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Critiques de Erin Hortle (40)
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L'octopus et moi

Fable sur l'identité, l'humanité, la résilience, la Tasmanie, le couple et surtout, surtout des passages merveilleux où le narrateur est une pieuvre, où le narrateur devient un jeune phoque, ou un puffin. Clairement les passages les plus réussis. Beaucoup aimé la réflexion sur l'écologie et les batailles qui s'y jouent.
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L'octopus et moi

L’octopus et moi, c’est un lieu qui fascine : Eaglehawk Neck, un isthme en Tasmanie reliant deux presqu’îles, une topographie qu’il faut bien visualiser pour comprendre l’appel de l’océan ressenti par les pieuvres pleines d’œufs. Ce cadre naturel est magnifiquement présent, l’autrice nous invitant à saisir les lumières éclatantes courant sur l’eau et dans le ciel, leurs couleurs spectaculaires. Elle nous laisse entendre la cacophonie des oiseaux, hirondelles de mer, puffins tournant, virant au-dessus des vagues et des remous de l’océan. Tout l’amour d’Erin Hortle pour ce milieu marin fait scintiller les flots, rugir le vent du nord-est dans la baie, respirer la brise maritime et goûter l’eau glacée de l’océan.

Bien entouré par ce lieu magnétique, zoomons sur Lucy et son incident avec une pieuvre. Cette fois, pour comprendre sa curieuse rencontre avec ce céphalopode, il faut revenir sur certaines circonstances particulières : le cancer, l’ablation de ses deux seins, sa relation toute différente avec son compagnon Jem, son état d’esprit flottant, ne sentant plus qui elle est réellement. Alors, à la demande d’un certain Harry, elle raconte toute son histoire et puisque j’étais à Eaglehawk Neck, j’ai tout entendu.

Les atteintes à son corps. Pintes de bière aidant, les petites réflexions devenaient déplacées, les regards s’égaraient souvent vers son décolleté, ses faux seins d’alors. La maladie écartée, une différence d’attitude envers elle sans qu’elle puisse réagir puisque la honte la tenaillait même si elle savait que c’était absurde de penser ainsi, d’avoir honte de ça. Elle se disait que c’était de sa faute, celle d’avoir pris de faux seins, d’avoir triché sur leur taille.

Tout ce qu’elle désirait à ce moment-là c’était mettre de côté les préoccupations liées à ce corps.

Elle parle, raconte, et à la fin de la première partie, elle nous éclaire sur la traversée de l’isthme qui ouvre ce roman. La voix de la pieuvre qui capture un crabe au passage, l’appel atavique de l’océan mugissant, son corps plein, le sable collé aux ventouses, une lumière agressive et la rencontre, l’incident de l’octopus.



Toutes les références que l’autrice a pu glaner sur l’isthme, sur les pieuvres et leur unique couvée, sur la topographie ancestrale de ce petit bout de terre se fondent parfaitement dans son histoire, dans l’histoire de Lucy. Ici, le monde marin croise celui de l’homme et inversement. Le phoque aussi joue son rôle et les confrontations se font, pour le pire, souvent, et le meilleur parfois, rarement.

Les évènements côté marin, côté humain, déferlent. Flo, Poppy, Jem, Harry sont autant de rencontres, de personnes réalistes, si différentes dans leur manière de voir et de se confronter au monde actuel. Jem, pourtant pêcheur d’ormeaux (mais dans les règles), est la voix de la colère écologique. Ses révoltes, ses coups de gueule contre les gens sans scrupules vis-à-vis des animaux dénoncent les dérives de la pêche, le manque de respect du monde animal jeté en plein jour.

L’approche de Lucy avec les pieuvres, auprès de deux vieilles femmes qui chassent la nuit pour les mettre en conserves, m’a fait grimacer. Elle décide par la suite de participer, d’aller à la rencontre de cette amitié naissante pour passer enfin un moment qui lui fera oublier son corps. L’autrice a peut-être opté pour ce choix afin qu’il marque, qu’il claque, juste avant le choc qui entraînera Lucy à se libérer, se retrouver.

Le chemin sera long, parsemé d’amitié, d’amour, de disputes, de constatations écologiques, de vagues revigorantes, de tricot, de tatouage… Il faut se défaire de la place trop encombrante que prend l’image que l’on projette vers les autres et assumer ses choix, ceux pris pour ne pas être étrangère à soi-même. Sa perception du monde s’en trouve accrue, primordiale. Ses décisions, ses choix pour se sentir bien, sont parfois surprenants mais qu’aurions-nous fait à sa place ?



