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Citations de Eva Delambre (139)


Il n’y avait pas de porte, elle parvenait parfois à s’en persuader. Il n’y avait pas de porte, ou alors, elle était murée. Qu’elle ait parlé ou non, ça n’aurait rien changé. Il suffirait d’aller voir. De trouver le mur d’enceinte et de le longer jusqu’à revenir au point de départ. Alors elle saurait. C’était si simple.
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C’est ce que tous les parents disent. Ils sont majeurs tous les deux, madame. On ne peut pas faire grand-chose à part une main courante pour faire acte de votre déposition.
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Lorsqu’Adrien avait fait irruption dans sa vie, il y avait des années que personne ne l’avait touchée. Il était parti comme il était venu et tout avait repris sa place. Les cauchemars étaient moins nombreux lorsqu’il était couché près d’elle, rien que pour cela elle regrettait un peu son absence, mais dans le fond, c’était sans doute mieux ainsi.
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Aline s’était résignée à cette vie, elle était convaincue que la médiocrité de son quotidien comme de son physique n’était que justice. Il s’agissait pour elle d’une punition bien méritée. Elle ne s’accordait aucun plaisir, prendre soin d’elle ou être heureuse aurait été comme un blasphème, comme un crachat plein de mépris sur la tombe inexistante d’Isabelle.
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Elle ne voulait pas y aller, elle savait qu’elle ne devait pas, mais elle était inexorablement attirée. Plus elle avançait, plus la voix était forte, pourtant, elle ne parvenait pas à distinguer des mots ou même les sons, elle savait qu’il y avait une voix dans cette direction, une voix qui devenait assourdissante. Ce n’était pas comme si quelqu’un criait, mais plutôt comme si on augmentait le volume de la télé au maximum, c’était juste une voix, mais extrêmement forte.
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La nourriture était la seule chose qu’elle aimait dans la vie et elle n’avait pas la force de se priver de cela.
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Il y avait l’excitation de savoir des choses que l’on ne devrait pas savoir et en même temps, l’angoisse de se faire prendre et l’humiliation que cela engendrerait. Plus personne ne pourrait lui faire confiance ni lui confier quoi que ce soit, s’ils venaient à le savoir.
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Même si elle avait été prise la main dans le sac, elle aurait nié farouchement. Elle était intimement convaincue que, si elle brandissait n’importe quel scandale en prétendant qu’elle le savait car elle l’avait lu dans un journal intime, ce serait elle que l’on regarderait avec stupeur et réprobation, en raison du sacrilège qu’elle aurait commis en agissant ainsi. Elle éprouvait un mélange de honte et de fascination à le faire.
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À tous les coups, Isabelle voulait tester sa capacité à ne pas cafter ses secrets. C’était peine perdue, elle aimait trop ces petites lectures pour les dévoiler ouvertement, au risque de ne plus avoir accès à ce précieux journal.
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Cette fois, il n’était pas question d’anecdotes sexuelles, mais d’un projet d’escapade nocturne dangereuse. Aline perdit son sourire au fur à mesure qu’elle lut les intentions de sa sœur. Elle fut prise par sa lecture et en eut presque la chair de poule. Isabelle s’apprêtait à partir explorer avec Matt le vieil hôpital psychiatrique. Impossible. Le lieu était totalement impénétrable, condamné depuis des dizaines d’années, il était de notoriété publique qu’il était hermétique et les jeunes avaient depuis longtemps abandonné tout projet de squat ou de soirée improvisée pour jouer à se faire peur.
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La culpabilité la rongeait et gangrenait sa vie depuis si longtemps qu’elle aurait dû apprendre à vivre avec, et pourtant elle sentait cette plaie encore à vif. Comme une blessure profonde qui se rouvrait un peu plus chaque été. Elle aurait dû parler ce jour-là. Elle aurait dû. Comme tout serait différent si elle l’avait fait. Elle avait renoncé à imaginer comment serait sa vie si elle avait parlé, si elle avait confié son secret alors qu’il était encore temps.
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Quinze longues années de cauchemars. Aline traînait cela comme on traîne un boulet, comme un sac trop lourd sur ses épaules. Un poids qui l’avait tassée sur elle-même et qui lui donnait une silhouette courbée. Son addiction à la nourriture avait commencé à cette époque et les années l’avaient rendue ronde et incapable de se priver de sucre.
