L'esprit de partage dont se targue Google ne peut pas non plus sauver les jeunes de la solitude. Au contraire, ce système qui permet de savoir en temps réel ce qui se passe dans tous les coins du monde étouffe les jeunes esprits qui veulent découvrir l'univers.
Mais cette fois, il garda les yeux fixés sur un point précis, sans cligner, comme ensorcelé. Son visage n'exprimait pas la gaieté mais une certaine pureté, comme au sortir de l'eau.
Nous ne vivons que pour ces petites choses de rien du tout, c'est ce qu'il faut, c'est ça la vie, c'est tout ce que nous pouvons désirer.
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-La voleuse de fraises
Je ne peux pas dire que je sois quelqu'un de bien. Ce n'est pas non plus mon obsession. Quand j'étais petite, à la campagne, je fréquentais beaucoup l'église. Chaque dimanche, la bonne sœur obligeait les gamins du catéchisme à se confesser de leurs péchés, après leur avoir appris que Dieu pardonne tout aux hommes. Pour se faire remarquer, ceux qui étaient malins avouaient rapidement leurs fautes et la sœur disait que c'étaient de bons petits. Moi, je n'arrivais absolument pas à me souvenir de ce que j'avais pu faire de mal, et du coup, jamais elle ne me complimentait.
La maison où j'ai vécu
Elle se creusa la tête mais rien ne lui vint à l'esprit. Elle ne s'était jamais demande si c'était important d'aimer sincèrement ou non...
Elle n'arrivait pas non plus à comprendre pourquoi il lui aurait fallu censurer ses propres émotions en cherchant à répondre à une définition classique de l'amour.
Le cirque du soleil
J'avais pris l'habitude de toujours choisir la solution médiane et j'abordais le monde en cherchant l'équilibre entre leurs deux attitudes. J'avais tendance à ne jamais me précipiter dans telle ou telle direction, qu'elle que soit la situation mes préférences et mes orientations restaient toujours ancrées au centre.
En somme, le mariage est une bonne solution pour vivre seule.
Il n'y a pas d'âge pour la solitude, ni de lieu non plus
[« Tout ça, c’est de la frime. Ils se sont tous trompés. Ces règlements, ils sont faux, pourquoi il faudrait les respecter ? » C’est ce que disait Taesu. « Moi aussi, j’le connais ce sentiment d’être ficelé comme un paquet. J’le connais ce désir de cogner, de tout casser, quitte à me faire tuer. Moi, je serais une marionnette ? Vous croyez que je suis ce robot qui, lorsqu’on lui propose l’un des problèmes prévus comme possibles à l’examen, débite par cœur la réponse qu’on lui a imposée ? Si ça vous plaît, à vous, faites-le. C’est votre monde à vous, les m’as-tu-vu. » J’ai envie de dégoiser plein d’injures, mais pourquoi j’arrive pas à les cracher ?
Elle était si contente de voir entrer l'argent qu'elle oubliait sa fatigue. Un jour, elle s'était entaillé trois doigts à la fois en coupant des pâtes. Elle avait continué néanmoins de servir les clients tout en comprimant, avec une grimace douloureuse, ses phalanges blessées. Le sang coulait et l'ongle du pouce était parti. Incident prévisible, un bol de plastique blanc qu'elle avait apporté était souillé par une tache de sang. Par chance, la cliente à qui le bol venait d'échoir était une gentille petite vieille.
"Le sens commun dit que le sexe d'une femme vertueuse est propre et que celui d'une prostituée est sale. Toutefois, l'examen de leur intimité prouve le contraire. [...] Il y a peut-être ici une analogie avec le fait que le salon où l'on reçoit les invités est la pièce la plus propre de la maison." (Zulma - p.342)
Il m’arrivait de me livrer à des expériences sur les sentiments tels que la sympathie, la convoitise ou la loyauté. En général, ma tante ou Jang-gun en étaient les cobayes. Ces expériences développaient mes facultés d’interprétation et d’analyse des secrets des adultes