Un premier roman original, documenté, bien ancré dans son somptueux paysage de Tasmanie et plein de secousses humaines, animales et océaniques.

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L'octopus et moi

Superbe roman qui emmène tous sentiments avec soi aux côtés du personnage central,

On y aborde différents types de douleurs du monde moderne, et ce qui les atténue ou soigne.

Cette histoire détonne de bien des livres, d'autant qu'on voyage aussi au travers des descriptions de paysages, des quotidiens et des coutumes locales
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L'octopus et moi

Conseillé par ma libraire, je dois avouer que ce livre m'a fait sortir de ma zone de confort

N'étant pas une adepte des animaux sous-marins, j'ai tout d'abord navigué à vue les 100 premières pages

Puis j'ai réussi à accoster en Tasmanie et à rejoindre Lucy,

jeune femme en plein questionnement après un cancer du sein et une reconstruction plastique,

Victime ensuite d'un accident en voulant sauver une pieuvre (métaphore de sa propre vie) elle risque sa vie une seconde fois pour se sauver elle-même et entame une reconstruction psychologique

L'écologie, la maladie, la féminité,

avec un choix narratif original, ce livre plein de poésie et d'humour explore les recoins de l'être en connexion avec la nature et le monde marin

Jolie surprise 🥰
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L'octopus et moi

Un sujet qui me touche particulièrement puisqu’il s’agit du cancer du sein.

Lucy victime d’un cancer va subir une mastectomie. Il s’agit alors de se reconstruire et quoi de mieux que la chirurgie réparatrice ! Sauf que parfois un changement ça n’est pas toujours bon et qu’un accident va tout bouleverser…

J’avais envie de le lire et en même temps j’avais peur. C’est un sujet sensible pour moi. J’ai perdu ma grand-mère qui était âgée de 60 ans et qui pendant 10 ans s’est battue contre cette maladie et ce jusqu’au bout. Je ne sais pas comment je réagirai si demain l’on m’annonçait que j’étais atteinte. Mais ce qui est sûr c’est que ça me fait peur. Bref, en ce qui concerne le livre il s’agit de reconstruction,de résilience. Un excellent moment lecture qui fait du bien par les messages délivrés. Mais aussi d’incroyables descriptions qui nous permettent de voyager en Tasmanie et un rapport à la nature qui m’a subjuguée et cette façon de donner voix aux animaux. est tellement surprenante. Vous l’avez compris il faut le lire !!! Surtout sur ce mois d’octobre même si pour moi je trouve triste que l’on n’en parle qu’à cette période…

Un grand merci à @lumieresbox car c’est grâce à elle cette jolie découverte ! Et si tu ne connais pas encore, le concept est simple : c’est une box qui met en lumière des éditeurs (peu connu). C’est donc un livre grand format, un pochon en coton bio imprimé, 1 petit plus (là c’était des pailles en bambou), 1 marque-page et 1 fiche descriptive du livre. Le tout pour 25,50 et c’est sans engagement. Voilà, tu sais tout maintenant donc tu n’as plus qu’à !
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L'octopus et moi

L’octopus et moi patientait sagement sur l’étagère d’une petite librairie de seconde main, et il s’est imposé à moi. Comment pouvait-on associer une pieuvre et un humain ? Cela était-il juste une théorie poétique comme « l’effet papillon » ou médicale comme le « syndrome de la queue-de-cheval » ? Ma curiosité était piquée. En réalité, l’autrice a juste fait le pari audacieux, à travers une fiction, de nous montrer comment vie sauvage et vie humaine se répondent, s’opposent et s’imbriquent aussi parfois. Souvent, même.

Le personnage de Lucy est complexe, parce qu’après la maladie, elle est en pleine reconstruction et qu’elle ne sait plus où sont ses priorités. Elle peut être agaçante, admirable, spontanée, irréfléchie, irritante… mais particulièrement attachante. Cette rencontre surprenante avec une pieuvre qu’elle tente de sauver et qui va redéfinir tout son mode de pensée peut sembler farfelue (et lorsqu’on me demandait de quoi parlait le livre que je lisais, le résumé que j’en faisais dessinait un « WTF » sur les visages de mes interlocuteurs), et pourtant, elle est majestueuse. Ce récit est entrecoupé de parcours singuliers d’animaux marins comme des phoques, qu’Erin Hortle fait dialoguer avec beaucoup de talent. Des destinées singulières qui se retrouvent finalement intrinsèquement liées entre elles, dans une danse rythmée par les questions environnementales qu’il n’est plus temps de balayer d’un revers de la main.

