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Critiques de Eric Berg (30)
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La maison des brouillards

C'est tout d'abord la construction de ce roman qui donne envie de tourner les pages.



Servis par une écriture fluide, un poil drôle et sarcastique, avec un côté troublant et intense, on se laisse facilement séduire.

Les personnages sont solitaires, un brin désespéré, parfois enragés mais surtout désenchantés.



La maison des brouillards a ses secrets, ses failles, ses mystères, son côté inaccessible et sinistre, où attirance et répulsion se disputent une place.



Avec beaucoup d'intelligence et de malice, Eric Berg signe un huis clos haletant, efficace et addictif avec des rebondissements qu'on ne voit pas venir.



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La mémoire des morts

Ce que j’ai ressenti :…Troubles eaux du passé…



J’adore l’ambiance très particulière des îles : petit bout de terre isolé au coeur des mers, vivant de ses habitudes et de ses contraintes dû à cet éloignement…Poel a tout du charme de la Baltique, un lieu où La mémoire des morts hante les ruines d’un « palais » ancien, un bâtiment précieux pour une amitié de gamins à la soif d’échanges… 7 enfants qui forment une bande, partageant délires et amours, joies et peines, drames et réussites. Il se retrouvent une vingtaine d’années après pour essayer de sauver leur lieu d’amitié, essayer de faire renaître ce qu’il reste de souvenirs, se retrouver une nouvelle fois ensemble, dans les vestiges d’un lieu prisé par la pince impitoyable du capitalisme…



« Il était plus facile de se soumettre que de résister, de suivre la pente de la lâcheté plutôt que celle du courage. »



Eric Berg tient les rênes de son thriller psychologique: il nous balade dans son intrigue en nous faisant tomber dans des trous d’oublis, ravivant les feux d’amour adolescents, frictionnant les étincelles de jalousies enfantines, soufflant sur l’embrasement des échecs adultes…Clairement, on voit au fur et à mesure de l’évolution du récit, s’insinuer, les entrelacs de la discorde, de nouvelles affinités insoupçonnées, la nouvelle donne de cette amitié multiple…En suivant les pas de Léa, amnésique et endeuillée, on revisite avec ses yeux d’artiste et ses flous souvenirs, les miettes de la dynamique de ce groupe d’enfants…Tout le talent de cet auteur, tient à cette montée de suspense et de drames enfouis, qui se réveillent dans les mémoires, et de la fine délicatesse qu’il a de nous les dévoiler au compte goutte…



« Vivre, ce n’était que trimer et vieillir, après quoi on dépérissait lentement ou on tombait raide mort. »



Au risque de trop en révéler du charme et des mystères qui entourent cette île, je voudrais juste dire que ce thriller est impeccablement mené, de surprises en rebondissements, je me suis laissée surprendre par cette histoire. Je me suis régalée de voir les grains de sable enrayer l’édifice de cette entente idéale, admiré les flots de la turbulence adulte réorganiser les relations passées, fascinée par le souffle de la culpabilité fermentée…En bref, j’ai adoré, et je le recommande bien chaudement!



« Comme toutes les enfances, la sienne s’était enfuie sans bruit, il ne savait quand ni comment. »



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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La mémoire des morts

Allons d’abord directement à la conclusion. C’est un super bon livre ! Voilà, on peut pas faire plus lapidaire, mais c’est un simple constat. Que je vais essayer de développer.



Mais il se mérite. Par moment, et notamment au début – et moi j’ai vraiment apprécié cela -, on se retrouve dans une situation comparable à celle de Léa : on ne sait pas ce qui se passe, on a l’impression d’entrer dans une zone brumeuse et sombre… peut-être comme si on était sur l’île de Poel (on prononce Peul, si j’ai bien retenu !).



