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Critiques de Eric Laurrent (67)
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Une fille de rêve

Nicole Sauxilange (devenue Nicky Soxy à la fin d'Un beau début) continue son avancée dans l'oeil du public, usant de tous ses atouts, surtout physiques, pour y arriver. Les photographes se succèdent autour d'elle pour lui soutirer la moindre parcelle de chair, sans compter ceux qui se nourrissent de sa fluctuante notoriété, juste le temps d'en tirer profit. La dictature de l'apparence se déploie dans toutes les pages de ce roman, et l'auteur nous révèle très tôt le destin de cette fille de rêve, dont on suit la fulgurante course à la célébrité.

La plume distinguée d'Éric Laurrent magnifie le récit. Ses longues phrases ourlées d'un vocabulaire recherché à la syntaxe alambiquée, charment et enivrent.

Un roman à savourer, encore plus que le premier tome.

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Une fille de rêve

Quoique l'effet de surprise - et par là même l'enchantement - produit par le style de E. Laurent se soit légèrement estompé depuis "Un beau début", et bien que l'on soit peut-être un peu moins saisi par la trajectoire stupéfiante de Nicole et des personnages qui l'entoure, ce roman se lit avec plaisir, recul de profondes pensées et fait aussi revivre, pour ceux qui les ont connues, les années 1980 avec une grande réussite… 



Le moindre intérêt de ce récit n'est pas de suivre la trajectoire de Nicole par comparaison avec celle de la "Nana" de Zola, dont elle est rapprochée à plusieurs reprises et qui, outre la pesante hérédité, outre la fascination quelque peu inexplicable qu'elle exerce sur les hommes, se retrouve par exemple dans les alternances de "hauts" et de "bas", la popularité et le succès de l'héroïne suivant la même courbe sinusoïdale que celle de la fille de Gervaise… peut-être Nicole a-t-elle pourtant plus de cœur, et est-elle finalement moins rongée par le matérialisme qui pousse Nana à ruiner ceux qui s'éprennent d'elles jusqu'à les pousser à la mort, celle qui frappe l'entourage de Nicole s'apparentant plus à une forme de malédiction qu'à la contagion, au pourrissement décrits par Zola.



PS: il me paraîtrait très dommage d'entamer la lecture de ce roman sans avoir pris connaissance auparavant d'"Un beau début", j'ai l'impression que c'est ce qui explique certaines critiques un peu mitigées qu'on rencontre ici.
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Une fille de rêve

« Une fille de rêve » retrace le parcours de Nicole Sauxilange qui arrive à Paris dans les années 1980 depuis son Auvergne natale. Son objectif est clair et simple, devenir célèbre. Son seul souci, c’est qu’elle n’a aucun talent particulier. De photos publicitaires « sensuelles » en publicités en passant par la participation à des émissions de divertissement de moins en moins habillée, elle va tenter à tout prix de demeurer dans la lumière des projecteurs.



« Une fille de rêve » m’a laissé une impression tellement contrastée qu’au moment d’écrire cette critique, il m’est apparu difficile de le classer parmi les livres que j’ai aimés ou ceux qui que j‘aurai vite oubliés. La première réflexion que je me suis faite a concerné le style de l’auteur, défini selon la quatrième de couverture comme « délicieusement raffinée », et qui m’a crispé d’un bout à l’autre du roman. Les phrases bardées de mots complexes ou inventés qui s’étalent sur une demi-page pour ne rien sembler exprimer ou les descriptions d’une chaise de bureau sur six lignes représentent pour moi « l’émolliente vacuité » (pour paraphraser l’auteur) de la narration et ont tendance à me perdre en chemin. Mais nul doute que les phrases finement ciselées et pleines d’érudition d’Éric Laurrent sauront trouver leur public.



L’intrigue de son côté est très intéressante et bien menée. Elle nous entraîne dans un cadre extrêmement réaliste quant à ses acteurs, à son cadre et à ses références, qui correspondent tous à des éléments véridiques de l’époque. Ce qui fait qu’à plusieurs reprises, je me suis senti comme pris de vertige en me demandant où s’arrêtait la fiction, en me disant que cette Nicole semblait bel et bien avoir existé. Celle-ci justement est très réussie et attachante, en « Nana » des temps modernes terrorisée par l’idée de disparaître et de retomber dans l’anonymat. Sa célébrité en dehors de tout talent particulier en faisant une précurseuse des éphémères célébrités que l’ère de la télé-réalité a pu faire émerger.



En bref, un livre très réussi mais alourdi par un style et une écriture un peu trop recherchés et étouffants à mon goût.
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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Une fille de rêve

Avec son précédent roman, "Un beau début" paru aux éditions de Minuit, Éric Laurrent tirait de l'oubli une starlette complètement oubliée et nous racontait l'enfance et la naissance de Nicole Sauxilange, future Nicky Soxy, starlette des années 1980/1990.



Dans "Une fille de rêve" ( qui a changé d'éditeur entre temps, passant chez Flammarion), on retrouve le personnage de Nicky Toxy, au début des années 80, quand elle commence à prendre le chemin de la célébrité grâce à la publicité et quelques émissions télévisées de divertissement, jusqu'à ce qu'elle termine de manière tragique…



Nicole Sauxilange, modèle du mois en couverture d’un magazine de charme, ne révait qu'une des choses, quelques années avant Loft Story et toutes ces émissions de TV réalité où de jeunes filles qui cherchent .



Très documenté sur une époque révolue- on y croise Serge July, Alain Pacadis, Béatrice Dalle , "Une fille de rêve" raconte la destinée d'une jeune starlette qui ne revait que d'une chose : être reconnue et user son pouvoir- sa grande beauté- pour accéder au sommet.



