtes très fatiguée. Même s'il est très pressé. Le sourire qui s'épanouit sur ces lèvres fut aussi large que les grands espaces lointains dont elle ne pouvait que rêver dans la promiscuité de son quartier.
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Les femmes sans enfants ont quelque chose de, je ne sais pas... d'inachevé. Non, pas inachevé, mais inaccompli. Comme un tableau techniquement parfait en surface, mais qui manquerait de profondeur et de sentiment.
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Tant que toutes les mères ne prendront pas soin de tous les enfants comme des leurs, il n'y aura pas de justice sociale dans le monde.
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Peu de choses dans la vie échouent à nous décevoir. Le soupirant énamouré devient le mari possessif et inquisiteur. L'amant qui écrivait des lettres assez ardents pour vous brûler les doigts devient cet inconnu qui vous attend sur un quai de gare avec un air de chien battu, dans un costume mal coupé. Les femmes qui se disent vos amies se livrent à des imitations cruelles dans votre dos.
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Nulle femme ne peut se considérer comme libre tant qu'elle ne peut pas choisir quand et à quelle fréquence elle sera mère.
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N'est-ce pas curieux que les hommes puissent succomber à une jolie tête, si vide soit-elle, mais que les femmes soient censées être plus exigeantes sur l'intelligence ?
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Quelques-uns ne comprenaient même pas la différence entre contraception et avortement.
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J’en avais assez de traiter les symptômes de la maladie. J’étais résolue à agir pour la prévention. J’arrêterais mon activité d’infirmière afin de me consacrer à la contraception. Je libérerais les femmes de leur entrave biologique. Je délierais l’amour de ses conséquences. Et je veillerais à ce que tout enfant arrivant dans ce monde fût désiré et choyé.
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Maintenant que l'idée de la contraception devenait plus respectable, ceux qui la soutenaient devaient le devenir aussi. J'avais déjà les socialistes, les anarchistes et d'autres progressistes dans mon camp. Il me fallait maintenant conquérir les femmes d'influence, celles qui savaient lever des fonds et faire avancer les choses.
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Avant nos épousailles à la sauvette, Bill et moi étions complètement d’accord sur la nature du mariage. C’était une institution bourgeoise étouffante, une forme de soumission légale qui transformait les femmes en biens mobiliers. Notre union serait faite d’un autre métal, d’une fusion entre égaux fondée sur l’amour, le respect mutuel et la liberté totale. L’égalité des sexes était notre credo.
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Gandhi m'invita dans son ashram. Quelle déception ! Je n'insinue pas que ce n'était pas un grand homme. Il est l'un des saints véritables de l'histoire, canonisé non par un rituel ecclésiastique aussi absurde que politique mais par sa bonté naturelle. Toutefois, comme tant de saints, il était têtu comme une mule. Lui qui vivait dans un pays outrageusement surpeuplé, infesté de maladies, de souffrance et de mort, il voyait la solution non dans la science de la contraception mais dans la prétendue vertu de la chasteté. En cela, il n'était pas très différent du curé de Corning.
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J'essayai une approche plus pragmatique.
"Je serai renvoyée de l'école d'infirmières.
- Aucune importance. Tu n'auras pas besoin de travailler. Je vais bien m'occuper de toi.
- Je ne veux pas qu'on s'occupe de moi."
Il rit de nouveau. Je commençais à me sentir en colère.
"Bien sûr que si. Comme toutes les femmes.
- Je ne suis pas comme les autres", protestai-je.
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L'amour libre, pour moi, c'était de la foutaise. Quelqu'un finit toujours par payer. Dans notre cas, cela aurait été moi.
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[ début XXe siècle, Etats-Unis ]
[…] des lettres arrivaient en abondance. La plupart m'étaient envoyées à New York, mais il m'arrivait d'en trouver cinq ou dix dans les hôtels où je passais.
• Chère Madame Sanger,
J'ai neuf enfants, deux mort-nés, et mon mari n'a pas de travail. Je me tuerai si j'en attends un autre.
• Chère Madame Sanger,
Je vais régulièrement à l'église, je m'efforce de bien tenir ma maison et mon mari est respecté dans notre ville, mais il me battra si je retombe enceinte. C'est ce qu'il a fait la dernière fois.
• Chère Madame Sanger,
Le docteur dit qu'une nouvelle grossesse tuerait ma femme. Je sais que je ne devrais plus la toucher, mais la chair est faible.
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Je songeais à toutes ces femmes dans tous ces appartements ; certaines, comme Sadie étendues dans le noir les yeux grands ouverts, à se creuser la cervelle pour imaginer des moyens d'éviter ou d'interrompre une nouvelle grossesse que ni leur corps, ni leur budget, ni leur santé mentale ne pouvaient endurer ; d'autres, écartelées en silence, terrifiées, sous un homme en colère, ivre ou vengeur ; et d'autres encore, enivrées par le miracle de deux corps enlacés, encore inconscientes des conséquences. Nous étions piégées par les hommes, et par nous-mêmes.
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J'en avais assez de traiter les symptômes de la maladie. J'étais résolue à agir pour la prévention. J'arrêterais mon activité d'infirmière afin de me consacrer à la contraception. Je libèrerais les femmes de leurs entraves biologiques. Je délierais l'amour de ses conséquences. Et je veillerais à ce que tout enfant arrivant dans ce monde fût désiré et choyé.
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Dans l'État socialiste, les femmes n’auront plus à travailler du tout. [...] Leur tâche sera d'élever les enfants, aussi nombreux que possible.
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"Vous êtes têtue, Margaret."
Je le gratifiai d'un sourire presque aguicheur.
"Personne n'a jamais fait la révolution en restant raisonnable."
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