Dans la construction, on suit en parallèle Léa en septembre, alors qu’elle sort de l’hôpital, et Sabina, en mai, dans les jours qui précèdent l’accident. Les personnages sont les mêmes, ceux qui, enfants, formaient le clan des 7 autour de Léa, Mike, Harry, Pierre, Jacqueline et Margrethe. Le seul qui manque à l’appel, mais qui est néanmoins très présent, c’est Julian. Julian qui a disparu en 1990, une affaire que la police n’a jamais résolu : est-il parti pour un tour du monde, comme il en avait l’intention ? A-t-il eu un accident ? S’est-il suicidé ? A-t-il été tué – comme le laisse supposer le prologue – ?



En mai, on suit Sabina qui mène l’enquête. Policier, elle a été versée à la brigade des mœurs depuis qu’elle a pris une balle dans le genou. Elle creuse en parallèle deux aspects de l’histoire : la disparition de Julian, d’une part, mais aussi une sombre histoire d’acte de propriété du terrain où se trouve le « Palais », une ruine qui était le terrain de jeu du clan des 7.



En septembre, on accompagne Léa, à la recherche de sa mémoire, et, plus largement, de sa vie. Parce qu’elle ne se reconnait plus. Elle ne sait plus qui elle est réellement : comme elle le dit au début du livre, elle se souvient ce qu’est la réglisse. Elle sait qu’elle en a déjà mangé. Mais elle est incapable de savoir si elle aime ça…



Alors, c’est un policier. Oui, il y a une enquête, des enquêtes. Il y a des morts, et certaines ne sont pas des morts naturelles. Et les rebondissements – je ne suis pas sûr d’arriver à les compter, tellement il y en a dans les 50 dernières pages – sont bien trouvés !



Mais ce n’est pas seulement un roman policier. C’est un roman sur l’enfance et ses rêves, sur ce que ces rêves deviennent par la suite. C’est un roman sur l’amitié, sur ce qu’il advient aux amis d’enfance lorsque la vie passe. C’est un roman sur la communication, sur la difficulté – ou l’impossibilité – qu’il y a à partager réellement : chacun interprète les faits, les paroles, les événements, avec sa propre sensibilité.



Comment devient-on adulte ? Comment se construit-on ? À quoi l’amitié peut-elle mener ? Ce sont toutes ces questions – et encore quelques autres – que ce roman aborde…
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La mémoire des morts

Après Sebastian Fitzek, Eric Berg est seulement le deuxième écrivain de polars allemands que je lis. Ne connaissant ni son nom, ni son style et ne lisant toujours pas la quatrième de couverture, j’ai pris ma barque, je me suis installée sur cette l’île isolée et j’ai assisté à cette réunion d’anciens amis.



« La mémoire des morts » nous est présenté comme un thriller. Dans ce genre littéraire, on s’attend à plusieurs éléments. On pense y trouver des meurtres sanglants ou un méchant sacrément méchant ou des rebondissements à foison, le tout mené sur un tempo haletant. Grâce à ces ingrédients, on espère surtout tourner les pages avec frénésie en quête de vérité. Ce roman ne respecte pratiquement aucune de ces règles.



Le rythme de l’aventure est calqué sur la vie des habitants du lieu. Autant vous dire que les évènements se succèdent avec quiétude. Cette apathie ambiante crée une atmosphère asphyxiante et permet d’approfondir la multitude de protagonistes. On passe dans les différents foyers du village pour déceler le caractère de chacun et deviner le rôle qu’il a pu jouer.



Aux trois quarts du livre, il n’y a toujours pas l’ombre d’un meurtre, d’un vol ou du moindre larcin. C’est alors le comportement étrange, parfois contradictoire des personnages, qui déclenche la suspicion. Au fil des échanges entre les acteurs, tous aussi sournois les uns que les autres, on soupçonne qu’il y a anguille sous roche. Progressivement, on suspecte tout le monde d’un crime que l’on ne connaît pas encore.



