AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.94/5 (sur 128 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 19/01/1940
Biographie :

Catherine Salles est agrégée de Lettres classiques, docteur ès lettres.

Elle est professeur émérite de latin et civilisation antiques à l'Université Paris X Nanterre.

Elle s'est notamment intéressée à la vie dans les bas-fonds des villes antiques : mendiants, prostituées, marchands... Elle s'intéresse aussi à l'histoire de France des XVIIIe et XIXe siècles.

Outre de nombreuses contributions à divers ouvrages sur le monde romain, elle a notamment publié "Les Bas-fonds de l'Antiquité" (1982), traduit en plusieurs langues, "Tibère, le second César" (1985), "Spartacus et la révolte des gladiateurs" (1990) et "Les Mythologies grecques et romaines" (2006). Elle a traduit et préfacé les textes de "Tacite, oeuvres complètes" publié chez Robert Laffont dans la collection Bouquins

En 2019, elle a publié une biographie de Néron, aux éditions Perrin.
+ Voir plus
Source : http://www.lesbelleslettres.com et Editeur
Ajouter des informations
Bibliographie de Catherine Salles   (36)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

CATHERINE SALLES - SPÉCIALISTE DE L'ANTIQUITÉ


Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Il est significatif qu'aucun de ces intellectuels n'a proposé de programme cohérent pour réformer les institutions. La seule question qui les préoccupe est de savoir si un noble "philosophe" peut conserver une activité sous le règne d'un "tyran". A cet égard, le dialogue fictif qu'imagine un peu plus tard Épictète entre le stoïcien Helvidius Priscus et Vespasien est éclairant. A l'empereur qui, craignant ses interventions corrosives, lui fait dire de ne pas assister aux séances du sénat, le philosophe répond:
- C'est en ton pouvoir de ne pas me permettre d'être un sénateur, mais, tant que je le suis, je dois assister aux délibérations.
- D'accord, mais alors garde le silence!
- Si tu ne me demandes pas mon opinion, je me tairai.
- Mais je dois te la demander.
- Et moi, je dois répondre ce qui me semble juste.
- Mais si tu réponds, je te mettrai à mort.
- Est-ce que je t'ai jamais dit que j'étais immortel? Toi, tu joueras ton rôle et moi, le mien: le tien, c'est de mettre à mort, le mien, de mourir sans trembler, le tien, c'est d'exiler, le mien de partir sans me plaindre.
Commenter  J’apprécie          250
Alors que, sous la dynastie julio-claudienne, des révolutions de palais, des complots plus ou moins bien orchestrés amènent au pouvoir tel ou tel membre de la famille augustéenne, en 68-69 ce sont les armées qui deviennent les agents des soulèvements, les légionnaires se posent en maîtres du destin du monde romain. En corollaire, la plus grande confusion règne dans l'Empire: pendant qu'en Espagne Galba se voit proposer l'Empire par ses troupes, en Germanie Verginius Rufus reçoit la même offre de la part de ses légions. Tandis que Galba est solennellement intronisé à Rome, son successeur Othon est déjà prêt à le renverser et les légions de Germanie poussent leur général Vitellius à prendre le pouvoir. Et ce dernier n'a pas encore fait son entrée officielle à Rome que les armées d'Orient acclament Vespasien comme empereur.
Commenter  J’apprécie          243
En assurant la sécurité aux frontières, les Flaviens ont favorisé le développement économique et urbain des provinces. Ils ont voulu aussi accélérer la romanisation de leurs sujets pour harmoniser les modes de vie des peuples si différents qui constituent leur Empire. Les provinces occidentales, en particulier la Gaule et l'Espagne, vont tirer des bénéfices substantiels de cette politique. Alors que l'Italie ne parvient pas à freiner le déclin qui la touche depuis le début du siècle, le reste du monde commence à s'épanouir dans la "paix romaine".
Commenter  J’apprécie          220
Flavius Sabinus (père de Vespasien) devient en effet receveur de l'impôt du quarantième en Asie, c'est-à-dire qu'il dirige la perception des droits perçus sur la circulation des denrées dans une des circonscriptions de cette province opulente... En gérant de façon très équitable et intègre cette charge, d'habitude fort détestée des populations provinciales contraintes de payer les impôts aux représentants de l'autorité romaine, Flavius Sabinus se distingue des autres publicains au point de recevoir de ses administrés une marque d'estime bien rare: des villes d'Asie lui élèvent des statues portant cette inscription: "A notre percepteur intègre".
Commenter  J’apprécie          190