Si vous avez envie de sortir de votre zone de confort, ce roman est idéal.
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L'octopus et moi

Après un début mitigé, j’ai fini par plonger dans cette lecture, et dans les tourments de l’héroïne, pour qui on ne peut ressentir qu’empathie et compréhension tant elle est humaine…

C’est l’histoire de Lucy, qui après son cancer du sein, tente de se réapproprier son corps et de mieux comprendre ce qu’elle en attend.



Elle cherchera de l’aide du mieux qu’elle peut, et trouvera surtout des réponses en elle-même, par le biais de rencontres et d’expériences improbables, mais salvatrices.





Dans sa lutte interne (qui finira par s’extérioriser), elle va se heurter aux doutes, aux contradictions et à la vie ; car au fond, il est question de vie au sens large, à travers les rapports humains, l’écologie, les différences culturelles, l’amour et… les poulpes.





Ce livre nous laisse sur des questions, mais nous offre de profondes réflexions.
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L'octopus et moi

Mon coup de cœur de l’année. Écriture poétique, fluide, points de vue différents et tellement intéressants. Lecture également très enrichissante. J’ai tout simplement adoré l’histoire et tous les messages qu’elle amène avec elle. Sans vous spoiler, ce chef-d’œuvre raconte le destin tumultueux de Lucy qui, à la suite d’un cancer et d’un accident impliquant une pieuvre qui tentait de sauver ses œufs, n’a plus de seins et ne peut plus enfanter.

Je le recommanderai à nombreux de mes amis, et donc à vous aussi :)
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L'octopus et moi

Une ode aux femmes et à la nature. Abordant de douloureux sujets tels que l’après cancer du sein et le bien-être animal, ce roman m’a touchée en plein cœur. Les passages écrits du point de vue de certains animaux sont peu nombreux mais percutants.

La reconstruction de Lucy, son désir de vivre pleinement et d’enfin se retrouver, est tout simplement sublime. Je tiens également à souligner l’ambivalence des personnages quant à leurs valeurs écologiques : entre respecter une tradition ancestrale, faire une activité empreinte de nostalgie et cesser tout ce qui peut nuire à l’environnement, il n’est pas toujours simple de savoir où est la limite. Peu de romans abordent cette ambivalence qui est pourtant bien réelle, notamment dans les régions du monde où les traditions ont encore une grande importance (l’héritage des aborigènes, dans le cas de ce livre par exemple).

Erin Hortle retranscrit magnifiquement tout cela dans ce roman lumineux et émouvant. Une belle réussite que je vous recommande chaudement ! Pour moi c’est un coup de cœur !
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L'octopus et moi

Je n'avais pas entendu parler de ce livre jusqu'à ce que ma libraire Eva me le recommande : je lui avais demandé un livre d'amour...et c'est effectivement sur l'amour de soi, l'amour de la nature...



L'actrice nous embarque en Tasmanie avec de beaux décors et une nature riche. Nous suivons Lucy, qui est un peu perdue sur qui elle est, suite à un cancer. Il lui arrivera un accident qu'elle vivra un peu comme une révélation. Le sujet m'a plu ! Il n'est pas commun et présenté sans mélodrame. L'histoire est saupoudrée d'amitiés, de nature, d'écologie, d'éthique, maladie, reconstruction de soi, d'acceptation de soi, de choix, de rencontres, de féminité...bref de beaucoup de thèmes qui me plaisent.



Cependant, je trouve qu'il y a parfois des longueurs qui m'ont perdues, des anecdotes passées dans le présent qui m'ont fait perdre le fil (ne sachant plus si nous étions dans le passé ou le présent), j'ai mis du temps à le lire sans regretter de l'avoir fini !

J'avoue être mitigée sur ce roman.



RENCONTRES / CHOIX / FÉMINITÉ
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L'octopus et moi

L'octopus et moi

De Erin Hortle10/18



Octopus ? Une pieuvre, la pieuvre, les pieuvres… Déterminée à pondre ses œufs coûte que coûte.