Même s’il s’est facilité la tâche en utilisant la perte de mémoire sélective de l’héroïne pour égarer le lecteur, l’auteur a produit un scénario bien ficelé. Avec une écriture simple et sans user des ficelles habituelles du thriller, il a réussi à créer une histoire oppressante et stressante, qui a parfaitement fonctionné sur moi. Malgré la lenteur de l’intrigue, je ne me suis jamais ennuyé, bien au contraire. J’ai été happé par l’ambiance générale et la fin surprenante a clôturé de belle manière ma première escapade avec Eric Berg…A renouveler !
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La maison des brouillards

C'est sa structure qui rend ce roman policier intéressant. Le récit d'une narratrice interne, journaliste qui remonte deux ans dans le passé pour bâtir un article sur un crime non encore jugé entrecoupé du récit au narrateur externe des faits qui se sont exactement passés avant le crime. Bâti donc sur deux temporalités inversées qui rencontrent au moment du crime, nous en sommes à devoir bâtir le fil de l'intrigue en miroir.

Sinon le style est précis et concis. Il semble même mimer l'exercice journalistique qui obéit aux règles de longueur et de style du documentaire.

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La mémoire des morts

Un bon petit thriller bien ficelé qui nous vient d'Allemagne - j'ai d'ailleurs l'impression que les polars allemands se font de plus en plus nombreux.

Une femme qui a perdu un pan de sa mémoire lors d'un accident ayant causé la mort de sa sort revient sur l'île où elle a vécu. Son premier amour a disparu il y a 23 ans et elle tente de savoir ce qui lui est arrivé en reparlant avec la bande d'amis de son enfance. Faut-semblants, flash back, j'ai été surprise par la fin.

Bien écrit et limpide, il est très agréable à lire.
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La maison des brouillards

Une bande de copain qui se retrouve. Une bande de copains qui ont fait, 15 ans plus tôt, les 400 coups ensemble. Quelques jours de retrouvailles sur l'île de Hiddensee, dans la maison du brouillard. Des retrouvailles qui auraient du être une vraie fête mais qui ont, pourtant, très vite, tourné au vinaigre. Ils ont vieilli, changé. Ils ne se supportent plus vraiment, se jugent à l'emporte pièce et même se suspectent...

Trois cadavres, un coma et 2 ans plus tard, Doro Kagel, journaliste spécialisée dans les affaires de meurtre est mandatée pour écrire un article sur cette fameuse affaire, dont le présumé meurtrier est dans le coma, n'a jamais été clairement résolue.

Doro va alors découvrir ce qui s'est vraiment passé cette nuit-là...

Un film que l'on rebobine après avoir vu la fin. Un huit clos à la Agatha Christie où tout le monde est un potentiel suspect, où l'on se demande ce qu'il a bien pu se passer et surtout qui et pourquoi ? Chacun y passe, chacun son tour, chacun avec des raisons potentielles.

Un come-back astucieux au travers de l'enquête de Doro puisque les chapitres naviguent entre le passé et le présent. Plus que naviguer, on se fait clairement mener en bateau...normal me diriez-vous puisque nous sommes sur une île 😁

L'atmosphère de l'île est parfaite. Sombre et glauque à souhait ! Un dénouement fracassant, une intrigue bien menée de bout en bout. Des personnages bien travaillés. Un style fluide. Je déplore juste une lenteur sur le milieu du livre qui détonne avec le début prenant et la fin qui l'est tout autant et n'ai pas compris pourquoi le titre est "la maison des brouillards" alors que tout au long du livre, on parle de "La maison du brouillard". C'est pas grave mais c'est un truc qui ça m'a turlupinée !

Un plongeon dans le Cambodge sous le régime de Pol Pot. Le plaisir de trouver un auteur de culture différente avec tout ce que cela apporte d'enrichissant. Un petit côté nordique et quelques belles morales.



Et au final, la question est peut-être: Change-t-on avec le temps ? Retrouver de vieux amis (en dehors de la petite tuerie, bien sûr...😜) est-il bien ? Ou certaines choses devraient rester là où elle étaient ?
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La maison des brouillards

