Citations de Elodie Faiderbe (103)
- Pour vous apprendre à me hair, il faudrait que vous sachiez m'aimer. Mais votre cœur ne crie pour personne, milord.
(...)
- Non, tu as raison, Emilia, chuchote-t-il à mon oreille. Il hurle seulement pour toi.
Au commencement de notre histoire, le destin perfide créa le serpent et le papillon, puis les sépara. Il donna à l’un les ténèbres et à l’autre la lumière afin que leurs âmes jumelles puissent un jour se retrouver, attirées par leur opposé.
Le destin cruel appela ces ténèbres « haine » et la lumière « amour ».
Je l’attendrai.
Peu importe sa vie, sa mort m’appartient.
S’il le faut, je la chercherai à travers tous les cercles de l’enfer durant des milliers d’existences pour la retrouver.
Et elle m’attendra dans chacun de ces abîmes, durant des milliers de vies jusqu’à ce que je la retrouve.
Oui, elle le fera.
Les soupirs de plaisir que je compte bientôt lui arracher seront les prémices d’une jouissance éternelle.
Celle que je lui refuse dans cette réalité, celle que je lui offrirai dans l’autre.
Puisqu’elle est désormais assez puissante pour me succomber, et que je suis devenu trop faible pour lui résister.
Jamais je n’avais pris quelqu’un avec des griffes rétractées. Je n’ai toujours su que lacérer, déchirer, forniquer jusqu’à saigner. Et voilà que tu m’as appris à aimer. Aimer. Un mot que je peine encore à prononcer.
Je suis la seule à être née pour vivre à ses côtés. Certains d'entre nous ont un but, un objectif à accomplir avant de pousser leur dernier soupir.
Le mien, c'est de le respirer.
Un à un, nous descendons du véhicule sous les ordres de notre capitaine, nous faufilant dans la nuit étoilée, nos silhouettes effleurées par la lune endeuillée.
Qui va mourir, ce soir ? Qui gagnera demain ? me consulte- t- elle.
Je propose des noms, elle prend les paris.
Ma vie est un jeu.
Et je m'en réjouis.
Tu ne tomberas pas, princesse, je te tiens. Alors envole-toi.
« - Frenchie ?
-Je vous ai déjà dit de m’appeler Chloé.
Avec un soupir heureux, je me retourne vers mon bienfaiteur un brin agité.
-C’est magnifique ! J’ai... je ne trouve pas les mots tellement ça me paraît irréel...
Je me fige devant sa moue suspecte.
-Pitié, ne me dites pas qu’il y a des corps planqués dans le placard. Vous faites partie des yakusas, c’est ça ?
-Presque
Je panique. Ça doit se voir, car Tanaka éclate de rire.
-Mais non, enfin..., le commerce c’est un peu la mafia non ? Disons que j’ai une activité plutôt... prospère. Oui, voilà. Prospère. »
J'ai voulu patiner avec mon cœur, mais tu l'avais entre tes mains.
L’humanité n’est jamais aussi vraie que lorsqu’elle doit faire face à sa propre décrépitude.
La haine peut se révéler être aussi dévorante qu'une flamme. Alors prends bien garde de ne point t'y brûler les ailes.
« Et quand l’homme en question est non seulement canon, mais qu’il commence à remplir les critères de petit ami idéal… Idéal, pas parfait, je n’en voudrais pas de toute façon : la perfection, on s’en lasse, si tant est qu’elle existe. Nao est imparfait dans sa perfection. Il me cherche, m’énerve, m’agace, mais il a un cœur que je devine plus énorme sous cette carapace qu’il s’est construite. Du coup, la plupart du temps, j’hésite entre mon envie de le tuer et celle de l’embrasser. Ou peut-être bien les deux et pas forcément dans l’ordre. »
C’est ça l’amour, Chloé. On s’élance, on vole, on tombe, on s’éclate la tête sur le bitume et on se relève. Mais on le fait toujours en se tenant la main. On le fait toujours ensemble, et c’est ça qui est magique. C’est ça qui chasse ton ciel gris, les jours où tu veux juste rester clouée au sol.
Si je veux aller de l'avant, je dois laisser les choses brisées derrière moi et me réparer.
Morceau après morceau.
- Le bonheur n'est jamais dû au hasard, il se provoque. Alors provoquez-le, Chloé...
« Mon agresseur/patron/connard tente de se relever, mais visiblement, la poêle a gagné la partie. Résigné, il roule sur le dos pour porter une main à sa tête.
— La vache, merde, ça fait mal. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Sa voix toujours aussi rauque sent la douleur et ma satisfaction. Oui, bon, je sais, je ne devrais pas. Mais finalement, je suis plutôt fière de mon coup. Putain, je devrais même avoir la médaille du meilleur employé de l’année. Je suis sûre qu’ils rêvent tous de faire ça en secret. Et je l’ai fait. Moi, la stagiaire. J’ai le reflexe de prendre quand même une voix inquiète. Après tout, je suis encore seule dans l’appartement. Avec lui. Et la poêle est derrière moi.
— Euh, ça va ? Vous vous sentez comment là ?
Il me lance un regard furieux. Je tremble. Au temps pour la fierté.
— Comment ? Comme quelqu’un qui a pris un coup sur la tête !
— Oh, euh, c’était deux en fait.
— Deux quoi ?
— Deux coups.
Il crie comme un possédé :
— Vous vouliez me tuer ou quoi ?
Je ne réponds pas. Il interprète.
— Et avec quoi vous vouliez…
Il lance un regard vers mon arme.
— Avec une poêle ? Sérieusement ? Une poêle ?
— Vous auriez préféré un couteau ?
— Au moins, ça aurait été un peu moins humiliant comme mort.
— Je tâcherai de m’en souvenir. Pour la prochaine fois.
Je t’en fais la sanglante promesse, Mads. Jamais tu ne trouveras quelqu’un qui t’aimera autant que moi. Je suis cette personne prête à te crever les yeux pour que tu ne regardes qu’elle. Cette femme prête à t’écorcher si tu oses frôler un autre épiderme. Tu es à moi, je suis à toi. Et je suis persuadée qu’au fond de tes entrailles nécrosées, tu le sais déjà. Il me reste encore trois jours pour te le faire avouer.
Tout. Je lui ai tout donné. De mes secrets à ce corps damné. En passant par ma lucidité. Ça n’a pourtant pas suffi à le garder.
Après tout, peut- être que cette histoire de cannibalisme pourra enfin m'aider à comprendre les motivations de mon héros. On raconte que lui aussi s'adonnait à ce genre de plaisir interdit. Quel homme intéressant devait- il être !
Je devrais être écœurée, je suis émerveillée. Comme une petite fille ayant assisté autrefois aux horreurs de la guerre. Plus rien ne me choque.
Je détaille avec avidité ton écorce entaillée par un couteau de boucher. Bon sang, n'aurais- tu pas pu attendre de goûter au mien ? Sache qu'il est du plus fin acier qui soit. Ce jour- là, je l'aiguiserai si bien que tu en saigneras de joie.