Obtenue avec difficulté, l'édilité ne donne pas l'occasion à Vespasien de s'illustrer. Parmi les fonctions de l'édile, se trouve en effet le soin de la propreté de la Ville. Lors d'une de ses promenades dans Rome, l'empereur Caligula trouve que les rues sont fort sales. Il ordonne à sa suite de ramasser de la boue et d'en recouvrir le manteau de Vespasien pour le punir de sa mauvaise gestion. Plus tard, au moment de l'accession de Vespasien à l'empire, ses partisans interprèteront comme un heureux présage cette mésaventure humiliante, déclarant que le Flavien était attendu pour nettoyer l’État de sa boue, comme il avait dû le faire autrefois pour son manteau!
Commenter  J’apprécie          170
Tacite prête à Petilius Cerialis lors de son entrée à Trèves après sa victoire sur les Trévires un long discours dans lequel le général romain fait valoir les intérêts évidents qu'ont les cités gauloises à rester fidèles à Rome: " Si les Romains sont chassés, que se produira-t-il sinon une guerre universelle ? Huit cent ans de bonheur et de sage politique ont cimenté notre édifice. il ne peut être jeté à bas sans entraîner dans sa ruine ceux qui veulent le renverser." Ce thème des bienfaits de la paix romaine... est significatif de l'état d'esprit de beaucoup de peuples conquis par Rome au moment de l'avènement de Vespasien.
Commenter  J’apprécie          170
La réflexion de Pline sur le progrès, celle de Quintilien sur l'intelligence humaine débouchent en fait sur un nouvel humanisme qui s'épanouira dans la pensée de l'époque antonine.
Commenter  J’apprécie          160
Les prostituées ont l'habitude d'envoyer au port leurs petits esclaves, leurs jeunes servantes. Si un bateau étranger entre dans le port, elles demandent de quel pays il vient et à qui il appartient. Aussitôt elles abordent le patron du bateau, elles se collent à lui et, si elles parviennent à le faire tomber dans leurs filets, elles le renvoient chez lui complètement à sec.
Ce sont de véritables navires pirate qui sont à l'affût dans le port.
(commentaire de "Plaute" inséré dans le chapitre 3 "Hetaïres, gigolos et voyous")
Commenter  J’apprécie          90
Six mois ont donc permis à Vespasien de s'emparer du pouvoir impérial, six mois de calculs, de réalisations méthodiques, de plans soigneusement mis au point. Un des plus grands atouts de Vespasien, lors de la phase finale de son accession à l'Empire, est d'être resté à l'autre bout de Méditerranée et de n'avoir pas participé physiquement aux combats et aux massacres qui l'ont amené au pouvoir. En attendant la fin de l'année 70 pour revenir à Rome, Vespasien évite toute compromission, tout engagement gênant et néfaste pour sa réputation.
Lorsqu'il fait son entrée à Rome à l'automne 70, il peut se présenter comme l'homme de la paix capable de redonner un second souffle à l'empire romain...
(extrait du paragraphe " la marche au pouvoir suprême" de l'édition parue chez "Tempus" en 2002)
Commenter  J’apprécie          60
[...] ... Il y a plus imposteurs que les diseurs de bonne aventure, ce sont ceux qui se prétendent les prêtres d'une de ces divinités orientales familières aux Romains depuis le IIème siècle av. J. C., Isis, la grande déesse syrienne servant de "paravent" à des hommes, à des femmes, qui, au nom de la divinité, tirent des profits substantiels de la crédulité et de l'ébahissement des badauds. Tous ces faux prêtres se servent des mêmes artifices : démonstrations bruyantes, hululements, vociférations, danses extatiques, mutilations sanglantes, déguisements spectaculaires, tout est fait pour impressionner les passants :

"Quand un individu secoue un sistre ... quand un cabotin se taillade les muscles des bras et des épaules ... quand une femme glapit en rampant sur les genoux au milieu de la rue ... quand un vieillard vêtu de lin agite une branche de laurier et une lanterne en criant qu'un dieu est irrité, vous vous précipitez tous ensemble."

La plupart de ces "dévots" ne sont en fait que des charlatans, profitant de la crédulité populaire pour s'enrichir. Ils impressionnent le bon peuple par leurs oripeaux voyants, leur maquillage outrancier :

"Vêtus de tuniques bariolées, ils se barbouillent hideusement le visage d'un fard plâtreux et cernent leurs yeux d'un trait de crayon charbonneux. Ils sortent accoutrés de turbans, de robes jaune safran et de voiles de soie ou de lin très fin. Certains ont des tuniques blanches, peintes en tous sens de motifs triangulaires de couleur pourpre et resserrées dans une large ceinture. Ils portent aux pieds des chaussures jaunes." ... [...]
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Catherine Salles (216)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz qui n'est pas littéraire

Parmi ces trois métaux, lequel se trouve à l’état liquide dans les conditions ambiantes ?

le manganèse
le mercure
le béryllium

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..