Attention, changement radical d'ambiance sur le blog, avec ce titre sans doute offert à sa sortie à monsieur (phare en couverture oblige) ! Je ne mets pas un coup de coeur à cette lecture, parce que son atmosphère est franchement dérangeante, mais je dois dire que je l'ai dévorée… Nous sommes en Allemagne. Une journaliste, Doro Kagel, a décidé, pour un article de reprendre les éléments d'une tuerie ayant eu lieu sur la petite ile d'Hiddenssee il y a deux ans. Pour ce faire, elle contacte les survivants, les témoins de l'affaire. Léonie, aujourd'hui dans le coma, est considérée comme la meurtrière. La maison dans laquelle le drame s'est déroulé devait être simplement le lieu des retrouvailles entre vieux copains, le temps d'un week-end. Et pourtant, trois personnes y sont mortes et une est dans le coma. le récit alterne entre l'enquête effectuée par Doro, de nos jours, et des chapitres relatant les événements du fameux week-end meurtrier de 2010. C'est dans le présent que la journaliste rencontre Yim, le fils de Madame Nan, une des personne tuées, la domestique de la maison. Il s'avère charmant (trop ?)… Ce thriller m'a tenu en haleine le temps d'un week-end, et c'est l'idéal je trouve pour suivre la partie qui se déroule en 2010. Au départ, on ne connaît que le destin de Léonie et de Madame Nan. On connaît aussi l'issue du week-end (la tuerie), mais le mystère reste entier sur l'identité des autres victimes et sur ce qui s'est passé. J'ai beaucoup aimé la partie contemporaine et plus particulièrement le personnage de Doro, bourreau de travail, solitaire, mère d'un jeune étudiant. Je ne lis pas beaucoup de thrillers, alors que j'en ai plusieurs dans ma PAL, mais celui-ci m'a paru efficace et particulièrement bien fait, dérangeant bien sûr mais tel est le jeu du genre. Je ne vais pas l'oublier de sitôt.
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La maison des brouillards

Ce roman est absolument génial. De base, j’adore les thrillers. Mais, il y en a qui se démarquent largement des autres. Et celui-ci en fait parti.

L’écriture est fluide, ce qui permet une lecture très rapide. Et puis, l’histoire est si absorbante qu’on a du mal à refermer le roman sans l’avoir achevé. J’ai eu du mal à trouver des points négatifs à cette œuvre. Pour être honnête, je n’en ai pas trouvé.

Les personnages sont absolument formidables. Tous sont torturés à souhait, et j’adore ça. Doro, la journaliste, a vécu un drame horrible. Son frère a été assassiné alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. M. Nan, quant à lui, était l’un des bourreaux des Khmers rouge au Cambodge. Mme. Nan, malgré son désaccord, a regardé son époux effectuer des tueries de masse. Yim, lui, était le protecteur de sa mère qui se faisait battre par son père. Yasmin, héritière d’une famille à pouvoir, fuyait la facilité de sa vie aisée en se liant à des groupes révolutionnaires. Vev a épousé Phillip pour la seule et unique raison qu’elle désirait plus que tout avoir un enfant. Mais elle ne l’a jamais aimé. Phillip est envahit par un sentiment de supériorité qu’il aime bien montrer à tout le monde et surtout à ceux qui n’ont pas son statut social. Timo écrit, mais jamais aucun de ses livres n’a connu le succès. Il vit donc frustré. Et Léonie, après avoir été maltraité par son père, se retrouve à se débattre avec son trouble du comportement. Tous ces personnages, malgré leur vie compliquée, restent très cohérents. Il n’y a aucune fausse note dans l’écriture de leurs caractères respectifs.

Le style d’écriture à deux temps est très agréable. Lorsque Doro se confronte à une énigme lors de son enquête, le chapitre suivant nous révèle la solution en nous racontant le passé de la Maison des brouillards.