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Elle n’avait jamais vraiment cru à cette histoire, mais elle avait aimé s’abandonner un peu, rompre sa solitude, sentir des mains sur son corps et avoir un instant l’illusion de compter pour quelqu’un. Ce fut un bonheur très éphémère, mais elle ne lui en avait pas voulu de l’avoir quittée, au contraire presque. Elle en avait été à la fois résignée et soulagée, elle comprenait. Elle avait été satisfaite de retrouver son quotidien finalement si rassurant. Elle était bien comme ça, seule. C’était ainsi qu’elle devait vivre, et c’était ainsi qu’elle mourrait.
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Elle était satisfaite de travailler et de ne pas rester une charge pour la société, elle était sa propre charge et ne dérangeait personne. Elle s’assumait, payait son loyer et ses factures et parvenait à mettre un peu d’argent de côté tous les mois. Peu, mais c’était toujours ça, même si elle ne savait pas à quoi cela lui servirait.
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Elle traînerait cette souffrance jusqu’à son dernier souffle, c’était sa punition. Son châtiment.
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Elle restait figée devant l’écran de télé, ne cherchant même pas un programme moins mauvais qu’un autre. Elle s’apaisait doucement, mastiquant machinalement la matière froide qu’elle engloutissait à un rythme soutenu, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de glace. Le regard absent, elle soupira et retourna alors s’allonger. La télévision était toujours allumée, peut-être que le bruit de fond qu’elle émettait l’empêcherait de faire un nouveau cauchemar. Peut-être. Elle savait bien que non, mais elle n’avait pas la force de se relever pour chercher la télécommande.
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Je revenais dans la chambre après un passage à la salle de bain et je rangeais quelques affaires lorsqu’il m’appela et m’ordonna de m’agenouiller à ses pieds. Le ton était aussi dur que son regard et aussitôt, je m’exécutais, presque les larmes aux yeux, persuadée d’avoir commis une faute qui allait ternir cette soirée. Il s’en aperçût et me rassura immédiatement. Il voulait juste me parler de quelque chose. Je soufflais et baissais la tête, n’osant pas soutenir l’intensité de ses yeux son regard. Il m’imposa pourtant de le faire et de l’écouter. Il m’expliqua que j’étais à lui depuis déjà quelques mois et que je m’étais toujours livrée à lui avec une confiance pleine et entière. Durant la soirée, plus encore, j’allais devoir m’en remettre à lui et m’abandonner complètement. J’acquiesçais, plus déterminée que jamais à tout accepter, dus-je passer la soirée entièrement nue si tellelà était son envie. J’avais beau savoir que sur le fait accompli, ma détermination révèlerait sans doute quelqu es failles, j’aimais ressentir cette conviction d’être capable de tout pour lui. Il continua en m’annonçant qu’à son tour il avait décidé de me témoigner sa confiance et me révéla son véritable nom, ainsi que différentes choses sur sa vie personnelle et professionnelle. Jamais je n’avais osé poser la moindre question. Il était vrai que depuis les premiers instants, il avait tout su de moi, du plus intime au détail très simplement très administratif. De mon côté, hormis un pseudo, une adresse mail et un numéro de téléphone portable, je ne disposais de rien d’autre. Je n’avais jamais cherché à en savoir plus et n’avais pas mal vécu le fait ne pas même connaître son prénom. Pour moi c’était mon seigneur et maitre, mon Dieu et se renseigne-t-on sur eux ? Pourtant, je fus profondément touchée et honorée qu’il m’accorde ainsi sa confiance et qu’il me parle davantage de lui. Je me sentais privilégiée. Toutefois, il était mon maître et jamais je ne m’adresserai à lui autrement qu’en ce terme. La mise au point étant faite, il vérifia mon dress code, je dus tourner sur moi-même et claquant affectueusement mes fesses, il m’entraina dehors pour notre soirée.
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Ce n’était pas au maître de s’adapter et de faire des efforts. Rares étaient celles qui voulaient vraiment s’offrir à lui pour devenir siennes, mais ça arrivait, et même si certaines affirmaient et démontraient des penchants masochistes prononcés, il préférait les séances ponctuelles, sans contrainte, ni véritable lien.
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On dit que les choses gardent parfois la mémoire des émotions fortes et à cet instant j’aimerais qu’il me raconte ce qu’il a vu. Hantz referme aussitôt la deuxième partie sur ma nuque. Je suis penchée en avant, presque à angle droit, les fesses offertes aux gens qui s’installent pour profiter de l’animation. Je trouve excitant d’être observée.
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