En faisant un parrallèle avec le "Nana" de Zola, Eric Laurrent décrit un conte de fées qui se transforme vite en descente aux enfers sur une jeune fille si belle qui devient femme objet et broyée par une société où la toxicité des males va entrainer une chute d'une jeune femme attirée par les paillettes, et la célébrité.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une fille de rêve

Tout d’abord merci à la masse critique et à l’éditeur Flammarion qui m’ont permis la découverte de cette fille de rêve à la vie de cauchemar célébrée par les mots d’Eric Laurrent.

Illico, je suis surpris voire dérouté par les longues phrases aux virgules multiples, aux tirets canailles et aux savantes parenthèses.

Brillamment, ce roman est bardé de phrases toutes « fêtes », tellement bien faites parfois que c’est un plaisir consternant de ne pouvoir décrypter les stances de Nicky la blonde de rêve et de sa copine Saphir la brune sans passer par les alinéas chics « litt » du ventru Larousse.

«Parfois trop littéraire, voire précieux, c’est simplement écrit en bon français » fait préciser par un des ses protagonistes l’auteur soucieux de nous prévenir contre toutes idées mal reçues.

Notez bien que j’ai trouvé ces difficultés bien que chronophages, d’une élégance rare, qui m’ont élevé tel un ascenseur intellectuel vers un sommet où j’ai pu contempler l’immensité

de mes lacunes, mon cerveau n’étant pas plus hypertélique que mon intelligence coruscante.

Pour la forme, c’est fait…



Pour le fond, on peut le toucher plus aisément. La fille de rêve a les dents longues bien vite gâtées par le sucre qu’on lui casse sur le dos. Le sucrier toujours rempli de substances hallucinogènes. Où serait le plaisir…



Les rencontres de sa vie seront aussi scabreuses que sont pulpeuses les courbes de son anatomie et feront frémir d’envies et de fantasmes la junte nocturne des années 80 dans le Paris branché des Bains-Douches et du Palace. On y croisera, entre autres, Alain Pacadis, défoncé et journaliste de métier, tué par amour par son amant. (Itinéraire d’un dandy-punk – A.Bernier et F.Buot).



Le destin donnera à cette jeune fille de seize ans aux songes exaltés seulement huit années pour se griser, aimer, se perdre, espérer faire la comédienne, se droguer, pleurer, se faire aimer, trop grossir, danser, se faire plaisir, avoir des amis pour la vie, puis remaigrir, refaire rêver, et puis, le nez dans la poudre et les cachets, finir sur les lèvres offertes du velours rouge de son canapé Dali.



Dissolu et tendre, impudique et affectueux le roman d’Eric Laurrent, fait renaître Nicole Sauxilange, celle qui a préféré mourir que retomber dans l’anonymat. « Il vaut mieux être réduite à son corps qu’être réduite à néant ».

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Une fille de rêve

Nicky Soxy, cette fille de rêve souhaite conquérir le monde des étoiles et des médias dans les années 1980. Cela ne vous rappelle rien ? Non…? Moi j’y ai vu les starlettes de maintenant qui, en passant dix minutes ou dix semaines à la télévision, se voient déjà devenir des stars influentes du jour au lendemain…

Sauf que voilà, dans les années 1980, pas de téléphone portable, pas de réseaux sociaux et très peu de choix d’émissions à la télé pour percer. Heureusement, il y a encore les magazines…

Nicky Soxy, de son vrai nom Nicole Sauxilange, va en fait passer de main en main. Heureusement d’ailleurs. L’ascension sera forcément plus longue que la descente aux enfers…

Elle apprendra à s’entourer rapidement, et sera, dès le début, prise sous l’aile de Claudie Meyer.

Je ne connaissais absolument pas la plume d’Eric Laurrent. Il n’en est pourtant pas à son coup d’essai… Ceci étant, j’ai beaucoup aimé la progression du roman, l’évolution du personne de Nicole/Nicky ainsi que la montée en puissance de sa notoriété.

Force est de constater que j’ai eu beaucoup de sympathie pour ce personnage.

Ce qui est également plaisant c’est la satire du roman. Nicole/Nicky est un personnage qui ressemble à beaucoup d’autres finalement. Un brin enfantine, une femme-enfant au départ qui deviendra au fur et à mesure sexualisée à tel point que les hommes se retourneront sur elle plus pour son physique que pour sa personnalité. Le besoin de séduction et d’attention de Nicole/Nicky est flagrant. C’est aussi surement ce qui m’a donné de l’empathie pour ce personnage.

La plume quant à elle est fluide, un peu alambiquée puisqu’il y a tout de même pas mal d’ironie (qui d’ailleurs fait bien sourire) mais la profession se fait simplement, et c’est bien le principal.
Lien : https://www.amiralecteur.fr/..
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Une fille de rêve

Ascension et décadence d'un mannequin-starlette dans les années 80, sur fond d'apparition du sida. Un bon roman contemporain, qui parlera à ceux qui ont vécu cette période, une fiction fortement shootée, grandement alcoolisée, largement dénudée. Les aventures de l'héroïne (c'est le mot) s'inscrivent dans les méandres d'une époque révolue mais, au fond, pas si ancienne (les Bains Douches... la Cinq de Berlusconi ...). A lire, ne serait-ce que pour le style maîtrisé, sinueux et fleuri de l'auteur que, personnellement, je découvre (la longueur des phrases ne rebutera pas les lecteurs de Proust).
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