Si nous n’avons jamais eu de doute sur l’innocence de Léonie, nous avons cependant longuement soupçonné M.Nan. Tout l’accuse ! D’abord, il est dépeint comme un fou lorsqu’il répond à Doro, au téléphone. Il respirait fort dans le combiné, tout comme un agresseur le ferait. L’auteur plaçait déjà ses pions afin de nous faire adhérer à une solution totalement fausse. Et, nous on plonge tête baissée dans le piège. Je pense que découvrir que Timo est l’assassin nous a tous surpris. Une seule chose pouvait l’annoncer. Yasmin raconte que lorsqu’ils étaient entré dans un élevage de poules, Timo a du assommer un gardien. Puis : « Qu’a fait notre Timo aussitôt après ? Il s’est mis à filmer tranquillement, la caméra n’a pour ainsi dire pas tremblé. Avec ses mains-là, tu aurais pu opérer à cœur ouvert. » - C’est le seul endroit où il devient suspect. Mais, il y a tellement de rebondissements qu’on finit par l’oublier cette petite phrase. Ce pistolet passe entre tellement de mains que tout le monde devient suspect. Même Yim y passe. Et surtout Yim. Comme on dit, les meurtriers sont souvent proche des enquêtes. Alors, on le suspecte vite de manipuler Doro afin de fausser les conclusions.

L’auteur, en utilisant un personnage comme Léonie, dénonce les à priori qu’on peut avoir sur les personnes victimes de troubles du comportement. On les pense souvent dangereuses, malsaines … Pourtant, tout autour de nous, il y a des gens qui semblent tout-à-fait normaux et qui pourtant cachent en eux un mal bien plus abject que ce que l’on pourrait imaginer. Comme dit l’adage : L’habit ne fait pas le moine. C’est le drame de la vie de Léonie qu’on vit : La vie ne voulait ne voulait pas sincèrement d’elle, et la mort ne veut sincèrement pas d’elle.

En bref, ce livre m’a complètement retourné le cerveau et j’ai adoré ça. Il me semble impossible de deviner qui est l’assassin avant de l’avoir lu. C’est ce que j’aime : être surprise ! Un grand bravo à l’auteur qui manie avec beaucoup de brio les ficelles des thrillers. Voilà un roman qui devrait, selon moi, devenir un best-seller contrairement à d’autres qui le sont et qui ne valent pas la moitié de celui-ci.
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La maison des brouillards

Bien écrit et bien construit avec parfois quelques longueurs; mais n'est-ce pas comme cela pour une grande majorité de romans!



Des copains se retrouvent 15 ans plus tard sur l'île de Hiddensee pour un court séjour. Ils ont vieilli, ne se supportent plus, se jugent et se suspectent. Une nuit de tempête, trois cadavres et un coma.



Deux ans plus tard, la journaliste Doro Kagel est mandatée pour écrire un article sur cette affaire qui n'a jamais été clairement résolue.

Kagel a des doutes, fait enquête et va découvrir ce qui s'est vraiment passé cette nuit-là.



Les chapitres naviguent entre le passé et le présent, les personnages sont bien travaillés et le style est fluide. Et en plus on fait un petit plongeon dans le Cambodge sous le régime de Pol Pot; je vous laisse découvrir pourquoi.



Pour moi, ce n'est pas un roman inoubliable mais je ne me suis pas du tout ennuyé. C'est un bon polar et je dis merci à Éric Berg pour cette excellente lecture.
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La maison des brouillards

Un bon thriller comme je les aime !

Une ambiance pesante, une narration croisée entre le présent et le passé qui ajoute une bonne dose de suspens. Ces aller-retours qui se rapprochent jusqu'à se compléter au dénouement nous amène à soupçonner tout le monde, sans jamais vraiment être sûr...
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La mémoire des morts

Mai 2013. Léa retourne pour la première fois depuis vingt-trois ans dans son village natal, sur l'île de Poel, en mer Baltique. A la fin de son séjour, victime d'un accident de voiture, elle devient partiellement amnésique et sa soeur meurt. Léa cherche à comprendre la raison de sa présence et le déroulement des événements grâce à l'aide de ses amis.

L'accroche de Miss Aline

Contre l’avis de sa thérapeute, Léa retourne à Poel, île allemande dans la mer baltique. Lors d’un accident de la route, elle y a perdu la mémoire et sa sœur morte sur le coup. Sur cette île elle y a son passé avec un groupe d’amis, et le Palais ruine qui a abrité leur jeunesse. Cette île elle l’a fuit, sa sœur elle ne lui parlait pas. Alors pourquoi elles se sont retrouvées ensemble à Poel. Elle veut savoir. Pour ça elle va devoir replonger dans son passé, renouer avec ceux rester sur l’île. Hormis elle, personne n’a quitté l’île. Les uns évoluant, les autres stagnants, certain vivant dans le passé. Des unions se sont faites surprenant tout le monde. Elle va donc revoir Mike, Harry, Margrethe, Jacqueline, Pierre. Il manque Julien qui est parti, disparu sans laisser de trace. Julien son premier amour.