Moi ? La narratrice, Lucy. Sortie d'un cancer du sein.



Elles vont croiser leur chemin dans l'adversité et la brutalité de la vie.



Brutalité de l'homme, brutalité de la nature.

En Tasmanie, une nature omniprésente dans laquelle elles se trouvent immergées…et nous avec.



A la recherche de son corps, du sens de sa vie. Une reconstruction portée par la nature et par l'humanité pour le meilleur comme le pire.



Lecture enivrante, déroutante.

Des interrogations, des thématiques très variées et pourtant habilement ficelées.



A découvrir en se laissant porter.

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L'octopus et moi

Voici un roman très original que j’ai découvert par hasard dans une boite à livres.

Au premier abord séduite par sa jolie couverture, à la fois simple et troublante, tout autant que son titre d’ailleurs, j’ai été accrochée par une quatrième de couverture surprenante...



Il s’agit d’un roman sur l’après. L’après-cancer.

Lucy a surmonté cette épreuve terrible et a dû subir une mastectomie. Elle est en pleine phase de reconstruction, de réappropriation de son corps lorsque lui arrive un nouvel évènement terrible. En tentant de sauver une pieuvre qui tentait de traverser une route, c’est la jeune femme qui est renversée par une voiture. L’accident est violent et, au-delà des fractures, se pose pour elle la question d’une reconstruction mammaire car on a dû lui retirer ses implants.

Lucy s’interroge longuement sur cette nouvelle réflexion, ce questionnement qui s'était déjà posé dans le passé mais qui se transforme à présent en une tempête interne. Quelles sont ses envies, ses besoins ? Cette décision doit-elle se prendre en accord et concertation avec son compagnon ? Ou bien seule et en communion avec elle-même sans trop savoir qui elle est maintenant ? Quelles sont les implications de sa décision pour elle-même et ses proches ? Ce sont grâce à de belles rencontres que la jeune femme va choisir son chemin et se lancer, dans un nouvel équilibre harmonieux avec son corps et la nature qui l’entoure.



C’est un très beau portrait de femme que nous offre Erin Hortle dans un premier roman qui laisse augurer de biens jolies perspectives livresques.

C’est déjà une très belle plongée vers cette île de Tasmanie qui m’était jusqu’ici inconnue, un pays sauvage dominé dans ce roman par la mer et sa faune, ses pieuvres et ses phoques ; un pays rude où chacun lutte pour sa survie, pour la sauvegarde de l’environnement ou pour le maintien des coutumes culturelles.

C’est aussi l’immersion dans l’esprit et la psyché d’une jeune femme qui recommence un nouveau cycle de vie avec ses interrogations, et interconnectée à cet environnement insulaire si particulier, les animaux et les habitants de l’île.

D’une écriture fine mais aussi âpre et sans concessions, Erin Hortle nous embarque dans ce roman particulier, qui nous interroge sur les rapports de l’humain avec la nature, des rapports humains tout courts. Elle nous parle surtout extrêmement bien des femmes au travers de rencontres cocasses et inoubliables, des femmes touchantes, entières mais surtout solidaires.



Un petit bijou comme j’aime
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L'octopus et moi

Quelle aventure !

Partir pour la Tasmanie, à l’autre bout du monde, presque aux antipodes ( en creusant un trou à Paris, on atterrit en plein océan Pacifique entre la Tasmanie et la Nouvelle Zélande ).

On se trouve plus précisément au sud est de ce petit pays à Eaglehawk Bay où il y a l'isthme de Eaglehawk Neck, une presqu’île perdue dans la mer de Tasman.

Un fait divers de 1996 nous a fait découvrir cette région (1).

Un drôle de titre qui nous parle d’octopus (2), belle occasion de passer quelques temps pour nous familiariser avec cette drôle de bestiole que nous avons du mal à imaginer comme aussi intelligent qu’un animal domestique.

Nous croiserons dans ce livre l’histoire des aborigènes(3) et pourrons en apprendre un peu plus sur leurs coutumes.

Mais la grande découverte sera celle de Lucy, une australienne qui s’est retrouvé en Tasmanie et qui rêve de devenir une véritable Tassie … intégrée la culture et bien dans sa tête et dans son corps.

Difficile d’envisager l’avenir quand son corps a subi la mutilation suite au crabe dévoreur, se reconstruire alors … Un sein … encore un petit peu plus gros ? … et se reconnaître dans cette apparence qui ne correspond plus à ce qu’on a été !

