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Citations de Éric Teyssier (20)


A Nîmes comme dans toutes les villes romaines, les morts ne sont pas entassés dans des cimetières clôturés par de hauts murs. Au contraire, les tombes doivent être visibles. Dans ce but, dès que l'on sort de la ville, les monuments funéraires s'offrent aussitôt à la vue des passants. Qu'ils soient humbles ou prestigieux, ces tombeaux se succèdent le long des axes de circulation.
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Si Arles conserve de nombreux témoignages de ces sépultures chrétiennes, Nîmes n'en possède pratiquement aucun et les rares exemples conservés au musée ou en ville proviennent des campagnes environnantes. En effet, dès le IIème siècle apr. J.-C. la ville est entrée dans un déclin irréversible et les dernières inscriptions nîmoises datent du tout début du IIIème siècle, bien avant que le christianisme ne s'installe dans la vieille cité romaine.
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Ainsi, s'il bénéficie de moyens financiers suffisant, d'une bonne recommandation du gouverneur et de la bienveillance de l'empereur, le fils de notable provincial peut espérer faire carrière à Rome et accéder à des fonctions prestigieuses au sein de l'administration de l'Empire. Plusieurs familles nîmoises ont suivi ce cursus des honneurs et la plus célèbre d'entre elles est celle de l'empereur Antonin le Pieux (138-161). En trois générations, sa famille est passée des magistratures municipales nîmoises à une place au sénat de Rome pour finir sur le trône impérial.
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Une autre idée véhiculée par les péplums suggère que tout se passe à Rome ou éventuellement à Pompéi, jamais dans les autres villes de l'Empire. Pourtant, dans cet "Empire-monde" (peuplé de dizaines de différents peuples), rien n'est mieux partagé que la passion des gladiateurs. Au moment de son apogée, au IIème siècle apr. J.-C., le monde romain ne compte pas moins de deux cent cinquante amphithéâtres en pierre. A Nîmes, cette gladiature "provinciale" a laissé des traces particulièrement importantes, à commencer par son amphithéâtre qui, par le nombre de places, se situe parmi les vingt plus grands de l'Empire.
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Du temps des Gaulois, il reste surtout le nom de Nîmes. Ce nom vient de "Nemausus" qui est lui-même le dérivé romanisé d'un très vieux nom gaulois, le "nemeton", qui désigne le sanctuaire ou le lieu sacré. Ce "nemeton" a servi de racine au nom propre du dieu local, "Nemaus", un dieu qui résidait voici vingt-trois ou vingt-quatre siècles dans la source des jardins de la Fontaine et dans le bois sacré qui était tout autour.
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Aussi, lorsque saint Baudile tente de détourner les Nîmois de leurs antiques rituels, la réaction des habitants du lieu est assez violente. Le premier évangélisateur de la ville est décapité. Les Nîmois n'ont manifestement pas apprécié le discours de cet Orléanais hostile aux anciens dieux qui sont toujours honorés dans le bois sacré.
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Ce que l'on attend d'un magistrat, c'est avant toute chose qu'il soit généreux. En effet, l'homme politique n'est pas payé pour son action mais c'est lui qui doit dépenser énormément pour avoir l'honneur de diriger un jour la cité. Aussi faut-il promettre beaucoup. Un spectacle, une fontaine, un banquet, un aqueduc, un amphithéâtre, tout est bon pour être apprécié de ses concitoyens. C'est le principe de l'évergésie, le fondement de toute cité antique: une forme de redistribution des notables au profit de leurs concitoyens en échange du pouvoir et de la respectabilité.
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L'approche des historiens antiques est d'ailleurs étonnante quant à l'esclave fugitif : tout porte ces auteurs issus de milieux aisés à détester Spartacus. Pour ces hommes, l'esclavage constitue un élément normal de la société que personne ne condamne vraiment... A Rome, certains philosophes rappellent cependant que l'esclave est un homme et conseillent d'améliorer son sort. Ce n'est que sous l'Empire, lorsque les esclaves sont devenus plus rares et donc plus chers, quel la loi romaine apporte ses premiers adoucissements.
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Pour autant, un Gaulois et un Thrace demeurent très différents, ne serait-ce que pour des questions de langue. Paradoxe de cette révolte, pour communiquer Crixus et Spartacus en sont certainement réduits à baragouiner ce qu'ils savent en latin. Ils se retrouvent ainsi dans la situation un peu curieuse des généraux russes et autrichiens qui utiliseront le français pour combattre ensemble Napoléon.