Léa ne veut pas tenir compte non plus de la mise en garde d’Edith, mère de Jacqueline, qui lui dit de fuir l’île. Elle va renouer avec son passé et les êtres qui le peuplait. Léa leur trouve un comportement étrange en sa présence. Elle va les soupçonner de ne pas lui dire toute la vérité. Mais quelle vérité, sur quoi, sur qui ? Sa mémoire lui fait défaut mais elle sent tout de même poindre quelque chose de pas très clair. Certains amis vont devenir des ennemis et inversement.

Son enquête va la mener loin dans son passé, loin dans sa mémoire qu’elle essaie de forcer, loin dans ses révélations sur les autres et sur elle. Et là, l’auteur t’emmène vers une vérité que tu n’as pas vu venir. Et pourtant c’était tellement évident. Mais on dit toujours cela après coup !

Le scénario est mené de mains de maître. Les personnages sont dépeints avec une réalité forte. Les personnalités sont simples et alambiquées à la fois. Dualité du bien et du mal. La raison du plus fort… Tout est réunis pour faire de ce roman, un thriller passionnant. L’auteur termine en apothéose en te laissant sur un doute. Oui il en subsiste un.
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La maison des brouillards

La maison des brouillards de Eric Berg

La maison des brouillards est une immense bâtisse d'architecte, toute de verre, sur une île allemande. C'est le lieu idéal pour que 4 amis se retrouvent 15 ans après la séparation de leur groupe d'étudiants activistes. Les jeunes gens se sont assagis. Philipp, fort de sa réussite et propriétaire de la maison des brouillards, organise les retrouvailles chez lui! Timo est devenu écrivain, Yasmine vaguement lithothérapeute et Leonie travaille dans un jardin d'enfant.

Malheureusement, ce week-end prendra une toute autre tournure que celle envisagée. En quinze ans, les personnalités ont bien changé et le week-end tourne au drame... trois assassinats et un coma profond en résultent.

Deux ans après ces événements, Doro, journaliste, reprend l'enquête et tente de découvrir ce qu'il s'est passé sur cette île...

Eric Berg livre un roman noir bourré de rebondissements où notre instinct de détective est mis à rude épreuve. Entre frissons et retournements de situations, il nous emmène sur des territoires hostiles avec brio!
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La maison des brouillards

J'ai lu il y a peu "La mémoire des morts", que j'avais beaucoup aimé.

"La maison des brouillards" est d'après moi encore mieux: très bien construit, diversifié car on passe d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre.

Le secret est préservé jusqu'à la fin; c'est à la fin que toutes les pièces du puzzle sont en place. Même moi, qui suis un détective accompli (ou pas ! ) je ne l'ai pas vu venir.

Ce roman est terriblement addictif: nuit blanche assurée !
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La mémoire des morts

C'est un bon roman, bien construit et attractif avec changement de personnage, donc de point de vue, et des flash-back.

La vérité se dévoile petit à petit, malgré l'amnésie d'un personnage, la narratrice.

Intéressant aussi pour ses rapports entre soeurs, et les rapports d'une bande copains, prisonniers de leur passé.
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La maison des brouillards

Certes , au début , l'histoire n'est pas très originale : une journaliste veut savoir ce qui s'est passé , deux ans plus tôt , dans «La maison des brouillards» , une villa d'architecte , sur une île de la Mer Baltique .

Trois personnes y ont été tuées et la meurtrière , ayant raté son suicide , est depuis dans le coma .

Que s'est-il passé au cours de ce week-end de retrouvailles entre amis qui s'étaient perdus de vue depuis quinze ans ?

Quels événements ont causé ce sanglant dénouement ?