Ce livre est une pépite à la fois dans la description des paysages qui me fait penser à mon auteur fétiche Richard Flanagan et dans sa capacité à nous transformer en quelques lignes en poulpe ou en phoque et à ressentir les éléments comme si nous y étions.

Un très beau roman qui sort des sentiers battus et rabattus et qui propose une belle réflexion sur la féminité.



(1)

Martin Bryant est un tueur à la chaîne connu pour avoir tué 35 personnes et en avoir blessé 37 autres lors du massacre de Port Arthur en 1996 en Tasmanie. Il a écopé de 35 peines d'emprisonnement à perpétuité et de 1 035 ans sans liberté conditionnelle au pénitencier Risdon Prison.

Martin Bryant a fourni des explications confuses de ce qui l'a amené à tuer 35 personnes à Port Arthur, le 28 avril 1996. Une hypothèse avancée serait son désir d'attention (il aurait dit à un voisin : « Je vais faire quelque chose qui va faire que tout le monde se souviendra de moi »).

Ses premières victimes sont Nolene et David Martin, propriétaire d'une maison d'hôtes dans la région (maison que le père de Martin Bryant avait apparemment très envie d'acheter). Il tira sur eux avant de se diriger vers Port Arthur. Martin Bryant est entré dans un café avec un grand sac bleu, lors de son repas, il fit remarquer : « il y a beaucoup de guêpes ici ». Une fois son repas terminé, il se dirigea vers l'arrière du café et fixa une caméra sur une table vide. Il sortit alors un fusil de type AR-15 et commença à tirer. En quelques secondes, il tua 20 personnes et en blessa 15 autres. Il prit ensuite la fuite, tirant sur des personnes dans le parc de stationnement puis depuis sa berline Volvo jaune. Martin Bryant conduisit trois cents mètres, jusqu'à un endroit où une femme et ses enfants se promenaient. Il s'arrêta et tira deux fois sur la femme et l'enfant qu'elle portait dans ses bras. L'ainé des enfants s'enfuit, mais Martin Bryant le suivit et le tua d'un seul coup de feu. Ensuite, il vola une BMW de couleur or en tuant les occupants. Un peu plus loin sur la route il s'arrêta à côté d'un couple dans une Toyota blanche et prit en otage un des occupants en lui ordonnant de se placer dans le coffre de la BMW. Après la fermeture du coffre, il tira deux coups de feu dans le pare-brise de la Toyota, tuant la femme au volant. Il retourna ensuite à la maison d'hôtes et brûla la voiture volée.

La police est arrivée rapidement et a tenté de négocier avec Martin Bryant pendant de nombreuses heures avant que la batterie de son téléphone ne soit déchargée, ce qui mit fin à la communication. Pendant les négociations, il tua son otage.

Le lendemain matin, 18 heures plus tard, M. Bryant a mis le feu à la maison et a tenté de s'échapper dans la confusion. Souffrant de brûlures au dos et aux fesses, il a été capturé et emmené à l'Hôpital Royal Hobart où il a été traité et conservé sous bonne garde.

En réponse aux meurtres, les autorités australiennes ont mis des restrictions sévères sur les armes à feu. Le gouvernement de l'État de Tasmanie a tenté d'ignorer cette directive, mais a été menacé avec un certain nombre de sanctions par le gouvernement fédéral.

Martin Bryant a été condamné à 35 peines d'emprisonnement à perpétuité pour les meurtres et à 1 035 ans pour d'autres crimes liés à ce massacre. Il devrait rester en prison le reste de sa vie. Il a tenté de se suicider six fois en cellule.



(2)

Octopus est un genre de mollusques de l’ordre des octopodes (les octopodes sont des mollusques à huit bras et sont communément appelés pieuvres).



(3)

Les Aborigènes de Tasmanie sont le peuple aborigène de l’île australienne de Tasmanie, située au sud du continent. Pendant une grande partie du XXe siècle, les aborigènes de Tasmanie ont été largement, et à tort, considérés comme un groupe culturel et ethnique éteint qui avait été intentionnellement exterminé par les colons blancs. Les chiffres contemporains (2016) du nombre de personnes d'ascendance aborigène de Tasmanie varient selon les critères utilisés pour déterminer cette identité, allant de 6 000 à plus de 23 000..

