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Citations de Esther Kreitman (4)


Un matin, il se heurta au bord du lit, il porta sa main à son cœur et s'écria :

- Je me sens mal!

Ce matin là était resté gravé dans le cerveau de l'enfant. Son père gisait à terre. Sa mère était accourue, munie d'un broc rempli d'eau, elle avait aspergé le visage de son époux évanoui, elle l'avait pincé. Elle poussait des cris qui avaient alerté tout le shtetl. Des voisins l'avaient allongé sur le lit et l'avaient couvert d'un épais édredon. C'était pourtant la période des grandes chaleurs. On avait fait venir le rabbin. Il s'était mis à secouer sa toque de fourrure fauve, tous les nigauds autour l'avaient imité, se balançant d'avant en arrière devant le lit du malade. Ensuite, le rabbin avait déclaré à ces messieurs qu'il nourrissait depuis longtemps des doutes sur la bonne santé de l'abatteur : il raconta qu'une fois celui-ci lui avait tendu le couteau afin qu'il l'examine et il avait remarqué un fort tremblement de sa main droite. Vraisemblablement, à l'époque déjà, il n'était plus capable de remplir son office.

- Mais que l'Eternel lui soit miséricordieux et qu'Il lui permette de se remettre rapidement de son infirmité! avait déclaré le rabbin en levant son regard embué vers le plafond crasseux.

Berman avait alors été pris d'une telle haine pour ce rabbin qu'il aurait voulu le voir s'effondrer tout juste comme son père venait de le faire.

Ensuite, le rabbin avait dit à la mère à la mère de Bermann, sans même se tourner dans sa direction, que le Père qui est au Cieux ne les laisserait pas tomber et donc que si Reb Haïm-Yosef continuait de s'en remettre à lui, tout irait bien. Et il était parti, laissant sa mère à ses larmes et ses reniflements, et son père, avec le bras inerte.
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Et, comme pour mieux se punir elle-même, elle résolut de ne rien faire qui pût rompre la promesse de mariage. À moins, bien sûr, de trouver une solution qui lui permît de subvenir à ses besoins. Mais comment, et en faisant quoi ?Elle ne savait rien faire. On ne lui avait rien appris.
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_ Atchoum ! Atchoum !
_ A tes souhaits ! Tu vois comme tu éternues ? En yiddish, quand on éternue, on dit qu'une vérité vient d'être dite. Je te parle franchement ... Et je souhaite à tous les enfants d'Israël de tomber sur une main aussi secourable que la mienne. Je te le dis : ici, ils ne taillent pas les diamants, ils tranchent les pommes d'Adam. Ils attendent tous le gogo, celui que ne connaît pas encore leurs tours. Et alors tu te retrouves à la fin de l'apprentissage à moitié formé, avec sur les bras un crédit pour une machine qui rouille gentiment chez toi. Si par bonheur on te confie quelques misérables pierres, tu les massacres. Comment pourrait-il en être autrement ? Alors on ne t'en confie pas d'autres.
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Nous n'avons nul besoin de Dvoïrele et de ses semblables. Ce ne sont que d'inutiles victimes, il n'y aucune justification à leur sacrifice.
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