La femme considérée par tous comme la meurtrière l'est-elle vraiment ?

L'auteur alterne l' enquête de la journaliste de nos jours , et le récit du week-end , au cours duquel les relations se détériorent et le climat devient pesant .

J'ai aimé les chapitres assez courts qui entretiennent le suspense , le style fluide et agréable , les dialogues pleins d'ironie et de sarcasmes , les personnages bien décrits avec leur mal-être , leurs complexes , leurs névroses et leurs secrets .

Je ne me suis pas ennuyé un instant  , au contraire !

Les chapitres ont défilé rapidement et j'ai littéralement dévoré le dernier quart de l'histoire pour connaître la vérité .

Eric Berg m'a procuré un très agréable moment de lecture !
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La maison des brouillards

Quand je suis arrivée à la bibliothèque, j’ai tout de suite aperçu dans le rayon « nouveautés » un roman des Editions Slatkine. Dans ces cas-là, je ne regarde même pas la quatrième de couv’, je prends. Les Editions Slatkine sont toujours le gage de passer un excellent moment de lecture. Et cette fois encore, je ne m’y suis pas trompée !



Eric Berg nous emmène chez lui en Allemagne. Nous suivons Doro, journaliste, la quarantaine, qui décide de reprendre l’enquête sur une tuerie perpétuée deux ans plus tôt.



En 2010, sur la petite ile d’Hiddenssee, trois personnes sont mortes par arme à feu et celle qui est présumée coupable de ce meurtre est plongée dans un coma profond depuis tout ce temps. Que s’est-il réellement passé dans cette maison surnommée la Maison des Brouillards ?



A la base, cette maison devait être celle du bonheur et des retrouvailles entre vieux copains. Pourtant, en un week-end tout a déraillé laissant trois mortes et une personne dans le coma. Tout le monde croit la tueuse dans le coma, pourtant, dès le début de son enquête, Doro la journaliste s’aperçoit que la situation dans cette maison était tendue à l’extrême et que les protagonistes de cette aventure avaient tous une bonne raison de tuer, car de lourds secrets sont portés par certains habitants.



J’ai à peu près tout aimé dans ce thriller.



A commencer par l’ambiance, angoissante et glauque, à l’image de ce qui s’est passé sur cette île.



L’auteur nous plonge dès le départ dans ce climat un peu tendu, dont on connait l’issue, sans savoir exactement comment les choses se sont passées. On remonte lentement le fils, on avance en même temps que la journaliste dans cette intimité angoissante et pesante qui n’a rien d’une rencontre bucolique entre vieux potes ! Le récit alterne entre des chapitres au présent et des chapitres relatant ce fameux week end de 2010.



La deuxième force du roman est une ambiance à la Agatha Christie et son célèbre roman : « Les Dix petits nègres ». Coincé sur cette île ravagée par la tempête le soir de la tuerie, le tueur est forcément l’un des protagonistes, l’un des invités ou habitants de cette maison. Car l’ile était à ce moment-là coupée du monde. On soupçonne tout le monde, sans parvenir à une certitude.

Et puis arrive le final : éblouissant. Il ne s’agit pas d’un dénouement à te retourner la tête mais il te laisse tout de même bien correctement sur le carreau car tu ne le vois pas venir !



Ce fut donc un très bon moment de lecture. Il n’y a pas coup de cœur absolu pour une seule raison : j’ai parfois déploré un petit manque de rythme notamment dans le premier tiers du roman. J’attends de ce genre de roman qu’il m’emporte et me rende accroc dès les premières pages et ce ne fut pas le cas.

Ici ; l’auteur prend son temps pour installer l’ambiance et le récit. Et si cela sert son intrigue pour la suite, j’aurais préféré entrer directement dans l’addiction !



Malgré ce minuscule bémol, ne passez pas à côté, il s’agit d’un excellent roman à suspense !
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La mémoire des morts

Le thriller et le policier ne sont pas mes genres préférés, mais je n'hésite pas à en lire si j'en ai sous la main, pour varier mes lectures !