Arrivés pour la première fois en Tasmanie (alors une péninsule australienne) il y a environ 40 000 ans, les ancêtres des aborigènes de Tasmanie ont été coupés du continent australien par la montée du niveau de la mer. Ils ont été entièrement isolés du monde extérieur pendant 8 000 ans jusqu'au contact européen.

Avant la colonisation britannique de la Tasmanie, la population a subi une baisse drastique de son nombre en trois décennies, de sorte qu'en 1835, seuls quelque 400 aborigènes de Tasmanie de sang pur ont survécu, la plupart étant incarcéré dans des camps où tous sauf 47, sont morts au cours des 12 années suivantes. Le point de vue traditionnel, toujours affirmé, soutenait que cet effondrement démographique dramatique était le résultat de l'impact de maladies introduites, plutôt que la conséquence d'une politique. Geoffrey Blainev, a écrit qu'en 1830 en Tasmanie : "La maladie avait tué la plupart d'entre eux, mais la guerre et la violence privée avaient également été dévastatrices."

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L'octopus et moi

Une très belle histoire (et très triste) qui donne beaucoup d'émotions à la lecture. Le fil rouge de la pieuvre est magnifique.

Erin Hortle dépeint les paysages avec une telle intensité qu'on s'y croirait, elle nous amène dans ces pays sauvages où les gens le sont tout autant. Sauvages mais authentiques. Un très beau livre.
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L'octopus et moi

Roman qui laisse découvrir une perception du point de vue d'animaux et d'humains. Les questions que cela soulève sont très intéressantes.

L'animal est mis en lien avec l'homme et devient son égal.

D'autres questionnements sur l'écologie et la réaction à des problèmes médicaux. La reconstruction d'une personne qui ne sait plus qui elle est.

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L'octopus et moi

Ce roman est un mélange de plein de choses, c’est tout d’abord une ode à la nature australienne puisqu’on partage tour à tour les réflexions d’une pieuvre, d’un jeune phoque ou encore d’un puffin.  Ce livre c’est aussi l’histoire de Lucy une jeune femme, qui tente de se remettre d’un cancer du sein et qui s’interroge sur qui elle est et sa place dans l’univers.



J’ai beaucoup entendu parler de ce roman, notamment par des copines bookstagrameuses et féministes qui l’ont beaucoup aimé alors quand j’ai vu qu’il était sorti en format poche je n’ai pas hésité longtemps à l’acheter. Je crois que je n’ai pas été aussi embarquée et séduite qu’elles par ce roman. :/



Commençons par les points positifs : j’ai aimé la manière dont est présenté le lien d’amitié qui se tisse entre Lucy et Flo ou encore le tatouage de Lucy qui devient un moyen de se réapproprier son corps. J’ai aussi trouvé intéressantes les réflexions sur l’écologie, les moyens de protéger la nature et l’hypocrisie dont chacun peut faire preuve à ce sujet. Sur ce point le personnage de Jen est presque caricatural et m’a profondément agacé mais je pense que c’est peut-être fait exprès ?!



Cependant, j’ai trouvé que le roman partait un peu dans tous les sens. Je n’ai pas toujours bien compris la pertinence des alternances de points de vue, notamment quand la parole est donnée aux animaux. Je me suis aussi parfois perdue dans le temps en raison des anecdotes incessantes sur la vie des personnages qui faisaient que je ne savais plus si on était dans le présent ou dans le passé.



En bref ce livre est un mélange de nature writing et de roman autour l’empowerment féministe et si j’en ai apprécié plusieurs aspects je me suis parfois un peu perdue dans la narration ce qui a fait que je ne suis pas complètement convaincue par ce premier roman.
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L'octopus et moi

Voici l’histoire de Lucy, trentenaire, qui traverse l’épreuve d’un cancer du sein; et d’une pieuvre, qui cherche à rejoindre l’océan pour pondre ses œufs….

Les deux vont se retrouver bien malgré elles dans un accident qui coûtera une tentacule à l’une et les prothèses mammaires à l’autre.



Au cœur de la Tasmanie, cette histoire nous plonge au cœur de la résilience, du corps mutilé de Lucy par la maladie et l’accident, et de la reconstruction physique et mentale.



L’auteure Erin Hortle signe ici un (premier) très joli roman qui est une véritable ode à la nature, au féminisme et à la vie.