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Les Gaulois constituent le groupe le plus souvent cité par les auteurs antiques qui traitent de la révolte de Spartacus. La raison en est à la fois idéologique et historique. Idéologiquement, le Gaulois demeure l'ennemi juré de Rome. Il a déjà cet emploi avant les guerres puniques et demeure dans le rôle de l'adversaire héréditaire des Romains après la destruction de Carthage. La cause de cette haine remonte à quatre siècles, lorsque les Gaulois de Brennus ont eu l'audace de prendre Rome. Cet exploit, que personne ne retentera pendant huit siècles, est profondément inscrit dans les mythes et les peurs ancestrales des Romains.
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Une fois les Pyrénées passées, Hannibal emprunte la voie Héracléenne qui traverse le sud de la Gaule... Ces dizaines de milliers de guerriers ne s'attardent pas dans la région car Hannibal est pressé d'atteindre Rome où il a une revanche à prendre... Mais ce déferlement n'est pas sans conséquences sur la région car il remet en cause les intérêts commerciaux de Rome et de sa fidèle alliée marseillaise. Aussi les Grecs de Marseille s'empressent de prévenir les Romains du danger. Ces derniers envoient des ambassadeurs qui viennent pour la première fois en Gaule du Sud. La mission de ces émissaires est de convaincre les Gaulois de la région de résister à l'invasion qui menace l'Italie. Cette demande déclenche l'hilarité des chefs gaulois accompagnés de leurs guerriers en armes. D'après Tite Live leur réaction est sans appel: "Quelle impudence! Quelle sottise! Demander que nous attirions sur nous la guerre, pour l'empêcher de passer en Italie! Que nos campagnes soient dévastées, pour préserver du pillage celles de l'étranger."
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Régulièrement, le flamine, la flaminique, le pontife et les six sévirs augustaux procèdent aux sacrifices sur un autel de pierre placé devant les escaliers de la "Maison Carrée". C'est bien "devant" le temple que les prêtres pratiquent les sacrifices dédiés au culte de Rome - en effet, seuls les initiés sont habilités à pénétrer à l'intérieur du temple que les Romains appellent le "fanum". Face à eux se tiennent les fidèles, ils sont "pro fanum" (placés devant le fanum). Cette expression est restée en français avec le terme "profane" qui désigne un "non-initié".
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Cette image que l'on associe à Spartacus est emprunte d'une certaine naïveté : on imagine volontiers les hommes et les femmes réunis autour du rebelle comme des victimes d'une déportation de masse rentrant chez elles pour retrouver leurs amis et leurs parents. Il n'en est rien, et d'autres références symboliques viennent encore brouiller la réalité historique pour mieux forger le mythe.
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• il y avait cent vingt-cinq ans que la France et la Grande-Bretagne vivaient en paix, le dernier boulet tiré par les artilleurs de Wellington à Waterloo ayant, si l'on peut dire, mis le point final à une lutte qui durait depuis quatre siècles, poursuivie sur terre des Pays-Bas aux Indes, et sur toutes les mers.
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il y avait cent vingt-cinq ans que la France et la Grande-Bretagne vivaient en paix, le dernier boulet tiré par les artilleurs de Wellington à Waterloo ayant, si l'on peut dire, mis le point final à une lutte qui durait depuis quatre siècles, poursuivie sur terre des Pays-Bas aux Indes, et sur toutes les mers.
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Mithriacisme, cultes d'Isis ou de Cybèle et christianisme comptent ainsi de nombreux points communs et toutes ces religions promettent une résurrection ou l'immortalité de l'âme pour leurs initiés. La curiosité de Commode envers ces nouvelles croyances n'a rien d'étonnant à cette époque, cependant, l'empereur semble pratiquer ces cultes avec son habituelle violence mêlée de perversion morbide.

Ainsi, comme les prêtres de Cybèle ont coutume de se frapper la poitrine avec des pommes de pin, Commode leur impose de pratiquer ce cérémonial jusqu'à ce que mort s'ensuive. De même, lorsque l'empereur porte la tête d’Anubis, il tape violemment le crâne chauve des prêtres d'Isis placés autour de lui dans les processions.
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Ces échecs des tribuns de la plèbe montrent l'incapacité de la République à se réformer par la voie légale.
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Cette générosité intéressée des édiles à un coût exorbitant, très souvent payé à crédit. Peu importe à ces jeunes aristocrates ou ces hommes nouveaux ambitieux, il s'agit d'un passage obligé, gage d'une popularité indispensable.
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Les généraux, qui sont dans le même temps des hommes politiques, considèrent souvent ces conquêtes comme le seul moyen de rétablir leurs finances mises à mal par de coûteuses campagnes électorales.
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Il avait décidé de suivre l'avis du peuple.
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