Sept adolescents ont grandi ensemble sur une petite île de la mer Baltique. 30 ans plus tard, Lea retourne sur l'île de son enfance et perd la mémoire suite à un accident de voiture dans lequel sa sœur, Sabina, perd la vie. Pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé, elle revient sur les lieux et refait connaissance avec ses vieux amis. Elle réalise rapidement que tout tourne autour de la disparition de son amour de jeunesse, membre de la bande, en 1990...



Nous suivons en parallèle deux enquêtes, à quelques mois d’intervalle : celle de Sabina, qui avec son flair de flic et son recul psychologique démêle rapidement la vérité et celle de Lea, perdue, qui tâtonne entre présent et passé...



Dans ce roman, l'ambiance n'est pas de celles que j'apprécie le plus : froide, rugueuse, grise.

C’est d’autant plus accentué par sa lenteur ! Le rythme est extrêmement lent, trop lent. Pendant les deux tiers de ma lecture, mes pensées me ramenaient régulièrement dans l'instant présent hors de l'histoire ! C'est assez rare en ce qui me concerne pour le noter...



Cependant, les cent dernières pages nous tiennent en haleine. J'ai particulièrement apprécié que la fin ne sorte pas totalement de nulle part, sans être entièrement prévisible. Et elle est relativement chouette, finalement.



La psychologie des personnages est plutôt bien faite, que ce soit dans la dynamique de ce groupe d'amis et son évolution ou dans la relation entre haine et indifférence des deux sœurs.



Un thriller finalement plutôt pas mal, particulièrement si vous aimez les rythmes lents et posés ou le contexte de l'Allemagne de l'Est post-réunification :)

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La mémoire des morts

Ce service presse m'a donné l'occasion de découvrir l'auteur Éric Berg avec son roman "la mémoire des morts". Ce roman se lit très bien. La plume de l'auteur est accessible et fluide.



J'ai apprécié le soin porté aux personnages et aux relations entre les uns et les autres. Vous l'aurez compris l'auteur soigne ses personnages et nous emmène avec lui dans les diverses facettes de l'amitié, l'amour, les conflits, la jalousie... La toile se tisse lentement laissant au lecteur tout le temps nécessaire pour élaborer mil et une hypothèses quant à la résolution et aboutissement de cette histoire. Peine perdue en ce qui me concerne, j'y ai cru jusqu'au bout et soudain dans les dernières pages c'est le twist total.



Très bon roman par son côté psychologique, relations humaines ainsi que l'intrigue qui m'a tenue de la première à la dernière page. On ne se perd pas, c'est bien mené et la fin m'a laissée la bouche grande ouverte.



Je vous le recommande vraiment, vraiment, vraiment
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La maison des brouillards

Facebook c'est formidable, on retrouve des vieux potes. A l'époque, on était engagé dans la lutte contre le complexe militaro-industriel, pour l'écologie et on se ferait jamais récupérer par le système. On se retrouve 15 ans plus tard et ce n'est pas forcément une bonne idée :Philip est devenu un architecte recherché et repus, Timo est un écrivain de seconde zone, Léonie est auxiliaire de puériculture, mais trimbale un flingue dans son sac et des antidépresseurs, Yasmin est la seule fidèle aux idéaux de l'époque, mais semble totalement déconnectée du réel (et aussi de sa famille issue de la grande bourgeoisie berlinoise). Et c'est ainsi qu'on se réunit dans la grande et belle maison de verre de l'architecte sur une île pour le week-end, coincés par une tempête et qu'on a 3 morts et un assassin présumé dans le coma.

Dora Kagel, journaliste berlinoise, à la vie tristounette, va effectuer des recherches pour un magazine, sur ce qu'on a appelé "la nuit sanglante d'Hiddensee". Pour ce faire, elle va devoir patiemment remonter le temps, débrouiller l'écheveau des histoires pour comprendre ce qui c'est passé ce week-end là, en allant sur l'île.

C'est un premier roman drôlement bien fichu : chaque personnage est lentement dessiné, bien campé et attachant malgré ses défauts et le coupable n'est pas celui qu'on attendait.
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