A découvrir 💙



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L'octopus et moi

Je ne sais pas par où commencer avec ce livre qui m’a déstabilisé et qui m’a sortie de ma zone de confort. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas été emporté par l’univers de l’autrice qui nous emmène tout droit en Tasmanie avec des paysages incroyables.



Plusieurs sujets sont abordés : la maladie, la place du corps, l’écologie, la relation de couple. On y rencontre Lucy, qui doit se reconstruire mentalement et physiquement après un cancer du sein.

De nombreuses personnes et animaux vont l’aider sur ce chemin… Notamment des pieuvres qui auront un rôle fondamental dans sa reconstruction en tant que femme.



L’écriture est poétique mais aussi très réaliste & brut. On se retrouve durant quelques pages dans la tête d’une pieuvre ou encore d’un phoque.



Ce n’est pas un coup de cœur, j’ai mis du temps à le lire. J’ai trouvé certains passages longs mais je me suis accrochée et je ne regrette pas d’être allée jusqu’au bout !
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L'octopus et moi

Le premier chapitre est raconté par une pieuvre. Celle ci narre sa vie en Tasmanie, en particulier son rapport à ses sens, elle voit-goûte-touche la mer et son environnement. Après une rencontre avec une voiture, elle survit et retourne à la mer.



La suite est racontée par Lucy, la trentaine. Lucy a eu un cancer du sein et subit une double mastectomie. Elle est en rémission et a accepté une reconstruction de la poitrine. Originaire de Sidney, elle vit en couple avec Jem, pêcheur local d’Ormeaux.



Sans en dire plus sur l’histoire, j’ai beaucoup aimé.



Tout d’ailleurs : l’histoire (intéressante sans être mièvre), les personnages (Lucy, Jem, Harry, Flo la Tassie ainsi qu’une tatoueuse qui aura une importance capitale dans la reconstruction (physique et morale) de Lucy. Les anecdotes sonnent vraies (je pense à plusieurs séances de tricot et à la psy de Lucy). La nature est encore sauvage (la pieuvre est une narratrice mais il y a aussi un jeune phoque qui « prend la parole » plusieurs fois)



Alors j’ai quitté à regret la Tasmanie, les embruns, les puffins, Lucy et les autres….



Beaucoup d’émotions, des sourires, des frissons… bref un régal…
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L'octopus et moi

Lecture commune australienne et maritime avec Val. Val dont je subodore les talents sous-marins et le goût pour les encornets. Tasmanienne plus exactement, la lecture. Cette île au sud-est du continent est une aventure en soi. Et c'est bien à une aventure que nous convie Erin Hortle en ce territoire des antipodes. On est prié de n'être ni trop raisonnable ni trop rationnel pour fréquenter le Neck, cet isthme étroit comme...un isthme, là où les poulpes semblent mener une vie débridée au point de se faire écraser comme de vulgaires hérissons.



Soit donc une héroïne du bout du monde qu'un cancer a conduite à l'ablation des seins suivie d'une reconstruction. Soit un poulpe femelle qui traverse la rue mal à propos. A priori on conçoit mal cet attelage. Pourtant Erin Hortle, jeune auteure de là-bas, et sur la mappemonde c'est plus bas que là, nous concocte une abracadabrantesque mais délicieuse variation sur la féminité peut-être mais pas seulement. On y explore un peu la vie des animaux, phoques et puffins, ces oiseaux marins dont se régalent, ou se régalaient les autochtones (je ne sais pas trop, n'étant pas allé en Tasmanie depuis des siècles), y ont un rôle important.



La fable est écologique bien sûr mais sans être trop culpabilisante. L'héroïne est un personnage complexe et assez envoûtant, en tout cas d'une grande originalité. N'en disons guère plus afin de ne pas écorner l'évolution ni déflorer le parcours de Lucy. Lucy qu'une pêche au poulpe transformera. Sachez seulement que les mammectomies l'emméneront chez une tatoueuse de talent. Mais le poulpe, ainsi gravé, ne deviendrait-il pas envahissant.



Les céphalopodes sont d'une intelligence supérieure, semble-t-il. Vous verrez vous-mêmes. J'oubliais. Outre les phoques et les puffins quelques hommes passent dans la vie de Lucy. Dans l'ensemble moins intéressants. Mais Lucy, elle, vous ne risquez pas de l'oublier. L'illustration musicale de cette chronique est assurée par un groupe que l'on ne risque pas
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